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FRÈRES MINEURS

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Othon de Passau († 1398) écrivit un ouvrage ascétique en langue allemande, édité en 1568 et réédité à Landshut, 1836 ; c’est aussi à lui, croyons-nous, qu’appartient le Thronus aurais en honneur de Marie édité sans nom d’auteur, Cologne. 14 ! >2.

Dans quelle classe faut-il ranger Jean de Roquetaillade, auquel ses prophéties malencontreuses valurent la prison ? On lui attribue aussi des commentaires sur Pierre Lombard, mais il est plus connu par les deux livres vrais ou supposés De consideratione quintæ essenlise, édités sous son nom, Bâle, 1561, et ailleurs. II mourut vers 1360.

iv. au XVe sii : cle. — 1° Scolastique. — Le XVe siècle s’ouvre et se feime par les noms de deux papes que nous devons mentionner parmi les écrivains de l’ordre des mineurs, Alexandre V († 1410) et Sixte IV i y 1484). Le premier, Pierre Philaret, et non Philargi, dit Sbaraglia, de Candie, commenta les Sentences, et Alva imprima un Tractalus de immaculata conceplione, composé par lui : le second, François de la Rovère, dont les ouvrages De sanguine Christi et De potentia Dei ont été imprimés à Rome en 1574.

Les commentateurs des livres de Pierre Lombard sont encore nombreux. Nous citerons parmi les Italiens Guillaume Ccntuari, évêque de Plaisance, puis de Pavie (y 1402), qui laissa encore un traité De monarchia mundi ; l’ancien général, Léonard de Rossi de Giflone, cardinal († 1405), également auteur d’une Somme de théologie morale et d’une Exposition du Cantique ; Antoine Visallide Messine, conventuel (vers 1417) ; Pierre de Castiglione, qui enseignait à Coïmbre sur le milieu du siècle ; Ange de Pérouse, général de l’ordre († 1454), que l’on a confondu à tort avec un autre Ange Serpetri du même lieu († 1384) ; Antoine Niger ou Neri d’Arezzo († 1470), dont on possède aussi des sermons ; Barthélémy Bellati, conventuel i l 179), qui édita plusieurs ouvrages de Scot et revit la Summa Astesana. Les commentaires d’Antoine Médieis, conventuel, évêque de Marsico († 1484), de Paul de Mercatello, provincial des observants de la Marche l 188, sont demeurés inédits : ceux de l’Aragonais Pierre de Castrovol ont été imprimés. Voir t. ii, col. 1837. L’Angleterre donna, entre autres, Jean Edc, commentateur d’Aristote et de l’Apocalypse († 1406) ; inald Langham, lecteur à Cambridge, qui écrivit des Lectures sur la Bible (y IIP » ), et Jean Foxal, qui enseignait dans les dernières années du siècle : son Expotillo univenalium Scoli a été imprimée, Venise, 1508. Si nous passons en Allemagne, nous trouvons, toujours parmi les commentateurs des Sentences, Hugues de Schlestadt (vers L450), qui semble avoir suivi saint Bonaventure comme maître ; le conventuel Henri de Wc ii, provincial de Cologne (y i 163), auquel on doit i un traité l>< potestate papa supra conciltum, Ion du concile de Baie ; enfin Xicolas lunan, ministre de Saxe (f i I7 (.n. qui laissa aussi

1)n connaît mleUX les noms des deux

ons Guillaume Vorilong < ; 1464) il I. tienne

voii t. ii, col. 1146, qui suivirent Scot et

aventure ; de l’Angevin Nicolas de Orbellis,

dont la date d< nio I varil suivant les auteurs :

ironiques le fait disparaître en 1 17>. L’Opus super quatuor librot Sententtarum ad

iui d< Bl lançon, achevé en 1 185,

en 1512 ; il avait également travaillé

de la pénitence et les (envies de

écrits demeurèrent Iné 1. Il nmentaires d’Eustache de la Cour.

du conventuel Pierre Réginald, qui

i de : on po m de du second le

aluni final U rtlrl but fond, Lyon, 1494, et ailleurs.

2 /’r immaculée conception.

ption et II gloires de la Vierge lion DICT

vèrent de nombreux défenseurs et des théologiens parmi les mineurs. En Italie, le général François Nani († 1499) avait reçu de Sixte IV le surnom de Samson à cause de sa vigueur à soutenir le glorieux privilège de Marie. Louis Tune de Vérone, vicaire des observants cismontains en 1498, l’avait également défendu : il écrivit aussi une apologie des monts-de-piété que propageait alors avec zèle le B. Bernardin de Feltre, comme le fit encore Bernardin de Busti ; toutefois celui-ci (y 1500) est plus connu pour son Mari aie et son Rosarium sermonum, qui eurent plusieurs éditions ; il avait aussi composé un Office de la conception immaculée et il est auteur de celui du saint Nom de Jésus, inséré au bréviaire. Les provinces ultramontaines nous donnent les noms suivants : Daniel Agricola, conventuel de Bâle, qui publia la Corona B. Marias Virginis, Strasbourg, 1493 ; Louis de Hilsbcrg (y 1496), dont on a encore un Trilogium anima, Nuremberg, 1 198 ; Pelbart de Temeswar, prédicateur fameux, auteur du Slellarium coronee benedielæ Maria’Virginis. imprimé plusieurs fois dès avant la lin du siècle, tandis que l’Index coneionatorins pro conceptione immaculata de Michel de Hongrie ne parut qu’au suivant, Strasbourg, 1508. En Espagne, Alphonse de Fuentebuena publiait le Tilulo virginal de nueslra Senora, Pampelune, 1499.

Polémique et prédication.

Au commencement

du siècle, Guillaume Butler, provincial d’Angleterre en 1413 et lecteur à Oxford, combattit avec zèle les lollards et wiclefistes : il s’opposa à la diffusion dans le peuple de la version anglaise de la Bible, qui ne se faisait pas sans amener quelque scandale. Antoine de Massa en Toscane, après avoir été général, fut évêque de sa patrie où il mourut en 1435 ; Martin V l’avait chargé d’une mission en Orient, dont on a la relation, et il laissa un manuscrit contre les erreurs des grecs. Alphonse de Spina, juif converti et finalement évêque tic Thermopile († 1491), publia le Forlalitium fidei pour défendre la foi contre les hérétiques, les juifs, les mahométans et autres suppôts des portes de l’enfer. Sur le milieu du siècle. saint Jean de Cape (voir t. u. col. 1686) travaillait avec succès à l’exti pation des fraticelles en Italie ; il combattit également avec fruit les hussites dont il eut la consolation de convertir un grand nombre. Il avait été secondé dans ses missions par saint Jacques de la Marche. A côté de ces deux saints et grands predicalcurs.il convient de placer le 15. Albert de Sarte.ino, leur confrère et ami (y 1450), dont on publia seulement des lettres el mitres opuscules. 1088, puis les célèbres Antoine

de Bitonto (y 1454), voir t. i, col. 1444, et Robert Ca

racciolo, conventuel (y 1 195). Voir t. ii, col. 1697. Les Allemands Jean Gritsch et Jean de YVerdeii s’acquirent une grande renommée, les sermons du second ont été Imprimés, en particulier le recueil intitulé : Dormi seeure, Nuremberg, 1 186, jadis très consulté par les prédicateurs. En fiance, nous ne pouvons omettre de mentionner le frère Richard, qui prépara les voies à la Pu celle ; on ne possède pas ses sermons, tandis que ceux de Pierre Auxbœufs, contemporain, furent plusieurs fois imprimés. 1 | de Jean Tisserand, confesseur de la reine Anne (y I 194), parut à Paris, 1517.

i Morale et droit canon. Comme moralistes, non citerons seulement le B. Ange Carlettl de Chlvasso en

Piémont, auteur de la Summa angeltca, voir L i.

col. 1271 ; Barthélémy Caimo, qui édita un Confeslionnale, voir i. n. col. 1306, comme le lit plus tard le

fameux prédicateur Michel de Carcano (-j |4

Trois ans plutôt, mourait le B. Pacifique de Ceredano, auteur de la Summa pacifica ; Baptiste Trovamaln (vol) i. n. col. : î7H) achevait en i 183 sa Summa baptisttna ou roteila casuum. Nicolas d’Oslmo, qui avail

VI. r,