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FRERES MIXEURS


Institutis, deque eorum progressibus, 5 vol., Home, 1682 ; Lyon, 1685 ; Rome, 1684, 1685, 1689. Le dernier traite De missionibus. On veut que eet ouvrage ait été continué et même imprimé, toutefois les indications ne concordent pas entre elles. Un iie vol. De missionibus, attribué à Antoine-Marie Carron, déjà cité, retrouvé en 1858 par Marcellin de Civezza, était en cours d’impression, Quaracchi, 1886, quand la fin du manuscrit disparut dans un incendie.

Chronologia hislorico-legalis seraphici ordinis, t. I, par Michel-Ange de Naples, 1650 ; t. ii, par Jules de Venise, ibid., 1718 ; t. iii, par Charles-Maiie de Pérouse, Rome, 1751 ; t. iv, par Augustin-Marie de Naples, ibid-, 1795.

Damien Cornejo, évêque d’Orense († 1707), Cronica serafica, 4 vol., Madrid, 1 682-1 698 ; continuée par Eusèbe Gonzalez de Torres, 4 vol., ibid-, 1719-1737 ; Joseph Torrubia de Grenade, Chronica de la seraphica religion, Rome, 1756 ; Pierre Antoine Queresima de Venise (-j— 1728), Fasli seraftei, in-4°, Venise, 1684 ; Giardino serafico, 2 in-4°, ibid., 1710 ; Bonaventure de Diecimo, Secoli sera/ici, compendio cronologico délia storia francescana. in-8°, Florence, 1757 ; Pierre Van den Haute († 1796), Brcvis historia ord. minorum, Rome, 1777 ; Léon Patrem, Tableau synoptique de l’histoire de l’ordre séraphique, Paris, 1879 ; Héribert Holzapfel, Manuale historiée ord. fr. min., in-8°, Fribourg, 1909, traduit de l’allemand en latin par Gai Haselbeck.

Observants.

Bernardin de Fossa (-j— 1503), Chronica

fr. min. observanliee, éditée par Léonard Lemmens, in-8°, Rome, 1902 ; Flaminio Annibali de Latera, Manuale de’pâli minori, in-8°, Rome, 1776.

Réformés.

Charles Rapine, Histoire générale de

l’origine et progrez des frères mineurs de S. François, vulgairement appelés en France, Flandre, Italie et Espagne, recolleclz, reformez ou deschaux, in-4°, Paris, 1631.

Conventuels.

Antoine Benoflï (f vers 1782), Compendio

di storia minorilica, in-8°, Pesaro, 1829 ; Louis Palomes († 1906), Dei frali minorie délie loro denominazioni, in-8°, Rome, 1897 ; traduit en français, ibid., 1901.

Capucins.

Zacharie Boverius († 1638), Annales ord.

min. S. Francisci qui capucini nuncupantur, 2 vol., Lyon, 1632-1639 ; t. iii, Maicellin de Pise de Mâcon († 1657), Lyon, 1676 ; Silvestre de Milan, Appendix ad t.’m, Milan, 1737 ; trad. italienne, Benoît de Milan, t. i, 2 in-4°, Turin, 1641 ; t. i et ii, 4 in-4°, Venise, 1643-1645 ; t. iii, Antoine Olgiati de Côme, Trente et Milan, 1708-1711 ; Maxime Bertani de Valence, Milan, 1714 ; Appendice, Joseph de Cannobio, Milan, 1744 ; trad. espagnole, Antoine Moncada de Madrid, 3 vol., Madrid, 1644-1647 ; trad. française, Antoine Caluze de Paris, 2 vol., Paris, 1675-1677 ; continuation en italien par Pèlerin de Forli († 1885), 4 in-4°, Milan, 1882-1885.

Charles d’Aremberg de Bruxelles († 1669), Flores seraphici, 2 vol., Cologne, 1640 ; Milan, 1648 ; Hiérothée de Coblentz, Epitome historica, in qua ab anno 1205-1525 res franciscaine generatim, dein vero solse min. capucinorum representantur, in-4°, Heidelberg, 1748.

Missions.

Marcellin de Civezza († 1906), Storia universale

délie missioni francescane, . Il in-8°, t. i-v, Rome, 18571861 ; t. vi-vn a, b, Prato, 1881-1896 ; c, d, Florence, 1894 ; t. vin-xi, 1 vol., ibid., 1895 ; Roch Cocchia de Cesinale, archevêque de Chieti (-j— 1900), Storiadelle missioni dei cappucini, 3 in-8°, Versailles, 1867 ; Rome, 1872-1873 ; Jérôme Golubovich, Bibliotheca bio-bibliograftea délia Terra Santa e dell’Oriente francescano, Quaracchi, 1908, t. I.

Bullaires.

Pierre de Alva y Astorga, Indiculus bul-Icuii

seraphici, in-4°, Rome, 1655 ; Hyacinthe Sbaraglia, Bullarium franciscanum, Rome, 1759-1780, t. i-v ; Flaminio Annibali de Latera, Supplementum, Rome, 1780 ; Conrad Eubel, t. v-vn, Rome, 1898-1904 ; Epitome et supplementum, Quaracchi, 1908 ; François de Madrid, Bullarium fr. min. discalceatorum, 5 vol., Madrid, 1744-1749 ; Michel de Zug, Bullarium ord. min. capucinorum, Rome, 1740-1752, t. ivn ; Pierre Damien de Munster, Inspruck, 1883-1884, t. viii, x ; Bullarium Terrée Sanctæ, in-4°, Rome, 1727.

Biographies.

Arthur du Moustier, Marlyrologium

franciscanum, Paris, 1638, 1653 ; Fortuné Hueber, Menologium franciscanum, Munich, 1698 ; Benoît Mazzara, Leggendario francescano, 3 in-4°, Venise, 1676-1679 ; 3e édit., par Pierre-Antoine de Venise, 12 in-4°, 1721-1722 ; Gabriel de Modigliana, Leggendario cappuccino, janvier-mars, Venise, 1767-1768 ; Fænza, 1783 ; Bonaventure d’Imola, avril-juin, Fænza, 1788-1789 ; Sigismond de Venise, Biograflca serafica degli uomini illustri, in-8 » , Venise, 1846 ; Paul Guérin, Le palmier séraphique, 12 in-8°, Bar-le-Duc, 1871 sq. ; Léon de Clary, L’auréole séraphique, vies des saints et bienheureux

des trois ordres de S. François, t in-12, Paris, 1883-1884 ; traduit en italien, Quaracchi, 1898-1900.

Généralités.

Charles Mûller, Die An/ànge des Minorilerordens,

in-8, Fribourg, 1885 ; Gaétan Moroni, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica, Venise, 1840-1861, t. ix, Cappuccini ; t. xxvi, Franeiscano ordine ; Kirchenlexikon, t. iv, Franciscaner, par Ignace Jeiler ; t. vii, Kapuziner, par Angélique Eberl d’Egmating ; The calholic encyclopedia, New York. t. nr, Capuchin friars minor, par Cuthbert de Brigthon ; t. VI, Friars minor (Order of), par Michel Bihl.

IV. Auteurs ecclésiastiques.

I. istroduction. Saint François et les éludes scientifiques. — On a beaucoup disserté sur les intentions de saint François par rapport aux études scientifiques. Il paraît bien évident que, dans l’idéal du saint, le frère mineur, humble et pauvre, ne devait point se préoccuper d’acquérir une science étendue, encore moins de conquérir des grades académiques. Ce n’est pas qu’il condamnât l’étude, mais il la craignait comme un danger, et il aimait mieux voir ses fils vertueux que savants. Si d’un côté il respectait et voulait qu’on vénérât les théologiens, de l’autre il désirait que les savants, en entrant dans son ordre, se dépouillassent de leur science, comme d’une richesse temporelle, pour se jeter nus entre les bras du crucifié. D’après la règle, ceux qui ne savent pas les lettres ne doivent pas se soucier de les apprendre, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas étudié avant leur entrée dans l’ordre ne doivent pas chercher à le faire ; car il estimait que chacun devait rester dans sa vocation première. On a bien dit qu’ayant fondé un ordre destiné à la prédication, il voulait par conséquent l’étude. Le frère mineur, encore d’après sa règle, doit prêcher en peu de paroles et simplement les vices et les vertus, la peine et la gloire, ce qui ne requiert pas des études scientifiques très approfondies ; aussi il ne permettait que peu de livres dans les couvents et il les voulait à l’usage commun des frères. Tout cela semble bien indiquer l’intention primitive du saint. Elle ne venait pas, répétons-le, d’une opposition systématique à l’acquisition de la science accompagnée d’humilité et de charité, qui édifie, mais de la crainte de voir ses fils s’adonner à la poursuite de la science vaine, qui enorgueillit et détruit. Qu’il ait dans la suite sacrifié une partie de cet idéal à une nécessité évidente, que le cardinal Hugolin ait influé sur lui pour obtenir ce sacrifice : ce ne serait pas pour nous émouvoir. François avait voulu avoir un cardinal protecteur, comme gouverneur et correcteur de sa famille, pour assurer la soumission de son ordre à l’Église romaine ; il écrivit son Testament afin que ses frères observassent plus catholiquement leur règle. L’Église, en la personne de celui qui représentait pour lui son chef visible, lui faisait voir que l’étude était nécessaire pour que ses fils la puissent servir plus catholiquement, il ne savait hésiter. Quand il charge saint Antoine de Padoue d’enseigner la théologie à ses frères, il ne le fait pas par contrainte. « Il me plait, lui écrit-il, que tu enseignes la théologie ; » mais sa préoccupation se manifeste dans la suite de sa lettre, il ne veut pas que cette étude soit au détriment de l’esprit intérieur, comme la règle le commande pour toute sorte de travail.

Du vivant de saint François, et avec son consentement, on avait donc commencé à étudier et à enseigner la théologie dans l’ordre des mineurs. Bologne. Paris et Oxford furent les premiers centres d’étude. Saint Antoine, voir 1. 1, col. 1445, enseignait dans cette première ville ; à Paris c’étaient des docteurs de l’université cjui venaient donner leurs leçons aux frères, avant de se donner eux-mêmes à l’ordre, comme Airaon de Favcrsham et Alexandre de Halès ; à Oxford