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GENNADE

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posilionum oppoi ilarum Aristoteli et suse philosophiez tractatibus lribuscomprehensa, Prague, 1715 ; pour l’histoire des doctrines de Luther cet ouvrage renferme une mine de renseignements précieux ; 2° Defensio théologies scholasticæ contra Luthemm per enervationem ejus llwsium ultra sexaginta opposilarum theologiæ tractatibus quinque comprehensa, Léopol, 1714 ; 3° Admiranda Lutheri tribus exposila tractatibus, Prague, 1714 et 1724 ; Brunsberg, 1715 : critique acerbe et triomphante, dans lu goût de l’époque, mais fort curieuse par les documents recueillis, de la prétendue sainteté de Luther telle que les écrits protestants la représentaient, et en même temps recueil abondamment fourni des falsifications de texte ou des injures adressées par Luther aux conciles et aux Pères de l’Église ; 4° Admiranda jansenismi tribus exposita tractatibus, Brunsberg, 1715 ; 5° Eversio alhcismi scu pro Deo contra alheos libri duo, ibid., 1716 ; 6° Gradus ad atheismum, ibid., 1717 ; Léopol, 1724 ; 7° Admiranda Zwinglii et Calvini tribus exposila tractatibus, Prague, 1717 ; 8° Censura ]>ropheliarum de romanis pontificibus quæslionibus multifariis illustrala et comprehensa, Léopol, 1724 ; 9° Vindicise Marianse innocentiez per enervationem propositionum XL illibalæ conceptioni prætiosissimc Dei parentis adversantium, Léopol, 1725, 1727 ; 10° De judicio parliculari disserialio multifariis comprehensa quæslionibus, 2 vol., Léopol, 1725 ; 11° Scrutinium unicee veritatis in hisloria triplici, sciliccl : De lapsu S. papæ Marcellini ; de sancto Dionysio parisino ; de S. Gregorio magno, precibusne ille suis liberavit ex injerno animam Trajani imperatoris, ibid., 1725 ; 12° De Conslantino magno primo christianorum imperalore, ibid., 1726 ; 13° De immortalitale animez humanse verilas… propugnata et illustrala, Calisz, 1727 ; 14° De passionc Domini noslri J.-C. historia per qusestiones et responsiones ex Palribus et theologis desumptas, ibid., 1727 ; 15° Tractatus theologicus de judicio universali, iwenon de signis ac rébus proxime anlecedentibus judicium, item de rébus illud consequentibus, ibid., 1727 et 1758. Ce dernier ouvrage fait encore autorité pour certaines questions qui concernent le traité De novissimis. Le P. Gengell mourut au collège de Calisz, le 15 décembre 1727, en grande réputation de science cl de sainteté.

Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1313-1315 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., t. iv, col. 123. , P. Bernard.

    1. GENDCOT Edouard##


GENDCOT Edouard, théologien belge, né à Anvers le 18 juin 1856, admis au noviciat de la Compagnie de Jésus le 27 septembre 1872. Attiré tout d’abord par les tendances positives de son esprit vers les études historiques, il préparait un travail approfondi sur la vie, les œuvres théologiques et le pontificat d’Adrien VI, dont il parut quelques fragments dans les Précis historiques, sous ce titre : Un pape belge. Notice biographique sur Adrien VI, 1879, p. 321-342 ; Le pape Adrien VI. Nouvelles études, 1880, p. 739-747. Ses études théologiques s’achevèrent brillamment par une soutenance publique de thèses portant sur toutes les gestions fondamentales de la théologie. Ses rares aptitudes dans le maniement des problèmes les plus compliqués, la lucidité, la pondération, la sagesse conciliante et éclairée qu’il apportait à la discussion des opinions en regard des fermes principes lui firent confier la chaire de théologie morale au scolasticat de Louvain. Ces hautes et solides qualités se développèrent encore dans son enseignement ; elles se retrouvent dans son ouvrage bientôt partout répandu : Théologies moralis instiiutiones, 2 in-8°, Louvain, 1896. Le P. Génicot venait de mettre la dernière main à la 3e édition, considérablement renforcée et sur certains faits modifiée, quand une maladie foudroyante vint le frapper au milieu de ses travaux. Ce savant et saint

religieux mourut au scolasticat de Louvain le 21 février 1900, victime de sa charité dans l’exercice de son ministère. Une 5° édition de sa théologie a paru en 1906. Il a aussi résolu des Casus conscienliæ, qui ont été publiés après sa mort, Louvain, 1901.

Hurter, Nomenclator, 3e édit., 1913, t. v b, col. 2056.

P. Bernard.

    1. GENNADE##


1. GENNADE, patriarche de Constantinople Voir

    1. SCHOLARIOS##


SCHOLARIOS.

    1. GENNADE##


2. GENNADE, piètre de Marseille, vivait dans la seconde moitié du ve siècle. C’est à peu près tout ce qu’on sait de lui. Ce qui nous reste de ses ouvrages témoigne de son attachement au semi-pélagianisme, qui florissait encore à cette époque dans le sud de la Gaule. Gennade doit son renom littéraire au livre dans lequel il a complété et continué le De viris illuïtribus de saint Jérôme, sous le même titre et selon le même plan. P. L., t. lviii, col. 1052-1120. Écrit de l’an 477 à l’an 494, peut-être de l’an 491 à l’an 494, le livre du prêtre de Marseille fait ressortir, malgré les taches qui le déparent, son vaste savoir, sa justesse d’esprit, sa sincérité ; il est, pour la littérature chrétienne du ve siècle, une source de premier ordre, et, en plus d’un cas, la source unique qui nous demeure ouverte. La bibliographie, dans laquelle Gennade ne signale pas ordinairement d’ouvrages qu’il n’ait lus, est plus sûre que la biographie des auteurs, une œuvre souvent de seconde main. Le texte, par malheur, est en fort mauvais état : quelques articles semblent manquer ; d’autres sont interpolés visiblement, ou du moins sont, dans leur forme actuelle, d’une authenticité bien suspecte. Bruno Czapla en a donné une édition critique, accompagnée d’un commentaire, Munster, 1898 ; il a exclu de l’écrit original les c. xcnc, qui ont été joints après coup. Bichardon l’avait édité avec le traité de saint Jérôme, dans Texte und Unlersuchungen, Leipzig, 1896, t. xiv, fasc. 1 er. A la fin du De viris illustribus, c. c, une main postérieure résume en ces termes les travaux littéraires de Gennade : « J’ai compose, lui fait-on dire, huit livres contre toutes les hérésies, six livres contre Nestorius et six livres contre Eutychès, trois livres contre Pelage, des traités, tractatus, sur le millénarisme et sur l’Apocalypse du bienheureux Jean, le présent ouvrage et une lettre que j’ai envoyée touchant ma foi au bienheureux Gélase, évêque de Borne. » La plupart de ces œuvres ont péri. En général, on identifie l’opuscule pseudoaugustinien De ecclesiasticis dogmatibus, P. L., t. lviii, col. 979-1054 ; Turner, Journal of theological sludies, 1906, p. 18-99, avec la lettre au pape Gélase De fait, cet opuscule est bien une sorte de profession de foi, puisqu’il nous donne un précis de la doctrine catholique ; niais il n’a rien de la forme épistolaire, et nulle part, sauT dans le c. xxiii, on n’y retrouve l’accent d’une profession de foi personnelle. Mieux vaut sans doute y voir un débris ou, plus précisément, la conclusion positive des « huit livres contre toutes les hérésies. » Caspari, Kirchenhislorische Anekdole, Christiania, 1883, t. i. p. xix-xxxiii ; Turner, ibid., 1907, p. 103-114 ; dom Morin, Revue bénédictine, 1907, p. 445-455. Dom Morin a montré qu’on pouvait donner créance à la tradition paléographique qui nous a transmis sous le nom de Gennade quatre chapitres additionnels, soit au De hæresibus de saint Augustin, soit à Y Indiculus de hæresibus attribué à saint Jérôme, et que Gennade a sûrement connu et utilisé. Cf. Éludes, textes, découvertes, Maredsous, 1913, t. i, p. 36. Une vraie profession de foi, qui emprunte plus ou moins littéralement une foule de passages aux deux premiers chapitres de l’opuscule De ecclesiasticis dogmatibus et que l’auteur attribue pour cette raison à Gennade, n’est certainement pas de lui. Caspari, op. cit., p. 301-304. Gennade,