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FRERES MINEURS


1628, et de Chrysostome Dobrosielski. Voir t. iv. col. 1479.

2. Conventuels.

Sans indication précise de leur école, nous trouvons, parmi les commentateurs des Sentences, Jean-Paul Pallenlieri de Castélbolognese, évêque de Lacedonia († 1606), Biaise Conti, professeur à Prague († 1685), voir t. iii, col. 387 ; mais en première ligne des scotistes convaincus nous rencontrons Guy Bartolucci d’Assise, provincial de Venise et inquisiteur à Adria de 1605 à 1610, dont VOpusculum de 243 conlradictionibus quse in Scoti operibus apparere videntur, Venise, 1589, fut réédité par Wadding dans les Opéra omnia ; il avait aussi donné une nouvelle édition des Rcporlala de Scot publiés par Jean Mayer, Venise, 1597, et plusieurs autres ouvrages. Après lui nous citerons quelques lecteurs et régents des études à Padoue, comme Bonaventure Manenti (f vers 1609), Philippe Fabri, († 1630), voir t. v, col. 2060, Matthieu Ferchio, son successeur dans la chaire († 1669), qui édita cependant un traité De angelis ad menlem S. Bonaventuræ, voir t. v, col. 2170, ses contemporains Barthélemv Mastrio († 1673) et Bonaventure Belluti († 1676), Voir t. ii, col. 601, avec lesquels il eut quelques polémiques sur la véritable doctrine du maître, car il y avait des controverses entre scotistes à ce sujet. François Pontelonghi de Fænza († 1680) fut critiqué par son confrère Alexandre Rossi de Lugo, qui ne le trouvait pas assez fidèle scotiste et celui-ci, étant professeur à Bologne, avait précisément publié un livre De controversiis inler scolislas, Bologne, 1641. Éleuthère Albergoni avait également enseigné dans cette ville, comme à Milan, sa patrie, avant de devenir évêque de Monte Marrano († 1636), et il nous reste de lui une Resolutio doclrinæ scotiese, Padoue, 1593, que réédita, Lyon, 1643, Louis Cavalli, mineur réformé. Maurice Centini († 1640), évêque de Mileto, après avoir été lecteur à Ferrare, voir t. ii, col. 2136, appartient à cette école, comme Modeste Gavazzi, né dans cette dernière ville et qui fut archevêque de Chieti († 1658). Bonaventure Thioli, provincial de Rome avant d’être élevé au siège de Myre († 1670), est auteur du Scolus moralis et du Scolus scripluralis. Laurent Brancati de Lauria enseignait Scot à la Sapience quand il fut créé cardinal († 1693), et François-Antoine Biondi (-J- 1644), évêque d’Ortona, bien qu’il ait été régent du collège de Saint-Bonaventure, avait publié des Disputaliones scoticæ, Bologne, 1625. L’Italie méridionale avait également ses professeurs scotistes, comme Françoisvntoine Casimiri, provincial de Bari en 1607, voir t. ii, col. 1822 ; Ange Volpi de Montepeloso († 1647), dont la Summa sacrée theologiæ Scoti, 12 in-fol., Naples, 1622-1646, fut condamnée donec corrigatur ; Vincent Ciorla ; Scanno, professeur à Aquila († 1655) ; Gaspard Sghemma de Païenne, professeur dans sa patrie, puis à Naples († 1657) ; Jean-Marie Sforza de Palagiano, auteur du Scolus corroboralus ex conlradictionibus scholæ adversæ, Lecce, 1661. En France, nous rencontrons Marc de Bérulle (Berville ?) que l’on dit normand, il fut provincial de Lyon en 1662 et publia, entre autres ouvrages, un cours de théologie ad menlem doctoris subtilis ; le cours de philosophie de Bonaventure Colombo de Nice est in via Scoti, Lyon, 1669. En Pologne, Adrien Bratkowicz († 1639) avait aussi commenté la métaphysique ad menlem Scoti, Cracovie, 1640.

A côté de tous ces disciples de Scot, il faut donner place aux quelques théologiens qui suivirent et exposèrent la doctrine de saint Bonaventure. Les régents et lecteurs du collège fondé par Sixte-Quint la devaient enseigner, mais beaucoup gardaient leurs préférences personnelles pour le subtil. Nous avons toutefois les ouvrages de Pierre Capullio de Cor tone, évêque de Conversano († 1625), voir t. w col. 1696 ; de Bonaventure Passeri de Nôle († 1626), de Vincent Venanzi d’Ancône († 1662), de Boniface Agostini († 1698). Voir t. i, col. 624. Les Dispululiones theologicæ de Félix Gabrielli de Capradosso, qui fut général, puis évêque de Nocera († 1684), sont ad menlem S. Bonaventuræ et Scoti, comme la théologie morale de Mastrio, dont nous avons déjà parlé.

Le grand-maître Alexandre de Halès trouva un éditeur dans la personne de Prosper Urbani d’Urbino († 1609) et le trop oublié Richard de Middletown fut remis en lumière par Louis Silvestri de S. Angelo in Vado († 1621).

3. Capucins.

La nouvelle famille franciscaine avait, avons-nous dit, choisi pour maître le docteur séraphique. Trigoso était mort avant d’avoir achevé la publication de sa Summa theologica, que les supérieurs pensèrent à faire continuer. On jeta d’abord les yeux sur Maurice Gambarini de La Morra († 1613), qui, étant lecteur à Gênes, avait écrit un commentaire sur les livres des Sentences d’après saint Bonaventure, demeuré manuscrit et aujourd’hui perdu ; mais il était occupé dans les missions du Chablais et on dut chercher un autre continuateur en la personne de Théodore Foresti de Bergame († 1637), auquel ses autres travaux ne permirent de donner qu’un seul volume sur la Trinité, Rome, 1633. Voir col. 540. Pendant les mêmes années, François Longo de Corigliano dans les Calabres († 1625) écrivait une Summa Iheologiæ ad instar Summse D. Thomæ, extraite des œuvres de saint Bonaventure dont le t. I er seul parut à Rome, 1622. En France, Marcel de Riez publiait une Summa seraphica redacla in scholæ melhodum, Marseille, 1669, dans laquelle il exposait la doctrine théologique du docteur séraphique. Jean-François Duranti de Brescia imprimait à Lyon, 1676-1677, le Palladium theologicum de son compatriote Gaudence Bontempi († 1672), ouvrage de théologie scolastique ad intimam menlem D. Bonaventuræ. A la même époque, Barthélémy Barbieri de Castelvetro, de la province de Bologne jusqu’à la création de celle de Lombardie en 1679, commençait l’édition de ses ouvrages sur la doctrine bonaventurienne qu’il étudia et enseigna pendant cinquante ans, ouvrages qui lui ont mérité de la part des derniers éditeurs de saint Bonaventure l’éloge de plerumquc fidelior seraphici interpres. Ce sont les Flores et fruclus philosophici ex seraphico paradiso excerpti, seu cursus philosophici ad menlem S. Bonaventuræ, 3 in-4°, Lyon, 1677 ; Tabula seu index generalis in opéra omnia S. Bonaventuræ, in-fol., ibid., 1681, reproduit dans la dernière édition de Quaracchi ; Glossa seu summa ex omnibus S. Bonaventuræ expositionibus in S. Scripturam, 4 in-fol., ibid., 16811685 ; enfin le Cursus theologicus ad menlem seraphici docloris S. Bonaventuræ in duos tomos distribulus, 2 in-fol., ibid., 1687. Ce savant religieux mourut à Modène le 24 août 1697. A côté de ces expositeurs de la doctrine séraphique, se rangent ceux qui travaillèrent à la concilier avec celle de saint Thomas et celle de Scot, comme Jean-Marie Zamorra d’Udine († 1649), dans ses Disputaliones de Deo uno et trino, Venise, 1626 ; il écrivit aussi un autre in-fol. De eminentissima Dciparæ virginis Mariæ perfectione, ibid., 1629. Bonaventure de Langres, voir t. ii, col. 986, dont le Bonaventura Bonaventuræ scilicei Bonavenlura cl Thomas, Lyon, 1655, est un travail de comparaison des deux doctrines. Le double Paradisus, theologicus et philosophicus, de Marc de Bauduen, Lyon, 1661 et 1663, est arrosé par le fonte unoquadruplici doclorum angelici, seraphici, subtilis horumque concilialoris. Près de ces in-fol. plaçons le petit in-32 de Jean-François-