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HYPOSTATIQUE (UNION ;


formule ô zjv.o ; r^'j.irr/ 'It|70j ; X ?'œt’J ; se rencontre plus de cinquante fois dans les Épîtres) ; élévation andessus des créatures, Phil., i, 9, 10 ; cf. Co', i, 15 ; Rom.,

IX, 5, et au-dessus des anges eux-mêmes, Eph-, i, 21 ; Ileb., II, 7 ; I, 4, 6 ; — des opérations divines : création, Col., I, 16-17 ; Heb., i, 1-3, 10-12 ; mission de V EspritSaint, Joa., XIV, 26 ; xv, 26 ; illumination, scmctiflcation et salut des âmes, Joa., xiv, 6-11 ; cf. vi, 35, 40 ; viii, 12 ; X, 28 ; xi, 25 ; I Cor., i, 4 ; II Cor., xii, 10 ; Tit., II, 13, 14 ; du culte dû à Dieu lui-même, Joa., v, 23 ; Phil.,

II, 10 ; cf. Rom., x, 13 ; xiv, 10-12 ; Heb., i, 6 ; II Pet..

III, 18 ; Apoc, V, 13 ; %in, 4 ; xx, 6 ; culte manifesté par lapriêre elV invocation, Act., vii, 59 ; Rom., x, 13 ; Eph., V, 19 ; cf. Col., III, 16 ; IPet., iv, ll ; II Pet., iii, 18 ; Apoc., I, 6 ; Heb., xiii, 20-21, '^a.T' exercice des vertus proprement théologales, foi, Joa., xiv, 1 ; cf. iii, 18-36 ; vi, 47 ; xi, 25 ; Act., x, 43 ; XVI, 31 ; xxvi, 18 ; Gal., ii, 16 ; I Pet.,

I, 8, 9 ; I Joa., iii, 23 ; cf. Joa., xvii, 3 ; espérance, ITim., i, l ; cf. Act., iv, 12 ; charité, Matth.. x, 37 : Joa., XIV, 15 ; I Joa., ii en entier ; cf. Col., iii, 17 ; Il Cor, , V, 15 ; Rom., xiv, 7-9 ; xiii, 35 ; eu un mot de la divinité elle-même, Joa., xii, 37-50 ; cf., Is., vi, 9 ; Apoc, i, 17 ;

II, 8 ; XXII, 13 ; avec Is., xli, 4 ; xliv, 6 : xlviii, 12 : Jésus étant appelé et s’appelant lui-même le Fils de Dieu, -Matth., XVI, 16 ; xxiï, 5 ; Marc, i, 11 ; ix, 6 ; Luc, ix, 3.^ ; Joa., V, 25 ; II Pet., i, 17 ; Rom., viii, 32, ete : voir Fils de Dieu, t. v, col. 2390-2392 ; Dieu lui-même. Joa., xx, 28 ; Tit., ii, 13 (l’omission de la particule et dans ce texte correspondant mieux au sens de la phrase) : Joa., VI, 35-48 ; xi, 25 ; xiv, 6 ; Rom., ix, 5 ; I Joa., v. 20, et surtout Joa., i, 1. La divinité lui appartient dans sa plénitude. Col., ii, 9, et l’unité substantielle régit dans l'être les rapports, du Père et de Jésus, Joa.,

X, 30 ; Phil., ii, 6-7 ; voir Franzelin, op. cit., th. in-ix ; et, en ce qui concerne plus particulièrement les Épîtres de saint Paul, Prat, La théologie de saint Paul, II « partie, Paris, 1912, p. 226-233 ; c) affirmation d’une double nature et communication des idiomes, Joa., x, 28, 30 ; XIV, 9, 13-14 ; xv, 16 ; x^, 15-23 ; xvii, 10 ; cf. v, 17. 19 ; iii, 38 ;.poc., i, 8 ; Col.,-i, 16 ; Ileb., i, 2, etc.

Le procédé indirect consiste à démontrer que l’unité substantielle de Jésus-Christ, à la fois Dieu et homme, en un seul sujet ou en une personne unique, est requise pour conserver aux textes de l'Écriture leur véritable sens et leur portée exacte. U suffit de rappeler comment, d’une part, ceux qui ont voulu, au cours des Ages, maintenir en Jésus-Christ la dualité de natures, mais sans en afïirmer l’unité substantielle, sont tombés dans l’hérésie du nestorianisme ; et comment, d’autre part, ceux qui se sont préoccupés de l’unité substantielle du Christ au détriment de la dualité des natures ont adopté forcément « [uelqu’une des théories flu monophysisme, soit qu’ils sui)primasseiit l’une ou l’autre nature ou tout au moins une partie essentielle de la nature humaine, soit qu’ils Tissent des deux natures une nature nouvelle, fusionnée des deux. Sur ces déviations de la pensée théologique, on se reportera aux art. NESTomus ; Cyrille d’Alexandrie, t. iii, col. 2509-2516 ; Éphèse (Concile d'). t. v, col. 137-163 ; Ébioxites, t. iv. col. 1987-1995 ; DocÉTisME, t. IV, col. 1481-1501 ; Apollinarisme, t. I, col. 1505-1507 ; Eutychianisme, t. v, col. 15821609 ; CHALr.ftDoiNE (Concile de), t. iv, col. 2190-2208.

2. Révélulion explicite.

Mais nous prétendons

trouver dans le Nouveau Testament une révélation explicite du dogme de l’union hypostatique..Non pas que le terme union hgpostnlique soit lui-même révélé ou que l’on puisse le déduire littéralement des textes Inspirés. Ce qui constitue le dogme révélé, c’est, non pas la formule dont il s’enveloppe et qui sert ù en fixer le sens, mais le sens lui-même, dont la formule n’est que le revêtement. Or, le sens qu’exprime le terme union h ! / postât (que se retrouve formellement

et explicitement dans les e.Kpressions dont se servent les auteurs sacrés pour décrire en Jésus-Christ l’union de l’humanité et de la divinité en un seul sujet préexistant, le Verbe, Fils de Dieu, éternel comme Dieu et Dieu lui-même. Il a pu se produire et, de fait, il s’est produit un réel progrès dans la manière d’exprimer et d’exposer la vérité révélée, mais ce progrès n’a pas marqué le passage de l’implicite à l’explicite. Ce passage ne saurait exister pour les dogmes dont la connaissance explicite s’impose aux fidèles. Or, dès le début de l'Église, le dogme de l’union hypostatique, qui est la substance même du dogme de l’incarnation, a dû être proposé et cru explicitement. Saint Jean et saint Paul, dans deux passages inspirés, ont formellement et explicitement révélé et proposé la doctrine de l’union hypostatique.

a) C’est dans le prologue du IV « Évangile que saint Jean nous annonce que le Verbe s’est fait chair. Joa., I, 14. Qu’est-ce à dire ? Du Verbe qui est Dieu, qui est l'Éternel près de Dieu le Père, qui est le Fils unique de Dieu, cꝟ. 1, on alïirme qu’il est né dans le temps et que, par cette naissance, il a commencé à être chair. Remarquons ici la vigueur de l’expression : Verbum caro faclum est, par rapport à la locution analogue, venir dans la chair, également appliquée à Dieu par saint Jean. I Joa., iv, 2 ; II Joa., 7. La chair désigne ici l’humanité tout entière, toute la nature laumaine considérée dans un individu. On trouvera les différentes significations du molchair, làoç, dans les textes inspirés, à l’art. Chair, du Dictionnaire de la Bible, de M. Vigouroux, t. ii, coi. 487-488 ; mais ici, le sens unique que l’on peut lui attribuer est sans conteste celui qu’on vient d’indiquer. Voir Zorell, Xovi Testamenti lexicon grsecum, Paris, 1911, au mot ïl-if^r. p. 512. L’usage courant dans la langue hébraïque relaliement au terme bâsûr, non moins que celui des auteurs inspirés suffiraient à justifier cetteassertion. Mais le but polémique poursuivi par le quatrième évangéliste nous invite expressément ù trouver, dans le verset 14, l’attribution au Verbe lui-même d’une nature humaine entière et complète, contrairement aux erreurs que le docétisme commençait à colporter touchant la personne de Jésus. Voir Docétisme, t. iv, col. 14861488. Cf. Franzelin, op. cit., th. xi. Caro est donc ici l'équivalent d’homo. Le Verbe qui, dès le commencement, était près de Dieu, étant Dieu lui-même, est devenu cet homme, caro faclum est, Jésus-Christ, dont Jean a écrit l'Évangile, et c’est ce même Jésus dont Jean et les autres apôtres ont vu la gloire comme Fils unique du Père ; c’est ce même Jésus qui est venu vers Jean-Baptiste et dont l'évangéliste décrit ensuite la vie mortelle. Le Verbe est donc Dieu ; le Fils de Dieu envoyé par le l'ère, demeurant Verbe-Dieu, s’est fait homme de telle façon qu’il est vrai d’adirmer : Dieu est homme et cet homme est Dieu. U s’est fait homme, dit le texte sacré, en naissant dans le temps, d’une mère vierge, et le terme de cette génération est le Verbe-homme. Telle est la signilication propre du verbe, kyvti-zo, factus est ; cf. Rom., i, 3, z.iy. toO uio-i aÙTOj, Tou Y'"' ! *^"'*"' ^^- îJ^éflJi-aTo ; Aa6'.8 xxti 'jâxp a : Gal., IV, 4, Ysvo|jL£vov SX vuvaizô ;. Toutefois devenir, naître homme (caro factus) ne signifie nullement que le Verbe a cessé d'être Verbe en devenant homme, ni qu’il a eu une mutation de la nature divine en la nature humaine, ou de la nature humaine en celle du Verbe, car, en raison du sujet qui est Dieu, ces deux propositions seraient absurdes. Grammaticalement, le terme de la naissance est le Verbehomme (Verbum cnro), ce que l’on ne pourrait dire s’il y avait une mutation quclcon<|ue dans l’une ou l’autre nature.

Même en n’accordant pas, dans le texte, à / « rr/us, le sens de genitus, cette conclusion s’impose encore. Être