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ITALIE. ŒUVRES SOCI.W.HS


tique de la nation, qui pouvait, d’un jour à l’autre, leur être ouverte. Cette Unione popolare ne larda pas à s’imposer a l’attention des amis et des ennemis. Voir, a ce sujet, le magistral ouvrage du professeur Toniolo. qui mit sa grande science au service île la bonne cause, avec une ardeur infatigable : 1/ Unione popolare fra i catlolici d’Jtalia. liagioni, scopi, incitamenti. in-8°, Florence, 1908. Citons également quelques autres ouvrages destinés à faire entrer ces Idées dans les niasses : T. D. Chiesa, L’Unione popolare spicgala ai contadini, in-S", Alha, 1908 ; I. Imberciadori, L’Unione popolare fra i eallolici d’Italia. Manuale teorico-pralico, in-8°, Home. 1909 : Serafino Marchettl, L’ont présentee V Unione popolare fra i cattolici d’Italia, m-8°, Turin, 1910.

L’Unione economico-soeiale.

Cette société a

produit des résultats très précieux, mais, cependant, ne s’est pas développée aussi rapidement qu’on l’aurait désiré, et qu’on l’espérait. Il n’y a rien à reprendre dans les excellentes idées et les projets exprimés par ses nombreuses circulaires. Elle a fait des efforts louables pour le mouvement économique et qui eurent pour effet, entre autres, la fédération des banques catholiques ; mais, pour des motifs, indépendants d’elle-même, les résultats ne furent pas aussi complets pour les organisations professionnelles. Un de ses plus grands titres de gloire, et, en même temps, un des plus grands services qu’elle ait rendus aux catholiques, dans le domaine théorique et pratique, est l’institution de la Seuola sociale de Bergame, d’où sortirent tant d’hommes parfaitement outillés pour la propagande des idées saines et fécondes. Cette école sociale, objet d’une particulière bienveillance de Pic X, a mérité également la bénédiction spéciale de Benoit XV. Noir, à ce sujet, la Rivista internazionale, septembre 1910, novembre 1913 et janvier 1914 ; et VAzione sociale, août 1915. Notons également la fondation, en 1912, de l’Unione cattolica del luvoro.

La Socielù délia gioventù cattolica.

Fondée, le

18 février 1808, cette société a pour but de grouper tous les jeunes gens catholiques d’Italie, en vue de la lutte contre les ennemis de Dieu, de l’Église et de la patrie. C’est elle qui, en 1871, dans une de ses réunions a Venise, donna occasion à la fondation de l’œuvre des congrès. Baffællo délia Casa, Il movimento catlolico italiano, 2 in-S". Milan, 1905, t. i, p. 342. Pie X voulut qu’elle recueillit, dans ses rangs, les nombreuses phalanges de jeunes gens catholiques, qui s’étaient organisés dans divers diocèses d’Italie, et suscita d’autres adhésions. A partir de ce montent, elle multiplia les cercles de jeunes gens, et organisa de très belles et nombreuses manifestations de piété, de charité et de dévouement envers le Saint-Siège. En même temps, elle se donna un programme nettement social, et adapté aux temps nouveaux. Comme la branche italienne des boy-scouts, appelée Corpo nuzionale degli esploralori italiani, en était arrivée a exclure, sinon de ses statuts, du moins de la pratique, tout exercice religieux, le conseil directif de la Soeietâ délia gioventù cattolica italiana, d’accord avec la Federazione délie associazioni sportive caltoliche italiane, fonda, en 1916, les Giovani esploralori cattolici, qui, le 22 avril 1917, firent, pour la première fois, leur apparition dans les rues de Rome, au nombre de plus de 200, avec leur uniforme et leurs bannières de diverses couleurs. Ainsi s’établit, avec son caractère propre ci indépendant, V Associazione scoutislica cattolica italiana, A. S. (’.. I, dont le conseil central a son siège a Rome, 70, via délia Scrofa. Celui-ci a publié divers opuscules pour faire connaître l’œuvre et la développer. A Gènes, parait également, tous les quinze jours, une revue périodique, Y Esploralori-, franchement inspirée pur

les principes catholiques. Des associations de ce genre se fondèrent à Milan, Turin, Païenne et dans d’autres villes, jusqu’en Sardaiguc. Mlles sont toutes unies et subordonnées au conseil central de Home.

A fin de former des jeunes gens, spécialement aptes à propager les principes chrétiens, on fonda, pour eux, un cours d’études sociales, auquel seraient convoqués ceux qui paraîtraient les plus intelligents et les plus capables d’exercer ensuite une influence dans la société. Les premières réunions de ce genre se tinrent, pendant le mois d’août 1919, à la célèbre abbaye du Mont-Cassin. L’idée, favorablement accueillie, trouva de nombreux adhérents. Un cours de ce genre se tint, peu’aines, à Païenne, et un autre, au mois d’octobre, dans le diocèse de Novare. . 5° L’Unione délie donne caltoliche italiane. — Cette association apporta au mouvement catholique le précieux concours de la femme chrétienne, en Italie. Son organisation, tout inspirée des principes de foi, de charité et de haute culture intellectuelle, lui valut, en peu d’années, une influence considérable, qu’elle employa, avec énergie, persévérance et succès, surtout pour la revendication des droits de l’école et de la famille chrétienne.

Un cours de haute culture sociale, pour les femmes des classes dirigeantes, fut inauguré, à Rome, au mois de septembre 1917, et les rendit de plus en plus aptes à l’accomplissement de la mission qu’on pouvait attendre d’elles. Ces dames ou jeunes filles vinrent y assister, pendant plusieurs semaines, de toutes les parties de l’Italie, et même jusque de la Sicile. Ces personnes, choisies avec soin et spécialement instruites, sont destinées à former, un peu partout, comme un noyau de propagandistes intelligentes, éclairées et sûres.

Parallèlement à cette association de dames catholiques, Donne catloliche, comprenant les femmes mariées, et celles qui, sans l’être, avaient dépassé 35 ans, existait la Società délia gioventù femminile cattolica italiana, comprenant les jeunes filles non mariées, jusqu’à l’âge de 35 ans. L’une et l’autre de ces deux sociétés s’étant beaucoup développées, on conçut le dessein, pour coordonner leur action et la rendre plus eflicace, de les réunir, sous le titre général de Unione femminile cattolica italiana, tout en laissant à chacune d’elles son titre particulier et son autonomie. Ce projet fut approuvé par le souverain pontife et communication officielle de cette approbation souveraine fut faite, le 1(3 septembre 1919, par une lettre du cardinal-secrétaire d’État à la marquise Patrizi, présidente de l’œuvre. Dans une audience, qu’il accorda, le 22 octobre suivant, ù une nombreuse délégation de la nouvelle Unione femminile cattolica italiana, le souverain pontife Benoît XV, dans un magnifique discours, exposa en ternies élevés quel devait être l’apostolat de la femme chrétienne, au milieu des difficultés sociales du temps présent. Cf. Azione cattolica femminile, in-8°, Rome, publication périodique, commencée en 1910 et continuée depuis.

Outre les nombreux ouvrages cités dans le cours de l’article, on consultera avec Iruit les auteurs suivants : l’ghellij l’alfa sacra, siée de episcopis Ilallse et insularum adjaceniium, ’. » in-fol., Rome, 1642-1662 ; ici ouvrage, plein d’érudition, décrit l’origine de chaque Église et donne la série des évéques. Il a été réédité par Coletti, 1(1 in-fol., Venise, 1717-17313. JuliUS Ambrosius I.ucciitius en a donné

un abrégé, Italla sacra I’. t’ghelli in epilome redacta, 2 In-fol.. Rome, 1677-1701 ; Muratori, Annali d’Italia, dut prlncipio dell’eracristiana sino all’anno 1719, 14 ni-i, l.ucqucs, l70 : >177D ; ouvrage continué jusqu’en 1827, io in-.S°, Florence, 1827 ; Mazochl, De sanctorum Neapolttanst Ecclesite ephcoporum cultu, 2 iu-i", Naples, I7.v_ !  ; Léo, Histoire d’Italie, 5 ln-8", Merlin, 1829-1830 ; traduction française par Docbez,

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