à M. *** au sujet de tiuclquis difficultés sur le livre de la religion chrétienne prouvée par les faits, 18 mars 1722 ; puis il orut avec raison qu’il lui serait plus utile de profiter des critiques pour corriger et compléter son ouvrage, dont une seconde édition parut en 1724. Une autre édition en 4 in-12 fut publiée en 1740-1749. Houlieville avait été élu en 1723 membre de l’Académie Irançaise, dont il devint le secrétaire perpétuel le 27 février 1742. Il était en outre abbé commendataire de Saint-Vincent de Bouig-sur-Mer, au diocèse de Bordeaux. Parmi quelques dissertations ou mémoires publiés par Houtteville, on remarque un Essai philosophique sur la providence, in-12, Paris, 1728.
Moréri, Dictionnaire hisUtrique, t. vi a. p. '.Il) : Quérard, La France littéraire, t. iv, p. 146 ; U. Maynard, L' Académie française et les académiciens, le XXX" fauteuil, dans Bibliot/raiihie catholique, mai 1865, p. 351 ; Àlémoires de Trévoux, juin 1722, p. 956 ; juillet 1722, p. 1154 ; août 1722, p. 1329 ; nvril 1725, p. 631, etc. ; Journal des savants, aTil 1722, p. 463 ; mai 1722, p. 494 ; mai 1723, p. 506 ; juillet 1740, p. 351 ; août 1740, p. 489 ; Hwter, Nomenclator, laspruck, l'.)10, t. IV, col. 1388-1390.
B. Heurtebize.
HUART Ignace était né en 1612 à Neerlinter, peiiL village du canton de Tirlemont. De là l'épithète de l.inlrivallensis, qui figure invariablement à côté de son nom, en tête de ses ouvrages. Entré très jeune encore, déjà « vers 1618 », d’après Paquot, dans l’ordre de Cîteaux, il fut admis à la profession solennelle dans la célèbre abbaye d’Aulne, près de Thuin. Il était docteur en théologie ; mais nous ignorons quand et dans quelle école il avait conquis ce titre. Jusqu’en 10, 56 il fut chargé d’enseigner la philosophie et la théologie aux religieux de son abbaj’e. Il résigna alors ces fonctions, pour devenir directeur du monastère des religieuses bernardines de Vivegnis, ; i deux lieues au nord de liége. C’est là qu’il mourut, le 19 avril 1661, âgé seulement de quarante-neuf ans.
1 luart ne sut pas échapper à l’influence de la faction janséniste, si nombreuse et si remuante à cette époque. Ses tendances doctrinales et ses sympathies personnelles se firent jour dans un volume qu’il publia sous le pseudonyme de Ranutius Higalus, transformation anagraramatique de Ignatius Huartus. Le volume avait pour titre : Bcrnardus, hoc est, D. Bernardi, abbatis Clarœvallensis, docloris melliflui, Tractatus de gratin et librro arbitrio, pr.riodice dispundus, commenturio illuxlralus, S. Aiigustino, primario grutiæ propugmdori, consonus demonslrulus, utque a filionim alirnorum depravalinnibus oindicatus, in-4°, 1649, sans nom de ville ni dimpr m-. m-. Il ne tarda pas à être attacjué, ccm : ii : favorable aux erreurs de Jansénius et injurieux à saint Bernard autant qu'à saint Augustin, par un autre religieux cistercien, le P. Bertrand Tissier, prieur et réformateur de l’abbaye de Bonne-Fontaine, dans le diocèse de Reims, et docteur en théologie de l’université de Pont-à-Mousson. La critique de dom Tissier fut imprimée en forme d’Appendix à sa Dispulatio Iheologica in Jiinscniana dogmata, Cliarloville, 1651. Elle provoqua une réponse apologétique intilulée : Bcrnardus abbrcviatus. Mais vers le même temps un second adversaire entrait en lice : le P. Mailhias Hauzeur, théologien de l’ordre des frères mineurs, luteur de la Correclio fratcrna linnutii Higali, amiirawntntici Ignalii Ilunrli. A cette nouvelle attaque I luart opposa d’abord dca Exrefttiones et vindiriie pro llanutio Hignto, advenus criminnliones et errores quihus ejus doclrina rt mores imprtuntur ab aullwre libelli ui tituliis : Correcfin fr(derna, in-4'>, s. d. n. 1. Il y ijoiita, un peu jdus tard, un Appendix Vindiciarum pro lianiitio Iligalo. Tous ces écrits de Huarl, si nous sn croyons Fopiiens. auraient été condamnés par Innocent X, en 16.34. Hien ne prouve pourtant, sui vant la rinianjuc de Paquol, qu’ils aient été frappés nommément. En dehors des quatre œuvres de polémique déjà mentionnées, le même théologien a produit : Bcrnardus abbus, sive sanctus pra-laiiis : hoc est, Flores pastorales, ex selectissimis quibasque D. Bernardi opcribus cdlhrli, in-4°', Louvain, 16.il : Commentarius in logicam Arislotclis, sive Arislotclrs rationalis, dilncidissimis brevissiniisquc commentariis. ex selectissimis quibuscumque philosophis recenlioribus et antiquis illustndus, s. 1. n. d. Enfin, on possède, du P. Huart, en manuscrits : S. Bernardi faciès immaculata ; Bcrnardus monachus, ubi vita spiritualis ipsius S. doctoris verbis cxprimitur. Tous ces titres disent assez clairement que l’auteur avait fait de la vie et de la doctrine de l’illustre abbé de C.larvaux l’objet principal, l’objet presque unique, et comme le centre de ses études.
Foppens, BiblioUieca lyelgica, Bruxelles. 1739. t. i, p. 553 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des PaysBas, édit. de Louvriin, 1765, t. v, p. 290 : Van F.ven, art. Iluarl, dans la Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, 1886-1887, 1. IX ; Ilurtcr, Xumenclal.r, Inspruck, 1907, t. I, col. 1202, notp.
J. FORGET.
- HUDDLESTON Richard##
HUDDLESTON Richard, l>énédictin anglais, né
en 1583, à Faringdon Hall, dans le comté de Lancastre,
mort à Stockeld Park, dans le comté d’York, le 26 novembre 1655. N’oulant demeurer fidèi.' à l'Église catholique, il réussit au prix de mille dangers à passer en
France et vint étudier la théologi. ; - à Douai, puis à
Rome, oii il fut connu sous le noua de Parkinson.
De retour à Douai, il fut ordonné prêtre le 22 décembre 1607 et ne tarda pas à passer en.
gleterre
pour y exercer le ministère apostolique. Quelques
années plus tard, il revint en Italie et alla au Mont(>assin pour y faire profession de la vie bénédictine.
En 1619, il fut envoyé de nouveau dans les missions
d’Angleterre où il réussit à maintenir dans la véritable
Église, ou à y faire rentrer, mi grand nombre de
familles. Il composa un court traité qui ne fut publié
que longtemps après sa mort : Short and plain wag
lo the fuith and Cliurch. Composed manij ijears since
hij thaf eminent divine. Mr. Richard Ilndlesl/m, of
llie English congrégation of the order of St. Benedirl ;
and now published for the common good bi ; his nephriv,
Mr. John Hudleston, of the same congrégation, in-4,
Londres, 1688.
[Uoiu Friinçois], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de.Saint-Benoil, t. i, p, 509 : J. Oillow, Bihliograpliicat dic’innani of the English catholics, in-S", Londres, 1887, l. III. p. 466- dom II. N. Birt, Obit-bool ; of the English l}enedictines, in-8°, Edimbourg, 1912, p., 'Î6 ; Ilurtcr, A’onienrhdnr. InspnioU, 1910, t. iv, ool. 063, note.
15. Hi i KTi ; u171 :. HUÉ-DELAUNÉ, DE LAUNAY Jean-Baptiste, ( ontroversiste, né a Coutanccs vers 1637, mort au château de Miitrecy, |irès Cæn, le 8 iivril 1 722. Il fit s ; i théologie au collège de Navarre et fut reçu docteur de Sorbonne le 13 juillet 1666. L’année suiviintc, il obtint la cure de Notre-Dame de (^aen et dans cette ville engagea aussitôt la Inlle contre les protestants, assistant à la plupart dos conférences faites par les ministres, et se montrant iuissi bon théologien qu’haliile controversiste. Ayant une ioiui ; iissuiicc : i))proiOndie de l'Écriture sainte et des écrits des Pères, il .amena bon nombre d’hérétiques à la vérité. Mgr de esmond, évêque de Bayeiix, le nomma en 1674 lénitencier de son église cathédrale et sous-doyen du ' liapitre ; dix iinsphis tard il était archidiacre de (^aen, ( t en 1698 trésorier de l'église de Bayeux. Prédicateur renomm : -. il prêcha dans heaticoup de paroisses de ce diocèse et y prononçji plusieurs oriiisons funèbres. Eu 1682, il avait été désigné pour noiifirr. sur l’ordre du roi, l’axerlissement des évè<]ues de l’rance aux y>ro-
