Notons enfin quelques brochures : Le Calvaire ; Le scrupule ; Marie, étoile de la mer ; Miracles et conversions ; Paris, son passé, son présent et son avenir ; Petit catéchisme du Sijllabus, et nous aurons à peu près épuisé la vaste production, très mélangée et très inégale, de Mgr Gaurne. Plusieurs de ses principaux ouvrages ont été traduits en différentes langues.
E. Daras, Notice sur Mgr Gaume, Paris, s. cl., 4 pages ; V. Dumax, dans les Annales de l’archiconfrérie du Très Saint Cœur de Marie, décembre 1879, p. 373-374 ; Polybiblion, 1879, t. xxvi, p. 541-542 ; Ant. Ricard, Étude sur Mgr (iaume, ses œuvres, son influence, ses polémiques, in-8°, Paris, s. d. (1872) ; 2e édit., Supplément à {'Association catholique, du 15 juin 1891 ; Kirchenlexikon, 1888, t. v, col. 118-120 ; The cutholic encyclopedia, New York, 1909, t. vi, p. 398-199 ; Hurter, Nomenclator, 1913, t. v b, col. 1818-1820 ; renseignements biographiques et bibliographiques, fournis par M. Billebault, secrétaire général de l'évêché de Nevers, par le docleur Van der Elst et par M. X. Rondelet, éditeur a Paris.
E. Mangenot.
- GAUNILON bénédictin##
GAUNILON bénédictin, de la seconde moitié du
xie siècle. Fils de Gautier, vicomte de Tours, il avait
été marié et avait occupé une position brillante. Il
avait rempli la charge de trésorier de la collégiale de
Saint-Martin de Tours. A la suite de malheurs, il
avait fondé le prieuré de Saint-Hilaire-sur-Yerre et
avait embrassé la vie monastique à l’abbaye de
Marmoutiers. Ayant lu le Proslogium de saint Anselme, Gaunilon se refusa à admettre l’argument
invoqué par ce docteur pour prouver l’existence de
Dieu, et il écrivit un traité intitulé : Liber pro insipiente adversus Ansclmi in Proslogio ratiocinationem,
auquel le prieur du Bec répondit par le Liber apologclicus contra Gaunilonem respondentem pro insipiente. L'écrit de Gaunilon se trouve parmi les œuvres
de saint Anselme, P. L., t. clviii, col. 241. Voir t. i,
col. 1352.
Fabricius, Bibliotheca latine médise œtalis, in-8°, 1858, t. iii, p. 25 ; Histoire littéraire de la France, in-4°, Paris, 1747, t. viii, p. 153 ; dom Martène, Histoire de Marmoutiers, publiée par M. l’abbé C. Chevalier, in-8°, Tours, 1874, t. i, p. 363 ; R. P. Ragey, Histoire de saint Anselme, in-8 » , Paris, 1889, t. i, p. 293.
B. Heurtebize.
- GAUTHIER (GUALTERUS) DE SAINTVICTOR##
1. GAUTHIER (GUALTERUS) DE SAINTVICTOR, du nom de la célèbre abbaye dans laquelle,
chanoine régulier de Saint-Augustin, il vivait au
xiie siècle, et dont il est devenu le prieur, s’est acquis
par ses leçons le renom de théologien. Mais, au lieu de
s’inspirer de l’esprit large d’un Hugues de SaintVictor et d’essayer, après lui, de concilier entre elles
les diverses méthodes théologiques, comme nombre
de ses contemporains, il témoigna d’une âpre hostilité contre la tentative d’asseoir la théologie sur
la dialectique et la métaphysique, contre la scolastique, en un mot, sans pouvoir néanmoins en arrêter
les progrès. Dans l’aveuglement de son zèle pour
la pureté de la foi, il alla jusqu'à décrier violemment
les quatre premiers scolastiques, Abélard, Pierre
Lombard, Gilbert de la Porrée, Pierre de Poitiers,
qu’il appelle « les quatre labyrinthes de la France » ,
par cette raison, dit-il « qu’au souffle du seul Anstote,
ils ont osé, avec une légèreté d'écolier, aborder les
ineffables mystères de la trinité et de l’incarnation. »
Le pamphlet de Gauthier, écrit en 1180, est resté
inédit. Du Boulay toutefois, Iîisl. univers, paris., t. ii,
p. 628 sq. ; P. L., t. exix, col. 1127-1175, en a cité
d’amples extraits, et Denifle, Archiv fur Lilcratur
und Kirchengeschichle, t. i, p. 105 sq., en a donné
une analyse.
Ceillier, Histoire générale des auteurs ecclésiastiques, 2e édit., t. xiv, p. 741-742 ; Daunou, Histoire littéraire de la France, t. xiv, p. 549-553 ; Plank, Studien und Kri tiken, 1811, p. 823 sq. ; Kulm, Eltdeitung in die kalholische Dogmatik, Tubingue, 1859, p. 448 ; Kirchenlexikon, t. xii, col. 1200 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1906, t. ii, col. 95.
P. Godet.
- GAUTHIER Nicolas##
2. GAUTHIER Nicolas, controversiste français, né
à Reims, vécut dans la première moitié du xviie siècle.
D’une famille catholique, il passa au protestantisme
et vint habiter Sedan où il se fit remarquer par son
zèle à défendre les doctrines nouvelles. Il revint plus
tard au catholicisme et employa toute son activité à
écrire contre les ministres protestants. On a de lui :
Descouverte des fraudes sedanoiscs par la confrontation
du catéchisme de Jacques Cappcl avec les XL articles
de la Confession des églises prétendues réformées de
France, in-8 ii, Paris, 1618 ; L' Anti-ministre, ou réponse
d l’avertissement de Cappel, in-8°, Reims, 1618 ; Les
livres de la Babel huguenote, par quatorze puissantes
raisons et motifs, pour en faire sortir toute âme désireuse de son salut, in-8°, Reims, 1619.
Encyclopédie des sciences religieuses, in-8°, Paris, 1878, t. v, p. 443.
B. Heurtebize.
- GAUTIER Joseph##
GAUTIER Joseph, théologien belge, né à Verviers
le 25 janvier 1703, admis au noviciat de la Compagnie
de Jésus dans la province du Rhin inférieur le 26 octobre 1719, enseigna successivement la grammaire,
les humanités, la rhétorique, la philosophie et la théologie et mourut à Cologne le 10 octobre 1755. Il a laissé
deux ouvrages estimés : une critique des Principes du
droit public ecclésiastique de Knoch et Eslinger, sous
ce titre : Animadversiones in librum cui titulus : Principia juris publici ccclesiastici catholicorum ad statum
Germanise accommodata, Cologne, 1750, et une introduction à la théologie dogmatique : Prodromus ad
Iheologiam dogmalico-scholasticam ad usum prsecipue
candidatorum sacra ? doctrinæ, Cologne, 1756. Cet ouvrage a été réimprimé dans le Thésaurus theologicus
du P. Zaccaria, t. i, p. 1-320.
Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1279 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 1339 ; L. Nagelschmitz, Eximio Patri Josepho Gautier, doctori Coloniæ renuntialo, Cologne, 1741. Voir Patrum S. J. ad Rhenum inferiorem poemata, t. ii, p. 313 sq.
P. Bernard.
- GAUTRELET François-Xavier##
GAUTRELET François-Xavier, jésuite français,
né à Sampigny (Saône-et-Loire) le 15 février 1807,
admis au noviciat de la Compagnie de Jésus à Avignon
le 19 septembre 1829, après de solides études faites au
petit séminaire d’Autun. Professeur de philosophie à
Melan et au scolasticat de Vais, il se livra au ministère
de la prédication et se fit bientôt brillamment connaître
par ses controverses avec les protestants, devint recteur
de Vais, de Fourvière, provincial de Lyon, supérieur
de la mission d’Algérie et de Syrie, recteur du collège
de Lyon, puis de la maison de Fourvière et dirigea
quelques années les Éludes religieuses. Le P. Gautrelet
laissa partout l’impression d’une haute sainteté et
d’une clairvoyante sagesse. Ses nombreux ouvrages
de piété, comme son Manuel de la dévotion au SacréCœur, Paris, 1850, si souvent réimprimé, sont marqués
à cette empreinte. Il est le vrai fondateur de l’Apostolat
de la prière. Voir Burnichon, Vie du P. François-Xavier
Gaulrelel, Paris, 1889, p. 77. La théologie ascétique
lui est redevable d’un solide Traité sur l'étal religieux
ou notions théologiques sur la nature de cet état et les
devoirs qu’il impose à l’usage des supérieurs et des
confesseurs des communautés religieuses, 2 in-12, Lyon,
1847, toujours réimprimé et traduit en plusieurs
langues. Comme ouvrages de controverse, nous avons
de lui : Correspondance entre un prêtre catholique et un
ministre calviniste, Clermont-Ferrand, 1853, recueil
de lettres publiquement échangées entre le P. Gautrelet
et deux pasteurs protestants, M. Albaric, ministre de