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FREYBERGER — FROIDMONT


ville la philosophie, la théologie morale et l’Écriture sainte. On a de lui : Logica in pugno exposila pugmv, in-4°, Salzbourg, 1644 ; Dispnialio de motis, in-4°, Salzbourg, 1645 ; De cœlo, in-4°, Salzbourg, 1645 ; De orlu et inlerilu, in-4°, Salzbourg, 1645 ; De anima in génère et specie, in-4°, Salzbourg, 1645 : De obligalionc legum in foro conscienliæ, in-4 °, Salzbourg, 1654.

[Dom François], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, t. i, p. 345.

B. Heurtebize.

    1. FREYTAG François##


FREYTAG François, controversiste allemand, né à Paderborn, entré dans la Compagnie de Jésus en 1676, mourut à Osnabruck le 26 mars 1707. On a de lui : 1° Annus aureus sive de aurea charilalis et intenlionis melhodo traclalus, Osnabruck, 1700 ; 2° Brevis instruclio catholica de conlroversiis fldei, ibid., 1701 ; 3° Brevis animadversio contra explicationem Apocalypseos Hieronymi Durern superinlendenlis, ibid., 1702 ; 4° Apologia ulriusque libri jam dicli contra duos prædicanles tutheranos, ibid., 1703 ; 5° Vera defensio domus laureianæ contra M. Joannem Gcrardum Meusclten, ibid., 1705.

Sommervogel, Bibliothèque de la C 1 "— de Jésus, l. m col. OTô ; Hurter, Xomemlalor, 1910, t. IV, col. 710.

P. Bernard.

    1. FRIDRICH Melchior##


FRIDRICH Melchior, canoniste allemand, né à l.andsberg en 1654, reçu dans la Compagnie de Jésus en 1671, professa le droit canonique dans les universités de Dillingen et d’Ingolstadt. Il mourut dans cette ville le 28 juillet 1709. Il a publié les ouvrages suivants : 1° Traclalus de consanguinilate, Augsbourg, 1698 ; 2° Emptio et vendilio ad legem Dei et humanam formata, Dillingen, 1700 ; 3° Quæslioncs canonicæ de decimis, quibus universum jus decimandi qua Ecclesiis, qua laicis competens, el immunilas ab iisdem solvendis ex jure turn communi, tum consucludinario, tum eliam Bavariæ slatulis, et concordalis cxplicatur, Ingolstadt, 1710 ; 4° Forum compelens quæslionibus ex universo Jure seleclis alque ad praxim ulilissimis ilhistralum, seu traclalus canonico-civilis, in quo primum de foro in génère, dein vero de ordinario… ac, demum eliam de causis qux ad forum vel sseculare vel ecclesiaslicum pertinent, Ingolstadt, 1709 ; 5° Qusestioncs canonicæ de simonia, Ingolstadt, 1709.

Sommervogel, Bibliothèque de la (.’de Jésus, t. ni c M. 994 ; Hurter, Somenclator, 1910, I. i col. 937.

P. Bernard.

    1. FROIDMONT Libert##


FROIDMONT Libert, plus souvent appelé Fromond ou Fromont, en latin Fromondus, est remarquable entre les écrivains belges du siècle par

(due di’son savoir et par la multiplicité et la va-productions. Il dut son nom, d’après plusieurs auteurs, a son lieu d’origine. II était né, en effet, iiibre 1587, a I lomonl, petit hameau de Hacourt, pu— de Vise, sur la rive gauche de la Meuse, à aeniin a peu pris entre Lieue et læsl riclit. Il fit

lumanités au collège des jésuites, a Liège, vint en ouvain, suivit les cours de philosophie de la

ie du Faucon, et fut proclame troisième,

parmi un grand nombre de concurrents, a la promotion

de 1606. Vpré cela, les religieux

de l’abbaye de Saint Michel, a Anvers, furent les pre l.eiielicier des connaissances philosophiques

qu’il avait acquises, Mais trois ans s’étaient a peine

lés qu’on le rappelait au collège du Faucon, oùil

professa la rhétorique pendant quatre ans, puis la

philosophie pendant quatorze, il était dès lois, en

vertu des privilèges académiques, chanoine de la

de Tournai. Cependant il poursuivait sans

in h tuile.te li 1 1 et, en U’.’jx, il obtint

mn< t de doeti ur. Lorsque le célèbre profi

"m, eut été promu au siée, — éplscopal

Imont, qui était de » eS am i I de ses

admirateurs, lui succéda, le 28 janvier 1637, dans sa chaire d’Écriture sainte. C’est vers la même époque qu’il fut nommé président du collège deCrænendonck. En 1638, les suffrages de ses collègues de l’université le portèrent aux honneurs du rectorat, dignité qui n’était alors que semestrielle. L’année suivante, il devenait, pour le rester jusqu’à sa mort, doyen de la collégiale de Saint-Pierre, à Louvain, et, par conséquent, vice-chancelier de l’université. Enfin, en 1610, le prince-évêque de Liège, Ferdinand de Bavière, lui confia la direction du collège ou « Séminaire liégeois » . Comme on peut le deviner d’après cette nomenclature, son activité dut dépasser et dépassa effectivement de beaucoup son rôle enseignant. Il mourut le 28 octobre 1653, date bientôt consignée par les contemporains dans ce chronogramme : Sol Academise obiit. Il fut inhumé dans le chœur de l’église de Saint-Pierre, où se lisait naguère encore une épitaphe rappelant ses mérites scientifiques. Il avait voulu témoigner, jusque par de la la tombe, son intérêt pour la science et spécialement pour les jeunes étudiants peu fortunés, en léguant une bourse d’études de six mille florins au « Grand collège des théologiens » et deux autres au « Collège du pape Adrien VI » .

Libert Froidmont est surtout connu comme théi logien et comme exégète ; mais ses talents, autant que son savoir et ses goûts, étaient très divers. Ils lui valurent, de son vivant, une réputation précoce. Il écrivait et parlait le latin avec une facilité et une élégance peu communes et il a laissé des commentaires estimés sur plusieurs œuvres de Sénèque. Il possédait la connaissance du grec et de l’hébreu au point de tirer de là un excellent parti pour ses travaux d’exégèse. Et ce qui étonnera peut-être davantage, il y avait en lui un mathématicien et un physicien qui surent se faire apprécier de Deseartes : celui-ci non seulement prêta grande attention aux objections de Froidmont contre certaines propositions du Discours de la méthode, de la Diopirique et des Météores, mais, en y répondant point par point, il dut rendre hommage à la parfaite compétence de son critique. C’est en s’expliquanl à ce propos, dans une lettre au professeur de médecine PlempiuSj qu’il disait : Mihi sane videor ex tanti viri et in iis maleriis de quibus ago tant versati judicio, multorum aliorum sententias cognoseere. Toutefois, en astronomie, Froidmont restait partisan décidé du système de Ptolémée. Il le montra bien lorsque, en 1631 et 1632, il entama une polémique contre Philippe Lænsbergh, médecin zélandais, et son fils, Jacques Lænsbergh, l’un et l’autre défenseurs de la théorie copernicienne. Plus justifiée et plus heureuse fui la Campagne à laquelle il prit part, lui troisième, contre quatre prédicants calvinistes qui, récemment installés a Bois-le-Duc, dans le Brabant septentrional, par les

États généraux de Hollande, avaient lancé une prOVO cation a un débat public. Corneille JanséniUS, qui, de concert avec Guillaume van Engelen (voir ce nom), avait relevé le défi, s’étant trouvé empêché à un certain moment de se trouver au rende/vous, dé comme son suppléant Froidmont, qui accepta i montra digne d’un tel choix. Nous axons la un indice de l’ami I ie et de la communauté d’idées qui unissaient ces deux hommes. Il en est un au Ire, et plus connu. A la mort de l’eveque d’Yprcs. Froidmont avait été chargé, en même temps que l.amuus (Reginald Lainn crétaire du défunt, et Calenus (Cælen), archidiacre de

Mahues, de la publication de l’Augiislinus. Il réussit, eu effet, avec eux, a le faire paraitre, en 1640, après en aVOir lui-même revu et corrigé toutes les feuilles.

Pour en arriver la, on avait tenu secret le travail de l’impression, el non seulement on s’était passe de l’ap probatlon de Rome, mais il avait fallu tromper ii vigilance et déjouer tous tes efforts de l’internonec