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    1. JANSÉNISME##


JANSÉNISME, LES CINQ PROPOSITION 496

S. Augustin contre la censure lalinc de la lettre française d’un abbé à un épique et contre la censure de la lettre d’un abbé à un président, in-l°, Paris, 1650 ; Bourzéis, Conférence de deux théologiens molinistes sur un libelle de Pierre de Saint-Joseph, feuillant, faussement intitulé : Les sentiments de S. Augustin et de toute l’Église, in-4°, Paris, 1650 ; Vincent Séverin (Fr. Annat), Disceptatio catholica de Ecclesia pnisentis lemporis, in-S°, Paris, 1650 ; Arnauld, Considérations sur la lettre composée par M. l’évêque de Vabres pour être envoyée au pape en son nom et au nom de quelques autres prélats dont il sollicite la signature, in-4°, Paris, 1610 (Œuvres, t. xi, |>. 43-73) ; Noël de La Lane, Disserlatio de initio piic voluntatis in qua divinic ad orandum gratia’efficacia ex S. Augustini, hoc est, Ecclesiie catholicæ et romanic doctrina demonstratw, in-4°, Paris, 1650 ; Alph. Le Moyne, Disputatio de dono orandi, sive de gralia ad orandum sufficienti ailvcrsus libellum De initio piiWoluntatis, in-4°, Paris, 1650 ; Annat, Quieslio An sopienda sit, quæ jam fervet, jansentstarum coniroversia, imposito utrique parti silentio, in-4, 1651 ; De Ecelesia prwsentis temporis, in-4, 1651 ; Jansenius a S. Augustino pessime meritus, in-4°, 1651 ; Arnauld, Réflexions sur un décret de V Inquisition de Rome portant défense de lire le Catéchisme de la grâce et un autre Catéchisme contraire fait à Douai sous le même titre par lesquelles on fait voir que ce décret ne touche le fond de la doctrine ni de l’un ni de l’autre de ces deux catéchismes et que le dernier faii par un jésuite de Douai est rempli d’erreurs, d’impiétés, de falsifications des écrits des Pères et de calomnies contre lis disciples de S. Augustin et de diffamations scandaleuses à toute l’Église de France, in-t°, Paris, 1651 (Œuvres, t. xvii, p. 680-826) ; Arnauld, Apologie pour les Saints Pères de l’Eglise, défenseurs de la grâce de Jésus-Christ, contre les erreurs qui leur sont imputées dans la traduction du traité De la vocation des gentils, attribué à S. Prosper, et dans les réflexions ilu traducteur, dans le livre de M. Morel, docteur de Sorbnnne, intitulé : Les sentiments de S. Augustin et de toute V Église et dans les écrits de M, Le Moyne, in-4°, Paris, 1651 (Œuvres, t. xviii, p. 1-976) ; De Bonlicu (Noël de La Lane), De la grâce victorieuse de Jésus-Christ ; ou Molina et ses disciples convaincus de l’erreur des pélagiens et des semi-pélagiens sur le point de la grâce suffisante, soumise au libre arbitre, in-J°, Paris, 1651 ; François Vermeil, Le parfait accord de S. Thomas avec S. Augustin touchant la grâce tant de la nature innocente que de la nature corromj>ue et touchant l’efficace de la grâce du Rédempteur, la prédestination et la réprobation et le libre arbitre, in-4°, Poitiers, 1651 ; Pierre de Saint-Joseph, Défense de Mgrs les évéques qui ont écrit au Saint Père touchant quelques points de la doctrine de Jansenius pour réponse aux considérations très Inconsidérées que les jansénistes ont faites sur leur lettre, in-4°, Paris, 1651 ; lirisacier, Les jansénistes reconnus calvinistes par Samuel /) « Marris dans sa version lutine du catéchisme de la grâce des jansénistes, in-12, Paris, lti.">2 ; Le manifeste de la véritable doctrine des jansénistes, telle qu’on la doit exposer au peuple, composé par l’assemblée de P. R. contre les calomnies <les molinisles et les sinistres explications qu’on lui donne au désavantage de la vérité, in-4°, Paris, 1651 ; Arnauld (’.'), Remontrant -es aux P. jésuites touchant un libelle qu’ils ont fait courir tlans Paris sous le faux titre : Le manifeste île lu véritable doctrine, in-i, Paris, 1651 ; Holden,

Lettre tl’un docteur en théologie u un homme de grande condition touillant lr « questions du temps, in-4°, Paris, 1651 ; Abrège d’un écrit intitule : L’illusion theoloqique ou Vlntirèi qu’on a de ne pas souffrir qu’on fasse passer pour des hérétiques ceux qui n’acquiesceraient pas aux décisions de Rome,

particulièrement à relies qui concernent les questions de fait, ln-4", Paris, 1651 ; Aviti (.1. Sinnich), Molinoiuuchia. hoc

est, mollntstarum in Augustinum Jansenit insultas novissimus, vtgtntl <"/<> consonanttarum doctrines Inde excerptes, cum articulis a Pio V pontifier proscrtptls, compilallone subnlxus ; totidem ven dlssonanttarum conlraposltione elisus, in-4°. Taris, 1651 ; Appendtx ml oeritaiem bulhe Urbaniana demonstrandam, teu Nota ad Aurelti Avttlmoli nomarhiam, rui accessit Trælalus aptdoqeticus pro efusdem bulle aUCtorltate, in- 1’, l’aria, 1651 ; Avili (Sinnich I, A’olaruni Mnlinoiiiurlii.’1 iispiTstirum spongtU, sive ResponsiO ths punctoria ad libellum mi tltulus : Appendtx ml oeritaiem bulbe Urbanianæ demonstrandam, seu Notes ad ur. Aviti Mollnomachlam, vertus Urbanomachtam, ln-4°, Paris. 1651 : Brisacler, Le fansénismt confondu, in-r, Paris, 1651 ; Extrait des principales Injures, faussetés, mensonges, Impostures ri calomnies tiont rst rempli U libelle diffamatoire du P. Brisacler, Jésuite, intitulé : Le jansénisme confondu, et

censuré par Mgr l’archevêque de Paris, in-4°, Paris, 1652 ; Callaghan, L’innocence et la vérité défendues contre lescalomnies et les faussetés des jésuites et contre le livre du P. Brisacicr intitulé : Le jansénisme confondu, in-4°. Paris, 1652 ; Et. Deschamps, Le secret du jansénisme découvert et réfuté par un docteur catholique, in-4°, Paris, 1651 ; Bourzéis, S. Augustin victorieux de Calvin et de Molina, ou réfutation d’un livre intitulé : Le secret du jansénisme, in-4°, Paris, 1652 ; Jacques Du Bosc, Jésus-Christ mort pour tous et que cette proposition bien démêlée peut démêler la controverse du sujet de la grâce, in-S°, Paris, 1651 ; Moraines (Jos. Martinoni), Anti-Jansenius, hoc est, selectw disputaliones de hseresi pelagiana et semi-pelugiana deque variis stalibus natures humanæ et de gratia Christi salvaloris, in-fol., Paris, 1652 ; Annat, De incoæta liberlate disputatio quatlrii>artita contra novum Augustinum Iprensis episcopi, Vinc. Lenem, Apologistam Jansenit, commentatorem quinque propositionum, in-4°, Borne, 1652 ; le meme, Augustinus a baianis vindieatus : ostentlitur doctrinam jansenianam longe distare a dactrina S. Augustini, in-4°, Paris, 1652 ; De La Lane et Girard, Distinction abrégée des cinq propositions qui regardent la matière de la grâce, représentée à Sa Sainteté par les théologiens qui sont à Rome pour la défense de la doctrine de S. Augustin, dans leur écrit du 19 mai 1653, in-4, Paris, 1651} ; Pierre Nicole, Tredecim theologorum aa examinandas quinque propositioncs ab Innocentio X selectorum suffragia, seu, ut appellant, vota summo pontifici scripto tradita, ex quibus verus constitutionis sensus innolescit et ad optalam inter catholicos theologos pacem stabiliendam via facilis aperitur, in-4°, Paris, 1(157 ; Bulle ou Constitution deN. S. P. le pape Innocent X du dernier mai 1653, par laquelle sont déclarét s cinq propositions en matière de foi avec le bref de Sa Sainteté aux archevêques et évéques, in-4°, 1653 ; Lettre circulaire des cardinaux, archevêques et évéques assemblés à Paris le 15 juillet 1653, écrite à tous les archevêques et évéques du royaume pour leur faire part de ce qui a été décidé dans leur assemblée au sujet de la constitution qui condamne les cinq propositions ; à la fin est un formulaire de mandement qu’ils doivent faire publie’en conséquence dans leurs diocèses, in-fol., Paris, 1653 ; Gilles Wltte, Spongia notarum quibus quinque propositioncs famosas denuo aspersit Mart. Steyært, obducta per Palladium, Sancti Augustini discipulum, in-l°, Cologne, 1688 ; Quinque propositiunes ab Innocentio X damnâtes et propositioncs Jansenii contraria’, in-4°, Paris, 1653 ; François Vavasseur, Cornélius Jansenius Iprensis suspectas, in-S, Paris, 1653 ; le même, Disserlatio de libella supposititio, in-8°, Paris, 1653 ; Yves de la Brière, Le jansénisme de Jansenius, étude critique sur les cinq propositions, dans les Recherches de science, religieuse, 1916, p. 270-301.

IV. Autres erreurs ou exagérations conte-NUES dans i.’Augustinus. — Les cinq propositions condamnées par Rome forment vraiment, suivant les expressions de Hossucl, Lettre un maréchal de Bellefond, 30 septembre ir>77. « l’âme du livre de Jansenius : elles étaient tout le livre et tout le livre n’était que ces propositions. » Éloge du P. Bourgoing, 1609 ; cependant V Augustinus renferme, touchant la méthode de la théologie et la doctrine elle-même, des erreurs ou des exagérations que le jansénisme va développer avec Arnauld et surtout Quesnel et ses dis ciples au xvii c et au xviiie siècles et qu’il faut signaler brièvement.

Méthode de In théologie.

D’après Jansenius, la

philosophie est la mère de toutes les hérésies et en particulier des hérésies sur la grâce ; la philosophie d’Aristide, exploitée par les scolastiques, a de tout spécialemenl néfaste, t. a, De statu natures purse, t. ii, c. n ; elle a soulevé des discussions sur la grâce et n’fl tenu aucun compte de la tradition de l’Église et de l’autorité de saiul Augustin. T. i, t. VI, c. xviii ; t. ri, Introduclion, e. m. vi, vii, viii, xvi, xxii. xxv, xxviii, xxx. Bien plus, la philosophie a détourne de l’Écriture, des Pérès des premiers siècles, des conciles ; la philosophie BCOlastique est devenue toute spéculative, t. ii, Introduction, c. i. et parce qu’elle est spéculative, elle se perd dans des minuties et des recherches dialectiques et métaphysiques ; elle engendre l’érudition présomp-