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JANSÉNISM E —.1 AN SON


tvéqu « S, Œuvres, t. xxiv, p. 537-578 ; Arnaulil, Nicole et La Lane, Dix mémoires sur la eause des évêques qui ont distingué le fait et le droit, publiés ù diverses dates, de 1666 à 1668, Œuores, t. xxiv, p. 193-362 ; Nicole, Lettre de plusieurs prélats de France OU roi. en date du 1° décembre 1667, au sujet de (’affaire des quatre evéques, in-4° », s. 1., s. d. ; Arnauld, Lettre circulaire écrite par MM. les évêques d’Alet, de Pamiers, de Beauvais et d’Angers à MM. les archevêques et évêques de France, le : ’5 avril 1668, sur le bref obtenu contre leurs mandements, in-4, s. 1., 1668, Œuvres, t. xxiv, p. 549-567 ; François Romain (Louis Maimbourg, jésuite). Réponse d’un théologien, domestique d’un grand prélat, en date du SS juin 1668 d M. d’Alet sur la lettre circulaire signée des quatre évêques, in-4°, s. l., s. d. ; Arnauld, Défense de la lettre circulaire, in-4°, s. 1. s. d., Œuvres, t. xiv, p. 367-465 ; Arrêt du Conseil d’État du roi contre la lettre circulaire des sieurs évêques d’Alet. Pamiers, Beauvais, Angers, du 4 juillet 1668, in-4°, Paris, 1668 ; François Romain (Louis Maimbourgl. Seconde, troisième et quatrième lettres du Sieur Franc. Romain, théologien, écrites dans les mois de juillet, septembre et octobre 1668, à un de ses amis d’Alet sur la lettre circulaire signée des quatre évêques, in-l", Paris, 1668 ; Reciie17 des pièces publiées en l’affaire des évêques d’Alet, de Pamiers, de Beauvais, d’Angers, qui ont été poursuivis pour avoir distingué le fait du droit dans leurs mandements sur la signature du formulaire du pa/>e Alexandre VII, in-S°, Cologne, 1669 ; Arnauld, Lettre de MM. les évêques d’Alet, de’Pamiers, de Beauvais et d’Angers au pape Clément IX pour conclure l’affaire de la paix. Œuvres, t. xxiv, p. 568-570 ; Brel du pape du 28 septembre 1668 au roi, après la conclusion de la paix de rÉglise en France, ^in-4°, Paris, 1668 ; Arrêt du Conseil d’État du roi du 21 octobre 1668 pour la pacification des troubles causés dans l’Église au sujet du livre de Jansénius, in-4°, Paris, 1668 ; Bref de N. S. P. le pape Clément IX aux évêques d’Angers, de Beauvais, de Pamiers et d’Alet (19 janvier 1669), in-4°, Paris, 1669 ; Hardouin de Péréfixe, Ordonnance du mois de février 1669, rendue par Al. l’archevêque de Paris en faveur des religieuses de Port-Royal, qui les rétablit dans la participation des sacrements, en conséquence de leur parfaite conformité di sentiments avec les quatre évêques, in-4°, Paris, 1669 ; Alexandre Varet, Relation de ce qui s’est passé dans l’affaire de la paix de l’Église, sous le pape Clément IX, avec les lettres, actes, mémoires et autres pièces qui y onl rapport, 2 in-12, s. 1., 1706 ; Pasquier Quesnel, Histoire abrégée de la paix de l’Église, in-12, Paris, 1698 ; Hilaire Dumas, Histoire des cinq propositions de Jansénius, avec des éclaircissements, 2 in-12, Liège, 1699, 3 in-12, Trévoux, 1702 ; Pasquier Quesnel, La paix de Clément IX, ou démonstration des deux faussetés capitales avancées dans l’Histoire des cinq propositions, contre la foi des disciples de S. Augustin et la sincérité des quatre évêques ; avec l’histoire de leur accommodement et plusieurs pièces justificatives et historiques, 2 in-12 et in-8°, Chambéry, 1700 ; Hilaire Dumas, Défense de l’histoire des cinq propositions de Jansénius ; ou deux vérités capitales de cette histoire défendues contre un libelle intitulé : La paix de Clément IX, in-12, Liège, 1701 ; P. Quesnel, Histoire du formulaire qu’on a fait signer en France et de la paix que le pape Clément IX a rendue à cette Église en 1668, in-12, s. 1., 1698.

J. Carreyre.

    1. JANSON Jacques##


JANSON Jacques, théologien de l’université de Louvain (1547-1625). — Né à Amsterdam en 1547, d’une famille pauvre, mais fort chrétienne, il vint, très jeune, commencer ses études à Louvain, où l’on voit figurer son nom dans la promotion de 1562. Il fit sa théologie au Collège du Pape, dont Michel Baius était alors président et se lia avec celui-ci d’une amitié qui ne se démentit jamais. Licencié en théologie en 1575, professeur ordinaire en 1580, il fut promu docteur le 29 août 1584. A la mort de Baius, 1585, Janson remplaça celui-ci comme président du Collège du Pape, l’année suivante il était élu recteur semestriel de l’université. Jusqu’alors il avait enseigné la théologie ; en 1595 il remplaça Thomas Stapleton, décédé, dans la chaire d’Écriture sainte, qu’il conserva Jusqu’à sa mort, bien que dans les derniers temps ses infirmités l’eussent obligé à se faire suppléer. En 1614 il devenait doyen de la collégiale Saint-Pierre et chancelier de l’université, il mourut le 30 juillet 1625. laissant une grande réputation de piété et de mortification, non

sine sanctilalis opinione, dit son premier biographe : il fut enterré dans la chapelle du Collège du Pape, à cote de Baius, ut quos par pielatis et doctrinæ præsertim AugustinianeiE zelus rapuerat, tumulus nun separaret.

L’œuvre imprimée de Janson est surtout exégétique et d’ailleurs de mime valeur. Voir Dictionnaire de la Bible, art. Jansonius, t. iii, col. 1123. Ses travaux théologiques publiés sont relatifs au saint sacrifice de la messe : In sacrum missacanonrm, Louvain, 1586 : Lilurgica, sivede sacrificiis materiati altarîs, 1601 ; un traité en flamand, Procès de Melchisédech, ou du sacerdoce, 1618, défense de la doctrine catholique contre un ministre calviniste qui avait attaqué le dogme de la messe-sacrifice.

Il serait beaucoup plus intéressant de connaître le contenu d’un ouvrage resté manuscrit : Traclalus de gralia et libero arbilrio, que Paquot, à la fin du xviiie siècle, a encore vu au collège de Maldcrus, et qui avait été terminé en 1587. Janson est en effet représenté comme faisant la transition entre Baius dont il fut l’élève préféré, et Jansénius, qui aurait été son propre disciple. Voir Baius, t. ii, col. 57. Ce dernier point a été contesté : voir ci-dessus, col. 319. et il semble difficile d’admettre que Jansénius ait été l’élève de Janson, au sens strict du mot. Cette généalogie intellectuelle a été inventée après coup et d’après un racontar sans garantie du P. Bapin, Histoire du jansénisme, p. 8-10, 27. On en dira autant de la haine des jésuites que Janson aurait insufflée à Duvergier de Hauranne, au dire de Leydecker, Historia jansenismi, p. 7 et 8. Il reste néanmoins que l’auteur de YAuguslinus a connu personnellement le doyen de Saint-Pierre, et il n’est pas sans intérêt de transcrire ici ce que Jansénius en dit lui-même : « Quand en 1618 une difficulté fut soulevée sur certain terme de la bulle (Ex omnibus afftictionibus de Pie V), l’excellent Jacques Janson, qui avait été témoin oculaire de tout ce qui s’était passé lors de la promulgation de la bulle par le prévôt d’Aire (en 1567), puis plus tard par Tolet (en 1580) envoyés à Louvain par Sa Sainteté, a donné publiquement dans une salle de cours, en ma présence, tenant en main l’original de la bulle l’explication suivante : Cette clausule (la fameuse phrase quas quidem sententias, etc.), a été ajoutée, parce que l’on avait transmis au Saint-Siège certaine déclaration de plusieurs articles, qui montrait que ceux-ci avaient été enseignés par divers écrivains anciens. La faculté de théologie de Louvain demandait dès lors que les propositions fussent distinguées les unes des autres et caractérisées respectivement comme hérétiques, erronées, téméraires, scandaleuses, offensives, etc. Pour diverses raisons le Saint-Siège ne crut pas à l’opportunité de cette mesure, mais pour la consolation de l’auteur (Baius) qui se plaignait qu’on atteignit par là certaines doctrines des anciens, il ajouta la phrase : nonnullas sententias aliquo pacto suslineri possc in rigore et proprio verborum sensu ab assertoribus intento. Et donc Janson témoigna publiquement que la bulle pontificale était altérée par ceux qui mettaient une virgule après les mots suslineri possenl, en telle sorte que la fin de la phrase, in rigore… intento, se trouvât rapportée a la condamnation des propositions dans le sens même voulu par l’auteur. Il affirmait que dans l’original de la bulle qu’il tenait en main, il n’y avait pas trace de virgule, comme je m’en suis moi-même souvent assuré de mes yeux. Augustinus, de statu naltirm lapsee, t. IV, c. xxvii, édit. de Bouen, t. ii, p. 276.

Quoi qu’il en soit de la question même du commet pianum, l’anecdote rapportée par Jansénius montre

tout au moins que.laiison prétendait défendre non seulement la bonne foi. qui ri ail hors de cause, mais encore l’orthodoxie de Baius. Partageait-il un certain