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scopali !  ; SliiHigirnuis, in-4, Étiv ; il, 1725, et un certain nombre de inandenients.

Dom Calinct, liibliolhèqiic lorraine, in-fol., Nancy, 1751, col. 512-516 ; A. lligot. Éloge historique de Charles-Louix Hugo, dans Mémoires de la Société roi/ale des sciences, lettres et arts de Nancg, 1842, p. 101 sq. ; liufî. Martin, Servais de Lairuels et la réforme des prémoiilrés en Lorraine et en France au XVW siècle, dans, la Semaine religieuse de la Lorraine, 1393 ; tirage à part, Nancy, 1893, p. 73-76 ; Histoire des diocèses de Tout, de Nancy et de Saint-Dié, 1900-1903, t. ii, p. 358-359, 463-174 ; Gcorgius, ..SpiVi(ii.s lilerarius Norbertiniis, p. 294-297 ; Kirchenlexikon, t. vi, p. 389 ; Hurler, Nomenclator, Inspruclc, 1910, t. iv, col. 1234-1235 (dans son Index theologoruni, col. 1977, il fait de l’abbé <l'Étival un écrivain allemand).

E. Martin. 2. HUGO Hermann, timLroversiste et auteur.spirituel, né à Bruxelles le d mai 1588, entra au noviciat de Tournai le 4.septembre 1605 et enseigna d’abord les humanités à Anvers. Il fut ensuite nommé préfet des études à Bruxelles. En 1624, il suivit en Espagne le duc d’Aerschot, dont il était le confesseur, et, de retour en Flandre, devint aumônier d’Ambroise Spinola. Celui-ci ne consentit jamais à se séparer de son confesseur, qui l’accompagna dans toutes ses expéditions, notamment au siège de Bréda, cf. Obsidio Bredana, Anvers, 1626, et exposa intrépidement sa vie sur les chrm ; r ; de bataille. La peste s'étant déclarée dans le camp espagnol, le P. Hugo se dépensa pour soigner les malades avec un tel dévouement qu’il ne tarda pas à être atteint lui-même du fléau et mourut à Rhinberg le 12 septembre 1629. Il fut inhumé dans l'église des augustins. L’ouvrage qui a rendu son nom célèbre au xvii'e siècle : Pia desideria emblematis, elegiis et ajjcctibus SS. Patrnm illustrata, in-8°, Anvers, 1623, 1625, 1628, 1621t, eut d’innombrables éditions et fut traduit dans la plupart des langues de rEurope. On trouve dans le P. Sommervogel la liste complète de toutes ces éditions et traductions. Parmi celles-ci, il convient de citer : L'âme amante de son Dieu, représentée dans les emblèmes de Hermanus Hugo sur les pieux désirs, Cologne, 1717 ; Paris (Lausanne), 1790, attribuée au ministre Poiret et à Mme Guyon. On a encore du P. Hugo un important ouvrage de controverse relatif aux déclarations du synode de Dordrecht : D ? vera ftde capessenda ad neo-evangelicanam sijnodum Dordraccnam apologetici tibri très, Anvers, 1620, contre lequel Balthasar Meisner écrivit une diffuse apologie en dix-neuf dissertations : Apologia pro consultationc catholica de religione lutherana capessenda, Strasbourg, 1623. C’est surtout comme poète mystique que le P. Hermann Hugo mérite de conserver dans l’histoire de la littérature religieuse une célébrité durable.

Sommervogel, Bibliothèque de la Cie de Jésus, t. iv, col. 512-522 ; Gœthals, Histoire des lettres en Belgique. Liège, t. II, p. 333 ; llofman-Pærlkamp, De uita Ncderlandorum qui latinn carmina scripserunt, Anvers, 1822, p. 308 sq. ; Foppens, Bibliollieca belgica, t. i, p. 475.

P. Bernard.

    1. HUGOLIN Barthélémy##


HUGOLIN Barthélémy, jurisconsulte et théologien, né en loiubaruie, mort en 1610. Docteur en droit de l’université de Bologne, il se rétira dans son pays, on il fut ordonné prêtre. Il était élu évêque de Bertinoso dans les Roiuagnes, mais il mourut avant d’avoir été sacré. Les divers traités qu’il publia sont très estimés à cause de la sûreté de leur doctrine. Ce sont : De sacramentis novæ Icgis labuhv. in-fol., Ivimini, 1587 ; De censuris ecclesiaslicis, -i°, Bologne, 1594 ; Venise. 1602 : De simonia. Venise, 1599 ; De irregularitntibus, in-fol., Venise, 1601 ; Responsinnes 7* de non alienandis bonis imrnobilibus ; 2* de non erigendis de novo monasteriis ; 3' de jndicandis et puniendis clericis, Bologne, 1607 ; De censuris reservdtis ^ummo pontifia in butin Cœna Domini. in-fol., Bologne,

1609 ; J)( (, //irio ri poiestale episropi, in-fol., Rome, 1617.

Moréri, Dictionnaire historique, t. vi a, p. 122 ; Hurler, Nomenrlator, Inspruck, 1907, t. iii, col. 598-599.

B. Hexjrtkbtze. HUGONIN Flavien-Abel-Antoine, né n Thodure (Isère), le 3 juillet 1823, fit ses premières classes .'lU collège de Bougoin et suivit, en 1839, l’abbé Diipanloup au petit séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. En 1843, Il entra au séminaire d’Issy, l)uis à Saint-Sulpice de Paris. Au mois d’octobre 1847, il passa ;. l'école des Carmes, récemment fondée par Mgr Affre. et il fut reçu licencié es lettres en 1848. Ordonné prêtre le 25 mai 1850, il fit des cours de philosophie et de littérature aux Carmes, tout en préparant son doctorat es lettres. Avant sa soutenance en 1854, il écrivit une ÈUide sur les œuvres de Hugues de Saint-Victor, reproduite, P. L., t. clxx. col. xcix-cxxvi. Sa thèse française est intitulée : Essai sur la fondation de l'École de Saint-Victor à Paris, in-8°, Paris, 1854 ; reproduite, P. L., ibid., col. xiii-f, et sa thèse latine : De matcria et forma apud S. Thomam, in-8°, Saint-Cloud, 1854. Le jeune docteur fut nommé, en 1855, directeur de la division ecclésiastique et, le 28 juillet 1861, supérieur de l'école. Docteur en théologie de la faculté de Paris en 1855, il fut chargé d’urt cours de dogme à la Sorbonne à partir de 1859 et il devint doyen de Sainte-Geneviève en 1862. Il publia son cours de philosophie : Éludes philosophiques. Ontologie ou études sur les lois de la pensée, 2 in-8°, Paris, 1856, 1857 ; il y professait un ontologisme modéré. Son cours de 1865-1866 porta sur la société. Voir A. Lebleu, Vingt-cinq ans de Sorbonne ci de Collège de France, Paris, 1884, p. 361-375. Nomni évêque de Bayeux, le 13 juillet 1866, il ne fut préconisé que le 22 février 1867 et sacré le 1^ mai suivant. Pour recevoir l’institution canonique et ses bulles, il dut réprouver les points de son enseigne ment philosophique qui correspondaient aux doctrines ontologistes condamnées par le Saint-OfTice, le 18 septembre 186'. Voir Denzinger-Banmvart, Enchiridion, n. 1659-'. 665. Son acte remis aux mains (lu nonce apostolique à Paris, le 13 octobre 1866, iut publié dans les journaux à l'époque. H. Reusch. Der Index aer veibotenen Bûcher. Bonn, 1885, t. ii. p. 1147. Au concile du Vatican, il fut du parti de la minorité avec lv, v Dupanloup. Le 2 janvier 1870, il signa la pétition relative à la manière de procéder dans le concile ; le 12 du même mois, celle qui s’opposait à la définition de l’infaillibilité pontificale ; le l'^"' mars, les observations sur le décret porté le 20 février précédent relativement à la marche à suivre dans les discussions ; le 4 juin, la protestation contre la clôture de la discussion générale de la première constitution de Ecclesia ; le 9 juillet, la plainte concernant l’omission d’une correction votée au c. m du schéma de Ecclesia. Le 13 juillet, en congrégation générale, il vota : Non placet au sujet de la définition de l’infailHbilité du souverain pontife, et le 17 du même mois, la veille de la définition, il confirma son suffrage et déclara que par respect il n’assisterait pas à la session solennelle du lendemain, tout en protestant de sa foi et de son obéissance. Collectio Laccnsis, Fribourg-en-Brisgau, 1890, t. vit, col. 918-920, 945946, 958-962, 986-987, 991-992, 1002, 994. Plus tard, il publia des Études philosophiques sur la première constitution dogmatique du concile du Vatican, Bayeux. Sans parler de ses nombreux actes épiscopaux, mandements et lettres pastorales, citons quelques ouvrages de son épiscopat : Philosophie du droit social, in-8°, Paris, 1885 ; Du droit ancien et du droit nouveau, à l’occasion de V encyclique de Léon XIII, Immortale Dei, in-S », ' Paris, 1887. Études philoso-