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GALLADE — GALLICANISME
lu 1° ;
aulonomia privala in impcratore non tolcrata, ibid., 1769 ; De aulonomia privala ftdci et ralioni contraria, ibid., 1769. Le P. Gallade, à la fin de sa vie, remplit quelques charges importantes, devint recteur de Bamberg (1769-1772) et du séminaire de Saint-Charles à Heidelberg, où il mourut saintement le 29 novembre 1789.
Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1114-1119 ; Schwab, Quatuor scculorum syllabus reelorum universit. Heidelberg., part. II, p. 259-269 ; Hurler, Nomenclator, t. iv, col. 777.
P. Bernard.
- GALLAND André##
GALLAND André, savant oratorien du xviii 6 sièeje, naquit à Venise de parents français, le 7 décembre 1709, y fut formé aux sciences sacrées par des
maîtres éminents, tels, entre autres, que M. de Bubeis
et Daniel Concina, dont il resta toujours l’ami ; il
mourut le 12 janvier 1779 ou 1780. Il a bien mérité
des études patristiques par sa hibliolheca græco-lalina
vclerum Palrum anliquorumque scriplorum ccclesiaslicorum, 14 in-fol., Venise 1765-1781. Collection, devenue rare aujourd’hui, qui ne renferme que 380 auteurs des sept premiers siècles, tous de peu d'étendue,
mais qui donne les ouvrages grecs à la fois dans le
texte original et dans une version latine, et qui, sans
contenir beaucoup d’inédit, doit à ses excellentes
introductions, à ses corrections de textes, à ses précieuses notes explicatives, une particulière valeur.
L’Index alphabeticas de la Bibliothèque a paru à
Bologne, in-8°, 1863. Le laborieux écrivain a aussi
réuni et réimprimé De veluslis canonum coltcclionibus
dissertationum sylloge, Venise, 1778 ; Mayence, 1790,
les dissertations de Coustant, de Pierre de Marca, des
frères Ballerini, de Quesnel, de Blasco, etc., sur l’origine et les progrès du droit canonique. Enfin, Galland
a laissé en portefeuille un Thésaurus anliquilatis
ecclesiasticæ, qui s'étend jusqu’au xiie siècle.
Fessler-Jungmann, Instilutiones patrologiæ, Inspruck, 1890, t. i, p. 102 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1895, t. iii, col. 98-99 ; Moschini, Litteraiura eneziana, t. iii, p. 138 ; Bardenhewer, Les Pères de l'Église, édit. franc., Paris, 1905, t. i, p. 25.
P. Godet.
- GALLARRETA Pierre Joseph##
GALLARRETA Pierre Joseph, religieux augustin
du couvent de Dona Maria de Aragon, vécut au
xviiie siècle. On a de lui la version espagnole d’un
commentaire français très étendu sur le catéchisme :
Inslilucion cristlana, o explicacion de las cuatro partes
de la doctrina cristiana, 3 vol., Madrid, 1789.
Moral, Catalogo de escritores agustinos espanoles, dans la Ciudad de Dios, 1903, t. lxii, p. 657 ; Lanteri, Postrema sœcula sex religionis augustiniamp, 1860, t. iii, p. 362.
A. Palmieri.
- GALLEGO DE VERA Barnabe##
GALLEGO DE VERA Barnabe, dominicain
espagnol, originaire de Madrid et fils du couvent
de Saint-Dominique de Huetc. Il enseigna la philosophie
successivement en plusieurs maisons de son ordre.
En 1623, il remplissait la charge de maître des étudiants au collège de Léon ; puis il enseigna la théologie morale en 1651 au collège Saint-Thomas de
Madrid. Il fut prieur de Cacerez en 1645 et aussi dans
son couvent d’origine, de Huete. Il mourut vers 1661.
On a de lui : 1° Controversise artium in defensionem
doclrinæ angelici doctoris D. Thomie, t. i, Controversiæ
logicæ, in-4°, Madrid, 1623 ; in-12, Cologne, 1632 ; in-8°,
1638. Le tome n devait être De conlroversiis physicis ;
nous ignorons s’il parut. 2° Traclatusde conscienlia, resolutioncs morales, in-fol., Madrid, 1648. II parut aussi
à la suite du Direclorium conscienliæ de Jean de la Cruz,
Madrid, 1666. 3° Explicacion de la buta de ta sanla
Cruzada, in-4°, Madrid, 1642. D’après Fernandez,
ltisloria del Rosario, et Lusitanus, Bibliolhecu Hispana,
Gallego aurait soutenu qu’il est permis de suivre
l’opinion simplement probable en face d’une opinion plus probable. On sait que l'école thomiste espagnole est communément d’opinion contraire.
Echard, Scriplores ordinis prædicalorum, Paris, 1719-1721, t. ii, p. 601.
B. Coulon.
- GALLEMART Jean##
GALLEMART Jean, né à Frameries, près de
Mous (Hainaut). Il fit toutes ses études à l’université
de Douai. Il y fut l'élève du fameux Estius et le collègue
du grand Sylvius. En 1613, il devint président du
séminaire du roi, puis professeur de catéchèses.
En 1614, il travailla à la Somme de saint Thomas,
publiée par Marc Wyon. En 1617, il fut promu
docteur en théologie avec Gaspar Nemius, qui fut
plus tard nommé évêque d’Anvers, puis archevêque
de Cambrai († 1667). Il publia, en 1615, une réédition
de la collection des décrets du concile de Trente qui
a pour auteur Marzilla. Elle était intitulée : Decisiones
et declaraliones illuslrissimorum cardinalium sacri
concilii Tridenlini inlerpretum, quæ in quarto volumine
decisionum Rolse romanse habentur. Cet ouvrage fut
réimprimé plusieurs fois et principalement à Tournon,
en 1621, avec les citations de Jean Sotealli et les
références de Barbosa. Il fut mis à l’Index, le 29 avril
et le 6 juin 1621, par ordre de Grégoire XV en vertu
de la règle universelle posée par Pie IV (bulles
Benediclus Deus et Alias nos de 1563 et 1564). Il était
défendu, en effet, de publier le texte du concile de
Trente en l’accompagnant de commentaires, et d’ailleurs plusieurs de ses décisions et déclarations étaient
ou non authentiques ou tout au moins suspectes.
Gallemart avait l’excuse de la plus entière bonne
foi. Il se croyait autorisé par l’apparition des ouvrages de Sotealli et Lucius, comme il le dit dans
sa préface. Les recueils de ces décisions, quoique
n'étant pas considérés comme authentiques ou officiels, ont été retranchés de l'édition officielle de l’Index
en 1900, en raison de leur utilité. Voir Præfatio,
p. xvi. Gallemart a encore collaboré au commentaire sur le Prologus S. Hieronymi et aux notes de
la Glose de Nicolas de Lyre dont le bénédictin Léandre
de Saint-Martin a enrichi la Biblia sacra cum glossa
ordinaria, publiée par Balthazar Bellère en 1617.
En 1625, une peste éclata à Douai. Le zélé docteur
voulut porter secours aux malheureux atteints de la
terrible maladie et il succomba victime de son dévouement sacerdotal.
Duthillœul, Bibliographie douaisienne, t. i, p. 101, loi ; Catalogue des manuscrits de Douai, p. 24 ; Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, p. 644 ; Séries doctorum Academiæ Duacensis, Bibl. Brux., ms. 17592 ; Hurter, Nomenclator, t. iii, col. 799, note ; Reusens, Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, t. vi ; A. Vacant, Études théologiques sur les constitutions du concile du Vatican, Paris, Lyon, 1895, 1. 1, p. 436-437.
L. Salembier.
- GALLICANISME##
GALLICANISME. — I. Définition et division.
IL Le gallicanisme des théologiens. III. Le gallicanisme des politiques.
I. Définition et division.
Le gallicanisme est un ensemble de tendances, de pratiques et surtout de doctrines relatives à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel, répandues spécialement dans l’ancienne France et opposées en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l’Eglise vis-à-vis de l'État. Cf. M. Dubruel et H.-X. Arquillière, Gallicanisme, dans le Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 4e édit., Paris, 1912, t. ii, col. 193-274. On ne s’occupera pas ici du gallicanisme pratique, autrement dit des Libertés gallicanes, leur nature, leur histoire constituent un sujet ressortissant au domaine du droit canonique : le présent article ne concerne que la théologie gallicane.