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GAUTRELET — GAZET


Florac, et M. Puaux, ministre de Rochefort ; Courte cl complète démonstration de la divinité de la religion et de l'Église catholique contre les incrédules et les protestants, Clermont-Ferrand, 1854 ; La divinité de l'Église catholique démontrée et vengée contre les principales objections du protestantisme, ibid., 1854 ; La vérité catholique brièvement exposée' t et victorieusement démontrée, Paris, 1863 ; Venise, 1867 ; L'Église des grecs schismatiques en /ace du concile du Vatican, Beyrouth, 1869 ; Lettre d’un théologien sur la question de l’infaillibilité du souverain pontife, 1870 ; Lettres d’un théologien sur les discussions soulevées par la question de l’infaillibilité, Paris, 1870 ; Des pèlerinages et de leur rôle providentiel dans les sociétés chrétiennes, Lyon, 1875. Le P. Gautrelel mourut à Montluçon le 4 juillet 1886.

Sommervogcl, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1280-1286 ; Rurnichon, Vi’cdu P. François-Xavier Gautrelet, Paris, 1889 ; Hurter, Nomenclator, 1913, t. v b, col. 18581860.

P. Bernard.

G AUTRUCHE Pierre, né à Orléans le 4 avril 1602. entra au noviciat de la Compagnie de Jésus le 14 août 1621. Il professa les humanités avec un extraordinaire succès. Son Histoire poétique pour l’intelligence des poètes et des auteurs anciens, Cæn, 1645, ouvrage traduit dans toutes les langues de l’Europe et qui eut d’innombrables éditions en France, en Allemagne, en Pologne, en Espagne, et même en pays protestants, donne la mesure de sa réputation. Professeur de philosophie et de théologie, il a laissé un cours de philosophie : Institulio totius philosophise cum inlroduclionc ad varias facilitâtes, Cæn, 1653, répandu en Autriche, en Allemagne, en Angleterre ; une Histoire sainte avec l’explication des points controversés de la religion chrétienne, in-12, Cæn, 1666, très souvent réimprimée, et un intéressant traité sur les propositions récemment condamnées par les souverains pontifes : Hisloria novorum dogmatum, Cæn, 1673, qui mérite encore l’attention. Le P. Gautruche mourut à Cæn, le 30 mai 1681.

Sommervogcl, Bibliothèque de la C u de Jésus, t. III, col. 1286-129 : î ; Hurler, Nomenclator, t. iv. col. 504.

P. Bernard.

    1. GAVARDI Frédéric-Nicolas##


GAVARDI Frédéric-Nicolas, célèbre théologien de l’ordre de Saint-Augustin, naquit à Milan, en 1639, et y embrassa la vie religieuse au couvent de Saint Marc. Il enseigna la théologie au couvent de Saintvugustin à Naples, el ensuite à Home, à l’université de ta Sapienza. Sa mort eut lieu à Rome en 1715. Il est l’auteur d’un cours de théologie liés estimé, où il condense la doctrine théologique de Gilles de Rome : Schola segidiana sive theologia exanliquata juxia doclrinam S. Auguslini, 6 vol., Naples, 1678, 1685, 1687, 1690, L692, 1696. Le Père Bcnin Sichrowski, O. S. A., a résumé ce grand ouvrage en 4 vol., sous ce titre : Theologia seolastica auguslininna a sapientissimo magislro /'. Friderico Nicolao Gavardi sex tomis comprehema, nune in commodum sludentium in viginti traclotus dislribula. el passirn eompendiala, 4 vol., Nuremberg. 172H. On doit aussi au I'. Gavardi : Philotophia vindicala ab erroribus philosophorum gentilium juxta doctrinam s. Auguslini, Rome, 1701. Il a écrit aussi un traité très étendu, inédit, contre Pierre de Marca.

Argelatl, Bibliotheca n vlptorum mediolaneruium, Milan, 17 1."). i. i. col. liTi-CiT. i. Bibliotheca augustlntana,

Ingolstadt, 17<>X : Lanterl, Pottrema nltgtont »

augtutlnianw, Rome, 1860, i. iii, p. 96-87 ; Hurter, Somenclator, i. iv, col. 656, 970.

A. Pai.mif.ri.

    1. GAYRAUD Hippolyic##


GAYRAUD Hippolyic, théologien, orateur cl homme politique français, né à Lavit(Tarn ci Garonne) en 1856 i ntn en 1877 dans l’ordre des frères prêcheurs,

il fut, de 1884 à 1893, professeur au collège dominicain de Toulouse et, à partir de 1890, occupa simultanément à l’Institut catholique de Toulouse la chaire de philosophie, dans laquelle il succédait à son confrère, le P. Coconnier. En 1893, M. Gayraud quitta l’enseignement et l’ordre de saint Dominique pour s’orienter vers les questions sociales et politiques. De 1893 à 1897, il est missionnaire apostolique. A cette époque, il dirigea quelque temps la Science catholique. En 1897, a la mort de Mgr d’Hulst, il est élu député de Brest ; invalidé d’abord, puis réélu constamment, il est décédé, le. 17 décembre 1911, àBourg-la-Reine, après une longue maladie qui paralysa son action et sa parole pendant plus de vingt mois. Voici la liste de ses principaux ouvrages philosophiques et théologiques : Thomisme el molinisme, I re partie, 1889, dont plusieurs chapitres avaient paru dans la Science catholique ; Réplique au R. P. de Régnon, S../., 1890 ; IL' partie. Providence et libre arbitre selon saint Thomas d’Aquin, 1892. Dans ces premiers ouvrages, le R. P. Gayraud est thomiste prédéterministe. Les opinions de l’auteur s'étant modifiées « à la suite d’une étude nouvelle et plus indépendante des textes de saint Thomas d’Aquin, » M. Gayraud publie, dans le sens des néo-thomistes qui admettent la prémotion, mais non la prôdétermination physique, Saint Thomas et le prédélcrminisme. A partir de cette époque, sans abandonner l'étude des problèmes spéculatifs de la théologie scolastique, il entre dans le vif des controverses apologétiques, sociales et économiques. Au point de vue social et politique, il débute, dès 1895, par Un programme à propos du budget de 189r, y dans la Correspondance catholique. Successivement paraissent : L’antisémitisme de saint Thomas d’Aquin, 1896 ; Questions du jour, 1897 ; Les démocrates chrétiens, 1899 ; La République et la paix religieuse, 1900 ; Un catholique peut-il cire socialiste. ? 1905. Au point de vue apologétique, signalons : La crise de la foi, ses causes, ses remèdes, 1901 ; La foi devant la raison, 1906. Lntre temps, M. Gayraud collaborait à plusieurs journaux, notamment l’Univers, et à de nombreuses revues, Science catholique. Annales de philosophie chrétienne, Quinzaine, mais surtout Revue de philosophie et plus encore Revue du clergé français. Consulter les tables de ces revues pour la liste complète des arlicles. Dans la Revue île philosophie, les principaux arlicles sont les suivants : L’enseignement de la Somme, 1902 ; A propos du »roblème moral, 1904 ; L'évolution et la foi catholique, 1906. Dans la Revue du clergé français, M. Gayraud, depuis 1897, mène une ardente campagne contre les idées dangereuses que recouvraient le loisj sme, l’apologétique dite nouvelle, l’immanence, etc. Un de ses meilleurs articles est celui qui concerne Les vieilles preuves île l’existence de Dieu, 1908. Mais, à partir de 1903 jusqu’en 1909, il s’y occupe plutôt des questions sociales et religieuses à l’ordre du jour, notamment des rapports de l'Église catholique el île l'État français, pendant la discussion et après le vole de la loi de séparation. A la Chambre des députés, le théologien se retrouve souvent sous l’orateur dans les nombreux discours prononcés en faveur des institutions concordataires, de l’existence des congrégations religieuses, de la liberté de l’enseignement congréganiste ou du concordat lui-même. Plusieurs des théories sociales ou politico-religieuses de M. (, ; ir ; iud ont élé discutées et méritent de L'être,

A. Mu in i. GAZET (GAZ/EUS) Alard, bénédictin, né a Arras en 1566, mort dans la même ville le 2(i septembre 1626.

il entra fort jeune a l’abbaye de Salnt-Vaast où il

embrassa la vie religieuse. Nommé prévôt de Saint

Michel près Arras, il ne larda pas.i se démettra de

Cette Charge > émise de sa mauvaise santi^ el revinl