pirtiiosa opcru in quibus homo deleclatur, sed beatitudines dicuntur solum pcrjecta opéra. Ibid., in corp. U nous semble que ce principe de distinction est très solide.
3° Une fois admis que les fruits désignés nommément par l’apôtre peuvent être rat lâchés, soit à des vertus, soit à des dons, une dernière question s’ouvrait. A quelles vertus ou à quels dons se rattachent nommément les fruits du Saint-Esprit de l'Épitre aux Galates ? On sait, en effet, que les vertus infuses forment, chez saint Thomas, une synthèse organique fortement liée, que les dons du Saint-Esprit sont départis aux différentes vertus, soit à titre d’auxiliaires s’il s’agit des vertus théologiques, soit à titre de dons directeurs s’il s’agit des vertus morales. Saint Thomas se devait de faire rentrer les fruits dans cet organisme : il n’a pas failli à cette tâche, et, en parcourant la 11*11 » , on le voit se préoccuper, à plusieurs reprises, de rattacher un fruit du Saint-Esprit à l’acte d’une vertu ou à l’acte d’un don. Ainsi aux dons d’intelligence, de science et de sagesse est attribuée comme fruit spécial la (ides, ou certitude de la foi, et comme fruit ultérieur la joie, q. viii, a. 8. La joie et la paix sont directement rapportées à la vertu de charité, q. xxix, a. 1 ; q. xxx, a. 1. Et, sans doute, il faut en dire autant de ce premier et principal fruit de l’Esprit qui est la charité elle-même. Le don de conseil ne donne lieu à aucun fruit, pour cette raison curieuse que c’est un don pratique, ordonné à l’action, à une cause donc.ee qui est le contraire d’un fruit : cependant l’acte de ce don se voit rattacher les deux fruits : miséricorde, bénignité, q. lii, a. 4, ad 3° m. La bonté et la bénignité sont des fruits directs du don de piété ; la mansuétude se rattache indirectement au même don, q, ixxi, a. 2, ad 3 ura. La patience et la longanimité ressortissent au don de force, q. cxxxvi, a. 1, ad 3 111 ". Enfin les fruits de chasteté, modestie, continence, rattachés au don de crainte, q. xix, a. 12, ad l, , iii, se trouvent, par le fait même, du domaine des vertus d’espérance et de tempérance, qui, à des points de vue différents, revendiquent comme auxiliaire le don de crainte. Voir Dons du Saint-Esprit, t. iv. col. 17 17, et Slim. Iheol., [ail*, <|. CXVIII, a. I, ad 1°"'.
La bibliographie de la question a été indiquée au cours de l’article, (in nous permettra de signaler à titre de curiosité archéologique Y Arbor prædicamentalis que les SalmanUeenset ont construit avec les données des lia il es des vertus, des dons, des béatitudes ri des fruits de saint Thomas, et surtout la pittoresque planche qui l’illustre, et qui représente dans les frondaisons de l’arbre des vertus aux rameaux multipliés, des colombes, des fruits exotiques et des têtes d’anges, symboles dis dons, dos fruits et des béatitudes. Curaiu Iheol. Paris, 1.S7X, t. vi, p. Il 1 sq.
A. Gardeil.
- FUEL Henri##
FUEL Henri, religieux augustin du xv siècle, né à
Culmbach. En 1472, il composa un Tractatus de pasDomini.
Ilohn. Chronologia provinciæ rheno-sveuicm ordinis S. /'.
Auguslini, Wurzbourg, 1. Il p. 113 ; Ossinger, Btbliolheca
augiullniana, Ingolstadt, I7< ; s. p. : î72 : Lanteri, Postrema
a sex reltgionis augtistinianæ, Tolentin, 1859, I. ii,
p. 177.
A. Pai.mii ri.
- FUENSALIDA Diego Joseph##
FUENSALIDA Diego Joseph, t héologien moraliste,
Santiago au Chili, en 1711, fut admis dans la
Compagnie de Jésus en 1759. Déporté en Italie avec
agnols, il se fixa à [mola ci professa
l ; < théologie morale au séminaire. Lorsque le cardinal
onti, évêque d’Imola, fut élu pape, il proposa
.i Fuensalida de le suivre a Rome comme théologien
pontifical. L’humble prêtre refusa cette digniti
mourut - Imola, uniquement occupé de ses études
théologiques < d'œuvres charitables. Parmi ses
ouvrages, il convient de mettre au premier rang :
1° Lellera d’un ccclesiaslico lorinese ad un ecclrsiaslico di Bologna, Turin, 1781 ; 2° Osservazioni criticoIheologiche di Gæano du Brescia sopra l’analisi del libro délie Prescrizioni di Tertulliano di don Pietro Tamburini, Assise, 1783 ; 3° Processo theologico sopra la clausura di monasleri délie Monache di D. Antonio Bonelli, ibid., 1784 ; 4° Le frodi del giansenismo usale già in Francia da' Quesnellisli, e a' di nosiri rinuovate in llalia da lor seguaci, segnalamente in Paviae Pisloia, ibid., 1788 ; 5° Analisi del concilio diocesano di Pisloia celebrato nel mesc di Settembrc delianno 1786, Assise, 1790.
Sommervogel, Bibliothèque de 1° C u de Jésus, I. iii, col. 1056 ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. IV, col. 590.
P. Bernard.
- FUENTE HURTADO (Diego de la)##
1. FUENTE HURTADO (Diego de la), moraliste espagnol, ^ à Tolède en 1C15, entré dans la Compagnie
de Jésus en 1631, professeur de philosophie à Compostelle, puis de théologie à Salamanque, puis recteur
de Pampelune et de Salamanque, mourut à Valladolid le 30 avril 1688. On a de lui : 1° De potestule
episcopi circa excommunicationem canonicorum absque
adjunclis et effeelibus appellalionis in foro interna,
Madrid, 1654 ; 2° De solemnilatibus juris requisilis
ad alienationem rei ecclesiasticse liligiosee non possessiv,
ibid., 1672 ; 3° An in tractations bus lilium locum
habeat lœsio enormis vel enormissima, ibid., 1672 ;
4° Theologia reformata, qua plures enodantur di/ficultates ex mente SS. D. N. Innocenta papas XI,
ibid., 1689 ; Padoue et Venise, 1701.
Sommervogel, Bibliothèque de la (. de Jésus. I. iii, col. 10ô : î ; Huiler, Nomenclator, 1010, l. iv, col. 593.
P. Bernard.
- FUENTELAPENA (Antoine de)##
2. FUENTELAPENA (Antoine de), frère mineur
capucin de la province de Castille, se nommait dans
le siècle don Raphaël Arias y Poires. Un de ses
frères était religieux hyéronimile, un second gouverneur perpétuel de Médina del Campo, un troisième,
don Emmanuel, fut président du conseil souverain
de Castille, archevêque de Séville et cardinal. Pour
Raphaël, il revêtit l’habit de Saint-François, à Salamanque, le 20 décembre 1643. Après avoir été longtemps secrétaire de sa province religieuse, il en devint
supérieur en 1672 ; il lui également visiteur des provinces de Sicile, et de nouveau ses frères le voulaient
à leur tête en 1090, mais il refusa à cause de ses infirmités. Le P. Antoine avait composé un grand ouvrage
sous le litre de Tripode physico-malhemalica, dont la
première partie fut seule publiée : El ente dilucidado,
in-S", Madrid. 1077, dans laquelle il examine plusieurs
questions assez bizarres de physiologie, traite longuement des fantômes et finit par celle question curieuse
pour celle époque : l’homme peut-il voler ? l’ius lard.
il donna au public le Relrato divino, in-16, Madrid, 1685, dans lequel il décrit lis perfections divines pour exciter l’amour des hommes. Enfin, il écrivit une Escuela de la verdad, dans laquelle, sous forme de dialogues entre Lucinde et son directeur, il enseignait aux âmes qui aspirent à la perfection les voies qui j conduisent et les prémunissait Contre les illusions ; le seul volume public, ill-16,.Madrid, s. d., vers 171*1. ne enn
tient que le premier traite. De la oracion mental.
I.e P. Antoine avait élé de loul temps un fervent ado râleur de Dieu le l’ire, et il lui, sinon le fondateur, du
moins, un ardent propagateur d’une congrégation du Père éternel établie à Madrid. Q avait même composé un office liturgique eu l’honneur de la première personne de ii très sainte Trinité, Offlcium recilandum
ni tandem I h i l’alris amnipalentis duminiea Y post POSCha, qu’il présenta au pape Innocent XI, et dont
il existe des exemplaires manuscrits (Rome, bibliothèque Cas.ui.it e. ms. ff*6£ ; blbliolhéqui Victor-Emma i. ms. 88T).