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JACQUES DE VOHAGINE — JACQUINOT

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tenenli alla vila del B. Jacopo de Varagine dcl ordine dei Predicatori, arcivescovo di Genova, Gènes, 1816, in-8° ; L’Année Dominicaine, 1895, t. vii, p. 253 ; J. C. Broussolle, Préface à la Légende dorée, Paris, 1907 ; G. B. [runet], La Légende dorée par Jacques de Voragine, traduite du latin et précédée d’une notice historique et bibliographique, Paris, 1843, 2 vol. ; P. Butler, Legenda aurea : légende dorée, Golden Legend. Baltimore, 1899, in-S° ; C. Cave, Scriptores ecdesiasticl, 1745, t. ii, p. 334 ; Douhet, Dictionnaire des Légendes, 1855. p. 777 ; F. Ellis, dans Bibliothèque de V École des Chartes, 1892, p. 647 ; Fabricius, Bibliotlieca Gnrca, 1719. t. x, p. 156 ; Bibliotlieca lalina niedii n-vi, 1735, t. iv, p. 51 ; G. Guénebauld, Dictionnaire iconographique, 1850, p. 905 ; T. Hardy, Descriptive catalogue of maleriuls relating to the historg o/ Great Britain and Ireland, Londres, 1865, t. i, p. S02 ; 11. Hurter, .Xomenclator, 3e éd., t. n. col. 432 ; P. Meyer, La traduction provençale de la Légende dorée, dans Rumanii, 1898, t. xxvii, p. 93 ; Muratori, Rerum Italie, scriptorcs, 1720, t. ix, p. 3 ; M. Ott, Jacopo de Voragine, dans Catholic Encyclopœdia, t. viii, p. 262 ; Oudin, Scriplores ccclesiast., 1722, t. iii, p. 612 ; Suppl., p. 125 ; M. Pellechet. Jacques de’oragine, liste des éditions de ses ouvrages publiés au XVe siècle, dans Revue des Bibliothèques, 1895, t. v, p. S9 et 225 ; J. B. Roze, La Légende dorée, dans Revue de l’art chrétien, 1867, t. xi, p. 38 ; La Légende dorée de Jacques de Voraoïne, nouvellement traduite en français avec introduction, notices, notes, recherches, Paris, 1902, 3 vol. in-S° ; T. de YVyzewa, La légende dorée traduite du latin d’après les plus anciens manuscrits, Paris, 1902.

J. Baudot.

JACQUES Matthieu-Joseph, naquit à Arcsous-Montenot, près de Salins, en octobre 1736, se montra tout enfant doué d’une étonnante facilité, fit de rapides progrès dans toutes les sciences, particulièrement dans la connaissance des mathématiques. Ordonné prêtre, il débuta dans l’enseignement de la philosophie et des mathématiques et acquit une grande réputation au collège de Besançon. L’Académie de cette ville l’admit dans son sein en 1775, et peu de temps après, il succédait au célèbre Bullet († 1775) dans la chaire de théologie de’l’université de Besançon. En 1791 il refusa le serment, et dut chercher un refuge en Suisse : réduit à la misère, il habita successivement Constance et Munster. Après le Concordat, il revint en France. En 1810, on le trouve à Lyon où, âgé de 74 ans, il occupe la chaire de théologie. Il mourut le 16 février 1821.

Nous ne mentionnons ici que les œuvres se rattachant à la théologie : 1° Prælecliones theologicee, 7 vol. in-8°, Besançon, 1781-1786 ; dans ces leçons, on trouve diverses questions d’histoire, de critique, de chronologie ; 2° Preuves convaincantes de la vérité de la religion chrétienne, en forme de dialogue à la portée de tout le monde : la première édition, Xeuchàtel en Suisse, 1793, présentait à la fin une réfutation des principes de l’Église constitutionnelle ; cette réfutation a été supprimée plus tard par amour de la paix. Une édition parut à Dôle en 1812. L’ouvrage succinct, et vraiment digne d’éloges a été inséré par Migne, au tome xiii, p. 191 sq., des Démonstrations évanrjéliques.

Dans l’Ami de la Religion, 1821, t. xxvii, p. 167 parut une notice sur l’abbé Jacques. — J.-B. Béchet, Éloge de rabbè Jacques lu à l’académie de Besançon, a. 1821 ; Feller, Biographie universelle, t. iv, p. 659. ; Hœfer, Xouvelle biographie générale, t. xxvi, col. 267-8 ; H. Hurter, Xomenclator, 3’éd., t. va, col. 854 ; J. Quérard, La France littéraire, Paris, 1826-1812.

J. Baudot.

JACQUIER Nicolas, né au début du xv siècle, entra jeune encore chez les dominicains de Dijon. Vers 1450 il est envoyé à Evreux en qualité d’inquisiteur de la foi. Il y reste plusieurs années. Cf. Flagellum hxreticorum fascinariorum, F’rancfort, 1581, p. 27. Après avoir en cette qualité, voyagé à travers la France, il vint à Lille en 1164. C’est à cette date qu’il s’affilia à la congrégation de Hollande, fin 1466, il reçoit mission d’aller en Bo’iême. On est alors en pleine lutte contre les Ilussiles. En 1468, il revient dans la région de Lille où il se livre surtout au ministère de la prédication. Il meurt en 1472.

Assista-t-il au concile de Bâle ? Bemarquons d’abord qu’il n’est point prouvé que Jacquier ait été. chargé en 1435 par les cardinaux de Sainte-Croix et de Chypre, légats d’Eugène IV au concile, de négocier la paix entre Français et Anglais. Mais outre la mention que fait de lui.Eneas Sylvius, cf. Quétif et Échard, Scriptorcs O. P., t. i, p. S 17, il existe en ms. plusieurs sermons, collationes, que Jacquier aurait prononcés à Bâle : Oxford, Bodl., ms. 96, xve s, fol. 14, sermon pour le 1 er dimanche d’avent ; Douai, ms. 295, fol. 321-327, dimanche après l’Epiphanie ; fol. 159-162, 1 er dimanche de carême ; fol. 175-178, III dimanche après l’octave de Pâques. Mais nous n’avons point pour l’instant la certitude que ces sermons soient authentiques. — En plus de ces sermons, nous possédons de Jacquier : l. Diulogus super sacram Com~ munionem contra Hussilas Bohemos, Saint-Omer, ms. 295, fol. 39-43v° ; imprimé à Tournai en 1466. — 2. Tractalus de calcatione : Inc. : Duo magna incommoda. Saint-Omer, même ms., fol. 14r°-66r° : Bruxelles, Bibl. Royale, ms. 1709, fol. 3-53 v » ; ms. 1710, fol. 6580 ; inédit. — 3. Tractalus dictas Flagellum hæreiicorum [ascinariorum, composé sous le généralat, le premier très vraisemblablement, de Maître Auribelli (1453-1462), Saint-Omer, ibid., fol. 67 r°-151 v » ; Bruxelles, ibid., fol. 85-138 ; imprimé à Francfort-surle-Mein, 1851. Le ms. 295 de Saint-Omer contient encore le texte d’un sermon prononcé par Jacquier à Tournai. Les traités du ms. 1710 de Bruxelles sur la communion eucharistique, les péchés mortels et la libre prédication ne sont pas de Jacquier, mais respectivement de Jean de Baguse, O. P., de Gilles Carlier, de Henri de Kalteisen, O. P. Cf.Mansi, Concil., t. xxix, 699-971 : Hefele, Histoire des Conciles, trad. Leclercq, t. viii, p. 774-778.

Dans ses ouvrages, Jacquier combat les doctrines hussites, celle, principalement, sur la communion. Un intérêt spécial s’attache à ces controverses, par suite du contact personnel du dominicain avec les hérétiques. De plus sa vie d’inquisiteur de la foi le disposait à traiter avec compétence les questions de la sorcellerie et des maléfices. C’est au fond son expérience personnelle qu’il nous livre dans ses traités. En somme, Jacquier tient une place très honorable dans la lutte contre les hussites à côté de Jean de Baguse, Henri de Kalteisen, de Jean Nider. Son Flagellum fait partie de la série des ouvrages spéciaux (il y en a plus de soixante) publiés sur la sorcellerie entre 1270-1540.

Quétif-Echard, Scriplores ordinis prædicalorum, t. i, p. 847, reproduit par Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 902-3.

G. Théry, O. P.

JACQUINOT Barthélémy, controversiste, né à Dijon en 1569, admis dans la Compagnie de Jésus en 1587. Tout en dirigeant les importants collèges de Lyon et de Dijon, puis les maisons professes de Paris et de Toulouse, et successivement les cinq provinces de France, il publia un certain nombre d’ouvrages ascétiques fort estimes, entre autres l’Adresse pour vivre selon Dieu dans le monde, Paris, 1621, qui eut de nombreuses éditions. Mais c’est comme controversiste qu’il se distingua particulièrement. De ses innombrables conférences, il ne reste qu’un solide traité : Démonstration évidente que l’Église prétendue réformée n’est pas l’Église de Dieu, Toulouse, 1623. Le P. Jacquinot mourut à Rome en 1617.

Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. iv, col. 719 ; A. de Lantenay, ^télanges de biographie et d’Ustoire, Bordeaux, 1883.

P. BEHNAHD.