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FRÈRES DU LIBRE ESPRIT FRÈRES MINEURS

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H. Rculcr, Gesrhichte der rcligiosen Aujklàrung im Mittelalter, Berlin, 1877, t. ii, p. 240-249, 376-381 ; C. Schmidt, Précis de l’histoire de l’Église d’Occident pendant le moyen âge, Paris, 1885, p. 225-228, 306-308 ; H. C. Lea, A histonj of the inquisition of the middle âges, New York, 1888, t. H, p. 319-323, 350-377, 385-395, 401-414 ; t. iii, p. 124-126 ; trad. S. Reinach, Paris, 1901-1902, t. ii, p. 383-388, 419152, 461-473, 481-496 ; t. iii, p. 149-151 ; L. Tanon, Histoire îles tribunaux de l’inquisition en France, Paris, 1893, p. 8183, 118-124 ; R. Allier, Les anarchistes du moyen âge, dans la Revue de Paris, 15 août 1894 ; cet article remanié est devenu une leçon intitulée : Les frères du libre esprit, dans Religions et sociétés, leçons professées à l’École des hautes études sociales Paris, 1905, p. 109-153 ; H. Haupt, Realencyklopàdie, lit., Leipzig, 1897, t. iii, p. 467-472 ; H. Delacroix, Essai sur le mysticisme spéculatif en Allemagne au.Y/re siècle, Paris, 1899, p. 52-134 ; P. Alphandéry, Les idées morales chez les liélérodoxes latins au début du xrn’siècle, Paris, 1903, p. 154-167 ; F. Tocco, Due documenti intorno ai beghini tTItalia, dans Studii francescani, Naples, 1909, p. 227-234 ; l i allæy, L’idéalisme franciscain spirituel au, v ; ve siècle. Étude sur Ubertin de Casale, Louvain, 1911, p. 44-54, 145, 1 17, 180-181.

F. Vernet.

2. FRÈRES MINEURS.

I. Après une courte esquisse de la vie de saint François d’Assise, leur fondateur, II. nous retracerons sommairement l’histoire de l’ordre des frères mineurs et de ses diverses branches. 1 1 1. Nous jetterons un coup d’œil sur sa propagation dans le monde et ses missions, IV. pour terminer par un essai sur les auteurs ecclésiastiques de la grande famille franciscaine.

I. Saint François d’Assise. — Appelé d’Assise, du nom de la ville où il avait vu le jour en 1182, saint François eut pour père un riche marchand drapier, Pierre, fds de Bernardone. Pica, sa mère, était, dit-on, provençale et elle apprit à son petit Jean, c’était le nom qu’il avait reçu au baptême, le « doulx parler de France. » Charmé de l’entendre s’exprimer en cette langue, son père le surnomma François ; il ne connut plus d’autre nom. Riche, ami du plaisir, ambitieux .luire, le fils du marchand frayait avec les plus nobles de ses concitoyens qui l’avaient élu l’arbitre de leurs fêtes. I ne vision, dont il ne comprit pas le le porta à se mettre à la suite de Gautier de Brienne, qui guerroyait alors dans les Pouilles. La maladie le fit revenir sur ses pas et il reprit sa vie dis-Mais il sentait le vide de ces amusements et cherchait sa voie. Bientôt tout ce qui l’avait enthousiasme lui devint odieux, il ne voulut plus que servir

I Heu. Une parole mystérieuse, perçue pendant sa prière dans une chapelle délabrée, fut une première indication ; chassé par son père qui ne pouvait s’expliquer son changement de vie, il se fit mendiant pour répai mples de pierre, symbole de la restauration qu’il devait accomplir dans l’Église du Christ.

II connaîtra enfin Ce que Dieu veut de lui, en entendant lire l’Évangile a la messe du 21 février 1208. i i pauvreté, dans ce qu’eue a de plus absolu, doit

ion partage ; il l’aimera comme une épouse et ne

pourra plus vivre s ; ms ressentir ses étreintes

compagnons vinrent se joindre a lui ; avec eux,

lépreux, se retirant dans une cabane

donnée non loin de leur maladrerie. Quand ils

furent douze, ils partirent pour Rome demander au

Innocent III l’approbation de leur genre de vie,

n.— 1’obtinrent pas sans quelque difficulté (1209

ou 121">. I.’— dhu IpleS allluereiit : au bout de quelques ni plusieurs milliers et s’étaient répandu’par tout le monde. En 1212, une |eune fille ries . Maire, veut, elle aussi, marcher di l rançoia ; Agnès, s., kbut, vint la retrouloignirent s pauvres

ta II fondé, piui l.ii.i. il instituera

Ire pour ceux qui ne pouvaient qultto

monde pour le suivre (1219).

Comme il se sentait appelé par Dieu à travailler, au salut des âmes, rachetées par le sang du Calvaire, François ne croyait pas assez faire en prêchant aux fidèles ; il voulut encore aller annoncer la bonne nouvelle aux Sarrasins, espérant aussi cueillir la palme du martyre et donner ainsi à celui qui est mort pour nous le suprême témoignage d’amour. Deux fois il dut revenir, arrêté sur son chemin ; la troisième, voyant qu’il n’obtenait aucun des deux buts qu’il se proposait, il revint en Italie, où le rappelait d’ailleurs le trouble semé dans sa famille par des novateurs. Lu martyre tout spécial lui était réservé. En 1224, il s’était retiré dans la solitude sur le mont Alverne ; là, dans les jours de la fête de l’Exaltation de la sainte croix, il fut marqué dans sa chair des stigmates du Christ. Des souffrances sans nombre, morales et physiques, vinrent s’ajouter à celles que lui causaient ces plaies sacrées, et pendant deux ans sa vie ne fut plus qu’un douloureux martyre. Enfin l’heure arriva où Dieu allait couronner son serviteur. Au soir du 3 octobre 1226, il s’endormait en chantant sa sœur la mort, auprès de sa chère église de la Portioncule. Le 16 juillet 1228, Grégoire IX, qui comme cardinal avait été son ami, son conseiller et son protecteur, le canonisait solennellement à Assise. Sa fête est célébrée le 4 octobre, et celle de ses stigmates, le 17 septembre.

Sources. — La légende de saint François a été écrite aussitôt après sa eau misati m par Th >mas île Celano, qui, quelques années plus tard, vers 1246, compléta son premier travail, communément appelé I egenda prima, par une autre composition dite Legenda secunda. Il y ajouta ensuite le Tractedus miraculorum. La Legenda P fut éditée dans les Acta sanctorum, 4 octobre, Anvers, 1768 ; Paris, 1886 ; elle fut rééditée par Rinaldi, conv., qui y ajouta la Legenda 2’, Rome, 1806. Le chanoine Amoni republia les deux en plusieurs éditions, Assise, 1879 ; Rome, 1880, sans critique. L" Tractatus miraculorum fut publié pour la première fois par le P. Van Ortroy, S..1, dans les Analecta bollandiana, t. xviu. Le chanoine anglican R iseclale, avec plus d’apparence que de réalité scientifique, réunit le tout dans son livre : st. Francis o) Assis axxording to Brother Thomas of Celano, Londres. 1904. En 1906, parut à Rome : S. Francisci Ass. vita et miracula additis opust ulis liturglcis auctore I’r. Thoma île Celano par les soins du 1’. Edouard d’Alençon, cap. Pour écrire la Legenda 2*, Celano avait entre les mains des documents réunis par ordre du général et écrits par les compagnons du saint. La tradition, très combattue aujourd’hui, place parmi ces documents le recueil connu sous le nom de

Legenda Irium sociorum, éditée par les bollandistes, Inc. cit. ; Rinaldi, Pesaro, L831 ; Amoni, Rome, 1880 ; Falod Pulignani, Follgno, IN ! >7 ; il manque toujours mr édition vraiment critique de celle légende, car on ne peut donner ci’nom à la Leggenda iii s. Francesco scrilla du ire suoi compagni pubblicaia nella sua vera integrilà îles PP. M. da Civezza et Th. Domenichelli, Home, 1899. Une partie des

récils des Compagnons du saint se retrouve vraisemblablement dans le Spéculum perfectionis, compilation du

commencement du IV siècle, publiée au XVI’et rééditée, Paris, 1898, par Paul Sabatier. qui voudrait la faire admettre pour la plus ancienne légende de saint François. Afin de faire un lout de ces diverses compositions, saint Honaventure écrivit en 1261 sa Legenda major, ainsi dite pointa distinguer de celle »ins abrégée, Legenda mlnor, qu’il

ei imposa dans un bu I liturgique. Telles s mt, avec le gracieux livre des liorclti, bien qu’il ne soit pas ri gourenscinent historique, et le recueil De COnformitale i’it ; r II iinnrisri ml

vit n m Domtni Jesu de Barthélémy de RJnonico de PIse (non

pas AlblZZl comme il < été dit ici. t I, col 687), les sources

principales de l’histoire de saint François, ou sont v enus puiser tous ceux qui ont écrit des Vies du saint : leui étude critique a rempli ces quinze dernières années et il sérail impossible de mentionner tout ce qui a été publié sur ce sujet

Consulter le Répertoire de Bio-bibliographie d’Ulysse Chevalier, Paris. 1905, ou l’on trouve plus de di colonnes consacrées à ees publications antérieures o cette dernière édition ; les AnaîtCla bollandiana peuvent aussi être consultés utilement Parmi les les de lalnl I rançols, nous nous bornerons ; i citer relies qui soûl le plus lues : ( anilide (halippe-