Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.djvu/557

Cette page n’a pas encore été corrigée

1095

GALLADE — GALLICANISME

lu 1° ;

aulonomia privala in impcratore non tolcrata, ibid., 1769 ; De aulonomia privala ftdci et ralioni contraria, ibid., 1769. Le P. Gallade, à la fin de sa vie, remplit quelques charges importantes, devint recteur de Bamberg (1769-1772) et du séminaire de Saint-Charles à Heidelberg, où il mourut saintement le 29 novembre 1789.

Sommervogel, Bibliothèque de la C" de Jésus, t. iii, col. 1114-1119 ; Schwab, Quatuor scculorum syllabus reelorum universit. Heidelberg., part. II, p. 259-269 ; Hurler, Nomenclator, t. iv, col. 777.

P. Bernard.

    1. GALLAND André##


GALLAND André, savant oratorien du xviii 6 sièeje, naquit à Venise de parents français, le 7 décembre 1709, y fut formé aux sciences sacrées par des maîtres éminents, tels, entre autres, que M. de Bubeis et Daniel Concina, dont il resta toujours l’ami ; il mourut le 12 janvier 1779 ou 1780. Il a bien mérité des études patristiques par sa hibliolheca græco-lalina vclerum Palrum anliquorumque scriplorum ccclesiaslicorum, 14 in-fol., Venise 1765-1781. Collection, devenue rare aujourd’hui, qui ne renferme que 380 auteurs des sept premiers siècles, tous de peu d'étendue, mais qui donne les ouvrages grecs à la fois dans le texte original et dans une version latine, et qui, sans contenir beaucoup d’inédit, doit à ses excellentes introductions, à ses corrections de textes, à ses précieuses notes explicatives, une particulière valeur. L’Index alphabeticas de la Bibliothèque a paru à Bologne, in-8°, 1863. Le laborieux écrivain a aussi réuni et réimprimé De veluslis canonum coltcclionibus dissertationum sylloge, Venise, 1778 ; Mayence, 1790, les dissertations de Coustant, de Pierre de Marca, des frères Ballerini, de Quesnel, de Blasco, etc., sur l’origine et les progrès du droit canonique. Enfin, Galland a laissé en portefeuille un Thésaurus anliquilatis ecclesiasticæ, qui s'étend jusqu’au xiie siècle.

Fessler-Jungmann, Instilutiones patrologiæ, Inspruck, 1890, t. i, p. 102 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1895, t. iii, col. 98-99 ; Moschini, Litteraiura eneziana, t. iii, p. 138 ; Bardenhewer, Les Pères de l'Église, édit. franc., Paris, 1905, t. i, p. 25.

P. Godet.

    1. GALLARRETA Pierre Joseph##


GALLARRETA Pierre Joseph, religieux augustin du couvent de Dona Maria de Aragon, vécut au xviiie siècle. On a de lui la version espagnole d’un commentaire français très étendu sur le catéchisme : Inslilucion cristlana, o explicacion de las cuatro partes de la doctrina cristiana, 3 vol., Madrid, 1789.

Moral, Catalogo de escritores agustinos espanoles, dans la Ciudad de Dios, 1903, t. lxii, p. 657 ; Lanteri, Postrema sœcula sex religionis augustiniamp, 1860, t. iii, p. 362.

A. Palmieri.

    1. GALLEGO DE VERA Barnabe##


GALLEGO DE VERA Barnabe, dominicain espagnol, originaire de Madrid et fils du couvent de Saint-Dominique de Huetc. Il enseigna la philosophie successivement en plusieurs maisons de son ordre. En 1623, il remplissait la charge de maître des étudiants au collège de Léon ; puis il enseigna la théologie morale en 1651 au collège Saint-Thomas de Madrid. Il fut prieur de Cacerez en 1645 et aussi dans son couvent d’origine, de Huete. Il mourut vers 1661. On a de lui : 1° Controversise artium in defensionem doclrinæ angelici doctoris D. Thomie, t. i, Controversiæ logicæ, in-4°, Madrid, 1623 ; in-12, Cologne, 1632 ; in-8°, 1638. Le tome n devait être De conlroversiis physicis ; nous ignorons s’il parut. 2° Traclatusde conscienlia, resolutioncs morales, in-fol., Madrid, 1648. II parut aussi à la suite du Direclorium conscienliæ de Jean de la Cruz, Madrid, 1666. 3° Explicacion de la buta de ta sanla Cruzada, in-4°, Madrid, 1642. D’après Fernandez, ltisloria del Rosario, et Lusitanus, Bibliolhecu Hispana, Gallego aurait soutenu qu’il est permis de suivre

l’opinion simplement probable en face d’une opinion plus probable. On sait que l'école thomiste espagnole est communément d’opinion contraire.

Echard, Scriplores ordinis prædicalorum, Paris, 1719-1721, t. ii, p. 601.

B. Coulon.

    1. GALLEMART Jean##


GALLEMART Jean, né à Frameries, près de Mous (Hainaut). Il fit toutes ses études à l’université de Douai. Il y fut l'élève du fameux Estius et le collègue du grand Sylvius. En 1613, il devint président du séminaire du roi, puis professeur de catéchèses. En 1614, il travailla à la Somme de saint Thomas, publiée par Marc Wyon. En 1617, il fut promu docteur en théologie avec Gaspar Nemius, qui fut plus tard nommé évêque d’Anvers, puis archevêque de Cambrai († 1667). Il publia, en 1615, une réédition de la collection des décrets du concile de Trente qui a pour auteur Marzilla. Elle était intitulée : Decisiones et declaraliones illuslrissimorum cardinalium sacri concilii Tridenlini inlerpretum, quæ in quarto volumine decisionum Rolse romanse habentur. Cet ouvrage fut réimprimé plusieurs fois et principalement à Tournon, en 1621, avec les citations de Jean Sotealli et les références de Barbosa. Il fut mis à l’Index, le 29 avril et le 6 juin 1621, par ordre de Grégoire XV en vertu de la règle universelle posée par Pie IV (bulles Benediclus Deus et Alias nos de 1563 et 1564). Il était défendu, en effet, de publier le texte du concile de Trente en l’accompagnant de commentaires, et d’ailleurs plusieurs de ses décisions et déclarations étaient ou non authentiques ou tout au moins suspectes. Gallemart avait l’excuse de la plus entière bonne foi. Il se croyait autorisé par l’apparition des ouvrages de Sotealli et Lucius, comme il le dit dans sa préface. Les recueils de ces décisions, quoique n'étant pas considérés comme authentiques ou officiels, ont été retranchés de l'édition officielle de l’Index en 1900, en raison de leur utilité. Voir Præfatio, p. xvi. Gallemart a encore collaboré au commentaire sur le Prologus S. Hieronymi et aux notes de la Glose de Nicolas de Lyre dont le bénédictin Léandre de Saint-Martin a enrichi la Biblia sacra cum glossa ordinaria, publiée par Balthazar Bellère en 1617. En 1625, une peste éclata à Douai. Le zélé docteur voulut porter secours aux malheureux atteints de la terrible maladie et il succomba victime de son dévouement sacerdotal.

Duthillœul, Bibliographie douaisienne, t. i, p. 101, loi ; Catalogue des manuscrits de Douai, p. 24 ; Foppens, Bibliotheca belgica, t. ii, p. 644 ; Séries doctorum Academiæ Duacensis, Bibl. Brux., ms. 17592 ; Hurter, Nomenclator, t. iii, col. 799, note ; Reusens, Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, t. vi ; A. Vacant, Études théologiques sur les constitutions du concile du Vatican, Paris, Lyon, 1895, 1. 1, p. 436-437.

L. Salembier.

    1. GALLICANISME##


GALLICANISME. — I. Définition et division. IL Le gallicanisme des théologiens. III. Le gallicanisme des politiques.

I. Définition et division.

Le gallicanisme est un ensemble de tendances, de pratiques et surtout de doctrines relatives à la constitution et à l'étendue du pouvoir spirituel, répandues spécialement dans l’ancienne France et opposées en des mesures diverses à certaines prérogatives du pape à l'égard de l'Église et de l’Eglise vis-à-vis de l'État. Cf. M. Dubruel et H.-X. Arquillière, Gallicanisme, dans le Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 4e édit., Paris, 1912, t. ii, col. 193-274. On ne s’occupera pas ici du gallicanisme pratique, autrement dit des Libertés gallicanes, leur nature, leur histoire constituent un sujet ressortissant au domaine du droit canonique : le présent article ne concerne que la théologie gallicane.