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FRASSEN — FRATICELLES


de mener à terme. Il parut de nouveau avec des additions critiques, historiques et chronologiques, signées P. F. N., à Lucques, 1764, on trouve aussi la date de 1769, puis à Venise, 1781, avec de nombreux remaniements. Le Concilialorium biblicum a été inséré dans le Cursus completus Scripiurse sacrée de Migne, t. ii, col. 733 sq. On attribue encore à notre cordelier une Explication de la régie des frères mineurs, par suite d’une confusion avec celle du tiers -ordre, dont il a été fait mention ; on le dit encore auteur de Vies de S. Jean de Capislran et de S. Paschal Baylon, Paris, 1693. Quant à la traduction des Lettres de S. Paulin, Moréri’fait remarquer qu’elle est de Claude de Santeuil ; le P. Frassen obtint simplement le privilège du roi pour l’impression.

Mémoires de Trévoux, février 1712, p. 104-114 ; Moréri, Dictionnaire historique, art. Frassen ; Giraud et Richard, Dtzianario univcrsale délie scienze ecclesiastiche, Naples,

I s l."> ; limier, Nomenclator, Inspruck, 1910. 1. iv, col. 653056, 1184 ; Féret, La faculté de théologie de Paris, Époque moderne, Paris, 19C0, t. v. p. 194-203.

P. Edouard d’Alençon.

    1. FRÂSSINETTI Joseph##


FRÂSSINETTI Joseph, prêtre italien, naquit à Gênes, le 15 décembre 1804, de commerçants modestes, mais très pieux. De ses quatre frères, trois entrèrent, comme lui, dans le clergé séculier, et le dernier fut chanoine régulier de Latran. Sa soeur Paule fut la fondatrice de l’institut des sœurs de Saint-Dorothée pour l’instruction des petites fdles.

II reçut les premières leçons d’un franciscain, le Père Angélique, et il suivit les cours de rhétorique, de philosophie et de théologie au séminaire archiépiscopal de Gênes. Ordonné prêtre à Savene, le 22 septembre 1827, il s’affilia aux deux congrégations séculiéres des missionnaires urbains de Saint-Charles et des Ouvriers évangéliques, et il s’adonna à l’étude et aux exercices de piété. En 1831, il fonda avec Louis Sturla la congrégation de Saint-Léonard de Port-Maurice, qui a pour but la sanctification des jeunes lévites, lai 1832. il obtint au concours la paroisse de Quinto, qui eut les prémices de son activité pastorale. Il se choisit des collaborateurs valides et capables, s’appliqua a corriger les abus et à former les enfants

a la vie chrétienne ; aidé par sa sœur, il multiplia les J associations pieuses et commença la longue série de I ses publications par un excellent opuscule : Riflessioni proposte agli ecclesiastici, in-8°, Gênes, 1837 ; 2’el j en vue d’aviver le zèle du clergé. Pour ! favorisa les études cléricales, il publia : Osservazioni j sujiiii r/ii ttudii ecclesiastici proposte ai chierici, in-8°, 19. Sun Caiechismo dogmalico parut sous le titre : Compendio délia leologia dogmatica, in-32, Gênes, t., Turin, 1903. Le 1° mai 1839, il fut nommé prévôt de la paroisse Sainte-Sabine de Gênes, qu’il administra pendant vingt-neuf ans avec un /de toul apostolique. Aidé par deux de ses frères et pai sa sœur, il multiplia les catéchismes, les prédicasociations ou confréries et il mérita d’être comparé au curé d’An. Par ses publications de piété el d’édification, il ressemblait à saint Alphonse de I Iguori. Il mourut, le 2 janvier 1868. Du calai

rita qu’il lit paraître de son vivant, nous détachons les ouvragi suivants : Sagglo Interna alla dlaletltca ed <iitn religione <ii Vincenzo Gtobertl, in-32. 10, réponse aux principales calomnies contre i réfutation de l’écrit de Gio

bertl : // moderno gesuila ; 3e édit. augmentée ; l

fola del sacerdole, in-12. Florence, s : >2 : n édit., Gênes, 1899 ; trad. franc, par le P. Mirabeau,

. 18X1 ; trad. allemande et espagnole ; // Conforto

mima divota, con un’appendice’ni tante ttmoi ii l>n, . ni 18, Kapli. 1852 ; Il édit, Home, i trad. fi. n.’’ii l’abbé Rostan roui le tltn

lilf.T. [il 7111 01 > ITIIOI

et encouragements à l’âme pieuse, Nice, 1885 ; trad. espagnole et anglaise ; Memorie inlcrno alla congregazione del beato Leonardo da Portomaurizio, Oneglia, 1859 ; Manuale pralico del parocho novello, in-8° Novare, 1863, traité de théologie pastorale ; 10e édit., Turin, 1902 ; trad. franc, par F.-X. Marette, 4e édit., Paris, 1873 ; trad. allemande, espagnole et anglaise ; Compendio delta leologia morale di S. Alfonso Maria de’Liguori, con apposile notee disserlazioni, 2 in-8°. Gênes, 1865, 1866 ; 10e édit., 1905, sur la trame de Y Homo apostolicus ; trad. franc, par l’abbé Fourez, 2e édit., Tamines, 1894, voir col. 618 sq. ; trad. espagnole et portugaise ; on en a extrait : Dissertazioncsulla communione quolidiana, 1865, d’après saint Thomas et Suarez. Dix écrits de Frassinetti ont été publiés après sa mort. De leur nombre nous citerons : // convito del divino amore, in-32, Gênes, 1868 ; 4e édit., Rome, 1906 ; trad. espagnole et allemande ; le P. Eugène Couct l’a fait passer en français : Le banquet de l’amour divin, Tourcoing, 1907. L’abbé Fourez a traduit une instruction de La d’vozione illaminata, 1867, sous le titre : Petit traité de la confession et de lu communion. Braine-le-Comle, 1890 ; 2e édit., 1894. L’institut des Figli di Santa Maria immacolala, qui s’est formé en congrégation pour l’instruction chrétienne des petits garçons, sous la direction du I’. Antoine Piccando, a été fondé par Frassinetti en 1860. 11 a entrepris l’impression de toutes les œuvres manuscrites de son fondateur. Treize in-8° ont déjà paru. Rome, 1906-1913 : ce sont des instructions catéchéliqucs et des explications de l’Évangile pour le peuple, avec une préface du cardinal Svampa. Parmi les œuvres encore inédites signalons : Compendium omnia continens sensu moralia D. Alphonsi de Ligorio digesta ; Dotlrina di S. Alfonso de’Liguori sull’amministrazionc dei sacramenti agli infermi : De inlegriiale confessionis sacramentalis pro faciliori et emendaliori sacrarum confessionum exceptione : De scrupulosis, de opinione probabili, etc. ; Osservazioni alla Régula ftdei del Venin : Note alla Volgata, ricavaledal Sæy.

Elogio storico tlel Frassinetti estratto dal periodico ledesco > Kirchenblalle » di Salisburgo, trad. italienne par le P. Melandri ; Poggi, Delta vitae délie opère di Gius. Frassinelli, (’eues, 1, 808 ; Fassiolo, Memorie storiche interna alla vila di Gius. Frassinelil, Gênes, 1879 ; G. Capurro, Giuseppc Frassinettie l’opéra sua. Studi > storica-critico, in-4°, Gênes, 1908, suivi du catalogue général des œuvres éditées et inédites de Frassinetti ; G. B. Revelli, Il servo di Dio Giuseppc Frassinetti, priore a Santa Sabina in Genova, in-32, Bologne, 1910.

L. Mangenot,

    1. FRATICELLES##


FRATICELLES, béguins hétérodoxes et bizoques.

— I. Etat de la question. II. Histoire. III. Doctrines. I. Etat de LA question.

1° Délimitation du sujet.

— Les historiens qui se sont occupés des fraticeÙes l’ont fait souvent de façon confuse. Ils ont élargi maintes fois le sujet et rattaché à ce mouvement plusieurs hérésies du moyen âge ou une partie considérable de l’histoire de l’ordre franciscain qui s’en distinguent. La fameuse bulle Sancta romana atque unioersalis Ecclesia de Jean XXII (30 décembre 1317), dans les Extravagantes, tit. vii, c. unie., précise le point de vue auquel il faut se tenir. Le pape déclare que, au mépris des canons qui défendent d’instituer aucun ordre nouveau, nonnulli profana multitudlnia vtrt, qui vulgoriter froticelli seu feutres <i< paupere vtta, bizochi slve beguint, vil nliis nomlnibus nuncupantur, en Italie, en Sicile, dans h’midi de la France et dans diverses provinces

i n deçà el an de la des munis, portent un costume religieux, Vivent <n religieux, dans des maisons ou Ils habitent en commun, et mendient publiquement comme s’ils appartenaient a un ordre relir, i< nx approuvé pu K Siège apostolique. La plupart d’entre eux uen ! d’être de l’ordre de saint François et de

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