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Hl S — HUSSITES

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zur Beleuclitiing der Geschiclite Boltmciis imd des deulschen Reiches iin SV Jahrhunderl, dans Abhandliingen der Kônig. bôliinischen Gesellschaft der Wissensclia/ten, Prague, 1865. — Palacky, Urkundliche Beitrdge zur Geschicble drs Hussitenkrieges von 1419-1430, 2 vol., Prague, 1873 ; ('rkundliche Beitràge zur Geschicble Bôhmens imd seiner Nachbarldnder im Zeitaltcr Georgs von Podiebrad, Vienne, 1860 ; Lillerarische Reise nach Italien, Prague, 1838, contient une courte biographie de Sigismond par ^neas Sylvius et le Traclatus de longœvo schismate. — Loserth a donné une contribution à l'étude du mouvement hussite, dans Archiv fiir ôsl. Geschicble, t. lv-lvh, lx, lxxv, lxxxii : a) Codex epislolaris des Prager Erzbischo/s Johann von Jengenslein ; b) la vie et les écrits du maître Adalbertus Ranconis de Ericinio ; c) l’important traité de Ludolph de Sagan, De longœvo schismate ; d) les écrits de polémique et les pourparlers d’union entre catholiques et hussites, 1412-1413 ; e) les relations contemporaines et les vieux fragments pour l’expansion du wiclifisme en Bohême cl en Moravie, 1410-1419. Parmi les pièces jointes, il faut oter n" 1 : une relation contemporaine de la fin de Hus.. — Le V volume des Fontes rerum Bohemicarum contient une édition correcte des chroniques les plus importantes du temps des hussites, Prague, 1893. On y trouve les chroniques de Laurent de Brezova. le Chronicon univers. Pragensis et la chronique de Bartosselv de Drahonic dans l'édition de laroslaw Goll. — Cochlaus, Historia hussitarum, Mayence, 1549. On doit remarquer que les sympathies catholiques de l’auteur l’ont un peu privé de sérénité, et lui enlèvent par le fait un peu d’objectivité. Cf. Loserth : Le mémoire du chanoine de Breslau Nicolas Jempelfeld de Briegsur l'élection de Georges de Podiebrad. Une contribution à la critique de l’histoire des hussites de Cochlaus, Arc/jiu /iir ôslerr. Geschicble, t. xvi. — Griinhagen, Geschicbtsquellender Hussiten Kriege, Breslau, 1871. Cf. VI » vol. des Scriplores rerum Silesiacarum. — Les histoires du maître Jean Léon, éditées par Schlesinger, Prague, 1877 ; Die àlleste Erzàblung von der siegreichen Verteidigung der Stadt Briix gegen die Hussiten, 1421. — La Société pour l’histoire des Allemands en Bohême a publié des documents isolés et des remarques critiques sur des sources compétentes du moyen âge. — M. J. Sediali a commencé la publication des Traclatus causam Mgri.Johannis Hus m parte catliolicorum illustrantes, fasc. 1, Breslau, 1914. IL Travaux. —. noter que les plus anciens travaux jusqu'à Palacky, même ceux de Hclfcrt, Husz und Hieronymus, Prague, 1853, ont vieilli. — Palacky, Histoire de Bohême, Prague, 1845-1867. La plus grande partie est consacrée au hussitisme, t. iii, 1, 3 ; t. iv, 1 et 2 ; t. v, 1 et 2 : Ueber die Bezicbungen und das Verhàltnis der Waldenser. zu den ehemaligen Seklen in Bôbmen, Prague, 1869 ; Die Vorlaiifer des Hussitentunti in Bobmen, Prague, 1869 : Schlesinger, Geschicble von Bo/irnen, Prague, 1869 ; Hôflcr, Magister Johannes Hus und der Abzug der deulschen Stndenten und Professoren aus Prag, 1864 ; Berger, Johannes Hus und Kônig Sigmund, Augsbourg, 1871 ; O. Lechler. Johannus und Wiclif und dieVorgeschichte der Rc/ormation. Leipzig, 1872 ; le 2' volume traite le hussitisme. Plus critique son Johannes Hus. Ein Lcbensbild aus der Vorgescbichle der Reformation, Halle, 1890, dans Schri/ten der Vereins fiir Reformationsgeschiclite, t. vii, p. 3 ; Emesl Denis, Huss et la guerre des hussites, Paris, 1878 ; c’est une parapliruse des travaux de Palacky sans étude personnelle des sources, apologie passionnée de Jean llus et du hussitisme. — La question du sauf-conduit a été traitée par l’hlmann, Kônig Signuinds Geleil fur Husz. und das Geleit ini.Mitlclalter, Halle, 1894 ; K..Millier, Kônig Sigmunds Geleil fiir Husz, dans FHsl. Vierteljahrschrift, 1898 ; Hcfelc, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris. 1916, t. VII, p. 110 sq. ; KocMcT, Realismus und.ominalisnuis. Gotha, 18.58 ; Ln-vrc, Der Kanipf zwischen Realism und Nominalism im Miltelaller, Prague, 1876.

Les rapports de Hus et de Wiclif ont été étudiés par Loserth, Hus und Wiclif, Prague, 1884 ; trad. anglaise, Wiclif and Hus, Londres, 1884, par Ivvans. Mémoires : Ueber die Beziehungen zwisrhen Englischen und Bôhmischen Wiclifitrn, dans MiVteillungen des Inslit. fiir osterr. GciChiclilsforschung. t. xii, p. 2.54 ; Der Kircben-und Klostersturm der Hussiten, <lans 'Leii’ichrifl fiir Geschicble und Pnlilik, I. v, p. 259 ; K. L. Poole, On tbe intercoursr bflween English und Bohemian utirliffites in the earlu years o/ the fifleenth century, dans Engl. hist. reoirw, avril 1892. Voir la bibliographie de Wiclif, i l’art. Wiclif.

E. de Bonncchose, Jean Huse le concile de Constance, 2e édit., 2 vol., Paris, 1846. Voir Constance (Concile de), t. iii, col. 1214-1224.

Kirsch et Luksch, Geschiclile der katlwUschen Kirclic, édit. de l'Œsferr. Léo-Gesellschaft, Munich, p. 450-457.

Très peu d’oeuvres des adversaires de Hus sont imprimées. A voir : Pez, Thésaurus anecdotorum, contient les écrits du prieur chartreux Stephan von S. Josaphat (Dolein) bei Olmutz ; Loserth, Die litterarischen Widersacher des Husz im Hlàbren, dans Jahrg. der Zeitscbrifl des Vereins fiir Geschichte Mdhren, und Scblesiens, 4 « lasc.

A citer encore ces ouvrages, parus à l’occasion du cinquième centenaire de la mort de.Jean Hus : D. S. ScIkiIT, John Huss. His life, leaching and dealh, aflcr fwe bundred years, New York, 1915 ; V. N. Schwarze, John Hus, tbe martyr of Bohemia, New York, 1915 ; G. Loesclic, Jan Huss, dans Evang. kirchliche Zeitung Œsterreichc. 1915, p. 169-172, 185-187, 197-199 ; Art. Thiv, Johan Hus und seine Zeit, Graz, 1915 ; A. Hauck, Sludien zu Johann Huss, Leipzig, 1916 ; Pyper, Jo/ionnes Hus, dans Xcrf Archiv K. Geschichte, 1916, t. xiii, p. 1-57.

Pour plus de détails, voir Ul. Chevalier, Répertoire. Bibliographie, 2e édit.. t. I, col. 2228-2232 ; Rcalencycl. fiir protest. Theol., t. vin et xxv, art. Huss.

P. Mon CELLE,

    1. HUSSITES##


HUSSITES. — I. Origine. II. Programme. III. Conclusion.

I. Origine.

Partisans de.Jean Hus et de son programme plus ou moins trié, les hussites ont affiché un esprit plus encore qu’une doctrine définitive. Protestataires au nom de l'Évangile et au nom du nationalisme bohémien contre l'Église catholique de l'époque et contre l’administration impériale allemande, qu’ils ne séparaient point dans leurs griefs, ils ont dosé leurs affirmations suivant les milieux, suivant leurs chefs. Chaque groupe a mis en vedette sa prétention principale, sans qu’on puisse dire exactement qu’il n’ait pas partagé les revendications des autres. Jamais d’ailleurs les autorités papale et civile n’essajèrent d’exercer leurs sanctions contre les hussites, sans qu’immédiatement tous les partis ne fissent bloc contre le magistère catholique et son bras séculier.

Le hussitisme remonte beaucoup plus haut que le bûcher de Constance. Sans le supplice de Jean Hus et de Jérôme de Prague, ce mouvement aurait continué ses progrès. II tient tout entier au wiclifisme dont la nation bohémienne s'était imprégnée. Voir Hus, col. 335 sq. Le professeur d’Oxford avait dit que la « prédication est un ordre du Christ et qu’elle ne peut être empêchée par personne », que « les laïques ont le droit de nrècher contre la corruption de l'Église et le devoir d^améliorer cette société ».."-es prétentions à voir dans la sainte Écriture la seule règle de foi le conduisaient fatalement à faire de ses disciples des fantaisistes et des révoltés. Le supplice de.Jean Hus accentua les protestations, en compliquant la question de principe d’une question de personne, et on faisant de nombreux hussites de véritables forcenés. H. Programme. — - Le mouvement calixtin prit pendant le séjour de Hus à (Constance. Voir Cm.ixtins, t. ii, col. 1364-1367. Il devait plus particulièrement pénétrer les Praguois et dans l’est, les Horebites de Kôniggrætz, en leur donnant à tous un caractère plus modéré.

Le taboritisme fut organisé par.Jean Ziska après la première défenestration de Prague (30 juillet 1110) dans sa forteresse de Tabor en Bohême, (^est, dit-il,

« une confrérie qui s’en tiendra uniquement à la

sainte Écriture : ni l'Églises, ni autels, ni ornements, ni cérémonies ». Le service de Dieu se fera dans un endroit convenable, pendant que les gens assemblés diront la prière du Seigneur, et quc les prêtres, en costume de tous les jours, prononceront les paroles de la consécration sur le pain et le vin placés sur une table ordinaire. Le baptême seul est reconnu comme