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HONGRIE


l.es établissements mentionnés se répartissent ainsi :

État 1 971

Communes 3 026

Catlioliques romains 5 523

— grecs 2 071

Grecs-orientaux 1 817

Calvinistes 2 083

Luthériens 1 403

Israélites 502

Unitaires 38

Associations 91

Écoles privées 258

D’après la religion, les élèves se répartissent ainsi :

Catholiques romains 1 308 582

— grecs 219 141

Grecs-orientaux : 259 671)

Calvinistes 367 973

Luthériens 201 501

Israélites > 127 215

Unitaires 10 706

Divers 522

La loi de 1883 a réorganisé l’enseignement secondaire. Autrefois, l’enseignement se donnait en latin ou en allemand ; la loi de 1868 imposa le hongrois, mais en laissant les établissements confessionnels libres de fixer la langue de l’enseignement ; en 1883, le hongrois devint obligatoire ; l'État ne peut imposer ses programmes qu'à certains établissements et à ceux qui sont entretenus par le fonds d’enseignement. Le droit de l'État sur cette catégorie d'établissements est absolu, sauf qu’il ne peut y nommer que des professeurs catholiques. Un second groupe est formé d'établissements subventionnés par les villes, les communes, les associations et aussi par les évêques et les ordres religieux. Les établissements appartenant aux communautés religieuses sont absolument libres, quant aux questions pédagogiques ; l'État n’a qu’un droit de surveillance. L’instruction religieuse est obligatoire dans tous les établissements de l’enseignement secondaire : jusqu'à l'âge de dix-huit ans, les élèves doivent être instruits dans la religion choisie par leurs parents. L’enseignement secondaire des jeunes tilles est organisé.

En 1903, on comptait, en Hongrie, 243 établissements d’enseignement secondaire, avec 4 801 professeurs pour 61 500 élèves.

Les élèves se répartissent suivant la religion :

Proportionnellement

Catholiques romains 26 628 43, 30 %

— grecs 2 648 4, 31 %

Grecs-orientaux 2 996 4, 87 %

Calvinistes 8 777 14, 27 %

Luthériens 5 907 9.60 %

Israélites 14 079 22, 89 %

Unitaires 465 0, 76 %

La législation de 1848 proclama la liberté de l’enseignement et plaça l’université sous l’autorité du ministre des cultes et de l’instruction publique ; pendant la période absolutiste, on restreignit considérablement les libertés accordées. Avec le rétablissement de la constitution, en 1867, une ère nouvelle s’ouvrit pour le haut enseignement. La Hongrie possède deux universités, une école polytechnique, des académies royales de droit, une école des mines, une école d’agriculture, etc., etc. Presque tous les diocèses possèdent un grand séminaire ; notamment les archevêchés d’Esztergom, d’Eger, de Kalocsa. les évêchés de Beszterczebânya, de Csanâd, de Gyôr, de Kassa, de Nagy-'Vârad, de Nyitra, de Pécs, de Rozsnyô, de Szatmdr, de Szepes, de Székesfehérvàr, de Szombathely, de VAcz, de Veszprém et de Transylvanie. Il n’existe pas de))etits séminaires ; quelques

ordres religieux ont des écoles de théologie : les bénédictins, à Pannonhalma ; les cisterciens et les piaristes, à Budapest el à Kolozsvâr ; les prémontrés, à Jâszovâr ; les franciscains, à Szeged, à Galgocz, à Kecskemét, à Presbourg, à Baja, à Vajda-Hunyad, à Malaczka ; les capucins, à Presbourg. Pour l’enseignement religieux supérieur, il existe, à 'Vienne, le l’azmaneum, fondé par le cardinal Pâzmâny, recevant 60 élèves hongrois, qui y complètent leurs études tliéologiques ; ' Auguslineum, qui reçoit 35 à 40 prêtres, de toute la monarchie, préparant leur doctorat en théologie. De plus, il y a à Rome le collegium Germanico-H ungaricum, fondé par Jules III, en 1552. En 1579, les revenus de la fondation faite par saint Etienne pour les pèlerins hongrois y furent adjoints et l’on organisa une section spéciale pour 12 prêtres de nationalité hongroise.

LUtéraltire.

Le mouvement littéraire catholique a été assez important, au cours du xixe siècle,

d’autant plus qu’il ne prit son essor qu’après le réveil national, suscité par le grand patriote Etienne Szechényi, fondateur de l’Académie hongroise (1825). Ce mouvement fut bientôt enrayé par la guerre pour l’indépendance, car le régime absolutiste qui suivit ne fut pas favorable au développement de la littérature. Depuis lors, les écrivains se sont dédommagés, de même les savants, et la Hongrie occupe, au point de vue littéraire et scientifique, un rang fort honorable. Parmi les écrivains qui se sont occupés plus spécialement de la religion catholique, on peut citer, dans les sciences bibliques : la traduction de la Bible par l'évêque de Pécs, J. Szepessy, et plus tard, celle du chanoine B. Tàrkànyi (d’après la traduction du jésuite Kâldy), qu’approuva le saint-siège ; parmi les travaux herméneutiques : ceux de l'évêque de Veszprém, J. Ranolder, du bénédictin S. Màrkfi, du D' E. Szekely, etc. Parmi les ouvrages d’apologétique, il faut mentionner ceux de l'évêque O. Prohaszka, 2'erre et ciel. Sur le péché et la pénitence. Pensées, etc. ; de J. Dudek, Apologie du christianisme, V Autonomie catholique. Parmi les hagiographes, le D' E. Piszter. Vie de saint Bernard. Dans la littérature ascétique, la première place était occupée par le doyen J. Nogâll. qui traduisit limitation : viennent ensuite les jésuites M. Toth, R. Rosty, le chanoine A. Ruschek, le prédicateur F. Szanislô, etc. Parmi les auteurs de livres de prières, on peut citer : Sujanszkj' et B. Tàrkànyi. L’histoire est représentée par G. Fraknôi, Rapports du saint-siège avec la Hongrie, Pierre Pâzmâny, Époque de Humjadij et des Jagellons ; J. de Forster, Bêla III ; Bubics, Histoire et beaux-arts ; Knauz, Histoire de l'Église ; R. Bekéfi, Histoire des abbayes cisterciennes ; J. Karâcsonj’i, Les nationalités magyares. Les chartes ; Rajner, Histoire des investitures ; N. Szechényi, Histoire de l’abbaye de Jààk ; A. Aldàsy, Les anabaptistes en Hongrie, xvi^ et xviie siècles ; M. Toth, Les ordres religieux en Hongrie ; A. Pôr, Les Anjous ; V. Bunyitay, L'évêché de Nagy-Vàrad, etc. Les bénédictins ont pubhé des travaux relatifs à leur ordre : T. Fussy, Histoire de l’abbaye de Zalavâr ; V. Récsey, Recherches archéologiques ; S. Pongrâcz, Histoire de l’archiabbaye de Pannonhalma ; J. Zoltvàny, Grégoire Czuczor, etc. Parmi les autres écrivains, on peut encore citer : J. Vàrosy, Histoire de l’enseignement en Hongrie ; A. Miâlh>'f i. Les universités. Les séminaires et leur esprit ; A. Giesswein, Questions sociales ; G. Divâld, Archéologie. Beau.r-arts ; Fischer-Colbrie, Avenir du catholicisme ; Margalits, J. Kàposi, etc. D’autres auteurs se sont occupés de l'Église, au point de vue juridique : Kollàn> i. Les droits de l'évêque de Veszprém pour le couronnement : Le droit de tester du haut clergé ; F. Hanuy. Les mariages mixtes, etc. Le cardinal Haynald, latiniste remarquable, s’occupa de sciences