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FRANÇOIS DE SALES — FR ANCOIS-M ARIE DE RRUXELLES


des erreurs protestantes, jansénistes et naturalistes, si diamétralement opposées à ses leçons. Ses écrits, répandus partout, et populaires aujourd’hui comme au xviie siècle, ont enseigné la vraie et solide piété ; ils ont ouvert à tous les voies de l’oraison mentale et de la vie spirituelle ; ils ont favorisé et développé la fréquente communion. La dévotion au Sacré-Cœur, qui est née à la Visitation de Paray-le-Monial, avait été préparée par lui, ainsi que le reconnaît le bref de doctorat : lllud plane mirabile est, quod Spiritu Dei plenus, et ad ipsum suavilalis auclorcm accédais, devoii cultus erga Sacratissirnum Cor semina misait, t. i,

p. XIX.

La Visitation Sainte-Marie continue d’être la fidèle dépositaire et le modèle de la doctrine salésienne.

Au xixe siècle, une véritable efïlorescence de religieux et de prêtres est venue se réclamer des leçons de l’évêque de Genève : les missionnaires de Saint-François de Sales d’Annecy, désireux de reproduire la vie apostolique ; les salésiens du vénérable dom Bosco, qui l’ont pris pour patron de leurs œuvres d’éducation chrétienne professionnelle de la classe ouvrière ; les oblats de Saint-François de Sales de la vénérable Marie de Sales Chappuis, et du vénéré F. Brisson, de Troyes, qui essaient de reproduire dans ] les œuvres du saint ministère l’esprit religieux donné ] par le saint à la Visitation ; les prêtres de Saint-François de Sales du vénéré M. Chaumont, de Paris, I qui se pénètrent de l’esprit sacerdotal du saint dans j la vie du prêtre séculier ; d’autres associations i sacerdotales ou laïques ; plusieurs congrégations reli— I gieuses de femmes vouées aux œuvres extérieures, I forment la postérité spirituelle du saint docteur.

On trouvera plus haut, col. 738 sj-, la nomenclature des diverses éditions des Œuvres.

Nous laissons de côté les références purement littéraires el historiques.

Los Vies de saint François de Sales parues au xvii c siècle ont toutes un charme particulier. Voici la liste des principaux auteurs : dom.Jean de Saint-François, Paris, 1621 ; l’abbé deLongueterre, Lyon, 1024 ; le P. Philibert de Bonneville, Lyon, 1621 ; le P. de la Rivière, Lyon, 1624 ; Charles-Auguste de Sales, en latin d’abord, puis en français, Lyon, 11 ; et 1634 (réîdttî.3 dans 1 îdltion de Vivis) le 1* Nicolas Talon, S. J., imprimée en tête dans les Œiwres complètes de 1640, 164’>, 1617, puis imprimée à part, rééditée par l’abbé de Baiiflry, Lyon, 1837 ; Henri de Maupas du Tour, évéque du Puy, puis d’Évreux, Paris, 1657 ; de Hauteville :

la maison naturelle (le saint François de Sales, (llcrmont et Paris, 1669 ; la Mère de Chaugy, Abrégé de ta Vie du bienheureux François de Sales, 1646, rééditée par l’abbé de Baudry, Lyon, 1837 ; anonyme (l’avocat Cotolendi), Vie de tainl François de Sales, Iuxt. qui est surtout un roman historique ; Bussy-Rabutin, ou plutôt, sous son nom, Louise-Françoise de Rabutin, sa fille, 16 !) !) ; Marsollier, Paris, 1700, Vie souvent réimprimée, mais contenant des Inexactitudes nombreuses. Il n’y a pas eu de Vies nouvelles de saint François de Sales publiées en France au cours du xviiie siècle. An m sieele. sans parler du roman (le Loyau d’Amb lis". Paris, in ;  ;  : ’, parurent les iras au sérieux de l’abbé de Baudry, dont une partie a été publiée dans Migne ; ceux de l’abbé T. Boulangé, Études sur saint François île Sales, 2 in-8°, Paris, 1841 ; puis hs Vies par M Hamon, 2 ln-8°, Paris ; i.i 7 édil a « ’i « ’complétée par mm Gonthier et Letourneau, Paris. 1909 ; François Pérennès, dont la Vie parut d’abord eu tête de l’édition des Œuvres complètes du saint par Migne, Paris, 1861, puis fui public’à pari el plusieurs éditions ; le comte Anatole de Ségur, Vie populaire, Paris ; de Margerie, dans la collection Les saints >, Parti 1902.

nt iin bienheurcui l rançois île Sales, par Jean-Pierre

Camus I séque (le lîelley Paris. 1641 ; ouvrage abrégé par

Collot, Paris. 1727 ; réédité en sr, n intégrité par Mgr Depéry, ’. Paris, 1840 ; Traicti de la conduite spirituelle selon i’in I, François île Sales, par le P Nicolas <

s I Inséré à la fin du t. h des xplÈU di 1M7 ;

Âdoi pai leP Dagnel, S —l ci Régula Sales tante,

fond’trdlnal Mermlll

saint François de Sales, Paris, 1871 ; Smvage, Saint François de Sales prédieateur, Paris, 1874 ; P. Desjardins, S. J., Saint François de Sales, docteur de l’Église, Paris, 1877 ; Mgr Freppel, Cours d’éloguen.c sacrée, IVe leçon, Paris. 1893 ; Annales salésiennes, passim sur la vie, les œuvres, l’esprit de saint François de Sales, Paris, 1889-1913 ; R. Pernin Directoire spirituel pour les prêtres, Paris, 1896 ; dom Mackey, Saint François de Sales et la formation du clergé, dans la Revue du clergé français, t. xxv, p. 516 ; L’idéal du séminaire selon saint François de Sales, t. xxix, p. TiHl ;.Sainf François de Sales, directeur spirituel, t. xxxvii. p. 390 ; F. Strowsky, Introduction à l’histoire du sentiment religieux en France, Paris, 1898 ; Saint François de Sales, dans « la Pensée chrétienne » , Paris, 1908.

R. Pernin.

11. FRANÇOIS DE TOLOSA Gjipuzcoa, mineur observant espagnol, avait été supérieur de sa province des Cantabres avant d’être élu définiteur, puis commissaire et enfin ministre général de son ordre, de 1587 à 1593. Clément VIII le créa évêque de Tuy en 1597 et il se distingua particulièrement par son dévouement pendant la peste qui en 1599 ravagea cette région, au point d’être surnommé le « père des pauvres » . Il mourut l’année suivante, le 9 septembre, et fut enseveli dans la cathédrale. Selon Wadding, le P. de Tolosa aurait écrit un volume de Dcmonslraliones catholicse, qui fut édité à Logrono (Juliabriga) en 1622.

Wadding-Sbaralea, Scriplores ordinis minorum, Rome. 1907-1908 ; Florez, Fspana sagrada, Madrid, 1767, t. xxiii. p. 48.

P. Edouard d’Alençon.

12. FRANÇOtS DE TOULOUSE, célèbre prédicateur capucin, entra en religion le 14 mai 1628 et mourut dans sa patrie, le 26 avril 1678. Il publia, étant supérieur de la mission des Cévennes : Jésus-Clwist. ou le parfait missionnaire, in-4°, Paris, 1662 ; Le missionnaire apostolique, ou sermons utiles à ceux qui s’emploient aux missions pour retirer les hommes du péché el les porter à la pénitence, 2e édit., 12 tomes en 13 in-8°, Paris, 1666-1682, dont une partie a été reproduite dans les Orateurs sacrés de Migne, t. x, xi. On a aussi de lui une Vie de la vénérable Mère Jeanne de Lestonnac, … fondatrice de l’ordre des religieuses de Notre-Dame, in-l°, Toulouse. 1671.. Il avait, écrit Denys de Gênes, l’intention de réunir en une seule édition les œuvres de son confrère le P. François Titelman, mais ce travail ne fut jamais achevé.

Denys de Cènes et Bernard de Bologne, Bibliotheca scriptorum ord. min. capucclnorum : Apollinaire de Valence, Bibliotheca fr. min. cap. prootneiarum Occitaniæ et Aquita Ttiæ, Rome, Nimes, 1894 ; Ed., Toulouse chrétienne : Histoire

des capucins. Toulouse, 1897, i. ii, p. 387.

P. Edouard d’Alençon.

13. FRANÇOIS-MARIE DE BRUXELLES, frère mineur capucin de la province flandro-belge, se nommait dans le monde Cæsens. écrit Hurler. Entré jeune en religion, il mourut à Gand le 18 octobre 1713, à l’âge de quarante-huil ans ; il en avait passé trente et un dans le cloître. Il s’étail fait remarquer par la fidélité à ses devoirs religieux et son amour pour l’étude, aussi nous le voyous définiteur de sa province et commissaire sur plusieurs couvents. H fui en outre pendant plusieurs années lecteur de théologie et son nom est resté connu par la publication de son Cursus theologiie capucino-seraphicee, secundum inconeuasa tutissimaqnc dogmata tanclorum Augiutint, Bonavenluric ac Thomas, 3 ln-4°, Gand, 1698-1701, La Theologia’capucino-scnipliicn revisa et locupletala parut de nouveau à Gand en 1705 ; elle fut l’objet de certaines

attaques auxquelles L’auteur répondit en publianl une Synofisis apolyptice-cantalrix euentuum prsecipuorum Ecclesta primitivm JertèolumUantz, Ramona il reltgiosse, cum propugnaculo auclorilatii ponttflcise advenus peruecuiiones tl heeresu. Slot panoplla Theologim capucino-seraphicm, m 1°, tbtd., 1710. Le