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HUET — HUGO (CHARLES)


1695, 1696 et 1698 ; De nnvigationibus Salomunis, in-12, Amsterdam, 1693 ; Recherches sur la ville de Cæn et ses environs, in-8°, Rouen, 1702 ; Dissertations sur diverses matières de religion et de philosophie, in-12, Paris, 1712 ; Histoire du commerce et de la navigation des anciens, in-12, Paris, 1716 ; Bruxelles, 1717 ; Comnientarius de rébus ad eum pertinenlibus, m-V2, Amsterdam, 1718 : ces intéressants mémoires ont été traduits en anglais par J. Aikin, 2 in-8°, Londres, 1810, et en français par Ch. Nisard, in-S", Paris, 1853. En 1722, l’abbé d’Olivet publia le Traité de tu faiblesse de l’esprit humain, in-12, Paris, dont le texte original écrit en latin parut sous le titre : Pétri Danielis Huelii, episcopi Abrincensis, de imbecillitate mentis humanæ libri très, in-12, Amsterdam, 1758. En cet ouvrage, qui fut vivement et justement critiqué, se révèlent toutes les tendances de l’auteur au scepticisme pliilosophique. D’après Huet, savoir douter serait la vraie science, et il faut se contenter de probabilités jusqu'à ce que la foi nous donne la pleine certitude qui nous manque. Il reproche justement à Descartes son doute méthodique, mais lui-même, par une autre voie, réduit la raison à une complète impuissance. Cette même année, l’abbé d’Olivet publiait Huetiana ou pensées diverses de M. Huet, in-12, Paris, 1722, qu’il fit précé lev d’une courte notice sur cet illustre savant. L’abbé V. Verlaque a publié : Lettres de Bnssuet à Daniel Huet. in-4°, Paris, 1876.

Journal des savants, 25 avril 1672, p. 110 ; C juin 1689, p. 320 ; 20 décembre 1706, p. 1101 ; 8 juillet 1709, p. 46 ; 21 octobre 1709, p. 46 ; avril 1722, p. 371 ; mai 1730, p. 43 ; Journal de Trévoux, novembre 1702, p. 173 ; mars 1711, p. 468 ; mars 1716, p. 399 ; avril et mai 1721 ; août 1722, p. 1309 ; juin 1725, p. 929 ; A. Baillet, Jugement des savants, in-4°, Paris, 1722, t. ii, p. 24 ; t. v, p. 405 ; Nicéron, Mémoires. t. I. p. 49 ; Moréri, Dictionnaire historique, t. vi, p. 118 ; Gallia christiana, in-fol., Paris, 1759, t. xi, p. 415, 445, 505 ; C. Bartholmès, Huet, évéqne d' Avranithes, ou le scepticisme ihéologique, in-S", Paris, 1850 ; J. d’Avenel, Histoire de la vie et des ouvrages de Huet, in-8°>, Mortain, 1853 ; A. de Gournay, Huet, évéquc d’Avranches, sa vie, ses œuvres, in-S », Cacn, 1854 ; Flottes, Étude sur Daniel Huet, évêque d’Avranches, in-S", Montpellier, 1857 ; L'. Maynard, L’Académie française et les académiciens, le XXXVI' /auleuil, dans la Bibliographie catholique, novembre 1863, p. 359 ; C. Trochon, Huet, évoque d’Avranches, d’après des documents inédits, dans Le Correspondant, 1876, t. cv, p. 869-1079 ; 1877, t. cvi, p. 1080 ; H. Moulin, Ciapelain, Huet, Ménage et l’Académie de Cæn, in-S", Cæn, 1882 ; Brucker, Hisloria crilica philosophiæ, 10-4°, Leipzig, 1766, t. iv, p. 552 ; A. Franck, Dictionnaire des sciences pitilosophiques, in-S", Paris, t. I. p. 730 ; E. Blnnc, Histoire de la philosophie, in-12, Paris, 1806, t. ii, p. 87 ; Barach, Huet als Philosoph, 1862 ; Espenberger, Die apologetische Bestrebungen des Huet, 1905 ; Ilurter, Nomenclator. Inspruck, 1910, t. iv, col. 1091-1103.

B. Heurtebize.

    1. HUQO Charles-Louis##


1. HUQO Charles-Louis, né à Saint-Mihie), au mois de mars 1()()7, entra le 15 juin 1683 ciiez les prémontrés de la Congrégation de V Antique-Rigueur ; fit son noviciat à l’abbaye Sainte-.Marie-.Majeure, de l’ont-à-Mousson, et sa profession religieuse en 1687 ; obtint à Bourges, en 1690 ou 1691, le bonnet de docteur en théologie ; enseign : i la tiiéologie dans les abbayes lorraines de Jandœures en 1691 et d'Élival en 1693 ; fut nommé, en 1700, prieur <lu couvent Saint-.Joseph, de Nancy. Choisi le 12 août 1710, comnie coadjuteur par l’aljbe d'Étival, il devint, en 1712, abbé titulaire de celle abbaye vosgienne. Son exemple et ses directions imprimèrent une forte impulsion aux études religieuses et historiques dans ce inonaslère, <|ui rivalisa de science et de labeur avec l’abbaye de Scnoncs, sa voisine, alors gouvernée par dom Calmet. (considéré à bon droit comme Tune des lumières de sa congréuation, il cntreprll de rMinir. a l’imitation des bénédictins de Saint-Maur, flans

ses Sacrx anliquilalis monumenta, 2 in-fol., Élival, 1726 ; Saint-Dié, 1731, un grand nombre de documents intéressant son ordre ou la Lorraine, et il voulut doter Prémontré d’un monument analogue à celui que Mabillon avait élevé ; la gloire de la famille de saint Benoît. Son plan comprenait une Monastériologic, ou chronique de chaque maison ; une Histoire de l’ordre ; une Bibliolluque, nous dirions aujourd’hui une « Bibhographie » des écrivains prémontres ; un Mcnologue, ou recueil des Vies des saints et des bienheureux disciples de saint Norbert. La Monastcriologie seuïeiul imjjrimée, 2 in-fol., Nancy, 1734-1736, sous le titre : Sucri et canoniei ordinis Prœmonstrntensis annales. Les documents rassemblés avant 1718 pour composer cet ouvrage ont été conservés. Ils forment 18 in-fol., reliés en veau, <le 500 à 600 pages chacun. Ils sont classés comme les notices de l’ouvrage lui-même : ceux qui concernent le même monastère étant réunis, et l’ensemble étant rangé par ordre alphabétique des monastères. Le recueil est complet : il n’y manciue cpie les pièccs relatives à Sainte-Marie de Pont-à-Mousson, qui ont été arrachées, vers 1875, du t. xi par un lecteur malhonnête. Il est d’autant plus précieux qu’un grand nombre de documents ont été dispersés et même détruits pendant la Révolution française. Il formait le ms. 48 de la bibliothèque du grand séminaire de Nancy. Des religieux prémontrés ont pris copie des documents de la plupart des monastères. D’autres documents sur les monastères d’Espagne ont été recueillis par le Père Joseph-Etienne de Noviega ; d’autres sur les chapitres généraux et locaux de l’ordre, avec des copies de nccrologes, chroniques et Vies des saints personnages, ont été rassemblés par Hugo lui-même. Ms. 49-31 de la même bililiothèque. La suite des Annales, qui devait comjjrendre cin<[ autres volumes (voir le prospectus, ms. 52), était jnête en partie, le t. III de la main de Hugo, et un autre tome en quatre livres, de la main tle Blanpain, sure d'Étival. ancien secrétaire de l’alibé Hugo. Ms. 53 et 54. Blanpain, qui avait d’abord collaboré à l'œuvre de Hugo, se l)rouilla avec lui, jiublia une criticpie : Jugement des écrits de ^L Hugo, Nancy, 1736, et refit les Annales selon ses vues personnelles. Des notes sur l’hisioire de l’ordre, pour une bibliothèque des écrivains, des notices sur des personnages de l’ordre forment les ms. 55-58. Voir A. Vacant, La bibliothèque du grand séminaire de A’u/icy, Nanc>, 1892, p. 52.0.5.

Les travaux de Hugo ne le détournaient point d’une vie très active ; il soutint avec les évêques de Toul une longue qu Telle de juridiction (voir ms. L30 de la bibliothèque du grand séminaire de Nancy, .. Vacant, op. cit., ]i. 71). fut revêtu de la dignité épiscojiale le 15 décembre 1728, avec le titre d'èêque de Ptoléina’ide, in parlibus infidelium, et mourut, après force vicissitudes, le 2 août 1739, dans la soixante-douzième année de son ; 'ge.

Outre les deux recueils dont nous avons parlé cl des traités sur la Lorraine, dont il avait le titre d’historiographe. Hugo écrivit une Vie de Mo’isc (voir les mss. 98. 100. 101. 104, 107, de la bibliothèque du grand séminaire de Nancy, A. Vacant, op. cit., p. 6365), Luxembourg, 1698 ; une Réfutai ion du si/stêmc de M. Fagdil sur la Trinité, in-S", Luxembourg, 1699 ; une Critique de rhi.%toire des chanoines (du I*. Chaponel, génovéfain), ou Apologie des chanoines propriétaires… avec un( Dissert(dion sur la ranoniciti de Tordre de Prémontré, in-12, Luxembourg, 1700 ; une '/'e de suint orhert. in-Ki. Luxembourg, 1704 ; une Vie de la rév. mère Marii^-Thérèsr Érard, supérieure du monastère de S’otre-Dame du Refuge, de ancij, Nancy, 1715 ; le Riluale ierrilorii qwni epi-