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FRÈRES MINEURS


Montepulciano, cap., de la famille Buratti, également

parent du même pape († 1571), tous les deux prédicateurs de renom, et c’est au second qu’appartiennent les Annotationes sur les grands prophètes. Parmi les conventuels, citons encore François Visdomini de Ferrare († 1573) ; son compatriote Augustin Righini († 1583) ; Corneille Musso de Plaisan ce, évêque de Bert inoro et de Bitonto, très influent au concile de Trente (y 1574), et enfin le Sicilien Marc Vit Pitza de Chiaramonte († 1589). En même temps que le docte François Panigarole, obs. († 1594), prêchait à Rome Alphonse Lopez de Médina Sidonia, cap. († 1593), également goûté de ses auditeurs, dont le cardinal Frédéric Borromée fit déposer les sermons à la bibliothèque Ambrosienne, aliquando evulganda. Le nom de Jean Royærts fut célèbre en Belgique ; en Espagne, on citait à côté d’Alphonse de Castro, dont nous avons déjà parlé, Gaspard de Léon, qui publia des homélies, Salamanque, 1554, et Ambroise de Montesino, auteur de sermons estimés, Médina del Campo, 1586 ; il laissa aussi des commentaires sur les épîtres et les évangiles que l’on devrait avoir sous les yeux pour savoir s’il faut le ranger parmi les exégètes, ainsi que beaucoup de ceux dont on a des Enarraliones, Dilucidaliones, etc.

5° Écriture sainte — Parmi les véritables commentateurs des Livres saints, nous pouvons citer en première ligne François Tittelmans de Hasselt, obs., qui abandonna sa chaire de professeur à Louvain, pour aller cacher sa science, attestée par de nombreux ouvrages, chez les capucins de Rome († 1537) ; Adam Sasbouth de Delft († 1553), son successeur dans la chaire d’Écriture sainte ; François de Sichem (y 1559) paraît plutôt un orateur sacré. L’Espagne nous fournit les noms de Guttierez de Trejo, dont les commentaires sur les Évangiles furent publiés par son confrère Jérôme de Saint-Michel, Valence, 1554 ; de François d’Ossuna, prédicateur, ascète et théologien ; ses Abécédaires spirituals, Séville, 1528, étaient entre les mains de sainte Thérèse ; de Jean de la Fuente, qui commenta saint Marc, Alcala, 1582, et de Nicolas Ramos, évêque de Portorico (1591), qui avait pris la défense de la Vulgate, Salamanque, 1576. En Italie, Gabriel Bruni de Venise, conv., provincial de Roumanie en 1508, publia un Index alphabeticus sacrorum bibliorum, Venise, 1494. Nommons encore les observants Bonaventure Bianchi de Cotignola, qui donna des Thesauri S. Scriplurarum, Bologne, 1534 ; Séraphin Cumirani de Feltre, auteur de la Conciliatio locorum totius Scripturse quæ inlcr se pugnarc videntur, Paris, 1556 ; Pierre Caponsacchi de Pantaneto en Toscane, qui traita du Cantique et de l’Apocalypse, Florence, 1572 ; François Giorgi (Zorzi), Vénitien, dont VHarmonie du monde fut traduite en français, Paris, 1578, et qui écrivit six livres de Problemala in S. Scripluram, Venise, 1525. En Allemagne, André Plaus de Mayence édita un Lexicon biblicum, Cologne, 1543, une grammaire hébraïque, Vienne, 1552, et d’autres ouvrages pour aider à l’interprétation des Livres sacrés. En France, Nicolas Grand et Richard du Mans, docteur de la faculté de Paris, travaillaient de concert à des commentaires sur les Épîtres de saint Paul, Paris, 1546 ; on a les ouvrages de François Fremin sur la Genèse et l’Exode, Paris, 1567, 1579 ; les commentaires sur les Évangiles d’Antoine Birriet, Paris, 1581. Terminons par leB. Ange del Pasde Perpignan, mort en 1596, pendant que paraissait son Expositio symboli apostolorum ; il laissa aussi d’autres ouvrages théologiques et mystiques.

Ascétique.

Dans ce dernier genre les écrivains

les plus dignes de mention sont le cardinal Marc Vicier de la Rovère, neveu de Sixte IV, conv. († 1516),

auteur du Decachordum christianum, Rome, 1507 ; Antoine de Moneglia, obs., que le cardinal Bona range parmi les principaux mystiques, dont on a le Sursum corda, Bologne, 1522 ; Matthieu Silvaggi de Catane, qui écrivit le livre De nuptiis anim.se cum Christo, imprimé avec d’autres opuscules mystiques, Venise, 1542 ; Antoine de Matelica, conv., qui publia une exposition théologique et ascétique sur le Pater, Parme, 1535. Saint Pierre d’Alcantara († 1562) est bien connu, ainsi que son opuscule de La oracion y medilacion, qui fut traduit en toutes les langues ; il en a été de même de l’Art de servir Dieu, publié d’abord en espagnol par son auteur, Alphonse de Madrid, Alcala, 1526. Le petit Tralado de la paz del almu, Alcala, 1580, de Jean de Bonilla, parut en français et a été réédité en cette langue et dans le texte original, Paris, 1912. Nommons encore, parmi les auteurs mystiques de cette nation, Antoine Guevara. évêque de Mondonedo (y 1544), Jean-Baptiste Vinones, François Ortiz († 1547), Gabriel de Toro (1548), François de Hevia (, 1550). Le Portugais Alphonse d’Ilha publia en espagnol son Tesoro de virludes, Médina, 1543 ; son compatriote Didace Stella (y 1598) est l’auteur des Medilationes de amore Dei, que saint François de Sales disait un livre « grandement affectif et utile pour l’oraison. » En France, François Leroy (y 1540), entre autres ouvrages, a écrit le Dialogue de consolation entre l’âme et la raison.

Divers.

Il nous faut encore mentionner parmi

les auteurs franciscains de ce siècle François des Anges, cardinal Quinones (y 1540), dont le nom est attaché à la réforme du bréviaire, puis quelques éditeurs d’ouvrages des Pères, comme Jean Lagrenus, conv., qui donna les Sermons de saint Augustin et les Morales de saint Grégoire, Lyon, 1520, 1546 ; Florent Bourgoin, auquel on doit un Index général des œuvres de saint Augustin, Venise, 1552, enfin Sixte-Quint, dont on possède une édition de saint Ambroise, publiée quand il n’était encore que cardinal, Rome, 1585.

vi. au XVIIe siècle. — 1° Scolaslique. — Au commencement du xviie siècle, l’enseignement de la théologie est encore basé sur les livres des Sentences, mais au cours des années on voit apparaître des cours complets ou des abrégés de philosophie et de théologie, dont les auteurs se montrent moins attachés à suivre un maître unique ; les tentatives de conciliation entre les divers systèmes deviennent aussi plus fréquentes. D’où cela vient-il ? Probablement de la variété des ouvrages qu’il était plus facile de se procurer depuis que l’imprimerie en avait multiplié les exemplaires ; peut-être faut-il encore y voir une influence des auteurs de la Compagnie de Jésus. Ses membres n’étaient liés à aucune école ; tout en suivant de préférence saint Thomas, ils étaient moins exclusifs que beaucoup de thomistes. Les observants cependant demeurent fidèles au docteur subtil, comme ils y étaient obligés par d’anciennes ordonnances de chapitres, plusieurs fois renouvelées au cours du siècle ; il en est ainsi chez les conventuels, même les régents et élèves du collège de Saint-Bonaventure sont en partie scotistes, quelques-uns toutefois ne négligent pas le docteur séraphique, qui trouve ses meilleurs disciples chez les capucins ; mais parmi ceux-ci on ne tarde pas à vouloir concilier les écoles. Le nom de saint Augustin revient aussi plus fréquemment sur le titre des ouvrages, conséquence vraisemblable des controverses entre thomistes et molinistes, qui avaient appelé l’attention d’une façon toute spéciale sur les écrits du grand docteur, dont les enseignements avaient, nourri les principaux représentants de la vieille théologie scolastiquc.

1. Observants.

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