des lettres à un gentilhomme de la religion prétendue ré/orméc.
Moréri, Dictionnaire historique, in-fol., 1759, t. VI />, p. 89 ; Hurter, NomencUitor, t. iv, col. 437.
B. Heurtebize.
- GAUCHAT Gabriel##
GAUCHAT Gabriel, controversiste, né à Louhans
en Bourgogne en 1700, mort à la fin de 1770. Docteur
en théologie et abbé commendataire de Saint-Jean
de Falaise, il consacra toute son activité à combattre
les incrédules. On a de lui : Le temple de la vérité,
in-12, Dijon, 1748 ; Recueil de piété tiré de l’Écriture
sainte, in-12, 1755 ; Lettres critiques ou analyses et
réfutation de divers écrits contraires à la religion,
10 in-12, Paris, 1755-1763 ; Rapport des chrétiens et
des hébreux, 3 in-12, Paris, 1754 ; Le Paraguay, conversation
morale, in-12, 1756 ; Catéchisme du livre de
l’esprit, in-12, 1758 ; Accord du christianisme et de la
raison, 4 in-12, Paris, 1768 ; Le philosophe du Valais
ou correspondance philosophique avec des observations
de l’éditeur, 2 in-12, Paris, 1772 ; Extrait de la morale
de Saurin, in-12 ; La philosophie moderne analysée
dans ses principes, in-12.
Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 27 » ) ; Fcller, Dictionnaire historique, 1848, t. IV, p. 52 ; Barbier, Dictionnaire des ouvraqes anonymes, 4 in-8°, Paris, 1872-1879, t. II, col. 1232 ; t. iii, col. 873 ; t. iv, col. 675 ; Hurter, Nomenclator, t. v, col. 54-55 ; Picot, Mémoires pour servir à l’histoire ecclésiastique du XVIIIe siècle, 3e édit., Paris, 1885, t. v, p. 454.
B. Heurtebize.
- GAUDENCE PAGANINI##
GAUDENCE PAGANINI, né à Poschiavo, dans
les Grisons, en 1506, de parents protestants, se convertit
au catholicisme. Passé en Italie, il y étudia,
entra dans les ordres et vint à Borne, espérant, dit-on,
arriver à quelque dignité ecclésiastique. Épithalame
pour les noces du neveu d’Urbain VIII, Hcndecasyllabi
in nuplias Taddei Barberini et Annæ Columnæ,
dédicaces de livres aux cardinaux les mieux en cour,
il ne négligea aucun moyen pour attirer l’attention
et les faveurs, sans monter plus haut que la dignité
de protonotaire apostolique ; aussi, quand on lui
ofîrit une chaire à Pise (1621), il s’y rendit pour
enseigner les belles-lettres, l’histoire et la politique.
La mort le surprit à Sienne le 3 janvier 1649. Gaudence,
écrit Tiraboschi, est auteur d’un grand nombre
de livres ; théologie, philosophie, droit, histoire, poésie,
médecine, éloquence, archéologie, il a abordé tous
les sujets, mais n’a laissé de nom en aucun genre ; il
ne fut qu’un écrivain superficiel et léger. Voici ses
principaux ouvrages qui méritent de figurer dans ce
dictionnaire : De incerlitudine doctrine calvtntanæ
tractatus, in-12, Rome, 1623 ; De dogmatibus et ritibus
veteris Ecclesiic adversus hujus Irmpuris hterettCOS
observationa, 2 in-12, ibid., 1625, 1626 ; Adversus
Danielis Chamieri Pantrasliam, in-12, Borne, 1627 :
l’ouvrage du ministre Daniel Charnier, contre lequel
est dirigé cet opuscule, Pantrastite catholtca sine
conlrdoerslarum de religione adversus pontificios corpus,
4 in-fol., avait paru à Genève, 1626 ;.
S. M amis
Evangelium scripseril latine.’Dissertatio, ln-8°, Pise, 1634 ; De dogmalum Origans ciun phtlosophia Platonis comparationr : Salebres Tertullianæ : De vila chrittiana ante Consianllni tempora, ln-4°, Florence, 1639 ; De errore sectariorum hujus temporis labgrlntiuo : Conatus in genesim dtoinam novus : De phllosophtcis opinionlbut veterum Ecclesise Patrum, Pise, 1611. Des lettres et des poèmes autographes de Gaudence Paganinf, adressés ; i Gabriel Naudé (1631-1641),
sont entrés a la Bibliothèque nationale de Paris,
Nouv. acquisitions françaises, 2040. Cf. HOmont, Bibliothèque indu, unir. Nouvelles acquisitions, 1913.
Nlcénm, Vtémotret imnr sennr a l’histoire de » hommes
Illustres, i wvt, p. 10H ; Pabronl, i Itse Italorum doctrtna
excellentiorum qui sœculis XVII et XVIII ftoruerunt, t. xiv ; Tiraboschi, Storia délia lelteratura italiana, Home, 1785, t. viii, p. 231 ; Richard et Giraud, Dizionario délie scienze ecclesiastiche, Naples, 1846 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, Paris, 1877, t. xix ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 1021, note.
P. Edouard d’Alençon.
- GAUDENTIUS (Saint)##
GAUDENTIUS (Saint), évêque de Brescia, dans
la Haute-Italie, à la fin du ive siècle et au commencement
du ve, mourut, selon les uns vers 410, selon les
autres vers 427. La date précise de sa naissance, sa
patrie et ses premières années nous sont inconnues.
Ce qu’on sait de lui par lui-même, Serm., xvil, P. L.,
t. xx, col. 062 sq., c’est qu’il fit, vers 370, un pèlerinage
en Orient, et qu’il en rapporta des reliques, dont il
dota plus tard une église de sa ville épiscopale. Élu,
vers 387, évêque de Brescia, et contraint d’accepter,
malgré lui, cette charge par les instances des évêques
comprovinciaux, par celles en particulier de saint
Ambroise, son ami de tous les temps, Gaudentius fut
l’un des évêques d’Occident que le pape saint Innocent
I er et l’empereur Honorius députèrent à Constantinople,
en 404, pour y plaider la cause de saint
Jean Ghrysostome persécuté. Mission, au reste, stérile
et sans succès.
Gaudentius avait formé, à la prière d’un certain Benivolus, un petit recueil de ses prédications, P. L., t. xx, col. 827-1002, contenant vingt et un sermons ou tractatus, les dix premiers adressés aux néophytes, pendant la semaine de Pâques, sur les principales vérités du christianisme et le dernier sur la vie et la mort de son prédécesseur, saint Philastrius. L’authenticité de ce discours, contestée par F. Marx dans les Prolégomènes de son édition de saint Philastrius, 1808, p. viii, a été fermement maintenue par Chr. Knappe, Programme du gymnasium Carolinum d’Osnabruck, 1008. Le Carmen ad laudem Philaslrii, col. 1003-1006, est au contraire apocryphe. Tandis que Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, t. iii, p. 84, censure sévèrement le faire de saint Gaudentius, maint critique moderne relève l’élégante simplicité, l’aisance et l’agrément de son style. En somme Gaudentius, théologien irréprochable, est, dans l’histoire de l’ancienne littérature ecclésiastique, un homme de second plan.
Nirschl, Lehrbuch der Patrologie und Palristik, Mayence,
1881, t. ii, p. 188-193 ; Fessler-Jungmann, Inslilntioncs patrologise, inspruck, 1892, t. n a, p. 217-219 ; Bardenhewer, Les Pérès de l’Église, édit. franc., Paris, 1905, t H, p. 281 ; Paucker, Zettschriflfiirdieœsterr.Ggmnasien, 1881, t. xxxii, p. 181 sq.
P. Godet.
- GAUDIN Alexis##
1. GAUDIN Alexis, chartreux français, mort vers
1707, a écrit, sous le voile de l’anonymat : La distinction
el la nature du bien et du mal, traité où ion combat
l’erreur des manichéens, les sentiments de Montaigne et
de Charron et ceux de. M. Bayle, et le Livre de saint
Augustin" De la nature du bien contre les manichéens » ,
traduit en français sur l’édition des bénédictins avec
des notes, in-12, Paris, 1704. Bayle répondit par un
mémoire, qui fut inséré d’abord dans l’Histoire des
ouvrages des savons, août 170t. el plus tard dans ses
Œuvres diverses, t. rv. Dom Gaudin a publié encore
un Traité sur l’éternité du bonheur et du malheur après
lu mort ri lu nécessité de lu religion, dans le Recueil de
pièces fugitives de l’abbé Archimbauld. t. i. Archimbauld
nous apprend, ibld, , t. III, p. 95, que ce traité
faisait partie d’un ouvrage inédit de dom Gandin
intitulé : Caractères de lu vraie et de la jausse religion.
Ce chartreux a coopéré avec l’abbé Tricaud aux
Remarques critiques sur la nouvelle édition du Dicliminaire historique de Mon ti donnée en 1704. On lui a attribué quelquefois V Abrégé de l’histoire des savants anciens ri m< » />'r/if<i. publié par l’abbé Tricaud.