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IGNACE DE CONSTANTINOPLE (SAINT ;


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G. Bareille.

2. I QNACE (Saint), patriarche de Constantinoplc, naquit ilaivs celle ville en 797. Il était d’une famille illustre, car son père, le palrice Miclicl Tiliaiigabé, qui devint plus tard empereui (811-813), avail épousé l’rocopia, fille de l’empereur Nicéphore ï". Vila .S. Ignatii, par Nicétas, P. G., t. cv, col. 489. Le futur prélat s’appela d’abord Nicétas. Il n’avait fju’une dizaine d’années lorsque son grand-père maternel, l’empereur Nicéphore, le nomma domestique ou chef des hicanates, fonctionnuires pal ; itins qu’il venait de créer. Six ans plus tard, une tragédie de palais, comme on en voyait souvent à Byzance, changeait brusquement sa destinée. Le 10 juillet 813, Léon r. arménien renversait Michel Rliangabé à la tête « l’une émeute militaire et prenait sa place. Le lendemain, il expulsait tous les membres de la famille impériale. T.tndis que l’impératiice Procopia devait prendre le voile au monastère du Phare avec ses deux filles Géorgo et Théophano, l’empereur Michel et ses deux fils Théophylacte et Nicétas étaient

expédiés aux îles des Princes. Les deux jeunes gens, après avoir été mutilés, furent séparés l’un de l’autre et les trois princes se virent condamnés à embrasser la vie religieuse sous les noms d’Athanase, d’Eustrate et d’Ignace. Nicétas, op. cit., col. 492. Ce dernier prit à cœur son nouvel état, se formant à la pénitence et aux autres vertus monastiques sous la direction de son propre père, qui était devenu un religieux exemplaire. Celui-ci ne mourut qu’en 840 et laissa à Ignace la direction du monastère de Proti. Ignace en fonda trois autres, auxquels il assura les revenus nécessaires, ceux de Plati, Yatros (aujourd’hui Niandro) et Térébinthos (aujourd’hui Andérovithos), trois petits îlots de l’archipel des Princes. J. Pargoiie, Les monastères de saint Ignace, dans Bulletin de l' Institut archéologique russe de Conslantinople, 1901, t. vu a, p. 69 sq. Ce fut un évêque persécuté pour la cause des images, Basile de Paros, qui lui conféra les ordres sacrés. Pendant la violente persécution de Théophile, Ignace apparut bientôt comme un chef d’opposition. On lui apportait des enfants à baptiser non seulement de la côte de Bithynie, mais de la capitale même et il en profitait pour exhorter les fidèles à rester fermes dans la foi. Ses monastères, surtout celui de Térébinthos, où il résidait le plus souvent, servirent plus d’une fois de retraite aux confesseurs de la foi, sans qu’Ignace semble avoir été inquiété. Nicétas, op. cit.. col. 497. La mort de Théophile (20 janvier 842) rendit la paix à l'Église. L’impératrice Théodora, qui gouvernait l’empire au nom de son fils mineur Michel III. rétablit le culte des images. Le patriarche Jean Lécanomante, le conseiller de Théophile, fut déposé l’année suivante et remplacé par Méthode, un confesseur de la foi. ^Méthode mourait en 847. Le peuple réclama Ignace comme patriarche, les évoques appuyèrent cette candidature et l’impératrice Théodora l’agréa elle-même, après avoir pris l’avis du saint anachorète Joannicc. Nicétas, op. cit., col. 501.

Ignace succédait à saint Méthode dans des circonstances assez délicates. La querelle des images n'était terminée qu’en apparence ; les deux partis continuaient à s’observer et à se combattre sournoisement. Les moines studites, plus intransigeants que beaucoup d’autres, reprochaient au défunt patriarche sa mansuétude à l'égard des ecclésiastiques qui avaient faibli sur la doctrine des images. Ignace semble avoir été cependant bien accueilli. Il se montra d’ailleurs toujours pieux et austère comme un vrai moine, d’une ténacité remarquable, mais d’une intelligence assez faible. Les premières années de son patriarcat furent calmes. La seule affaire digne d’intérêt que l’on connaisse de cette époque est la condamnation de Grégoire Asbestas, archevêque de Syracuse. Ce prélat, qui résidait à Constantinople depuis l’occupation de la Sicile par les Sarrasins, déplaisait à Ignace, on ne sait encore pour quelle raison. Toujours est-il qu’il lui interdit d’assister à son sacre. Grégoire jeta son cierge en proférant des menaces et commença aussitôt une violente campagne contre le nouveau patriarche. Plus tard, il fut le meilleur auxiliaire de Photius dans sa lutte contre Ignace et contre Rome. Ignace finit par réunir un concile dans lequel il fit condamner Grégoire et ses partisans, Eulampius d’Apamée et Pierre de Sardes. Nicétas, op. cit., col. 512. Il faut croire que la sentence ne fut pas bien accueillie par tous, car la déposition fut renouvelée dans plusieurs conciles et finalement Ignace crut bon de s’adresser à Rome jiour la faire confirmer. Léon IV (847-855) et Benoît III (855-858) ne voulurent pas se prononcer avant d’avoir devant eux les délégués des deux partis afin de juger en pleine connaissince de cause. JafTé, n. 2667. Ignace <lépula alors ù Benoît III le moine Lazare et Grégoire Asbestas envoya <le son côté un