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IRENEE (SAINT)

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and Irenæiis, dans The journal of theological studies, Cambridge, 1901, t. ii, p. 143-148 ; A. d' Aies, La date de la version latine de S. IH-née, dans les Recherches de science religieuse, Paris, 1916, t. vi, p. 133-137. — 4. Traduction arménienne. — F. C. Conybeare, The âge of the old armenian version of Irenæus, dans le Festschrift pour le centenaire des Mékhitaristes. Vienne, 1911, p. 193-202 ; K. Kastner, Das IV und T Buch des lieil. Irenàus Adversus hæreses, dans Théologie und Glaube, Paderborn, 1911, t. iii, p. 758-759. — 2° La Démonstration de la prédication apostolique.

A. Harnatk, Nacliwort und Anmerkiingen, à la suite de l'édition

princeps de la Démonstration, Leipzig, 1907, p. 53-66 ; A. Degert. Une œuvre inédite de S. Irénée, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, Paris, 1907, p. 57-76 ; J. Lebreton, Le nouveau traité de S. Irénée sur la Démonstration de la prédication apostolique, dans la Revue de l’Jnstitut catholique de Paris, Paris, 1907, t. xii, p. 127-142 ; M. Jacquin, dans la Revue des sciences philosophiques et théologiques, Kain, 1907, t. i, p. 373-375 ; H. Koch, Zur neuentdeckten Schrift des Irenàus, dans la Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Urchristentums, Giessen, 1907, t. vui, p. 68-69 ; P. Drews, Der literarische Charakter der neuentdecklen Schrift des Irenàus, ibid. p. 226-233 ; (E. van Laak), Inliirno ail' opéra di S. Ireneo testé scoperta, dans la Civiltà catlolica, Rome, 1907, t. iii, p. 580-589 ; J. Rendel Harris, Irenæus on the apostolical Preaching, dans The Expositor, mars 1907, p. 246-258 ; F. Conybeare, The newlij recovered traîtrise of Irenæus, dans The Expositor, Londres, juillet 19(17, p. 35-44 ; N. Sagarda, N ovo-otkrytoe proizvedenie Sv. Irineia Liouskago (Un traité de S. Irénée de Lyon récemment découvert), dans la Khristianskoe Tchténie (Lecture chriliennej, Saint-Pétersbourg, 1907, t. i, p. 476-491, 664691, 853-881 ; F. U. Montgomery Hitchcock, The apostolic Preaching of Irenæus, dans The journal of theological studies, Cambridge, 1908, t. ix, p. 284-289 ; S. Weber, Zum armenischen Text der 'Eth’Ss'.^'C des heil. Irenàus, dans la Theologische Quartalschrifl, Tubingue, 1909, t. xci, p. 559573 ; L. T. Wieten, Irenàus geschrift Ten bewifze der apostolische prediking, Utrecht, 1909 ; P. N. Akinian, La Z>oc(rina pncdicationis apostolicæ de S. Irénée est-elle traduite du latin en a'-ménien ? dans VHandes Amsorya, Monatschrift fiir armenische Philologie, Vienne, 1911, t. xxv, p. 305-310 ; E. Ter-Minassiant ? ;, Zu des Irenàus Erwcis der apostolischen Verkiindigung, dans la Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Urchristentums, Giessen, 1913, t. XIV, p. 258-262 ; J. Tixeront, Introduction à la traduction française, dans les Recherches de science religieuse, Paris, 1916, t. vi.p. 361-367 = P. O., t. xii, p. 749-755. — 3° Œuvres dont nous n’avons que des fragments. — Sur Florinus, voir t. vi, col. 52-53, et, en plus des travaux qui y sont indiqués : K. Kastner, Irenàus von Lyon und der romische Presbyterflorinus, dans Der Katholik, Mayence, 1910, t. il, p. 40-54, 88-105 ; -P. de L(abriolle), dans le Bulletin d’ancienne littérature et d’archéologie chrétiennes, Paris, 1913, t. iii, p. 157-158, 169. Sur la lettre du pape Victor relative à la Pâque, cf. T. Zahn, Sendschreiben des Irenàus an Viklor von Rom, dans ses Forschungen zur Geschichte des neutestamentliches Kanons und altkirchlichen Literatur, Tfriangen, 1900 t. vi, p. 31-35. Sur l’Archseus sous le nom de qui parut un Iragment de la lettre à Victor dans une traduction arabe et dans une autre éthiopienne, cf. H. Jordan, Wer war Archàus ? dans la Zeitschrift fiir die neutestamentliche Wissenschaft und die Kunde des Urchristentums, Giessen, 1912, t. xiii, p. 157-160. Sur l’authenticité., de la lettre des martyrs de Lyon : J. W. Thompson, The alleged persécution of the christians at Lyon in 177, dans The american journal of theology, 1912, t. xvi, p. 359-384 ; The alleged persécution of the christians at Lyon in 177. A repbj to certain crilicism, ibid., 1913, t. xvii, p. 249-258 ; P. Allard, Une nouvelle théorie sur le martyre des chrétiens de Lyon en 177, dans la Revue des questions historiques, Paris, 1913, t. xciii, p. 53-67 ; £ncore Ja lettre sur les narlyrs lyonnais de 177, ibid., 1914, t. xcv, p. 83-89 ; A. Harnack, dans la Theologische Litcraturzeitung, Leipzig, 1913, col. 74-79 ; P. de Labriolle, A propos de la lettre des chrétiens de Lyon en 177. Une difficulté résolue, dans le Bulletin d’ancienne littérature et d’archéologie chrétiennes, Paris, 1914, t. iv, p. 140-141. Ont été attribués faussement à Irénée des fragments de saint Hippolytc, voir t. vi, col. 2498 ; cf. Bonwetsch, Drei georgisch erlialtene Schriften von Hippolytus, Leipzig, 1904, p..xiiiXIV, 49-50, 94-95 ; de S. Grégoire de Nazianze, cf. J. Viteau, Note surunfragment grec attribué à S. Irénée, dansla.Revue de philologie, Paris, 1 910, t. xxxiv, p. 146-148 ; de S. Grégoire de Nysse, cf. H. Jordan, 371po ; ogisc/icsLi<<'ra(ur/)(a/(, Borm, 191l, p. 288. — 4° Les fragments de Pfaff. — S. Mafïei, dans le Giornale de' letterati d’Italia, Venise, 1713-1716, t. xvi, p. 229, t. XXVI, p. 51 ; C. M. Pfafï, S. Irenœi fragmenta anecdota quæ… duabus dissertationibus de oblatione et consecratione eucharistie illustravit, La Haye, 1715 ; nouvelles éditions à Tubingue, 1718, Leyde, 1743 ; F. X. Funk, Die Pfaffschen Irenàusfragmente, dans ses Kirchengeschichtliche Abhandlungen und Untersuchungen, Paderborn, 1897, t. ii, p. 198-208 ; cf. D. Lenain, dans la Revue d’histoire et de littérature religieuses, Paris, 1900, t. v, p. 560-561 ; A. Harnack, Die Pfaffschen Irenàusfragmente als Fàlschungen Pfaffs nachgewiesen, Leipzig, 1900 ; H. Achelis, dans le Theologische Literaturzeitun g, L, eipzig, 1901, col. 267 sq. ; P.Batifïol. Le cas de Pfaff d’après des pièces nouvelles, dans le Bulletin de littérature ecclésiastique, Paris, 1901, p. 189-200, cf. Akten des 5. internationalen Kongresses katholischer Gelehrten zu Munchen (1900), Munich, 1901, p. 265 ; E. Preuschen, dans la Realencyklopàdie, 3e édit., Leipzig, 1904, t. xv ; p. 234-235.


III. Doctrine.

I. Synthése doctrinale d’Irénée

De tous les anciens écrivains ecclésiastiques, Irénée est le seul qui ait écrit une dogmatique relativement complète. La plupart des œuvres de l’antiquité chrétienne sont nées des circonstances, selon les besoins de la polémique, en vue d’un résultat partiel. Deux fois Irénée a tracé une somme de la doctrine catholique. Dans la Démonstration il l’a fait directement, mais d’une façon brève. C. i, P. 0., t. xii, p. 659. Le Contra hæreses est directement l’exposition et la réfutation du gnosticisme ; mais, parce que le gnosticisme avait dénaturé tout l’enseignement chrétien, Irénée en vient à défendre contre lui tout cet enseignement. Il nous avertit que c’est du « corps entier de la vérité » qu’il s’agit. L. I, c. ix, n. 4 ; t. II, c. « xxvii, n., P. G., l. VI, col. 548, 802.

A coup sûr, cet ensemble il ne l’expose selon un plan rigoureux ni dans le Contra hæreses, où le caractère polémique de l'œuvre explique cette absence d’un développement méthodique, ni dans la Démonstration, où l’on s’attendrait davantage à le rencontrer. La pensée irénéenne se plaît aux méandres les plus imprévus. Avec un peu d’attention, parmi des détours et des retours sans fin, on arrive à la suivre. Quæcumque… dixerint omnes liasretici in nltimum ad hoc deveniunt ut blasphèment fabricatorcm, et contradicant saluti plasmatis Dei quod qiiidem est caro, propter quam omnem disposilioncm fecisse Filium Dei multis modis ostendimus, dit-il, t. IV, præf., n. 4, col. 975. Négation d’un seul Dieu créateur, négation du Verbe incarné et rédempteur, négation du salut de l’homme dans sa chair, à cela se ramène le gnosticisme. Toute la doctrine de vérité se réduit, au contraire, à admettre qu’il y a un seul Dieu créateur, un seul Christ, Fils de Dieu, incarné pour nous racheter, et le salut de l’homme total, corps et âme, salut qui vient du Christ et qu’on reçoit par le Saint-Esprit : integrum corpus operis Filii Dei ostendens, semper eumdem Deum sciens, et semper eumdem Vcrbiim Dei cognoscciis eliamsi nunc nobis mani/estalus est : et semper eumdem Spiritum Dei cognoscens, etiamsi in novissimis temporibus noue efjusus est in nos, et a conditione mundi usque ad finem in ipsum humanum genus, ex quo qui credunt Dec et sequuntur Verbum ejus pencipiunt eam qùæ est ab eo salutem. L. IV, c. xxxiii, n. 15 ; cf. c. vi, n. 7 ; t. V, c. XX, n. 1, col. 1083, 990, 1177. C’est le cadre de ce qu’on nomme maintenant la théologie spéciale. Irénée nous offre également une partie importante de la théologie fondamentale. A rencontre des gnostiques, qui appuient leurs doctrines fausses et changeantes sur l'Écriture, puis, se sentant battus sur le terrain de l'Écriture, en appellent à la tradition, et finissent par rejeter la tradition et se déclarer supérieurs à elle, t. III, c. II, col. 846-847, Irénée, dans chacun des cinq