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FRÈRES MINEURS


gnabile S. R. Ecclesiiv. Cologne, 1714. En Suisse, nous voyons deux autres capucins, Rudolphe de Schwitz († 1709), qui publia une foule d’opuscules en allemand, et Joacliim de Rapperswill avec la Reformalio deformis, Strasbourg, 1726. Citons encore René de Cologne, cap. († 1730), et sa Refutatio jubilœi lutherani, Rastadt, 1717. Enfin l’Irlandais Jacques O’Shiell, évêque de Connor († 1725), qui écrivit plusieurs livres de polémique dans sa langue maternelle.

Parmi les principaux adversaires du jansénisme, on doit nommer en Belgique les récollets Bonaventure Van den Dyck (-J— 1721) et Jean-Baptiste Hannot († 1757), qui en est même l’historien pour son époque. En France, les capucins Paul de Lyon, auteur d’un Theologise spécimen, Lyon, 1721, qui avait publié auparavant les Anli-Hexaples, ibid., 1710, dirigés contre les propositions de Quesnel, que traduisit en latin son confrère suisse Martin de Lucerne († 1731), sous le titre de Jansenius cxarmalus, Soleure, 1720 ; puis André de Grazac, dont les écrits méritèrent des encouragements pontificaux (1725-1730). En Italie, Fortuné de Brescia, réf. († 1754), est auteur du livre Cornelii Jansenii systema de medieinali gratia Christi redemptoris methodicc expositum, Brescia, 1751, qui fut vivement attaqué et vigoureusement défendu par lui-même. Jean— Jacques Hottinger fut réfuté par Louis Rusca de Lugano, réf. de la province de Milan († 1733). A la fin du siècle, les théories antipontificales de Fébronius furent combattues par Ladislas Sappel d’Augsbourg, réf., que félicita Clément XIII (7 novembre 1775), par Jules-Antoine Sangallo de Conegliano, conv., 1770, et par Viateur Bianchi de Coccaglio, cap. († 1793), dont nous ne pouvons omettre de mentionner le frère, Bonaventure († 1778), qui avait avec lui réédité les Instituta iheologica de Paul de Lyon, Brescia, 1760 ; Viateur ne fut malheureusement pas exempt d’une certaine dose de jansénisme.

Écrits sur l’immaculée conception.

Cette pieuse

croyance eut ses théologiens, comme Salvator Montalbano de Sambuca, cap., dans son Opus theologicum in quo osienditur immaculatam Dei genilricem fuisse prorsus immunem ab omni debilo contrahendi originale peccalum, Palerme, 1723. Dominique Lossada étudiait la définibilité dogmatique de cette question, Madrid, 1724. Etienne Chiesa cherchait utrum doclor angelicus docueril B. Virginem fuisse immunem ab originali culpa, Paris, 1726. Marc-Antoine Gravois racontait les origines et les progrès du culte de l’immaculée, Lucques, 1762, que Jean DeLuca, Naples, 1739 ; Ignace Como de Marsala, Palerme, 1742, et le Dalmate Grégoire Pie Milesi, Naples, 1747, avaient défendu contre les attaques de Muratori.

Moralistes.

 La théologie morale en général

et dans ses applications fut également le sujet de nombreux travaux, dont nous mentionnerons les principaux. Pendant qu’Antoine Barbeito publiait en espagnol un Grain de théologie morale, Compostelle, 1726, son confrère François Echarri donnait un Direclorio moral, Pampelune, 1782, que réédita François-Antoine Lopez Mufioz, Madrid, 1779. En Allemagne, Kilian Kazenberger éditait ses Confcrentiæ iheologico-morales et préparait la réédition de l’ouvrage de Sporer, Venise, 1755, avec les additions de Chérubin Mayr, auteur du Trismegislus juris pontificii, Augsbourg, 1742-1755. Benjamin Elbel († 1756) laissait sa Theologia moralis decalogalis et sacramentalis, Augsbourg, 1759, que réédita avec des additions, ibid., 1763, Sebald Minderer († 1784), et qui a encore reparu par les soins d’Irénée Bierbaum, Paderborn, 1890-1892. Rénier Sasserath, conv., donnait lui aussi un Cursus theologia’moralis, Augsbourg, 1771, et un Direclorium confessariorum, Cologne, 1780. C’était ad usum confessariorum que Maurice Cuer éditait une

au Lie Theologia dogmalica et moralis, Munster, 1778. Corbinien Luydl († 1778) avait publié des Institutions theologise. moralis. Kempten, 1771, et préparait une Theologia moralis qu’acheva son confrère Bonifacc Schneidenbach, ibid., 1772-1780. Joseph-Antoine de Kaiserberg, cap. provincial d’Alsace, est auteur d’une Theologia moralis, Strasbourg, 1775. Etienne de Xeef, réc, en avait également donné une, Ypres, 1732. Toujours parmi les moralistes, nous citerons les Italiens Augustin de Conegliano, cap. († 1756), voir t. i, col. 248 1 : son confrère Fidèle de la Pieve di Teco (y 1778), dont les Dissertationes theologico-morales, Bologne et Lucques, 1777-1779, furent achevées de publier par son compatriote Claude Clavesana (-{— 1805). Fernand Frasconi de Varese († 1742) donna un Epilome de morale, Milan, 1735 ; François-Antoine de Goritz, cap. († 1784), en prépara un autre par tableaux synoptiques, que publia son compatriote et confrère Jérôme, Venise, 1805, souvent réédité.

On imprima sous le titre d’Examen ecclesiasticum des cas de conscience de Félix Potesta, réf., provincial de Palerme (y 1702). On peut encore ranger dans la même catégorie les Consultas morales varias, Madrid, 1695-1705, de Martin de Torrecilla, cap. († 1709) ; les Resoluliones praclico-morales de son confrère Raphaël de Frascati, Rome, 1741, et d’autres Resoluliones, Trente, 1776, de Louis Agelius. Voir t. i, col. 564. C’était des cas réservés que traitait Joseph Pauwels, réc, Louvain, 1750, dans un écrit qui fut attaqué par Fidèle de Mæstricht, cap. († 1775). L’obligation d’assister à la messe paroissiale avait été négativement tranchée par Henri Henrart, réc. († 1717), quand son confrère Henri de Neef, déjà cité, écrivit sur le même sujet. Nous rappellerons à ce propo^ Bernard d’Arras, dont le Code des paroisses examinait les droits des curés pour l’administration des sacrements. Voir t. ii, col. 785. Son confrère italien Junipère de Diecimo († 1788) traita des contrats et de l’usure dans un Manuale inslrutlivo, Pescia, 1775 ; B. A. F. Carletti avait écrit sur la restitution, Rome, 1771. D’autres instruisaient les confesseurs d’une manière plus générale, comme Albert Reifîenstuel († 1723), le frère du célèbre canoniste dont nous parlerons tout à l’heure, dans la Praclica confessionalis, Frisingue, 1719 ; Savin de Bologne († 1742), dans la Lux moralis, Venise. 1722 : Gérard Zcttl († 1745), dans les trois offices du confesseur, Munich, 1709 ; enfin Anaclet Weiler (-J— 1757). Le Nomenclator attribue un Enchiridium à l’usage des confesseurs, Trente, 1753, à François Jean de Dieu Staidcl, conv., qui pourrait bien être le même que Bonaventure Staidel, rééditeur de la Theologia moralis universu d’Antoine, S. J., Passau, 1766. Poulies confesseurs encore, Gaétan de Bergame, cap. (y 1735), avait écrit son Uomo aposlolico islruilo nella sua vocazione al confessionario, Bergame, 1726, qui a été traduit en allemand, Mayence, 1872, et d’autres ouvrages, dont un sur L’opinione probabile, Brescia, 1753, dont il craignait que l’on n’abusât, tandis qu’elle était défendue par Jérémie de Padoue, 1747. Vincent de Mezzana, cap., provincial d’Alexandrie, publia une Praxis sacramenti panilenliæ a confessariis sequenda, Turin, 1792, tandis que c’était aux pénitents que son confrère Vincent-Marie de Ferrare dédiait une Vera maniera di bene confessarsie communicarsi, Venise, 1772. David Winther de Munich († 1724). qui avait écrit un livre De stipendio missa ; Munich, 1697, en donna un autre De silentio triplici naturali, cirili et sacramentali, ibid., 1701. Le secret de la confession faisait également le sujet de Lettres de Jean Boillot, Dijon, 1703, qui avait aussi écrit sur la Vraye pénitence, ibid., 1707. Hyacinthe (lampion, voir l. ii, col. 1450, avait publié un livre sur le baptême des enfants non nali.aborlivi et projecti, Budapest, 1767 ; le