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lUGUES DE SAINT-CHER

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ie rapporter ici. Voir une lettre d’Innocent IV à Hiugues de Saint-Cher, du 2 décembre 1252. au iujet d’Arnaud d’Isembourg, archevêque de Trêves, irée du fonds Moreau, n. 1202, fol. 57, et publiée )ar Hauréau, Quelques lettres d’Innocent IV, dans Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque xaiionale, Paris, 1876, t. xxiv, p. 243-244.

Pour compléter les renseignements relatifs à la égation de Hugues de Saint-Cher en Allemagne, il audrait consulter dans le t. m des Registres d’Innoent IV, par Élie Berger, Paris, 1897, les lettres que e pape adressa à son légat et par lesquelles il le

hargeait d’affaires particulières. Voir les n. 5448,

4 :).3, 5612, 5772, 5867, 5872, 5928, 5954, 5999, 6002, f. 6078, 6150, 6156, 6196, 6203, 6481, 6482, 6491, 492, 6504, 6518, 6531, 6551, cf. 6591, 6618, 6650, 6799, 825, 6865, 6866, dont la plupart sont aussi analysés laus Potthast. Voi ; encore une lettre de Hugues de aint-Chcr, datée de Besançon et du 11 septembre 2)3, au chapitre de Saint-Gengoult de Toul, dans e Cartulaire de ce chapitre. Archives nationales, LL 986 fol. 30 v°, 31 r ». Fleury, Histoire ecclésiastique, t. LXXXIII, c. xvii, blâmé quelques actes de sa légation, notamment a déposition de l’archevêque de Mayence et le choix lu successeur ; mais cet acte répréhensible est le fait Je Henri de Suse, archevêque d’Embrun, son comagnon de légation, qui est accusé d’avoir reçu 200 narcs d’argent pour prix de sa complaisance. Au

ours de sa légation, Hugues passa à Liège. Il y fut

le nouveau question de la fête du saint-sacrement. Le légat approuva la messe nouvelle. Il célébra luinème un office, qui venait d'être composé, à l'église le Saint-Martin du Mont, et il prêcha sur l’instiution de l’eucharistie. Le 28 décembre 1252, s’adresanl aux archevêques, évêques, abbés, prieurs et doyens, il statua que, dans tout le territoire, de sa égation, le jeudi qui suivra l’octave de la Pentecôte, DU célébrera chaque année cette fête avec office propre, t il accorda une indulgence de cent jours pour la fête t l’octave. Acta sanctorum, aprilis t. i, p. 462-463 ; Semaine religieuse du diocèse de Grenoble, Grenoble,

« 71-1872, t. IV, p. 524-526. Le légat ordonna aussi,

e 1 «  janvier 1253, que la fête de saint Dominipie serait célébrée dans toutes les contrées sur esquelles s'étendait sa juridiction. Le dernier acte connu de sa légation est daté du octobre 1253. Le 29 novembre suivant, à Rome, e pape le nomma de nouveau légat a latere, et le 13 janvier 1254, Hugues souscrit, avec ce titre, un )rivilège papal. Il ne retourna pas toutefois en Allemagne, où il fut remplacé, au mois d’avril suivant, par le cardinal-diacre Pierre de Saint-Georges. J. F. Bôhmer, J. Ficker et E. Winkelmann, op. cit.,

. v b, p. 1566.

Alexandre IV, élu le 24 décembre 1254, témoigna lu cardinal de Sainte-Sabine la même confiance jue son prédécesseur. II le garda auprès de lui pour e consulter et recourir à ses lumières. Du 9 avril 1255 lu 17 avril 1261, Hugues de Saint-Cher souscrivit 15 bulles d’Alexandre IV. A. Potthast, op. cit., t. ii, ). 1473. Il avait été un des deux cardinaux qui, ayant îxaminé le cistercien Gui de r.umône, lui avaient iccordé la licence de lire à Paris à la faculté de théoogie. Bref du 31 janvier 1256. H. Denifie et E. Chælain, Chartularium universilatis l’arisiensis, n. 265, . I, p. 303. Odon de Douai, docteur en théologie, ! t Chrétien, chanoine de Beauvais, avaient prêté de .^ant Hugues et un autre cardinal le serment de s’en enir aux ordres du pape, que ces cardinaux leur ivaient intimés. Alexandre IV en envoyait le texte à 'évêque de Paris le 2 octobre 1257 et lui ordonnait le le publier. Ibid., n. 320, p. 369. Le pape le

DICT. DE THÉOL. CATHOL.

chargeait aussi d’examiner des livres d’esprit fort différent. Réginald, évêque de Paris, avait envoyé a Innocent IV L' Évangile éternel de Joachim de Flore, avec Vlntroductorius de Gérard de Borgo San Donnino. Trois cardinaux, dont Hugues de Saint-Cher, furent désignés pour les étudier. Leurs observations, conservées dans trois manuscrits, ont été publiées par le Père Deniffe, Archiv fur Literalur-und Kirchengeschichte des Mittelalters, Fribourg-en-Brisgau, 1885, t. II. p. 97-142. Alexandre IV décida, le 23 octobre 1256, que ces ouvrages devaient être supprimés. H. Denifle et E. Châtelain, Chartularium unioersitatis Parisiensis, n. 297. t. i. p. 257. Le Traité des périls des temps présents, de Guillaume de Saint-Amour, dénoncé à Rome, fut soumis à l’examen de quatre cardinaux. Les commissaires, dont l’un était Hugues de SaintCher, firent au pape un compte rendu jjublic de leur étude attentive. Alexandre IV condamna l’ouvrage et ordonna à Pierre de Tours, à Odon de Rouen et à Réginald de Paris de publier sa condamnation. Lettre du 21 octobre 1256. Ibid., n. 288, 291, t. i, p. 331-333, 337-338.

Hugues de Saint-Cher, quoique sorti de l’ordre des frères prêcheurs, lui demeurait très attaché et se préoccupait de la pratique de la règle et de la discipline intérieure des couvents. Le 3 février 1255, il avait, sur sa propre demande, obtenu d’Alexandre IV le pouvoir le plus absolu sur la règle de l’ordre. Tout en s’aidant des conseils du maître général et des religieux les plus graves dont le choix lui est réservé, il était autorisé à discuter, modifier, supprimer, ajouter tout ce qu’il jugerait bon et utile pour la stabilité perpétuelle de l’ordre. Bulle Sanctis desideriis, dans Bullarium ordinis prædicatorum. t. i, p. 271. Le cardinal n’usa pas des pouvoirs qui lui avaient été concédés ; on ignore pour quelle cause. Il atteignit ses fins, semble-t-il, par un autre moyen. Tandis que le chapitre général était réuni à Florence, au mois de mai 1257, il adressa aux capitulants une lettre remplie de témoignages d’affection, mais aussi d’observations nombreuses et détaillées sur des abus qui s'étaient introduits dans la conduite de certains religieux, soit à l’intérieur des couvents, soit au dehors. Cette lettre, qui témoignait d’un zèle ardent et éclairé pour la discipline, fut accueillie avec respect et reconnaissance. Le cardinal assistait d’ailleurs au chapitre général. On ordonna de lire sa lettre dans tous les chapitres provinciaux, et le socius de chaque prieur fut chargé d’en porter un exemplaire dans son couvent. Mortier, Histoire des mattres généraux, t. i, p. 478-482. Humbert de Romans, dans sa lettre circulaire, recommandait affectueusement le cardinal,

« très fidèle et très nécessaire ami de l’ordre », qui

avait absous, au nom du pape, les frères présents au chapitre et les absents de toute faute contre le silence et de toute excommunication. H. Denifie et E. Châtelain, Chartularium universilatis Parisiensis, n. 311, t. i, p. 358-359.

Durant les deux premières années du pontificat d’Urbain IV, Hugues de Saint-Cher continua à être mêlé aux affaires du saint-siège. Du 23 janvier 1262 au 16 février 1263, il souscrivit encore sept bulles papales. A. Potthast, Rcgesta pontificum romanorum, t. II, p. 1541..Jusqu'à la fin de sa vie, il continua aussi ses études et ses travaux. II mourut à Orvieto, le 19 mars 1263. Le pape et tous les prélats de la cour pontificale assistèrent à ses obsèques. L’année suivante, son corps, trouvé entier et sans aucune marque de corruption, fut transféré à Lyon et inhumé dans l'église des frères prêcheurs, en présence du futur l)ape Clément IV. Cette église, profanée pendant la Révolution française, fut détruite sous la Restauration. La pierre tombale du cardinal fut retrouvée

VII.

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