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GALENUS — GALET

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ut facile florerc non possit, rtbsquc nrcessariis illis, quibus adhuc caret, collcrjiorum et bursarum subsidiis, lus jam difficillimis lemporibus et a studio theologico alienissimis. .. Quis Galeno mayis in docendo assiduus, quis laboriosus et accuratus mugis ? Quis ila cellie et claushu monachus, quam musœo et libris Galenus, affixus fuit ?

Non content de son cours ordinaire de théologie, Galenus se chargea encore de donner à tous les étudiants des catéchèses sur nos principaux dogmes en même temps qu’une réfutation de toutes les erreurs du temps. Ce fut sur les instances de l’évêque d’Arras, de Jean Lentailleur, abbé d’Anchin, de Gantois de la Cambe, abbé de Marchiennes, et surtout de Jean Vendeville et du magistrat de Douai que notre zélé docteur accepta ce fardeau. Ce cours si important dura cinq ans et comprit deux cent dix-neuf catéchèses qui sont toute une théologie théorique et pratique.

L’auteur avait succédé aussi à Richard Smith, comme prévôt de Saint-Pierre de Douai. C’est en cette qualité qu’il assista au synode provincial de Cambrai tenu en 1565 et qu’il y prononça le sermon de clôture. En 1571, il devint prévôt de Saint-Amé et chancelier de l’université. Malheureusement, il s’était dépensé sans compter et sa santé avait subi de très graves atteintes à cause de travaux qui n’étaient point en rapport avec ses forces physiques. Il mourut inopinément le 15 septembre 1573, n’ayant pas encore atteint sa quarante-cinquième année. On peut lui appliquer le consummalus in brevi de l’Écriture. Ce fut son zèle apostolique non moins que son amour pour la science qui l’épuisèrent prématurément.

Galenus ne peut pas être considéré comme un théologien de premier ordre ; il faut l’avouer, il tombe souvent dans la diffusion et ses œuvres manquent d’ordre comme de précision. « Soldat dévoué de l’Église, dit le D r Bouquillon, il portait ses coups partout où il la voyait attaquée, sans se préoccuper outre mesure de polir ses armes ; sa réputation d’écrivain en a peut-être souffert, mais le bien qu’il a fait n’en a pas été mpindre. D’ailleurs, ce n’était pas un esprit ordinaire ; il possédait parfaitement le grec et l’hébreu ; il avait lu les Pères et connaissait l’antiquité. »

Ses vertus furent célébrées par le plus distingué de ses élèves, Thomas Stapleton, qui prononça son oraison funèbre. Il fut un des premiers maîtres de cette université de Douai qui devait jouir un jour d’un si légitime renom et qui, à force de science et d’efforts, sauva la foi catholique alors si menacée dans les Pays-Bas.

II. Œuvres. — 1° A Dillingen. — Les lettres de saint Jérôme éditées par Canisius avec la collaboration de Galenus qui écrivit pour cette édition un éloge du saint docteur avec une pièce de vers hendécasyllabes. Ce travail avait pour but de remplacer l’édition d’Érasme condamnée par Paul IV en 1567. La collaboration de Galenus a été ignorée par tous les bibliographes et vient d’être démontrée par le R. P. Braunsberger. De sacro-sancto missee sacrificio (1563), deux éditions, la 2e a été publiée à Anvers chez les héritiers de Jean Steelsius ; De originibus monaslicis, préface de 1563, Dillingen ; De christiano et catholico sacerdotio, Dillingen, 1563 ; Dcclamationum panegyricarum et concionum a juvenlute suevica pronuntialarum Cenlurise aliquot ; Homélies sur les psaumes ; VitaS. Willibrordi Frisiorum aposloli ; Areopagilica du chroniqueur Hilduin, l re édition à Cologne ; 2e à Paris ; Oraisons funèbres de Ruard Tapper, de Barthélémy Kleindienst, O. P., professeur à l’université, et de Tobie Gastius.

2°A Douai. — Catéchèses christianæ Andreæ Croquctii, S. theologiæ licenliali, con/eclæ et editse opéra et studio maximo, ex Mathssi Galeni, quondam apud Duacenses cancellarii ac regii primariique professoris, Ilomiliis calechelicis, 1574 ; Lyon, 1600 (Du Croquet était

moine de l’abbaye bénédictine d’Hasnon, près de Saint-Amand) ; Mathsei Galeni Westcappellii de nostri sœculi choreis sententia pro calechesi eluuso paschale seu dominica in albis (ut veteres etiam loquebanlur) dicta ad generosum D. Maximilianum Vylain a Rassenghien gubernalorem duacensem, 1567 et 1577 ; Sert de clôture du synode provincial de Cambrai, 1565, dans 1 Iarlzheim, Concilia Germanise, t. vii, p. 89 ; Labbe, Concil., t. xv, col. 231 ; Alcuini Rhelorica ad Carolum magnum, 1563 ou 1565 ; Panégyrique de saint Matthieu, 1 569 ; Théorise liturgies ?., seu preces et meditaliones piæ iis, qui sacro missse sacrificio inlersunt, utilissimæ, publiées en français, en flamand, puis en latin ; Averlisscments au clergé, au magistrat et au peuple de Tournai ; Lettre au président Viglius sur le catalogue des livres défendus ; Oralio in vilam S. Georgii marlyris ; De votis monaslicis ; In Epislolam D. Pauli ad Hebrseos e syro sermone in latinum conversam ; In Isaiumet alios aliquot prophelas, sub nomine Math. Galeni, cancellarii Duacensis, circa ann. 1573 (Bibliothèque académique de Leyde).

Alph. Bellesheim, Wilhelm Cardinal Allen, Mayence, 1885 ; Th. Bouquillon, dans la Revue des sciences ecclésiastiques, septembre 1879, p. 238-256 ; Otto Braunsberger, S. J., Beati Pétri Canisii epistuhv et acta, Fribourg-en-Brisgau, t. iii, p. 288, 784 ; II. Hurter, Nomenclator, t. r : i, col. 70, note ; Knox, The flrst and second Diaries o/ Une English Collège, Douay, Londres, 1878, p. 272, 273 ; Le M vie. Elogia belgica, p. 43 ; Paquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des dix-sept provinces des Pays-Bas, Louvain, 1770, t. iii, p. 301-306 ; L. Salembier, Hommes et choses de Flandre, Lille, 1912, p. 228 ; Th. Stapleton, Œuvres complètes, t. ii, p. 486.

L. Salembier.

    1. GALESI Dominique##


GALESI Dominique, théologien, évêque de Ruvo dans l’ancien royaume de Naples de 1676 à 1679, publia contre l’écrit de Launoi : Regia in matrimonium potestas, in-4°, Paris, 1674, un traité intitulé : Ecclesiaslica in matrimonium potestas, apolegma quo provetuslissima et catholica doctrina de jure Ecclesiæ in sanciendis le gibus fidelium matrimonium impedienlibus el dirimentibus, in-4°, Rome, 1677. Launoy répliqua par Joan. Launoi conlenlorum in l. Galesii erralorum index locupletissimus, in-4°, Paris, 1677. L’année suivante, Dominique Galesi donna une seconde édition de son ouvrage qu’il augmenta d’une réfutation d’autres erreurs du même Launoi : Ecclesiaslica in matrimonium potestas adversus Joannis Launoii doctrinam. Adsunt etiam contra eumdem Launoii vindicise pro annalorum justifia et Summa divi Thomse, in-4°, Rome, 1678. On attribue encore à Dominique Galesi Tractatus de restitutionc in inlegrum, in-fol., Rome.

Journal des savants, 28 avril 1679 ; Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, in-8°, Paris, 1704, col. 2643.

B. Heurtebize.

GALET, GALLET Jacques, théologien et historien, né à Lamballe en Bretagne, mort à Compans, dans l’ancien diocèse de Paris en décembre 1726. Après avoir fait ses études chez les jésuites de Rennes, il fut recteur de la paroisse de la Poterie, près Lamballe, puis précepteur des enfants du duc de Chaulnes, et ce fut alors qu’il connut Fénelon, le pieux archevêque de Cambrai. Après avoir été supérieur du séminaire Saint-Louis à Paris, il obtint la cure de Compans où il mourut. On a de lui : Dissertation dogmatique et morale sur la doctrine des indulgences, sur la foi des miracles et sur la pratique du rosaire, in-4°, Paris, 1724 ; Recueil des principales vertus de Fénelon, in-12, Nancy, 1725 ; ce dernier ouvrage a été réimprimé au t. xi, p. 145-192, de la Correspondance de Fénelon, in-8°, 1829, ainsi que la lettre à feu Isaac de Bcausobre sur M. de Fénelon, publiée sans nom d’auteur