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    1. JEAN DAMASCÈNE (SAINT##


JEAN DAMASCÈNE (SAINT. DOCTRINE

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l’avoir parcourue dans le Cad. Ollob. græc. 264, nous hésitons à l’attribuer au saint docteur, à cause du commentaire de la prophétie du vieillard Siméon. Cf. Fabricius, Bibliotheca græca, édit. Ilarles, t. ix, p. 6>S2 sq., P. G., t. < iv. col. 59.

11° Œuvres apocryphes, — Sont sûrement apocryphes Us écrits suivants, qu’on trouve dans /'. G parmi les œuvres de Jean.

1. Epistola <le confessione net-non potestaie ligandi atque solvendi, I. xcv, col. 283-304. Cette lettre, où se trouve une doctrine erronée sur le pouvoir d’absoudre les péchés, est très probablement du mystique du XIe siècle, contemporain de Michel Cérulaire, qui a nom Syméon le Nouveau Théologien. Cf. K. IIoll, Enthusiasmus and Bussgewalt im griechisclicn Mônchlum. Leipzig, 1898.

2. Oratio demonstrativa de sacris imaginibus adversus Constardinum Cabalinum, ibid., col. 309-344. Cet écrit fut composé vers l’an 780par un Byzantin du patriarcat le Constantinople. Cf. Pargoire, oj>. cit., p. 375.

3. Epistola ad Theophilum imperatorcm, ibid., col. 345-385, lettre écrite en 839, par les patriarches melchites, parmi lesquels se trouvait Christophore d’Alexandrie. Pargoire, ibid.

1. Deux petits traités sur les azymes dont l’un porte le titre de Sexta hæresis Armenorum, ibid., col. 387396, élucubrations apparentées à la littérature antilatine élaborée par les théologiens de Michel Cérulaire, et reproduisant les thèses de Nicétas Pectoratus.

5. Lettre sur le crjrps et le sang du Seigneur adressée à Zacharie, évêque de Dara (?), ibid., col. 401-404, et petite homélie sur le même sujet, col. 405-412. Ces deux écrits, dont la doctrine eucharistique est si curieuse, sont attribués dans les mss à Pierre Mansour, moine byzantin de la seconde moitié du xii c siècle. Cf. Fabricius, op. cit., reproduit dans P. G., t. xciv, col. 39. La théorie eucharistique qui s’y trouve formulée est en relation avec la controverse sur la corruptibilité du corps et du sang de JéSUS-ChriSt, qui mit aux prises les théologiens byLaulins, à la veille de la conquête de Constantinople par les Croisés, en 1204.

(i. Lu Vie île llarlaam et Joasaph, t. xc.vi. col. 8591240. sur laquelle ou a dit tout le nécessaire dans ce dictionnaire, t. n. col. 410 Sq.

".Lu passion de s. Artémius, t. xevi, col. 1251-1320, écrite par Jean, moine de Rhodes Oxe siècle).

8. Sont apocryphes les six canons publiés par Mai sous le nom de Jean le Moine, dans le Spicilegium

Romanum, t. ix. p. 713 sq. el reproduits dans /'. < ;., t. xr.vi. col. 1371 1 MIN. Cf. Salhas, 'IffTOpixOV 80xlu, lOV jrepl -.', > SeoVrpou xod t ?, ; [xovmxfjç tûv BuÇocvtIvcùv.

i. Éditions des obi vues. Les écrits de saint Jean Damascène connue ceux (le la plupart des autres Pères de

l'Église, ont été édiles partiellement par dis ci s savants, avant d’elle réunis en des collections rclal i eiiieul coni 'plètes. I.e premier ouvrage publié fui ['Exposition de lu Fol orthodoxe, unie au Discours « itepi tiûv v —, ::t.h xsxoi m- 1°, Vérone, 1531, par les soins (le l'évêque île

Vérone, Matthieu GibertJ, et en grec seulement. Pour le détail des autres éditions partielles grecques, latines et latines, voir Fabricius-Harles, Bibliotheca græca, i. i. p. 689-692, reproduit dans p. c, ., t. xerv, col. 15-20. I a première édition complète, avant celle de Mlgne, fut donnée par le dominicain Michel l.eipiicn en deux in tollo, Paris, 1712 ; rééditée s ; uis changement a Venise. 17 is. Elle était dée d’une préface générale, des préfaces et proie gomènes des éditeurs et critiques précédents, de Bepl s : i vantes dissertations sur des points je doctrine ou d’hlstolre littéraire ayant liait de pies ou de loin a saint Jean Damascène et a ses écrits, de la tic écrite par le biographe du siècle, ci d’un recueil de témoignages anciens sur te saint docteur. On trouve le tout dans l'édition de Mlgne avec la notice de 1 abrlclus, qui donne une analyse détaillée des deux tomes de Lequien, ei ajoute quelques renseignements siii les œuvres apocryphes ou inédites, r. <, .,

t. xciv, col. 10-514. I. 'édition de Migne, Paris, 1864, reproduit celle de Lequien, augmentée de quelques morceaux authentiques découverts depuis, et de plusieurs ouvrages apocryphes, notamment de la longue Vie de Barlaam et de Joasaph, dont le texte grec fut publié par Boissonade, dans le tome iv des Anecdota græca, Paris, 1832. Le tout occupe trois volumes, t. x< iv-xrvi, a quelques colonnes près du t. x< vi, qui se termine par quatre courtes pièces appartenant à d’autres auteurs.

II. Tn.w m Il notices sur les ÉcjiiTS. — Sur chacun des écrits de notre docteur on consultera avec profit, outre les Prolégomènes un peu touffus et pas toujours exacts d’Allatius, les préfaces de Lequien, en les corrigeant par ce que nous disons dans notre essai de chronologie des œuvres. Une analyse détaillée du contenu de chaque ouvrage est donnée pur l.angen dans sa monographie ; Joannes von Damaskus, Gotha, 1879. Voir aussi Gmndlehner, Joannes Damascenus, (Jtrecht, 1876, qui donne la traduction île certaines poésies de saint Jean ; Lupton, S. John 0/ Damasctis, Londres, 1882, et son article déjà cité du Dictionary 0/ Christian biography, de W. Smith et H. YVacc ; Lenstrom, De Expositionc fidei orthodoxes, l’psal, 1839 ; Renoux, De dialectica sancti Joannis Damasceni, Paris, 1863 ; Perrier, Jean Damascène sa vie et ses écrits, Strasbourg, 1863 ; O. Zockler, Das Lehrstùck von den sieben Hauptsùnden, Munich, 1893, (parle de l’opuscule De octo splritibus nequitue) ; Loofs, Studien uber die dan Johannes von Damaskus zugeschriebenen Parallelen, Halle, 1892 (à corriger par les travaux de lloll et de Ehrhard déjà signalés) ; P. Kikitine, Johannis Damasceni canoncs iamlnci cum commentario et indice verborum ex schedis Augusti Sauck edtti dans les Mélanges Gréco-romains tirés du liulletin de l’Académie impériale des sciences, Pétersbourg, 1891, t. vi, p. 199-204 ; E. Bouvy, Anacrcontiques Ioniques dans la 'ie de saint Jean Damascène, dans la Byzanlinische Zeitschrtft, 1893, t. ii, p. 110 (il s’agit de la prière en vers que Jean aurait adressée à la Vierge pour demander la restitution de sa main coupée, P. G., t. xciv, col. 457) ; Hanssen, Ueber ein dem Johannes fâlschlich zugeschriebenes Gebet in byzantinischen Anakreonten dans Philologus, supplément, t. V, 1899, p. 210 ; Biographie universelle des musiciens de M. Fétis, t. 1, 1837, p. lxx ; G. J. Papadopoulos, 2up.{JoAT] e : c nrrv ioropfav T7, : 7Tap’Y||ACV àxxL^T'. a<7T : y.r, : liouOHX’ffca Athènes, 1890, p. 154-230 ; K. Dyovouniotis, ii, >âvvi, c AanaT/nv/di ; Athènes, 1903 ; K. Kruinhacher, A. Ehrhard, Geschichh lier byzantinischen Litleratur, Munich, 1897, p. 6871, 674-676 ; M. Jugie, Remarques sur de prétendus discours inédits de saint Jean Damascène, dans les Échos d’Orient, t. xvii, p. 343-344. Pour des notices résumées, voir les manuels de patrologie.

III. Doctrine.

A propos de la doctrine de saint Jean Damascène, il circule dans les manuels de patrologie et ailleurs, certaines affirmations qui, aprèsune lecture attentive des œuvres du saint docteur, ne nous paraissent pas fondées. On dit tout d’abord quc Jean n’est qu’un compilateur. Le terme est juste pour certaines de ses œuvres, comme le Commentaire îles

Ê pitres de saint Paul et les Parallèles sucres. Il ne l’est pas pour ['Exposition de la Foi orthodoxe, qui n’est pas une compilation, mais un résumé bien personnel de l’enseignement des Pires crées sur les principaux dogmes chrétiens, dénotant un travail intense d’assimilation et un effort génial pour condenser en une langue ferme, claire et précise les vérités révélées. 11 l’est encore moins pour la plupart des écrits polémiques et pour les homélies, qui n’ont rien de la compilation, el ne le eiilent pas. pour l’originalité, aux compositions similaires des autres l'ères.

i)n dil aussi que toute la théologie de Jean est dans le Pe flde orlhndo.va. Cela, non plus, n’est pas exact. Bien des affirmations dogmatiques et des développements théologiqués Importants disséminés dans les

autres nuvies du saint docteur ne sont pas du tout représentés, ou le SOn1 a peine par quelques mois, dans la Foi orthodoxe, et la lecture de celle-ci ne saurait suffire pour dresser le bilan de la doctrine du Daiuaseciie. Ou ne trouve rien, par exemple, dans la Foi orthodoxe, sur la primauté de saint Pierre, alors que ce