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GABRIELI — GAÉTAN MARIE DE BERGAME


aussi pour Sfondrate au sujet du Nodus prsedesiinalionis.

C.-J. Morotius, Cislcrcii rc/lorescentis… chronologica historia, in-fol., Borne, lfiOO, p. 122 : [dom François]. Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de saint Benoit, in-1°, Bouillon, 1777, t. i, p. 352 ; Phélipeaux, Relation de l’origine, da progrés et de la condamnation du quiétisme, 2 in-12, s. 1., 1732-1733, t. i, p. 310 sq. ; t. H, passim.

B. Heurtebize.

    1. GABRIELIS Gilles##


GABRIELIS Gilles, théologien belge, né à Haccourt, mort en 1697. Licencié de l’université de Louvain, religieux du tiers-ordre de saint François, il enseigna la philosophie pendant trente-deux ans. Il publia : Specimina moralis christianæ et moralis diaboliese in praxi, in-8°, Louvain, 1675. Cet ouvrage où se retrouvent les erreurs de Baius et de Jansénius fut condamné par un décret du Saint-Oiïïce le 27 septembre 1679. Mandé à Rome, l’auteur promit des corrections et publia une nouvelle édition de son livre sous le titre : Specimina moralia, in-8 ii, 1680. L’inquisition d’Espagne le condamna par un décret du 28 août 1861 ; et en elïet les mêmes erreurs s’y retrouvent Malgré la défense portée par le Saint-Office de traduire ce livre capable d’infecter les fidèles, dom Gerberon. réfugié en Hollande pour cause de jansénisme, en publia une traduction sous le titre : Essais de théologie morale,

1682. Luc condamnation vint, le 2 septembre 1689, atteindre et la traduction et l'édition publiée à Rome. Dom Gerberon publia à nouveau son travail en 1686, in-12, avec le litre de Essais de la plus sûre morale. Les erreurs du livre de Gilles Gabrielis avaient élé combattues dans les deux ouvrages suivants : Scrupuli ex lectione Speciminum moralium P. F. Gabrielis

ensis oborti Cornelio Zegers, Cologne, 1680, et R. /'. /Egidii Gabrielis Moralis doctrinae reileralum examen, ejusque calholica repelita casligalio, Liège,

1683. On attribue encore à Gilles Gabrielis : Thesis theologica de sacramento pœnitentise, peccatoribus, prœserlim consueludinariis et recidivis légitime administrando, in-1°, Bruxelles, 167(i.

B. F..Jean de Saint-Antoine, Bibliothèque universelle franciscaine, t. t, p. 15 ;.Journal des savants, 1 I avril 1681, p. 139 ; Bibliothèque janséniste ou catalogue alphabétique des livres jansénistes, in-12. Bruxelles, 1740, t. i, p. 172 ; Dictionnaire des livres jansénistes ou qui favorisent le jansénisme, in-12, Anvers, 1755, i. n. p. < ;  : > ; i. ii, p. 12 : dom Tassin, Histoire littéraire de la congrégation de Saint-Maur, in-1°, Bruxelles, I77n, p. 343 ; Hurler, Nomenclator, t. iv, col. 016 617.

B. Heurtebize. GAÉTAN MARIE DE BERGAME. frère mineur e nommait dans le siècle Marc Migliorini. Né le 27 février 1672 d’une famille de commerçants il étudia avec succès sous la direction d’un oncle prêtre, directeur d’un florissanl collège de sa ville. A dix-huit ans il étonnait ses concitoyens par une soutenance publique de droit canonique et civil, que présidait l'évêque de lier-aine. Marc Migliorini i ensuite abordé l'étude de la théologie et une brillante carrière ecclésiastique s’ouvra l devant lui. Ce ne fut donc pas ication qu’on le vil aban donner (oui pour entrer chez les capucins, dont il til le froc le :  ; mai 1691. Apres avoir complété ses ehldes.il fui destiné a la prédication et il se dépensait.

ulicr dans les missions, ou il remportait de Is fruits, sans calculer avec ses forces. Dans la lui alteinl par la maladie ; une [ois tbli, le P. Gaétan ne se reposa pas pour cela : trahit de renoncer en grande partie à son activité licurc, il s’assit à sa table de travail, qu’il ne quittait que poui se rendre aux exercices de la communauté. Toutefois, s’il était assidu au chœur, il iveut du contentant les

jours de jeûne d’un seul repas, et jamais, même dans sa vieillesse, il ne voulut accepter aucun adoucissement. Le P. Migliorini. comme ses compatriotes avaient continué à le nommer, mourut dans le couvent de sa ville natale, à l'âge de quatre-vingt-un ans, le 10 septembre 1753.

Bien qu’il n’ait commencé à écrire qu'à l'âge de cinquante ans. le 1'. de Bergame a laissé une œuvre importante, qui a été réunie après sa mort en 12 in-4°. Nous ne donnerons pas le détail des nombreux opuscules qu’ils renferment, nous indiquerons seulement ses principaux ouvrages. Notre auteur vivait à une époque où de part et d’autre on discutait âprement sur l’opinion probable, il se rangea nettement du côté des antiprobabilistes et l’on retrouve partout dans ses œuvres la préoccupation que lui causait l’abus du probable. Elle se fait jour dès les premières pages de l’ouvrage par lequel il débuta, après avoir édité quelques opuscules. Il a pour titre : L’uomo apostolico istruito mil i sua vocazione fil confessionario, in-1°, Bergame. 1720 ; Brescia, 1732 ; 1e édit., Venise, 1730, dans laquelle il inséra une Istruzionc sopra i contralti <<l usure, déjà publiée à part, in-12, Bergame, 1730 ; dans la 6° édition. Venise, 1744, il inséra aussi un Esame si>i>ra il vizio dell’osieria, imprimé une première fois à Bergame, 1725. Quand l’auteur mourut, son livre était arrivé à sa ll r édition, Venise, 1750, sans compter les tirages sans son approbation, qui se continuèrent après sa mort. On trouve une 14e édition, Venise, 1832, puis une. 2 in-12, Bassano, 1836. Un Compendio dell’uomo apostolico, in-12, parut à Venise, 1750. lai 1855, le chanoine Louis Obier, professeur au séminaire de Mavenee, en donnait une traduction libre ; Des Cajetanus von Bergamo Ermahnungen ini Beichtsluhl, 4e édit., Mavenee, 1872. Le F. Gaétan publia ensuite : L’uomo apostolico isiruilo nella sua vocazione al pulpito, in-1°, Venise, 1720, dont Benoît XIII accepla la dédicace ; on dit même que ce pontife ordonna aux supérieurs d’exempter l’auteur de toutes les observances conventuelles pour lui permettre de se livrer entièrement à la composition de ses ouvrages : dispense dont le saint religieux ne voulut ]ias profiter. Le F. Floridus de Burghausen provincial des capucins de Bavière, traduisit en latin les deux livres précédents : Homo aposlolicus ad pulpilum et confessionale, Munich, vers 1750. Le troisième grand ouvrage du F. de Bergame a pour titre : Rifles sioni sopra l’opinione probabile, 2 inF. Brescia, 1730 ; api'ès avoir démontré l’abus qui se fait de l’opinion probable, il enseigne à en faire bon usage. Cet ouvrage ne fut réédité cpie dans les collections des œuvres de l’auteur. Benoît XIV accepla la dédicace d’un autre travail du F. Gaétan : t. a morale evangelica predicala, in-1-, Padoue, L743 ; 2 a édit., ibid., 17 18 ; F, ibid., 1702. Les Istruzioni morali, ascetiche sopra la poverlà de frali minori cappuccini, inF. Padoue, 1750, portent en tête une approbation très élogieuse de Laurent Ganganelli, le futur Clément XIV, qui continua toujours, étant pape, a faire sa méditation quotidienne en se servant d’un livre de notre F. (hBergame. Le

livre était les l’ilisien cd ii/fetli sopra la pOSSione dt

insu Crislo, 2 in-8°, Bergame, L733 ; on le réédite encore tous les jours. Il lut traduit en français, eu allemand, en flamand, en espagnol, et il sert dans beaucoup de provinces capucines pour la lecture du sujet d’oraison. Lu autre ouvrage ascétique non moins estimé lui celui sur l’humilité, L’umiltà del i

in 12, qui était a sa 5 édition en 1740 ; il fut égale* ment traduit en plusieurs langues, en particulier en anglais par le cardinal Vaughan, qui consacra les derniers temps de sa vi. a ce travail, Humilty <>/ heurt, Ul-12, Westminster, 10(15 : 2 édit., ibid., F.

D’autres opuscules ascétiques du F. Gaétan oui été