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HONGRIE


Arclifuêclw (l’I-^f/cr, (idO 0(Mi couronnes

Évcché de Kass : 100 000 —

— Hozsnyo 80 000 —

— Szatmiir 160 000 —

— Szepes 100 000 —

Archevéclié de Kahtesa 800 000

Évêché de Csanàd 400 000 —

— Gyulafeliéivài 360 000 —

— Nagyvâra’l 800 000 —

Abbaye de Pannonliahna (ne donne pas le cliifïre de ses revenus).

Archevêché de Zâgràb 650 000 couronnes

Évêché de Diakovàr 550 000 —

— Zeng-Modrus 450 000 —

30 Église grecque-unie. — L'Église grecque existait en Hongrie avant que l'Église romaine y fût connue, mais elle avait peu de fidèles. Au xviie siècle, les Serbes se réunirent à l'Église romaine par l’intermédiaire du moine Vratanja, que le pape Paul V nomma premier évêque des catholiques orientaux serbes. Marie-Thérèse fonda l'évêché catholique grec de Kôrôs. Les Russes et les Ruthènes, établis au pied des Carpathes, se rapprochèrent, en 1649, de l'Église romaine, en posant certaines conditions. En 1816, fut fondé pour eux l'évêché catholique-grec d’Eperjes, que Pie VII sanctionna en 1818.

En Transylvanie, les Valaques, restés fidèles à la liturgie slave, se soumirent à Rome, en 1697, au synode de Gyulafehérvâr. Charles III fonda l'évêché de Fogaros, que Rome sanctionna eu 1721. Ce fut en 1853 que Pie IX créa les évêchés grecs-unis de Szi’imosUjvàr et de Lugos et en fit, avec l'évêché grec-uni de Nagy-Vârad, qu’avait fondé Marie-Thérèse, les suffragants de l’archevêché de Gvulafehérvàr.

OrPrêtres, dres Pa-chape-reli-.

roisses lains, etc. gieiix

Archevêché d’E^rterrifiin

Évêché d’Eperjes 189 240 1

— Munkàcs.. 387 482 1

Archevêché de Gyiilaleliérvtir. 702 686 1

Évêché de Lugos 163 174 —

— Nagy-Vârad 166 198 —

— Szàmos-Ujvàr 490 512 —

Évêché de Kôrôs 24 35 —

Il y a 4 écoles de théologie ; à Eperjes et à Ungvàr, les cours sont faits en hongrois ; à Balâzsfalva et à Szâmos-Ujvâr, en roumain.

Église grecque-orientale.

Cette Église possédait une organisation sacerdotale avant sa « réception » par l'État. En 1507 et en 1538, des Serbes se

fixèrent en Hongrie. Plus tard, l’invasion ottomane chassant les Serbes de leur pays, 38 000 familles allèrent s'établir en Hongrie, où le libre exercice de leur culte leur fut assuré ; ils furent autorisés à conserver leur calendrier, à choisir leur patriarche, qui sacre les évêques. à convoquer un synode, etc. Ces privilèges furent confirmés ; Marie-Thérèse organisa la Députation illyrienne de la cour, qui publia le Regulamentum constitudonis nationis Ilhjricæ. En 1792, une loi accorda aux archevêques et aux évêques grecs-orientaux le droit de siéger à la Chambre Haute. Des lois spéciales, promulguées en 1848 et en 1868, règlent les rapports de l'Église orientale avec les Églises reconnues.

L'Église grecque-orientale comprend : l’archevêché, du rite serbe, de Karlôcza, avec les évêchés de Bacs, Buda. Temesvàr et Versecz ; l’archevêché, du rite roumain, de Nagy-Szeben. avec les évêchés d’Arad et

Kara ! » ebes, de Kaiolyvâros et Pakracz. Ces différents diocèses comprennent 3 123 paroisses et sucsursales, 8 ordres avec 154 religieux et environ 3 080 popes, chapelains, etc.

I.es grecs-orientaux comprennent des Serbes et des Roumains ; les premiers ont une école de théologie à Karlôcza ; les seconds, à Nagy-Szeben.

Protestantisme.

On peut diviser l’histoire du

protestantisme, en Hongrie, en quatre périodes. La première part de l’introduction même des doctrines de Luther et s'étend jusqu'à la paix de Vienne, 1517 à 1606. Après le désastre de Mohàcs, la Hongrie fut ouverte à une double invasion ; Mahomet et Luther se disputèrent le sol et les esprits, couvrant le pays de ruines et jetant le trouble dans les consciences. Après un siècle et demi de luttes, les Turcs furent chassés de la Hongrie ; il ne put en être de même des doctrines germaniques, elles s’insinuèrent, se développèrent en profitant des difficultés qui accablaient le pays et, quand elles eurent triomphé, leurs adeptes usèrent sans ménagements de leur situation. La seconde période s'étend jusqu'à la paix de Szatmâr, 1606 à 1711 ; les protestants luttent pour maintenir les droits qu’ils ont obtenus et pour combattre l’influence des jésuites ; ils parviennent encore à se faire reconnaître des privilèges et des droits. La troisième période est close par la diète de 1791 ; les protestants gardent tous les droits qu’ils possédaient et conservent même dans l’enseignement une autonomie relative, malgré les lois restrictives qui frappent les catholiques. La quatrième période s'étend jusqu'à nos jours ; les protestants conservent toutes leurs libertés, auxquelles le principe d'égalité en ajoute d’autres ; l'Église réformée gagne chaque jour en importance et en puissance, grâce aux protestants qui font partie du gouvernement et imposent à l'État leur politique. Trois évêques luthériens et trois évêques calvinistes font partie de la Chambre Haute. Les calvinistes ont partagé leur territoire religieux en 5 districts, ayant chacun à leur tête un évoque réformé et un président séculier. Ces 5 districts comprennent 56 diocèses, avec 2 OU temples et 2 145 pasteurs ou adjoints. Les calvinistes possèdent des domaines représentant 81 280 hectares dont 51 223 appartiennent aux communautés, 18 275 aux pasteurs et 11 782 aux écoles. Les luthériens ont également 5 districts, représentant 49 diocèses, avec 896 temples, desservis par 1 062 pasteurs et adjoints. Ils possèdent 40 441 hectares dont 34 566 appartiennent aux pasteurs et 5 875 aux écoles. Les protestants consacrent chaque année environ 6 000 000 de couronnes aux écoles et aux œuvres intellectuelles. Ils ont créé récemment une association de missionnaires pour répandre leurs doctrines et les développer à l’intérieur du pays.

6° Religion Israélite. — A l'époque de la domination romaine, des Israélites étaient fixés en Pannonie, ils vécurent en bons termes avec les Magyars, qui vinrent s’y établir au xe siècle. Le roi Kàlmân prit des mesures pour les protéger contre les croisés, qui, en traversant le pays pour aller en Terre Sainte, les massacraient. Ils avaient le droit de posséder et faisaient du commerce, plus particulièrement avec la Germanie ; ils pratiquaient surtout les prêts d’argent, qui furent alors soumis à des règles déterminées. Pendant le règne d’André H, leur influence et aussi leur puissance avaient grandi, mais le roi, par un article de la bulle d’or, interdit « aux juifs et aux ismaélites » les hauts emplois dans les finances du royaume. De cette époque date l’obligation de porter des signes apparents les distinguant des chrétiens ; ils durent habiter des quartiers spéciaux, mais eurent un juge particulier, jude.r judworum. Pour repeupler le iias, dévasté par l’invasion mongole. Bêla IV