sécréta ac cognitu summopcrc ncccssaria hicalentcr compleclens, Cologne, 1521.
Hochstraten eut encore l’occasion de combattre le courant des idées nouvelles, en faisant paraître contre Jean Lonicerus, ex-augustin, Dialogus de veneratione et invocationc sandorum, contra perfidiam Lutheranam. Authore I. Phylalethe, vigilantissimo heereticæ pravitatis inqiiisitore, Cologne, 1524. L’année suivante, il publiait un écrit de moindre importance De piirgatorio, Anvers, 1525. La doctrine fondamentale de Luther sur la justification et les œuvres trouva dans Hochstraten un adversaire déclaré. Il publia d’abord son Epilome de fide et opcribus, advcrsus chimericam illam atqiic monstrosam Martini Lutheri libertatem, quani ipse jalso ac perdite christianam appellat. Per venerandum heretice pravitatis inquisitorem, Cologne, 1525. Vers le même temps il composa aussi Dialogus adversus pestiferum Luttieri tractalum de christiana libertale, Anvers, 1526. Dans un autre traité il explique la doctrine catholique de la valeur des bonnes œuvres ; cet écrit est intitulé : Catholicx cdiquot disputationes. Contra Lutheranos. Scopus totius operis : Opéra bona non jiistificnnt, sed hominem beatijicant, s. 1., 1526. Ce fut le dernier ouvrage de Hochstraten : en effet, il mourut quelques mois après, le 27 janvier 1527. Ses adversaires lui avaient prédit une triste fin et aussitôt qu’ils apprirent sa mort, ils répandirent à ce propos toutes sortes de bruits mensongers sur lui.
Echard, Scriplores ordinis prædicatoram, Paris, 17191721, t. II, p. 57-62 ; M. Cremans, De Jncobi Hnclislrati » il<i et scriptis, Bonn, 1869, dont les jugements sont parfois forrigés par N. Paulus, Die deidschen Domiiiikaner iin Kampfe gegen Luther, Fribourg-en-Brisgau, 1903. p. 87106 : c’est de beaucoup la meilleure biographie qui existe <?t qui résume toutes les études précédentes. Voir sa bibliographie. A. Mortier, Histoire des maitres généraux de l’ordre des frères préclietirs, Paris, 1911. i. v, p. 391 sq. ; H.de Jongh, L’ancienne faculté de théologie de Louvain au premier siècle (le son existence ( H32-1510), Louvain, 1911, passim ; voir en particulier, le c. v : La lutte contre Érasme et Lullxer, p. 87 sq ; F. Pijper, Bibliotheca rcformaloria neerlandica, La Haye, 1903, t. iii, p. 377, donne une vue d’ensemble du procès de Hcuchlin et indique les principaux ouvrages ; p. 382, il note les principaux pamphlets écrits contre ilochstraten.
R. Cori.oN.
- HOCQUARD Bonaventure##
HOCQUARD Bonaventure, originaire de la Lorraine, appartenait par sa profession religieuse aux
frères mineurs réformés de la province de Gènes. Il y
avait été attiré par son oncle, le P. Théodore I locquard,
longtemps professeur au couvent de Pavie et lui-même
obtint le titre et exerça les fonctions de lecteur général
en théologie. Vraisemblablement il avait été envoyé
dans la province d’Autriche, à en juger par son ouvrage
intitulé : Perspcctivum liitluranoriim et cah’inistariim
in duas partes divisum, ad orthodoxorum omnium confîrmationem et nutantium instructioncm, hosliumquc veræ
fidei confusionem…, 2 in-8°, Vienne, 1648. Le tome 1'=
est dédié aux seigneurs hongrois, promoteurs et fauteurs de la religion catholi((ue en Hongrie. Dans cet
ouvrage de controverse le P. Hocfiuard réfute une à
une les erreurs des calvinistes et des luthériens, jirocédant avec méthode et argumentant avec une solidité
qui ne permettait pas de réplique ; aussi, nous dit un
auteur contemporain, causa-t-il une grande irritation
chez les protestants. Au commencement de son travail
l’auteur donne la liste de toutes les sectes issues de
la Réforme, d’après le catalogue dressé par Guillaume
Vanderlinden, évêque de Rurcmondc. Suivant Lequille,
Je P. Honaventure retourna ensuite en Lorraine, aptid
suos Lolhnringns, où il vivait encore en 1667.
Didacp tic Lequille, Franri.scus 1er legislalor eoangellcus, Rome, 1667, l. ii, p. 266 ; (^aliurt, }}ihliftluque lorraine, Nancy, 17.51, col, .V)2 ; SlinraRli », .Siippleincn'.inn rt lastigutio
ad scriptores ordinis minorum, Rome, 1807 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1907, t. iii, col. 1011.
P. Edouard d’Alençon. HŒHN Nicolas, théologien allemand, né àAmorbach le 6 décembre 1681, admis au noviciat de la Compagnie di Jésus dans la province du Rhin supérieur le 11 juillet 1701, professa d’abord la philosophie à Molsheim, à Wurzbourg, où il publia ses Prærequisila et theoremala in primam phUosophiæ partem sive logicam, 1719, puis à Mayence, où il composa un manuel de philosophie remarquable de concision et de clarté : Prœrequisita et theoremeda in universam Aristoteli philosophiam succinclis thesibus cxplicata, 2 in-S", Mayence, 1720. Devenu professeur de théologie à Fulda, puis à Bamberg et à Mayence, il ne tarda pas à acquérir un renom de science que sa modestie se plaisait à décliner. Son œuvre théologique est considérable par le nombre des dissertations ou des traités mis au jour : Thèses et theoremata in III'-^'^ partem D. Thomee Aquinatis de incarnatione, Bamberg, 1721, 1726 ; Theoremala theologica in Il-^m //* /). Thomas Aquinatis de fide et virtutibus reliquis, Fulda, 1724 ; Thèses et theoremala de sacramentis novse legis, Mayence, 1728 ; In librum IIP"" Sententiarum et H 'm //a- £). Thomæ de virtutibus theologicis et moralibus, Majence, 1730 ; Thèses theologicæ de fine ullimo et aclibus humants per tixeorcmata et reflcxiones adversarias succincte cxplicata ;, Mayence, 1731 ; De pcccatis et graliu, ibid., 1731 ; De legibus, ibid., 1731 ; Summula theologica. sive Ihrses selectæ de Dco uno et trino, ibid., 1733 : Summula theologica de incarnalo Dei Verbo, ibid., 1733. Tous ces traités constituent un effort méritoire pour mettre la théologie scolastique, dans ce qu'^elle a d’essentiel et de plus fécond, à la portée du clergé. Le P. Hoehn est au premier rang des vulgarisateurs de son époque et, sur bien des jwints, il fut un initiateur. Il mourut à Mannheim en 1739.
Sommervogel, Biblioiiièque de la C" de Jésus, t. iv, col. 409-411 ; Hurter, Noinenclator, 3° cdit., Inspruck, 1910, t. IV, col. 1009.
P. Bernard.
- HOFFÉEPauJ##
HOFFÉEPauJ, jésuite allemand, né à Munster, prés
(le Bnigen, fit ses éludes latines à Emmerich et à
Cologne et, sur l’avis du P. Léonard Kessel, alla à Rome
en 1552 poursuivre ses études supérieures au Collège
gcrniLUiique, dont il fut un des premiers élèves. Reçu
dans la Compagnie de Jésus par saint Ignace lui-môme
peu de temps avant sa mort, son talent le met tellement hors de pair que, trois ans après son entrée au
noviciat, il est nommé professeur de philosophie à l’université de Prague et recteur du collège, puis chargé de
remplir bientôt après les mêmes fonctions à Vienne, à
Ingolstadt, à Munich. Partout où il passe, il relève les
études, reiui la confiance aux esprits inquiets ou découragés, fonde d.'s œuvres solides et durables contre lesquelles viendront se heurter vainement les efforts du
protestantisme. Son premier soin fut de travailler à
l’instruction religieuse du clergé et « lu peuple. Il traduisit et juiblia dans ce but le catéchisme du concile
de Trente : Rœmischer Katcchismiis, in-4°, Dillingen,
1568, 1576 ; Ingolstadt, 1577. Il composa dans le même
but un livre de controverse sur la communion sous les
deux espèces qui eut la plus grande dilTusion : De communione sub una tantum specic. Dillingen, 1565. Publié
sous le pseudon>'me de Theologium liiwrtriie, ce trait.'^
fut attaqué violemment par Smidclin et Spandeberg,
contre les<|ucls HofTéc dirigea une ferme et décisive
réponse : Liber qiio Smidrlinum et Spandebcrgium ronfutavit, dit Sotwel, qui reporte cet écrit à l’année 1566.
Cf. Agricola, Hisloria provinciie Grrmnnia-suprrioris
S. J., t. T. p. 92. Devciui provincial de la province du
Rhin supérieur en 1568, charge qu’il remplit avec le
plus fécond succès pendant treize ans, il fut appelé à