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poisonné par ses adversaires († 1616) ; Irénée d’Avallon prend la défense de ses convertis de Nimes, Le Puy, 1623 ; Daniel de Saint-Sever († 1630) soutien 1, à Lectourc et à Pau, des controverses dont il laisse le récit, voir t. iv, col. 106 ; le Dauphiné est le théâtre des luttes de Marcellin de Pont deBeauvoisin († 1023) ; Angélique de Lisle († 1650) exerce son zèle avec fruit à Nimes, Gap et Orange, voir t. i, col. 1277 ; Andéol de Lodève dans le Gévaudan, les Cévennes, etc., voir t. i, col. 1177 ; Célestin et Isidore de Niort à Poitiers, où ce dernier publie son Missionnaire conlroversiste, 1686 ; Ange de Raconis, protestant converti († 1637), en France et en Angleterre, où il controverse par écrit avec Jacques I er. Raphaël de Dieppe († 1637) laissait une Méthode très facile pour convaincre toute sorte d’hérétiques, imprimée après sa mort, Rouen, 1640. Un autre Normand, Raphaël de Clayes, défendit l’eucharistie contre les protestants, Rouen, 1649, comme l’avait déjà fait Tranquille de Saint-Remy, Paris, 1632 ; Basile de Soissons († 1698) avait écrit dans le même but la Défense invincible, Paris, 1676, et d’autres ouvrages de controverse, voir t. ii, col. 464 ; Bernardin de Poitiers leur avait adressé ses Thèses royales, Poitiers, 1660. Si nous passons dans les autres pays, nous trouverons Valérien Magni de Milan († 1661), en Autriche, en Bohême et en Pologne ; le Polonais François de Rodrasen également en Bohême, où il publiait des controverses en latin et en langue vulgaire, Raudnitz, 1620, 1627. En Autriche, c’est encore Bonaventure Hocquard, obs., dont le Perspeclivum lulheranorum et calvinislarum parut à Vienne, 1648 ; à Cologne, c’estBernardin Vetweis de Duren qui publie en allemand un abrégé de controverses et le Miroir de l’Église, 1642, 1664. Bonaventure Jakson, gardien du couvent anglais de Douai, publie une Manuductio ad palatium veritatis, Malines, 1616, pour y ramener les égarés ; dans ce même couvent se réfugiait Vincent Canes, qui, après avoir étudié à Cambridge, se convertissait et écrivit dans sa langue maternelle de nombreux livres de controverse. Dans les Flandres nous voyons Louis du Chasteau, conv. († 1632), voir t. ii, col. 2318, et les observants Matthias Hauzeur, que nous avons déjà nommé, Pierre de Steenbergen († 1660), Simon de Conink († 1664), Barthélémy d’Astroy († 1681), Jean Jacobi († 1695), dont les deux premiers écrivirent en flamand, les autres en français. Terminons par Antoine Masucci, conv., auteur du Joannes Calvinus oppugnalus, Xaples, 1680.

Les auteurs de traités sur la grâce avaient combattu le jansénisme, le satirique Zacharie de Lisieux, cap. († 1661), écrivit aussi dans ce but la Relation du pays de Jansénie, Paris, 1660, et Jacques du Bosc, cordelier et prédicateur du roi, plusieurs ouvrages, en particulier, l’Eucharistie paisible, Paris, 1667. Yves de Paris, son confrère, cap., philosophe, moraliste, écrivain ascétique de valeur († 1678), défendit la vie religieuse dans Les heureux succès de la piété, Paris, 1632, livre qui eut un certain retentissement, comme le fit aussi Jacques de Chevanes d’Autun, cap. († 1678), dans Les entreliens curieux d’Hermodore, Lyon, 1634, dirigés contre les attaques de Camus, évêque de Belley.

Morale.

Sur la morale dans son ensemble, ses

diverses parties ou ses applications, nous avons à signaler les ouvrages des conventuels italiens Antoine Gueresco († 1605) à Bologne, où il avait professé et publié une Summa totius sacramenti pœnitentiæ, 1575 ; Jean-Marie de Castilenti († 1653), auteur de la Seraphica theologise moralis polyantliea, voir t. ii, col. 1835 ; Bonaventure Colonnesi, florentin, qui écrivit contre le duel, Florence, 1650 ; Vincent Montorselli de Montereale, professeur à Florence et à Rome,

qui publia dans cette première ville VInslitulio ad casas conscientiuet unimarum regimen, 1641, et les Selecla moralia sive de anima’morbis et medicami ne. 1655 ; Jérôme Franceschi, ami des ducs de Toscane Ferdinand II et Côme 111, publiait dans leur capitale sa Theologia moralis, 1677-1680 ; Jacques Garzi de Ravenne († 1692) donnait un Compendium de morale imprimé dans sa patrie, 1686 ; enfin Bonaventure Bontempi de Giano († 1700) éditait un Fasciculus forum moralium ex nobili viridario juris ulriusque excerplus, Rome, 1688. Les diverses familles de l’observance italienne nous fournissent les noms de Vincent Bertini de Sarteano († 1643), qui recueillit trois centuries, la première des questions politiques et morales, la seconde des préceptes du christianisme, la troisième des devoirs politiques et militaires, Sienne, 1637-1643 ; de Junipère de Trapani († 1646), auteur d’un traité sur le pouvoir des supérieurs d’établir des cas réservés. Venise, 1652 ; d’Illuminé Moroni de Bergame, dont les Centum responsa centum quæsitis parurent à Venise, 1644 ; enfin de Candide Brognolo, qui, outre le Spéculum clcricorum, Venise, 1644, donna un Manuale parochorum et cxorcislarum, Bergame, 1651, et l’Alexicacon, hoc est de maleficiis ac morbis malefuis cognoscendis, Venise, 1668. Dans le même pays, Jacques Raggi de Gênes, cap. (j 1657), auteur d’un gros volume De regimine rcgularium, Lyon, 1647, publia les Monita necessaria confessariis tempore peslis, Gênes, 1657.

En France, Claude Le Petit, outre un volume Milles esprits, édita une Theologia universel moralis et potemica, Paris, 1640 ; Berthold Berteau, conv., le Directeur des confesseurs sous forme de catéchisme, qui eut douze éditions en France et fut traduit en italien, 20e édit., Venise, 1672. Vers 1670, Hyacinthe Lefebvre donnait également en français un Traité de la pénitence. Nous rappellerons simplement les noms des capucins Callixte Campet de Saint-Sever, voir t. ii, col. 1448, et d’Éloi de la Bassée, t. iv, col. 2349, auquel il convient d’ajouter son compatriote Bonaventure, Louis Le Pippre, ministre de la province wallonne, dont le Parochianus obediens, Douai, 1633. réédité sous le titre de Theophilus parochialis, Anvers, 1635, et traduit en français sous celui de Théophile paroissial, Lyon, 1649, fut combattu par le P. Albi, jésuite. Voir t. i, col. 676. En Flandre, nous rencontrons Pierre Marchand, réc. († 1661), qui le premier de son ordre en Belgique rédigea une somme de théologie morale à l’usage des confesseurs, soit le Tribunal sacramentale, Gand et Anvers, 1642-1650, puis Maurice Philips, auteur du Direclorium conscientiæ, Anvers, 1667. Nous trouvons en Espagne plusieurs auteurs dignes de mention, ce sont Henri de Villalobos de Zamorft († 1637), très loué par Wadding, et dont la Somma de la theologia moral y canonica, Salamanque 1623, comptait plus de douze éditions avant la fin du siècle ; il en donna un résumé sous le titre de Manual <k conf essores, ibid., 1625 ; Jean de SoriaBuitron la reproduisait en partie dans l’Epilogus summarum, Cuença, 1650 ; Martin de SaintJoseph, auteur de l’Aviso de. conf essores y guia de pénitentes, Madrid, 1649 ; Raphaël Guittart, auquel on doit une compilation des opinions plus probables de Mastrio en morale, Geronda, 1680. Dans la même nation, il faut encore nommer Léandre Monte de Murcic, cap., docte et fécond écrivain dont les Disquisiliones morales in /am // » de saint Thomas parurent à Madrid, 16531660 ; son confrère Grégoire de Salamanque qui donna divers abrégés, en particulier celui des Flores d’Éloi de la Bassée et la Summa omnium operum de Léandre du Saint-Sacrement, moraliste fameux des trinitaires réformés, Lyon, 1672 ; enfin Jacques de Corella, également capucin († 1699), dont la Summa de la theolo-