Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 8.1.djvu/246

Cette page n’a pas encore été corrigée

JANSÉNISME, LES CINQ PROPOSITIONS

474

særamento pœnitentia disserUtlio, in-S’Paris. 1644 ; Pierre Camus, Pratique de la fréquent » communion où l’on

voit et que l’Eglise primitive a observé touchant ce sujet, plusieurs abus réfutés et la doctrine îles SS, Pérès proposée. Aine un traite de la préparation à la fréquente communion, in-s. Paris, 1643 ; L’usage de la pénitence et communion, in- 1. Paris. 1644 ; Du rare ou du fréquent usage de l’eucharistie, ln-12, Paris. 1644 ; Exposition des passages des Pères, des papes et des conciles allégués dans un livre intitule : De la fréquente communion, in-8°, Paris, 1615 : Abra de Raconis, Examen et jugement du Hure De la fréquente communion fait contre ta fréquente communion et publié sous le nom du sieur Arnauld, docteur de Sorbonne. OÙ est ajouté un traité très important du directeur solide et apostolique pour opposer au directeur visionnaire de nos nouveaux prophètes, h-4", Paris, 1644 ; Anonyme. Réponse au livre de M. l’evéque de Lavaur intitule : Examen et jugement du livre de la fréquente communion : Première et seconde partie contenant la justification de tous les passages des saints Pères allégués dans le livre de (.i fréquente communion qui ont été accusés de faux par M. l’évêque de Lavaur, in-4, Paris. 164 I ; Abra île Rafbnis, Brève anatomie du livre intitulé : Réponse au livre de M. l’evéque de Lavaur, Ln-4°, Paris, 1615 ; Anonyme, Réplique à V anatomie de M. l’évêque de Lavaur où l’on ne justifie pas seulement M. Arnauld dans le rapport des autorités des SS. Pères, mais, où l’on explique aussi tous les points de doctrine et de théologie qui regardent ces autorités et où l’on découvre plusieurs faussetés et erreurs des livres de M. l’evéque de Lavaur, in-4°, Paris, 1645 ; Raconis, Déclaration de M. l’evéque de Lavaur touchant une lettre supposée par lui écrite à N. S, Père le pape et présentée à Messeigneurs de l’assemblée du clergé de France. Avec la véritable lettre qu’il lui a envoyée et la réponse très favorable et très avantageuse qu’il a plu à Sa Sainteté de lui envoyer, in-4°, Paris, 1646 ; Lettres écrites à Y..S’. Père le pape et à Mgr le cardinal Barberin par Messeigneurs les archevêques et évêques, approbateurs du livre de la fréquente communion, in-4°, Paris, 1614 ; Jean Bourgeois, Relation de M. Bourgeois, docteur de Sorbonne et député de vingt évêques de France vers le Saint-Siège, pour la défense du livre : De la fréquente communion, composé par M. Arnauld, contenant ce qui s’est passé à Rome en 1645 et 1646 pour la justification de ce livre, in-4°, 1695. Cette relation se trouve dans les Œuvres d’Arnauld, t. xxviii, p. 665-734 ; elle est presqu’m extenso dans les Mémoires de G. Hermant, t. i, p. 330-390 ; Anon., Défense du livre De la fréquente communion ou lettres des prélats approbateurs aux papes Urbain VIII et Innocent X et au cardinal Barberin pour la recommandation de ce livre, in-4°, Paris, 1646.

III. Les deux chefs del’Éguse. — La Préface mise en tête du livre de la Fréquente communion par Barcos souleva quelques polémiques sur la question des deux chefs de l’Éalise : Raconis, La primauté et souveraineté singulière de S. Pierre, prouvée par l’Écriture, par les conciles, par les papes, par les Pères de tous les siècles, parlant comme interprètes de l’Écriture, comme témoins de la croyance de l’Eglise et comme docteurs particuliers pour opposer au phantôme des deux chefs de l’Église, qui n’en font qu’un, de nos docteurs visionnaires, in-4°, Paris, 1645 ; P. Yves, Le souverain pontife ou Traité de la primauté de saint Pierre contre les hérétiques, in-12, Paris, 1645 ; Barcos, Traité de l’autorité de saint Pierre et de saint Paul qui réside dans le pape successeur de ces deux apôtres, où sont représentés tes sentiments des Écritures, des saints Pères et particulièrement des papes et de l’Église romaine sur cette matière, pour servir de réponse aux accusations atroces et injurieuses qu’on a formées contre cette proposition du livre De la fréquente communion, que S. Pierre et S. Paul sont deux chefs de l’Église qui n’en font qu’un, in-4°, Paris, 1645 ; Pierre de Saint-Joseph, L’avocat de S. Pierre et de ses successeurs contre l’avocat non avoué de S. Paul ou l’examen du livre qui porte pour titre : De l’autorité de S. Pitrre et de S. Paul, in-4°, Paris, 1645 ; Isaac Ilabcrt, De cathedra seu primatu singulari S. Pétri in Ecclesia catholica, apostolica et romana, libri duo, in- ! —, Paris, 1645 ; Barcos, Lu grandeur de l’Église romaine établie par l’autorité de S. Pierre et de S. Paul et justifiée par la doctrine des papes, des Pères et des conciles cl par la tradition de tous les siècles, pour servir de défense à l’écrit De l’autorité de S. Pierre et de S. Paul et de réponse „ trais livres publiés contre cet écrit par Dom Pierre de Saint-Joseph, M. Hubert et M. l’évêque de Lavaur, in-4°, Paris, 1645 ; Décret de notre très saint Père le pape Innocent X, par lequelcetle proposition : ’S. Pierre et S. Paul sontdeux chefs

de l’Église qui n’en font qu’un » est déclarée hérétique, in-8°, Paris, 1647 ; Barcos, In decretum romana : Iniiuisitionis de auctoritate principum apostolorum Pétri et Pauli notationes, in-8°, 1617 ; Sentence du prévôt de Paris et de son lieutenant civil portant condamnation du libelle paru sous le titre de : Remarques sur un décret de V Inquisition de Rome touchant l’autorité des princes des apôtres S. Pierre et S. Paul, in-8°, Paris, 1647 ; Haynaud, Corona aurea super mitram romani pontificis selectorum titulorum quibus concilia et Paùes romani pontificis et sedis apostoliciv majestatem coronarunt, illustrata collectio. Accessit confutatio novi erroris de Ecclesia bicipiti, seu disputatio de unici corporis Christi mystici uno simul ac duplici capite, in-4°, Rome, 1647 ; Pierre de S. Joseph, Second examen touchant la question des deux chefs de l’Église qui n’en font qu’un, pour réponse au livre : De la grandeur de l’Église romu ine, in-4°, Paris, 1647.

L’ouvrage d’Albert de Meycr, Les premières controverses jansénistes en France (1640-1649), in-8°, Louvain, 1917, donne un excellent résumé de ces polémiques.

II. Histoire des cinq propositions jusqu’à leur condamnation par Rome ( 1648-1C53). — Le 2 janvier 1644, 1a bulle d’Urbain YIII fut portée à la Sorbonne avec une lettre de cachet du roi qui ordonnait de la recevoir. La faculté, après avoir entendu et approuvé les députés désignés à cet effet, défendit le 15 janvier « à tous les docteurs et bacheliers d’approuver ou de soutenir les propositions censurées par les bulles de Pie V, Grégoire XIII et Urbain VIII. » Pourtant, malgré cette défense, les opinions condamnées reparaissaient dans quelques thèses. Dans l’assemblée du 1 er juillet 1649, le syndic Nicolas Cornet signala ce fait ; il dit, en particulier, que des bacheliers faisaient imprimer dans leurs thèses des propositions qu’il avait rayées dans leur manuscrit et que d’autres soutenaient verbalement des propositions supprimées dans leurs thèses. Il suggéra, pour remédier à ces désordres, d’examiner quelques propositions qui contenaient en abrégé ce que lui et d’autres docteurs avaient trouvé de plus contraire à la foi dans le livre de Jansénius. Il nota six propositions auxquelles on en ajouta une septième ; malgré l’opposition de Louis de Saint-Amour, jeune docteur, on nomma des commissaires pour examiner les propositions.

Nous citerons plus loin les cinq premières propositions. La sixième était ainsi conçue : « l’Église a estimé autrefois que la pénitence sacramentelle seule ne suffisait pas pour les péchés secrets ; » la septième portait que « l’attrition naturelle suffit pour le sacrement de pénitence. » Ces deux propositions furent bientôt abandonnées et toutes les discussions se concentrèrent sur les cinq premières. La démarche de Cornet qui dénonçait les propositions fut vivement attaquée par l.abbé de Bourzéis, Propositiones de gratta propediem in Sorbona examinanda-, et par Arnauld, Considéralions sur l’entreprise faite par M. Corne !, syndic de la faculté, en l’assemblée du 1° juillet 1649, Œuvres, t. xix, D. 1-45. Arnauld reproche fortement à Cornet « de s’être avisé de lui-même, sans en être requis par personne, de former de sa tête des propositions telles qu’il lui a plu, en tel nombre qu’il lui a plu et sur telle matière qu’il lui a plu et même sur des sujets tous différents et qui n’ont ensemble aucune connexion. » Il veut « ruiner l’autorité de saint Augustin » qu’il combat « en renard et non en lion. »

Au sein de la Sorbonne, il y eut une très vive opposition : 60 docteurs présentèrent une requête au Parlement pour faire appel comme d’abus contre la conclusion de la faculté et contre la censure qui parut signée des commissaires. Les opposants furent reçus appelants par un arrêt du 5 octobre qui fut signifié au doyen et syndic le 1 er décembre, et qui défendait de publier le projet de censure et de mettre en question les prépositions dénoncées. Lis choses en étaient là, lorsque le clergé s’assembla en mai l(if>0 et décida de s’adres.-