Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 7.1.djvu/88

Cette page n’a pas encore été corrigée
161
162
HOPKINS — HORMISDAS


delineated, dans la collection de ses œuvres publiée à New York en 1811 ; S. West, Essay on moral agencg, 1772 ; Ezra Styles Ely, Contrast betiveen calvinism and hopkinsianism, 1811 ; Nath. Emnions, IVorvs, 1842 ; N.W. Taylor, Essays… on sélect topics of reuealed theology, édit. 1859 ; H. B. Smith, Address on the idea of Christian theology as a System ; Essay on the theology of Emmons ; G. P. Fisher, The System of D' N. W. Taylor in its connection with prior New England theology y’Woods, History of the Andover theological seminary, Boston, 1885.

A. Tanquerey. HORMANNSEDER Anselme, augustin autrichien de la première moitié du xvnie siècle, docteur en théologie de l’université de Vienne, enseigna pendant quinze ans en cette ville la philosophie et la théologie, exerça dans son ordre les charges de prieur et de provincial et mourut le 15 avril 1740, laissant les ouvrages suivants : 1° Oralio panecjijrica habita in basilica D. Steplxani martyris, in-4<', Vienne, 1710 ; 2° Himmliscfie Eremilenscfiaar, in-4 », Vienne, 1733 ; 3° Pliilosopliia uniL’crsa ccntum quæstionibus tum veterum ium recentiorum pfiilosoptiorum placita compledens, in-4<', Vienne, 1728 ; 4° Hécatombe theologica seu centum quæsiiones ex universa Iheologia augustiniano-œgidiana speculativa olim a Frid. Gavardi sex tomis divulgata, nunc duobas opusculis comprehensa, in-8°, Posen, 1737 ; 5° Ordinandus cxaminatus et approbalus seu responsa ad quæsiiones quæ ordinandis proponi soient, in-8°, Posen, 1738 ; 6° Parva ethica seu doclrina moralis quomodo fiomo passiones suas ad propriam et aliorum ulililatem regere, vilia oppugnare et virtutes propugnare debeat, in-12, Posen, 1739 ; T>Sermones morales ad novitios annis 1718 et 1719 tiabili, ms. in-40 ; 8° Sermones in professione noviiiorum recitali (en allemand), ms. in-4<> ; 9 « Opus majus de imitaiione sanctorum ordinis erem. S. Augusiini ; 10° Fasciculus epigrammalum et variorum poematum, mss conservés à la bibliothèque des augustins de Prugg en Autriche.

Lanteri, Posirema sœcula sex religionis augnstinianæ, Tolentino, 1859, t. iii, p. 8 ; Revista agustiniana, ValladoHd, 1884 ; t. VII, p. 354 ; Ossinger, Bi’bao « /ieca, p. 443 ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. iv, col. 1008.

N. Merlin.

    1. HORMISDAS (Saint)##


HORMISDAS (Saint), pape (514-323), est l’un des pontifes les plus remarquables du vi » siècle. Diacre du pape Symmaquc, il lui était resté fidèle alors que l’antipape Laurent faisait de nombreuses recrues dans le clergé romain ; à la mort de Symmaque (19 juillet 514), il fut élu d’un commun accord pour le remplacer. La donnée du Liber poniificulis, suivant laquelle il aurait été ordonné le 26 juillet, doit être corrigée. C’est le dimanche 20 juillet qu’Hormisdas fut consacré (Jaffé, Duchesne).

La situation était difficile ; à Rome il subsistait des vestiges du schisme laurentien, l’Occident à peu près entier était aux mains des barbares, pour la plupart ariens, l’Orient était séparé de Rome par un schisme qui menaçait de s'éterniser. Sur tous ces points Hormisdas eut le bonheur de trouver les solutions convenables. — l. Son gouvernement à Rome. IL Son action en Orient. IIL Son activité en Occident

L Son gouvernement a Rome. — Les renseignements nous manquent pour préciser l’attitude qu’Hormisdas prit à Rome à l’endroit du dernier schisme. Le Liber pontiftcalis dit, fort brièvement, qu’il ramena la paix dans le clergé : Iiic composuil clerum. C’est là évidemment une allusion aux efforts que fit le pape pour effacer les derniers vestiges du schisme laurentien. Son épitaphe dit à ce sujet qu’il rendit propriis locis membra révulsa, ce qui signifie, selon toute vraisemblance, qu’il réintégra dans leurs fonctions certains clercs compromis dans le parti de Laurent et tenus à l'écart par Symmaque (Uucliesne). Tout cela valut à Honnisdas une réputation de douceur et de modéra DICT. DE THÉOL. CATHOL.

tion qui parvint de bonne heure à Constantinople et dont on retrouve l'écho dans les premières lettres de l’empereur Anastase. Mais cette douceur n’excluait pas la fermeté : les Orientaux devaient plus tard s’en apercevoir ; sur l’heure les ma-.iichéens qui depuis quelques années s'étaient infiltrés à Rome en éprouvèrent les effets. Le Liber pontificalis rapporte qu’Hormisdas leur fit la chasse et, après les avoir dépistés, k-a condamna à l’exil ; leurs livres furent brûlés devant les portes de la basilique constantinienne. Des exécutions du même genre sont également rapportées sous les pontificats de Gélase et de Symmaque. Bien que ces faits ne soient attestés que par le Liber pontificalis. il n’y a pas lieu de les mettre en doute ; ils étaient assez peu éloignés du compilateur pour qu’on puisse les admettre sur son dire. Suivant sa cou. unie, le Liber pontificalis fait la longue cnumération des embellissements apportés par Honnisdas aux basilicpies romaines, des présents reçus en diverses circonstances, tout spécialement de l’Orient. Il convient de faii’e une place à part au diadème précieux que le roi des Francs, nouvellement converti, Clovis, aurait envoyé au pape. Clovis étant mort en 511, il reste quelque incertitude sur l’authenticité de cette donnée ; il se peut néanmoins que l’envoi de la couronne, vouée par le roi des Francs au prince des apôtres, ait soufîert quelque retard.

II. Son action en Orient.

1° Hormisdas et le scl^isme acacien. — Depuis 484, la rupture était complète entre Rome et l’Orient. Le patriarche de Constantinople, Acace, après s'être montré le défenseur de l’orthodoxie chalcédonienne, était finalement entré en pourparlers avec ceux qui, à Alexandrie et à Antioche, se posaient en adversaires irréconciliables du concile de 451. De ces tractations était sorti un édit d’union (svfoTiLov) que l’empereur Zenon s'était ellorcé d’imposer à tous les prélats d’Orient. L'ôdit abandonnait en réalité les définitions dogmatiques de Chalcédoine ; s’il condamnait à la fois Eutychès et Ncstorius, il constituait cependant une reconnaissance officielle du monophysisme modéré, et sa fonnule principale : unus de Triniiale incarnaius, bien qu’orthodoxe dans le fond, se rapprochait singulièrement du qui crucifixus est pro nobis, qu’en protestation de sa foi monophysite Pierre le Foulon, à. tioche, avait fait jadis ajouter au trisagion liturgique. Mais surtout par l'édit d’union les représentants les plus autorisés de l’opposition antichalcédonienne, Pierre le Foulon à Antioclic, Pierre Monge à Alexandrie, rentraient dans la commu lion du patriarche de la ville imp Tiale. Voir t. vi, col. 2159 sq. Rome ne pouvait admettre de tels procédés. Dans un synode romain du 28 juillet 484, le pape Félix III déposa par contumnce l’audacieux patriarche de Constantinople. " Tout évêque, clerc, moine ou la’ique qui, après notification de la sentence, communiquerait avec lui, serait frappé d’anathômc. » Félix ne se flattait pas d’ailleurs de séparer par cette sentence les adhérents d’Acace de leur chef tout-puissant ; en réalité, ce n'était pas avec le patriarche qu’on engage lit la lutte, c'était avec toute l'Église d’Orient. Pour de longues années la rupture allait être complète entre les deux moitiés de l’Eglise. Voir t. i, col. 288-290 ; t. vi, col. 2164-2172.

Il s’en faut pourtant que l’Orient ait pris définitivement son parti d’une situation aussi anormale. Malgré les tendances séparatistes, qui commençaient à se tainjour, le sentiment de l’unité chrétienne était encore trop vif, il restait du rôle supérieur de l'Église romaine dans l’organisation et la sauvegarde de cette unité une perception trop nette, pour qu’on ne cherchât pas de bonne heure un moyen de sortir de la situation créée par les menées d’Acace. D’autre part, enhardi par sa victoire, le parti monophysite tirait de l’Hénolique de

VIL —6