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GENÈSE

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peuple d’adorateurs fidèles en la personne d’Abraham. Voir t. i, col. 94-98. Il fut la providence non seulement des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, mais encore de tous les justes, Lot, Ismaël, et spécialement de Joseph, dont l’histoire est toute providentielle, puisque Dieu voulut qu’il fût vendu par ses frères pour sauver la famille de Jacob de la famine qui devait sévir pendant sept années. Pour plus de détails, voir.t. iv, col. 948-951.

L’homme est une créature de Dieu. Constitué, dès sa création, dans l’ordre surnaturel, il était doté des privilèges préternaturels, propres à l’état, hélas ! trop court, d’innocence. Il était capable de connaître le bien et le mal. Sa désobéissance à un précepte positif de Dieu lui fit perdre l’état de grâce et les privilèges de l’état d’innocence. Son repentir lui rendit bien la grâce divine, mais non les dons prêternaturels, et il fut assujetti à la concupiscence, aux souffrances et à la mort. Voir t. i, col. 372 sq. La famille humaine était constituée par Dieu par le mariage, contrat naturel, ii, 23, 24. Les premiers enfants d’Adam exercèrent les deux arts nourriciers de l’humanité : l’élevage des animaux domestiques et la culture de la terre, iv, 2. Les autres arts, la musique et le travail des métaux, parurent plus tard, 21, 22. L’homme était porté au mal, et les fils d’Adam, surtout dans la lignée de Caïn, furent criminels ou prévaricateurs, et la terre fut bientôt corrompue et remplie d’iniquités. Il y avait cependant des justes, qui trouvaient grâce aux yeux de Dieu, surtout dans la descendance de Seth. Dieu se choisit un peuple parmi les fils de Sem, un peuple, qui serait fidèle à son culte parmi les populations, devenues polythéistes. Cf. G. Schmidt, La révélation primitive ri les données actuelles de la science, trad. Lemonnyer. Paris, 1914.

Religieuse et cultuelle.

Caïn et Abel offraient

à Dieu des sacrifices, mais dans des dispositions bien différentes ; aussi le Seigneur agréa-t-il les prémices du troupeau d’Abel, mais non les produits de la terre de Caïn, iv, 3, 4. Voir t. i, col. 28-31. Lnos est présenté comme un fidèle adorateur de Dieu, 26. Après le déluge, Noé offre des sacrifices sanglants, que Dieu agrée, viii, 20, 21. Si la famille de Tharé était idolâtre à I T r-Kasdim, Jos., xxiv, 2, Abraham, Isaac et Jacob sont monothéistes. Dieu s’était révélé à Abraham, lui avait fait des promesses pour lui et sa race, et se l’était attaché définitivement. Le père des Hébreux crut à la parole divine, et Dieu le lui imputa à justice, xv, 6. C’était en vision ou en apparition sensible que Dieu se manifesta à lui comme à Isaac et à Jacob. Des lieux de ces manifestations divines devenaient des lieux de culte, où on élevait un autel et OÙ on invoquait le nom du Seigneur ; ainsi Béthel, xii. X ; xiii, 1 ; 1 [ébron, xiii, 18. Abraham

faisait a Dieu des sacri lices d’animaux. XV, 9-11, et

il poussa l’obéissance jusqu’à être préï 6 immoler, sur son ordre, son fils unique, Isaac, xxii, 1-19. Voir t. r. col, 98 106. Daai— fui favorise aussi d’nppa ritions divines et il reçut confirmation des promesses faites par Dieu, à son père, xxvi, 1-6, 23, 24. Sa soumission a Dieu était pénétrée de teneur, xxxr, 42, 53. Jacob cul une vision à Béthel, où il dressa, en l’honneur de l Heu, une stèle, consacrée par une ond Ion,

xxviii, 10-22 ; xxxi. 13, et ou il éleva plus tard un autel, xxxv, 1-15. Il eut une autre vision à Plianucl. xxxit, 23-30. H offrit un sacrifice 6 Galaad, à l’occasion de son alliance avec son beau-père, Laban, xxxi, 54, ’t A Bersabée, en se rendant en Egypte, xi.vi, 1.

En dehors du sacri hcc. la religion patriarcale comprenait d’autres ri les. dont le principal était la circoncision en signe de l’alliance contractée entre Dieu <i iiraliHin. Voir i. n. <oi. 2520. i i patriarches

se liaient par des serments, xxi, 22-24, 31 ; xxiv, 2-9 ; xxv, 32, 33 ; xxvi, 26-31 ; xlvii, 28-31. Il est fait mention aussi de purifications, accompagnées d’un changement de vêtements, xxxv, 2, d’un vœu, xxviii, 20, de bénédictions, xxvii, 4-11 ; xlviii, 13-20 ; xlix, 28. Cf. J. Touzard, La religion d’Israël, dans Où en est V histoire des religions ? Paris, 1911, t. ii, p. 13-21.

VI. Commentaires.

l n Pères. — Sans parler des commentaires spéciaux de l’Hexaméron, voir Hexamébon, il reste des fragments de commentaires ou des commentaires complets du livre de la Genèse : S. Hippolyte, Griechische Fragmente : ur Genesis, dans Die griechischen christlichen Schriftsteller der erslen drei Jahrhundert, Leipzig, 1897, part. II, p. 49-81 ; Origène, Selecta et homilia— in Genesim, P. G., t. xii, col. 45-262 ; t. xviii, col. 12-16, et dans Pitra, Analecla sacra, Venise, 1883, t. iii, p. 555-556 ; Diodore de Tarse, Fragmenta in Genesim, P. G., t. xxxiii. col. 1561-1580 ; J. Deconinck, Essai sur la Chaîne de VŒlateuque avec une édition des commentaires de Diodore de Tarse qui g sont contenus, Paris, 1912, p. 91-133 ; S. Éphrem, In Genesim, dans Opéra sgriace et latine, Rome, 1737, t. i, p. 1-115 ; suivi d’un autre commentaire du même saint et de Jacques de Sarug, p. 116-193 ; S.Jean Chrysostome, Ilomiliir in Genesim, P. G., t. lui, col. 23-3(35 ; t. liv, col. 385580 ; Sermones, t. ix. col. 581-630 ; Théodore de Mopsueste, Fragmenta in Genesim, P. G., t. i.xvi, col. 633645 ; Sachau, Thcodori Mopsucsteni fragmenta syriaca. Leipzig, 1869, p. 1-21 ; cf. L. Pirot, L’œuvre exégétique de Théodore de Mopsucsle, Rome, 1913, p. 7677, 277-278 ; Théodoret, Quæstiones in Genesim, P. G. t. lxxx, col. 76-225 ; S. Ambroise, llexæmeron, et traités suivants, /’. /.., t. xiv, col. 123-691 ; Corpus scriptorum ecclesiasticorum, Vienne, 1897, t. xxxii ; S. Jérôme. Liber hebraiearum qusestionum in Genesim, P. L., t. xxiii, col. 936-1010 ; S. Augustin, De Genesi contra manichseos, P. L., t. xxxiv, col. 173-220 : De Genesi ad lilteram imperjeelus liber, col. 219-246 ; De Genesi ad lilteram libri XII, col. 245-486 ; In lleplidcuchum locutionum libri seplem, col. 485-502 ; Qusestiones in Heptateuchum, col. 547-598 (Corpus scriptorum ecclesiasticorum, Vienne, 1891, t. xxviii) ; S. Cyrille d’Alexandrie, Glaphgra in Genesim, P. G., t. i.xxi, col. 9-385 ; Fragmenta, P. G., t. i.xxvii, col. 1175-1181 ; Eusèbe d’Émèse, Fragmenta in l’entaleuchum, P. <<’.. t. lxxxvi, col. ; >. r >.">-. r >. r >0 ; l’rocope de Gaza, In Genesim interpretatio, P. G., t. i.xxxvii. col. 21-512 ; Cl. Marins Victor, Cummentariorum in Genesim libri 1res. P. /… t. i.xi. col. 937-970 ; S. (iamber, Le livre de la i Genèse > dans / « poésie latine au V siècle, Paris, 189’.) ; S. Isidore de Séville. Queestiones in Y. T. Pentaleuchum, P. /., t. lxxxiii, col. 207-289 ; S. Patère, De testimoniis in librum Geneseos (extraits de saint Grégoire le Grand), /’. /… t. i.xxix, col. 685-722 : pseudo-Eucher, Commentarii in Genesim in Ires libros ilislribuli. /’. /… t. i.. col. 893-1048 ; S. Bède, In Penlateuchum commentiirii, P. I.., I. XCI, col. 189-286 ; pscudo-Hède. Queestiones super Pentaleuchum, P. L.. t. xciii, col. 233-36 1 ; Alcuin. Iiderrugidiones et rcspunsinms

in Genesim. P. /, ., t. c, col. 515-566 ; Raban Maur, Commentarli m Genesim. P. /… t. i.vn, col. 143-670 ; Angelomme, Commentai ius in Genesim, P. I… t. c.xv,

col. 107-244 ; Walafrid Strabon, Glossa ordinarla,

/’. /… I. (xiii. col. 67-182 ; Demi d Auxcrre. Commentarius in Genesim, P. /.., I. < xxxi. col. M 131.

2° Au moyen due. s. Bruno d’Asti, Exposilio in Genesim, /’. /… i. cxxiv, coi. t 17-23 1 ; Ruperl

de Dciilz, Comment, m Genesim. P. /… I. CLXVH,

col. 199-566 ; Hugues de Saint-Victor, idnolattones elucidatoriee in Pentaleuchum, P. I.., t. i i xxv, i"i