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FRAYSSINOUS — FREPPEL


objet les prolégomènes de la foi ; elles rediraient, dans une forme un peu solennelle et empesée, mais dans leur réalité substantielle et toujours solide, la réponse aux objections du philosophisme, tel que l’avaient déjàcombattuBergieretles apologistesdu xviiie siècle. La manière un peu superficielle était assez approprier à un auditoire si éloigné de la religion ; et le style, également distant de la pure discussion scientifique, ou de la simple exhortation pieuse, était bien celui qui convenait. Werner, Geschichle der apologet. Literatur, t. v, p. 193. On a d’ailleurs fait remarquer que déjà, avec Benjamin Constant, il y avait une forme nouvelle et perfide de l’irréligion, Baunard, Un siècle de l’Église de France, p. 78-79 ; mais, ces erreurs étaient alors moins répandues que les restes du voltairianisme.

Frayssinous a donné la première ébauche de cet enseignement supérieur de la religion que le xixe siècle verra pratiquer avec tant d’éclat à Notre-Dame. A la mère de Xavier de Ravignan, pour la consoler du départ de son fils, Mgr d’Hermopolis disait : « Je vieillis, votre fils est destiné à me remplacer. » P. de Ponlevoy, Vie du P. de Ravignan, t. i, p. 60. C’était vrai, dans tous les sens ; et des successeurs du P. de Ravignan plus encore..Mais, si la valeur des ouvrages de Frayssinous n’est plus que documentaire, l’influence de ses prédications à son époque a été considérable. autour de lui se pressaient assidûment les jeunes de la congrégation du P. Bourdier-Delpuits. Cf. Grandmaison, op. cit., p. 187, 47, 49, etc. Le P. de Ravignan, prêchant en présence de Frayssinous, le 7 février 1839, lui rendait un témoignage flatteur, où tout n’est pas piété filiale. Conférences de Notre-Dame, t. ii, p. 35-36. Lamennais, témoin de la prédication des conférences, écrivait : « Un orateur semble être suscité par la providence pour confondre l’incrédulité, en lui ôtant les moyens de se refuser

i L’évidence des preuves de la religion ; grave, précis,

nerveux, il excelle dans le genre qu’il a créé. L’erreur se débat vainement dans les liens dont l’enchaîne sa puissante logique. On peut, après l’avoir entendu, n’être pas persuadé ; il est impossible, qu’on ne soit pas convaincu ; et, à l’impression qu’il produit, on « lirait qu’il montre à ses auditeurs la vérité toute vivante. »

Des Conférences « discours inédits ont été édités pai l’abbé Dassance - in-12, Paris, 1843, et reproduits dans l’édition les Œuvres aratoires, par Migne. Orateurs sacrés, Paris, i iawii

Wottce in tête de fOrafcon funèbre de louis XVIII, roi rie France, dans Oraisons funèbres, Paris, 1820, t. iv, et des Œuvres complètes, édit Mlgne ; L’ami de la religion et du im. passim, voir les Tables générales de 182I et de 1834, an mot Fragssinous, et surtout la Notice par rlenrion, conteouedanslel cxii (1842) ; baron Henrion, Vie de M. Fragstinous, éoèque à" Hermopolls, 2 ln-8°, Paris, 1844 ; Colombet, Élude sur Frayssinous Lyon, 1853 ; A. Nettement, Histoire’le In littérature française sous la Restauration, Paris,

1858 i i. » 155-170 ; Gaussens, Éloge, dans Éloges, oralfunèbres et iipouf, . Bordeaux, 1K7H, t. i. p. 201-224 ; G’iiGrandmaison, /" Congrégation, Paris, 1889 ; L, Bertrand, Bibliothèque lulplctenne, Paris, 1900, t. ii, p. 135t m, p 253-256 ; Hurter, Nomenclator, 1912, ., 1 1159-1160

J. DUTILLEUL.

    1. FREHER RomuaM##


FREHER RomuaM, théologien allemand du

wiir siècle et bénédictin de l’abbaye d’Etal en

1ère. On a de lui : Iules divina in suis prlticipils

inlrlnsects et extrtnsecis txaminata, ln-4°, Augsbonrg,

m i rancols], Btbllothèqus générale des écrioatns de

jor.ire, i, s. Benoit, t. i, p. 845 ; Hurler, Nomenclatoi i. n. col.

B. I h i i i i BtZl

    1. FREIDENPICHEL Ambroise##


FREIDENPICHEL Ambroise, théologien allemand, né à Oberndorf en février 1679, mort le 22 décembre 1729. Religieux bénédictin de l’abbaye de Garstein.il fut envoyé à l’université de Salzbourg où, après avoir reçu le bonnet de docteur in utroque jure, il enseigna la philosophie. Élu abbé du monastère de Garstein en 1715, il s’attira l’affection de l’empereur Charles VI qui le combla d’honneurs et de bienfaits. On a de lui : Usus theoretico-practicus distinclionum philosophiccwum, in-4°, Salzbourg. 1707 ; Integra philosophia ihomislica secundum causas in tabulis compendiose depicta, in-4°, Salzbourg, 1708 ; Vila et mors, in-fol., Salzbourg, 1711.

Ziegelbauer, Hisloria rei literarix ordinis S. Benedicti, t. iv, p. 302 ; [dom François], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoit, t. i, p, 345 ; Sludien und Mitlhcilungen ans dem Bcnedieliner Orden, 1882, 3° livr., p. 24.

B. HlîURTEBIZE.

    1. FREIRE Antoine##


FREIRE Antoine, religieux augustin, né à Beja, en Portugal, prononça ses vœux à Lisbonne, le 16 janvier 1585, et enseigna la théologie dans les collèges d’Évora, Coïmbre et Lisbonne. Sa mort eut lieu dans cette dernière ville, le 2 septembre 1634. On a de lui : 1° Thesouro espiriiual com seu commento theologico, Lisbonne, 1624 ; 2° Manuel dos Evangelhos em versao paraphrastico, e meditaçoes, Lisbonne, 1626 ; 3° Preludios iheologicos, inédit.

Barbosa Machado, Bibliotheca lusiUma, Lisbonne, 17 11, t. i, p. 282, 283 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 370. 371 ; Antonio, Bibliotlieea htspana nova, Madrid, 1783, t. i, p. 119 ; Lanteri, Postrema seecula sex reltgionis augustinianse, Tolentin, 1859, t. ii, p. 302, 393 ; Moral, Catâlogo de escrttores agustinos espanoïes, dans La Ciudad de Dios, 1903, t. i.xii. p. 487, 488.

A. Palmifciu.

    1. FREPPEL Charles-Emile##


FREPPEL Charles-Emile, né à Obemai (Bas-Rhin), le 1 er juin 1827, commença ses études littéraires au collège, communal de sa ville natale et les acheva au petit séminaire de Strasbourg. En 18 14, il entra au grand séminaire et, le 7 juin 1818, il reçut le sous-diaconat. Il fut nommé professeur d’histoire au petit séminaire. Il fut ordonné prêtre le 23 novembre 1819. Deux lettres, qu’il adressa à Bonnetty contre le traditionalisme el qui furent publiées dans les Annules de philosophie chrétienne, attirèrent sur lui, par l’intermédiaire de l’abbé Cruice, l’attention de l’archevêque de Paris, qui le nomma, en 1850, professeur de philosophie, au séminaire des Carmes. Mais Mgr Rsess, évêque de Strasbourg, le plaça, l’année suivante, à la tête duce liège de Saint-Arbogaste. Nommé vicaire en 1852, il demanda et obtint son exeat. Il fut reçu le troisième au concours institué pour la nomination des chapelains de.Sainte-Geneviève au Panthéon, à Paris, el pendant trois au nées, il fit ù la jeunesse des écoles des conférences religieuses sur la divinité de Jésus-Christ, qui furent publiées après sa mort ; Cours d’instruction religieuse. Conférences de SainteGeneviève, précitées devant la jeunesse des rudes, 2 ln-8°, Paris. 1893 ; 2 édit.. 1898. Il prêchait aussi lavent et le carême dans les principales paroisses de la capitale. Vingt-sept de ses discours ou panégyriques, dont quelques-uns avaient déjà été publiés a part, furent réunis en 2 in-K". Paris. 1869. En 1854, il passa brillamment le doctorat en

théologie eu Sorbonne, el fut nommé, l’année suivante, professeur suppléant d’éloquence sacrée a la

faculté de théologie. M devint titulaire de cette chaire

en 1858. Le sujet de son cours fut l’histoire de l’éloquence sacrée depuis les apôtres jusqu’à liossuet. Il

commença par la fin de son programme. Mais ses premières leçons Boêsuei et l’éloquence tacrée un tv ue siècle, 2 in-H". ne parurent qu’en 1893, après sa mort. »ans l’année scolaire 1857-1858, il remonta