dans la Bibliothèque germanique, t. xlvi(1739), p. GO. En outre, Jacques Gallet avait composé des Mémoires sur l’établissement des Bretons dans V Armorique et leurs premiers rois, que dom Morice fit imprimer à la fin du I er vol. de VHistoire de Bretagne, in-fol., Paris, 1750. Le même historien utilisa en outre dans cet ouvrage des Notes critiques laissées par J. Gallet.
Quérard, La France littéraire, t. iii, p. 240 ; R. Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, fasc. 41. in-8°, Rennes, 1904, p. 144.
B. Heurtebize.
- GALIEN Joseph##
GALIEN Joseph, dominicain, naquit à Saint-Paulien,
près du Puy-en-Velay, en 1699. II se donna à
l’ordre des prêcheurs au couvent de cette dernière
ville. Après avoir étudié la philosophie et la théologie
à Avignon, il devint lecteur de philosophie, en 1720,
au couvent de Bordeaux, puis à Albi, enfin à Prades,
où il remplit la charge de prédicateur ordinaire. En
1747, il occupe la chaire de philosophie à l’université
d’Avignon ; mais il semble avoir renoncé à cette charge
dès 1751. En effet, il ne figure plus dans les listes
officielles avec le titre de professeur. Il semble qu’à
partir de ce moment il s’adonna plus spécialement à
l’étude des questions de physique. Cependant, il
s’exerça aussi dans les problèmes théologiques, ainsi
que le prouvent les deux opuscules qu’il publia sous
ce titre : Lettres théologiques touchant l’état de pure
nature, la distinction du naturel et du surnaturel et
les autres matières qui en sont des conséquences, in-8°,
Avignon, 1745. Le Journal de Trévoux a porté
sur ces lettres le jugement suivant : « En général le
style est proportionné à la matière ; tout y est dogmatique,
sérieux, pressant ; quelques termes forts et
énergiques se sont trouvés sous la plume de l’auteur.
Nous comparons cela, dans les disputes théologiques,
au son des trompettes dans les combats. » Ainsi que
nous l’avons dit, Galien avait du goût pour les recherches
de physique et il a laissé quelques écrits sur ces
matières. Citons : Explication physique des effets de
l’électricité, in-12, Avignon, 1747. Cet opuscule parut
sans nom d’auteur, portant seulement : Par ***
professeur perpétuel de philosophie de l’université
d’Avignon. Un autre écrit, plus curieux, parut sous ce
titre : Mémoire louchant la nature et la formation de
la grêle et des autres météores qui y ont rapport, avec une
conséquence ultérieure de lu possibilité de naviguer
dans l’air à la hauteur de la région de la grêle. Amusement
physique et géométrique, par un ancien professeur
de philosophie de l’université d’Avignon, in-12,
ibid., 1755. Deux ans après, le même mémoire fut
réimprimé, mais avec le nom de l’auteur, in-12,
Avignon, 1757. Dans ce mémoire fort curieux, en plus
îles principes d’ordre physique qui doivent régler
l’aérostation, il indique la manière de construire un
aérostat. Nous ne sciions pas loin de penser que
Galien ail dé en relation avec les frères Montgolfler,
sis contemporains et de la même région. Il est peu
probable, malgré l’opinion de Balthasar Wilhem,
op. cit., que le P. Galien se soit inspiré des recherches
de (.usinao sur l’aérosl al ion. Ce n’est pas ici le lieu
d’élucider cette question. Le I". de Backer, dans sa
Bibliothèque des écrivains de la Compagnie de Jésus.
t. i, col. 2001, avait donné Galien comme Jésuite ;
Sommervo) H. dans la nouvelle édition, t. iii, col. 1112,
lui rrsiitue sa profession dominicaine. On n’est pas
d’accord sur la date de sa mort : Mlchaud, Biographie
Universelle, le fait mourir au l’uy en 1702 ; la Nouvelle
biographie universelle, a Aignon, en 1782.
lii Bonnet, Scriptores ordinh prædlcatorum [eilil. Itéra |, spc< Imen, Lyon. ixx.">. p. 22-21 ; Richard et Glraud, Dictionnaire unioer’’fastiquu, I. iii,
p. 1 1. / <i I ronce littéraire, 1769, I. ii, p. 48, 148 ; Ml Biographie universelle ; Nouvelle biographie universelle, DU i. DE nu m., f vui’U..
Paris, t. xix ; Maudet, Histoire littéraire et poétique de l’ancien Velay, 18C2 ; Karl Fischer, Gescliichle der Physik Goettingue, 1803, t. iv, p. 237 ; Quérard, La France littéraire, Paris, 1829, t. iii, p. 212 ; J. C. Poggendorf, Biographischlilerariselies Handwbrtcrbucli zur Geschichte der e.racter Wissenschaflen, in-8°, Leipzig, 1858-1862 ; Balthasar Wilhem, S. J., An der ÏYiege der Luftschiffahrl, IL’part., Bartholomen Lourenço de Gusmao, Hamm, 1909, p. 196.
B. Coulon.
- GALILÉE##
GALILÉE. — I. Premières années, premières
découvertes. IL Première rencontre avec les théologiens.
III. Le procès de 1616. IV. Infraction au décret
de 1616. V. Le procès de 1633. VI. Fin de Galilée.
VIL Portée dogmatique de la condamnation de
Galilée. VIII. Portée morale de la condamnation de
Galilée. IX. Conséquences historiques et scientifiques
de la condamnation de Galilée.
I. Premières années, premières découvertes.
— Galilée naquit à Pise le 18 février 1564. Son père, Vincent Galilée, était commerçant. Il lui donna le prénom de Galileo, de sorte que son nom et son prénom, Galileo Galilei, ne différaient que par la désinence. Ses études primaires terminées, il entra, paraît-il, comme novice, chez les moines de Vallombreuse, cf. A. Favaro, G. Galileie lo studio di Padova, Florence, 1883, t. i, p. 8, et y étudia les éléments de la logique et de la dialectique. Il ne se sentait pas de vocation religieuse. Aussi, dès le 5 septembre 1581, on le voit inscrit parmi les étudiants de l’université de Pise. Les mathématiques avaient pour lui un attrait particulier. Il s’y livra avec passion. Ses observations sur la loi du pendule et sa nouvelle démonstration de la loi d’Archimède sur la pesanteur des corps dans l’eau, le firent remarquer dès 1583 et 1586. En 1587, bien qu’il n’eût encore que vingt-trois ans, il concourut pour une chaire de mathématiques à Bologne et le document qui nous l’apprend, A. Favoro, op. cit.. t. i. p. 22, témoigne qu’il avait déjà enseigné cette matière à Florence et à Sienne.
Il ne s’agissait de rien moins que de remplacer Ignace Danti, bien connu pour la part qu’il avait prise à la réforme du calendrier grégorien. Sa candidature échoua. Après avoir professé quelque temps à Pise, Galilée put enfin obtenir en 1592 une chaire à l’université de Padouc avec des appointements de cent soixante florins par an (environ 450 francs). Le professeur qu’il remplaçait, Molctti, avait suivi dans son enseignement le système de Ptolémée, qui faisait de la terre le centre du monde ; Galilée enseigna le même système. On a encore le programme de ses cours de 1592 à 1004. Cf. Favaro, op. cit., t. ii, p. 150. Il est piquant de voir le futur copernicien étaler ses raisons en faveur d’uncopinionque Copernic avait déjà réfutée. Favaro, Le opère di Galileo Galilei, 1890 sq., t. ii, p. 203 ; Mullcr, Xicolaùs Copcrnicus der Mlmcisler der neueren Astronomie, Fribourg, 1898 ; trad. italienne, Xicolo Copernico, Rome, p. i 12 sq. On a prétendu que Galilée soutenait sans conviction cette théorie surannée. Cf. Millier, Galileo Galilei, Borne. 1912, p. 10-11. Il rst plus simple d’admettre qu’il ignorait encore ou connaissait mal le système copernicien.
Toutefois il semble que, dans ses Ici lus a M.i/.znni (30 mai 1597) et à Kepler 1 1 août 1597), Le opère tli Galileo, édit. Favaro, l. H, p. 198 ; t. x. p. os. il y ait
des allusions assez claires à la théorie de Copernic (pu veut que la terre lourne et que toute, les planètes
tournent, comme la terre, autour du soleil. Jusqu’en 1610, on ne oii pas qu’il 5 ail prèle grande attention, La découverts qu’il accomplit, a laide du télescope, des satellites de Jupiter, lui lii alors abandonner
le s steme de Plolémcc. Son Sidereus nunitUB, qui
parut le 12 mars I8t0, Lavaio. I. opère (h Galileo, 1 m. p. 53, témoigne de ce nouvel état d’esprit. De
Ion 1 qu’il reçut en cet Ie eirconsl anec, nul
VI. I