theologise placitis SS. PP. ac sacrée paginée luminibus ad splendorem, Barcelone, 1686. Le P. Garan est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages de spiritualité, entre autres : Monarchia de l’amor de Dios, Barcelone, 1701 : Affecluosissima agnilio beneficiorum Dei et humilis confessio ingratitudinis noslree, Augsbourg, 1605 ; Exercicios dei chrisiiano ansioso de su salvacion, Girone, 1733, ouvrage posthume. Dans la théologie parénétique, le P. Garan occupe également un rang distingué par ses Declamaiiones sacras, polilicas y morales sobre lodos los Evangelios de la Quarcsma con los assuntos ocurrcnles de lismosna, Valence, 1695. Le P. Garan mourut à Barcelone, le 10 juillet 1701.
Sommervogel, Bibliothèque de la C'° de Jésus, t. iii, col. 1194-1198 ; Torres Amat, Escrilores Catalanes, p. 340 ; Hurtcr, Nomenclator, t. iv, col. 333.
P. Bernard.
- GARASSE François##
GARASSE François, jésuite et polémiste, né à
Angoulême en 1581, mort à Poitiers le 14 juin 1631.
Agé de quinze ans, il entra au noviciat de la Compagnie
de Jésus, et ses études de théologie terminées se livra
avec succès au ministère de la prédication. Malheureusement il se mit à écrire, et dans ses ouvrages se
laissa aller à tous les excès de violence et de bouffonnerie contre les libertins et les ennemis de la Compagnie
de Jésus qui à leur tour ne le ménagèrent pas. Il se
trouvait à Poitiers lorsque la peste éclata dans cette
ville : aussitôt il demanda à aller soigner les malades
et ne tarda pas à succomber victime de sa charité.
Parmi les trop nombreux écrits de ce jésuite nous
mentionnerons : Horoscopus Anlicolonise jusque germanorum, Marlillcrii et Ilardivillcri, vila, mors, ccnolapliium, apotheosis, antijesuilis, et omnibus Calvini
catulis minislris, vigilantiis, dormitantiis. Antiquis,
nouis, novaniiquis, informibus, reformalis, mustricolariis, cerdonibus, hortulanis, vespillonibus, et loti
excucullalorum gregi, in-8°, 1614 ; Elixir calvinisticum
seu lapis philosophie reformate, a calvino Gencviv
primum effossus, dein ab Isaaco Casaubonio Londini
polilus. Cum lestamentario anlicolonis codicc nuper
invente Ad anglicogallicanos pra-sumptie reformalionis jralres, in-8' Charenton, 1615 : Garasse publia
ces deux pamphlets sous le nom d’André Scioppius ;
Le banquet des sages dressé au logis et aux dépens de
M 1 l.ouys Servin, par le sieur Charles tic l’Espinccil,
gentilhomme picard, in-8°, s. 1., 1617 ; Le Rabelais
réformé par les ministres et nommément par Pierre du
Moulin, ministre de Charanlon, pour réponse aux
bouffonneries insérées en son livre de la vocation des
pasteurs, in-8 » , Bruxelles, 1619 : Pierre du Moulin y
est représenté comme un nouveau Rabelais ; Les
recherches des recherches et autres œuvres de M' Estienne
Pasquter, pour lu défense de nos rogs, contre les outrages, calomnies et autres impertinences dudit authenr,
in-8", Paris, 1622 ; les enfants d’Estiennc Pasquicr
publièrent une réponse avec l’aide d’Antoine Rcniy,
avocat au parlement de Paris : Défense pour Estienne
Pasquter, contre 1rs impostures et calomnies de François
dorasse, in-8°, Paris, 1624 ; autre édition sous le titre :
A.ntiGarasse, divisé en cinq livres, 1. Le Bouffon ; II. L’Imposteur ; III. Le Pédant ; IV. L’Injurieux ;
V. L’Impie, in-8°, Paris, 1627 ; La doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps, ou prétendus tels. Contenant plusieurs maximes pernicieuses à l’Etat, à lu religion et aux bonnes mœurs, ln-4°, Paris, 1623 ; Apologie du l’ire François Garassus de la Compagnie
de Jésus pour son livre contre les alhéisles et libertins île noire siècle. El response aux censures et calomnies de VaUlheur anonyme, in- 12, Paris, 1624 ; Nouveau luge ment de ce qui a été dit et écrit pour et contre te livre de
lu doctrine curieuse des beaux esprits de ce temps.
Dialogue, in-12, Paris, 1621 ; La Somme ihéologiqUt des
véritez capitale » </< in religion ehrestlenne, ln-fol., l’aris,
DICT. Dl HIKoL. CATUOL.
1625 : ouvrage qui fut censuré par la faculté de théologie de Paris. Cf. d’Argentré, Collectio judiciorum, t. ii, p. 202. Garasse se défendit en publiant : L’abus descouvert en la censure prétendue des textes de V Escriturc sainte, et des propositions de théologie tirées par un censeur anonyme de la Somme théologique du P. François Garassus, in-8°, Paris, 1626. L’abbé de Saint-Cyran l’attaqua vivement dans un écrit intitulé : La somme des fautes et faussetés capitales, contenues en la Somme Ihéologique du P. François Garasse, in-4 c, Paris, 1626.
Moréri, Dictionnaire historique, 1759, t. VI 6, p. 66 ; Bayle, Dictionnaire historique et critique, Paris, 1820, t. vii, p. 22-31 ; Sommervogel, Bibliothèque de la C'° de Jésus, in-4°, Bruxelles, 1892, t. viii, col. 1181 ; llurter, Nomenclator, t. iii, col. 712-713.
B. Heurtebize.
- GARCIAS Jean##
GARCIAS Jean, en religion Emmanuel, naquit A
Biar, au diocèse de Valence, en Espagne, le 8 février
1820. Étant professeur au grand séminaire diocésain
île Valence, il institua, le 5 mars 1859, la pieuse association appelée la Félicilalion sabbatine en mémoire
de la définition du dogme de l’immaculée conception
et comme monument spirituel et perpétuel de félicitation à la très sainte Vierge de ce grand privilège.
Grâce au zèle de son fondateur, cette association se
propagea très rapidement en Espagne avec l’approbation des évêques, et ne tarda pas à se répandre dans
les autres nations catholiques des deux inondes.
Pie IX l’enrichit d’indulgences, l’honora de sept
brefs et l'érigea en archiconfrérie primaire à Valence,
avec permission d'établir des archiconfréries locales
et nationales dans les autres pays. Depuis 1873,
l’association fait imprimer chaque mois, à Valence,
les Anales de la Fclicilacion sabatine à Maria Inmuculada. La basilique de Notre-Dame de Lourdes est
le centre d’une archiconfrérie de cette association.
L’abbé Jean Garcias lit aussi frapper une médaille
de la Félicilalion, qui a été également répandue avec
grand succès dans toute l’Espagne. Le 8 décembre
1872, le pieux fondateur faisait ses vœux de religion
à la chartreuse de Valbonnc, en France, au diocèse
de Nîmes. Il est mort pieusement le 25 août 1903,
à l’hôpital de Pont-Saint-Esprit (Gard), où il avait
dû se retirer après le départ de sa communauté, obligée
par la loi du 1° juillet 1901 à passer à l'étranger. Il a
publié : 1 ° Mctodo elemental de canlo llano y Répertoria
de misas, visperas, mailines, himnos, etc., para uso
de los seminarios, sochantres y organislas… Obra eompuesta y dedicada èi la Inmuculada Rcina de los Angeles,
Valence, 1862 ; 2° /-'/ Consolador de los enfermas y
moribundos bajo la tutela de lu inmuculada Rcina de
los Martircs, Valence, 1875 ; 3° Auréola musical de la
Inmuculudu Concepcion. Colecionde canlicos melodicoarmonicos… puni usodt los seminarios, colegios, usociuciones, etc. Valence, 18X7 ; 1° Felicitacion sabalina à
Maria ïnmaculada, Valence, 1859 ou 1860, opuscule
explicatif de la nature de la pieuse association, clés
devoirs des associés, des indulgences et des grâces
obtenues. Il a été rémprimé un très grand nombre de
fois, a Valence, à Barcelone et dans beaucoup d’autres
villes d’Espagne et des pays de langue espagnole.
L’auteur en a publié une traduction latine, Valence,
1862, 1867, etc. Il existe une trad. italienne. Reggio,
1862 ; une première trad. française par le I'. Bernardin de Sainte-Marie, franciscain, parut a Bolbec,
en 1861 ; une autre anonv me a été Imprimée a Lourdes,
en 1869, 1X7(1. 1X73. Il y a d’auties traductions publiées
eu Asie, eu Amérique, etc. Enfin, pour compléter sou
œuvre et la rendre durable, le pieux fondateur a publié les opuscules et staluls suivants : Ideu pi.r
eongregatlonls monumentalls tacerdolum Gratulaltonts (de lu Feltcttacton u Manu ïnmaculada) comme vi - : 17