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923 FRÈRES PRÊCHEURS (LA THÉOL. DANS L’ORDRE DES —— FREYBERGER 921

silquc scicnlise universulis corpus, ubi theologiu <ut scientiflcam exacta melhodum, luculenlius latiusque cxplicala, ac novis aucia commendalionibus principaretur ; philosophia vcro suis purgala mendis, una cum céleris scientiis ipsi spontaneo eoncordique famularentur obsequio, unde fieret ut fulgidissima veri ad unum revocaii lux non modo singulas eorum per/underet et promoverel, sed eliam quo quoi fuerunt uut futuris eranl errorum lenebras disculercl, et efjicacissima ad cns conterendos arma suppeditarel. Dans son bref du 9 juin 1870 au P. Raymond Bianchi, O. P., à propos de son ouvrage : De constilutione monarchica Ecclesiæ juxla Divum Thomam Aquinalem, Pie IX écrivait : Quam [auclorilalem S. Thomie] sane eo majori facimus quod eximia et prorsus angelica sanctissimi hujus viri doctrina ab ipso Christo Domino commendala feratur ; et facta testatur Ecclesiam in œcumenicis conciliis post itlius obitum habilis lantum delulisse scriptis ejusdem, ut sententiis inde duclis sœpe etiam vcrbis usa fueril, sive ad elucidanda calholica dogmala, sive ad erumpentes errores conterendos.

Aucun pape, semble-t-il, n’a fait autant que Léon XIII pour la glorification de saint Thomas d’Aquin et la propagation de sa doctrine dans l’Église catholique. Tout le monde connaît ce célèbre monument doctrinal qu’est l’encyclique.Elerni Patris du 4 août 1879. Après avoir célébré l’œuvre doctrinale de Thomas d’Aquin et fait de lui le plus bel éloge qui fût peut-être jamais, il adresse cette pressante exhortation à l’épiscopat entier : Vos omnes, venerabites Fratres, quam enixe horlamur, ut ad catholieæ fidei lulelam et decus, ad socielalis bonum, ad scientiarum omnium incrementum auream sancti Thomse sapientiam restiluatis, et quam lalissime propagctis. Le 15 octobre 1879, Léon XIII érige l’Académie romaine de Saint-Thomas. Le 18 janvier 1880, il décrète une nouvelle édition des œuvres de saint Thomas dont il fera les frais. Le 4 août 1880, il proclame saint Thomas le patron des écoles et des universités catholiques. Le 25 décembre 1880, il érige une chaire de saint Thomas à Louvain. Le 30 décembre 1882, il adresse ses lettres à la Compagnie de Jésus pour l’exhorter à la fidélité à la doctrine philosophique de saint Thomas. Le 25 novembre 1898, il écrit au ministre général des frères mineurs : Discedere inconsulte ac temere a sapientia docloris angelici, res aliéna est a voluntate nostra, eademque plena periculi. Le 8 septembre 1899, il publie son encyclique pour l’éducation du clergé français : « Est-il besoin, écrit-il, d’ajouter que le livre par excellence, où les élèves pourront étudier avec plus de profit la théologie scolastique, est la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin ? Nous voulons donc que les professeurs aient soin d’expliquer à tous leurs élèves la méthode, ainsi que les principaux articles relatifs à la foi catholique. »

Enfin Pie X, le 23 janvier 1904, renouvelle les prescriptions de Léon XIII : Ad nos quod altinct, quando pontificatus nosler incidit in tempora Iradilura palribus sapientise inimica fortasse magis quam unquam anlea, omnino oportere ducimus, ut quæ decessor illuslris de cultu philosophise doclrinœquc thomislicse consliluissel, ea religiosissime scruanda, alque etiam in spem uberiorum frucluum provehenda curemus… Quie iamen cohortalio non ad hos lantummodo spectet, sed perlincal, uli débet, ad omnes, quicumquc in calholicis orbis lerrarum scliolis philosophiam tradunt ; nimirum curie habeant a via et ralionc Aquinalis nunquam discedere, in eamdemque quotidie studiosius insistant. Le 6 mai 1907, il écrit au cardinal F.-R. Richard, archevêque de Paris : De philosophia pclimus a vobis ne unquam patiamini in scminariis veslris minus sancte observari qu : e providenlissimc, lilteris ^ncyclicis JElerni Patris, decessor nosler præcepil. Per magni ad custodiam et lulelam fidei hoc interesl.Dans l’encyclique Pascendi, du 8 septembre 1907 : Quod rei caput est, philosophiam scholasticam sequendam pruscribimus. eam præcipueintelligimus quse asancto Thoma Aquinate est tradita, de qua quidquid a decessore noslro sancilum est, id omne uni vers is observari jubemus. Episcoporum erit, sicubi in scminariis neglecta hxc fucrint, ea ut in poslerum urgere alque enqere. Magislros autem monemus ut rite hoc leneant Aquinalem deserere, prsesertim in re melaphysica, non sine magno delrimento esse.

P. Mandonnet.

    1. FREUX (André des)##


FREUX (André des), théologien dogmatique, né à Chartres, entré dans la Compagnie de Jésus après avoir résilié sa cure de Thiverval, en 1541, fut secrétaire de saint Ignace, enseigna la langue grecque à Messine, puis l’Écriture sainte et la théologie à Rome, où il mourut le 26 août 1556. Célèbre par sa traduction latine des Exercices de saint Ignace, si souvent réimprimée jusqu’à celle du P. Roothan et qui a longtemps passé pour être le premier livre imprimé de la Compagnie de Jésus, le P. des Freux, ou Frusius, a publié deux ouvrages de théologie dogmatique : 1° Theologicse asserliones collectée ex intcrpretalione libri Geneseos, Rome, 1553 ; 2° Asserliones theologicse tum ad 7 am parlem divi Thomse Aquinalis spectanies, lum vcro ad omnes libros Veteris ac Novi Testamenti, ibid., 1554.

Sommervogel, Bibliothèque de la C 1’de Jésus, t m. col. 1046 ; Hurter, Xomenclaior, t. ii, col. 222.

P. Bernard.

    1. FREVIER Charles-Joseph##


FREVIER Charles-Joseph, né à Arras en 16 v 9, entra dans la Compagnie de Jésus en 1706, professa dans divers collèges et fut envoyé à la Martinique, puis, rentré en France vers 1750, s’occupa de controverses théologiques touchant l’Écriture sainte. On a de lui : La Vulgate authentique dans tout son texte. Théologie de Bellarmin, Rome, 1753, ouvrage qui suscita de vives polémiques. Le P. Frevier mourut en Normandie vers 1775.

Sommervogel, Bibliothèque de la C u de Jcsus, t. iii, col. 970 ; Journal encyclopédique, 1761, t. I, n. 3, p. 3-15 ; Journal de Trévoux, 1750, a. 35 ; Mémoires de Trévoux, 1753, p. 2017 sq., 2186 sq., 2351 sq. ; Zaccaria, Saggio critico délia letier. corrente, t. ii, p. 86-96 ; Hurter, Nomenclator, t. iv, col. 1410 ; Le Bachelet, Bellarmin et la Bible sixtælémentine, Paris, 1911, p. 17-20.

P. Bernard,

    1. FREYBERGER André##


1. FREYBERGER André, controversiste allemand, né à Olbersdorf, en Silésie, en 1670, admis dans la Compagnie de Jésus en 1695, professeur au collège Saint-Clément à Prague où il fut pendant 38 ans archiviste. Il mourut dans cette ville le 31 mars 1738. On a de lui les ouvrages suivants : 1° AU— und neue Irr-Geister welche Johann Gunther, lulheranischer Prcdicant in Leipzig, in seincr Vindicalica… ausgehen lassen, Dresde, 1714 ; 2° Glaubenswag nach der Richlschnur des heil. Wort Goltes gcrichlct mit welcher die katholische Religion gegen der lulherischen gehalten und erwiesen wird, Prague, 1707 ; 3° Wucher Catechismus, id est, inslructio clvristiana quam facile christianus per contractum usurarium et fœnerationcm pecuniœ… pâli possil, Prague, 1731 ; 4° Scripta controversistica cum D. Joan. Gunlhero, ibid., 1733 ; 5° Opusculum Patris Ant. Nalalis de indulgenliis, Prague.

Sommet vogel, Bibliothèque de la C le de Jésus. I. iii, col. 972 ; Hurter, Xomenclator, 1910. t. IV, col. 1015 ; Migne. Dictionnaire des conversions, col. 302.

P. Bernard.

    1. FREYBERGER Udairic##


2. FREYBERGER Udairic, théologien allemand, né à Fùssen le 8 octobre 1617. mort à Salzbourg le 22 mars 1680. Religieux bénédictin de l’abbaye de Saint-Pierre de Salzbourg. il professa à l’université de cette