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FRANÇOIS D’ENGHIEN


qui avaient refusé le serment ; François publia alors l’écrit : Point de démission, in-8°, 1791 ; et, peu après, il donnait cet autre écrit : // est encore temps, in-8°, 1791, où il conjurait les prêtres assermentés de rétracter le serment coupable qu’ils avaient prêté. Camus, l’un des principaux rédacteurs de la Constitution civile, Gratien, ancien lazariste, devenu évêque constitutionnel de la Seine-Inférieure, et quelques autres ayant publié divers écrits pour excuser leur propre conduite, François répondit par les publications suivantes : Réflexions sur la crainte du schisme par laquelle on essaie de justifier la prestation du serment civique, in-8°, 1791 ; Réponse à M. Camus, in-8°, 1791 ; Lettres (trois) sur la juridiction épiscopale. Son dernier écrit fut : Apologie du veto apposé par le roi au décret concernant la déportation des prêtres, 1792. Son attitude courageuse avait attiré sur lui l’attention. Il fut, avec d’autres prêtres, massacré au séminaire de Saint-Firmin à Paris, le 3 septembre 1792.

Barruel, Collection ecclésiastique, t. viii, p. 296, 425 ; t. x. p. 183, 200 ; Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission (par Edouard Rosset), Angoulême, 1878, p. 110-115.

A. MlLON.

    1. FRANÇOIS D’ASSISE##


4. FRANÇOIS D’ASSISE. Voir Frères mineurs.

T, . FRANÇOIS DE BACHONE, né à Gérona, en Espagne, dans les premières années du xive siècle, entra dans l’ordre des carmes. Le chapitre général îles (armes, tenu à Ferrare en 1357, le désigna pour enseigner à l’université de Paris les Sentences et l’Ecriture sainte. Cinq ans plus tard, le chapitre, réuni à Trêves, lui adjoint les célèbres Michel de Bologne et Simon de Spire. Il donna ses cours d’une façon si brillante qu’il mérita le nom de doctor sublimis. Après avoir rempli, dans la suite, différentes charges dans son ordre, il mourut à Campo-Redo, le 8 août 1372. Il n’a laissé que des manuscrits, parmi lesquels il faut signalerson Reperlorium prsedicalorum, sorte de somme des principaux textes des saints Pères, choisis selon les besoins de l’époque et du milieu dans lesquels il vivait i Paris. Il a aussi écrit un commentaire Super libros IV Sententiarum, qui a été édité par François de Médias, in-fol., Rome, 1484.

Cosme de Villiers, Bibliolheca carmelitarum, Orléans,

17.">2, I i, col. 180-481 ; Daniel de la Vierge, Spéculum cav melitanum, Anvers, 1680, t. ii, p. 1077 ; Hurler, Nomenclaior, I ii, col. G28.

P. Servais.

    1. FRANÇOIS DE BONNE-ESPÉRANCE##


6. FRANÇOIS DE BONNE-ESPÉRANCE, theo n de l’ordre des carmes, né à Lille le 20 juin 1617, mort à Bruxelles le 5 janvier 1677. Son nom de famille était Crespin, et il fit profession le 28 octobre 1630. Il enseigna longtemps la philosophie et la théologie è l’université de Louvain. Provincial et définiteur

"i ordre, il fut chargé de plusieurs missions à Rome et à Madrid. François de Bonne-Espérance composa les ouvrages suivants : Noclua belgica adver iquilam germanicam, in-4°, Louvain, 1651 ;

Commentarii lu s in universam Arislotelis philosophiam,

in-fol., Bruxelles, 1652 ; In universam theologiam

aslicam, 6 in-fol., Anvers. 1662 ; Apologema

retorlum, seu retorta dispulatio apologelica de ignth

rantia invincibili et opinionum probabililate, pro

Proaperl Fagnani doctrina, <<ip. Ne innitaris : contra

doelrinam de opinionum probabililate illuslr. dom.

Joannlt Caramuelis, in 1°, Couvain. 1665 ; Magni

propl oisio de immacula ta concepiiont II. V.

Mari Liber apologeliem pro

Joanru XI, Il epttcopo et patriarcha Hierosolymitano,

icifero Sardorum episcopo, in-4°, Anvers,

Christianus mnnitus ml H /’. magislrum

Uanum l.upum ord erem s iuguslini, in I.

Anvers, 16C5, suite de l’ouvrage précédent ; Causa christorum Dei : sive SS. Epiphanii et Hieronijmi, emincnlissimorum cardinalium Baronii, Bellarmini, magislri palatii aposlolici, ac særarum facullalum Parisiensis et Coloniensis pro Joanne XLIV patriarcha Hierosolymitano, adversus accuscdioncs R. P. magislri Christiani Lupi, in-4°, Anvers, 1666 ; Christi fidelium parochiale apologelicum contra paroclmphylum, in-4°, Bruxelles, 1667 ; Christi fidelium contrilionale, cum SS. synodi tridentinse et antiques facultatis theologicæ lovaniensis vindiciis, in-4°, Malines, 1667 ; Clypeus conlrilionalis, in-4°, Anvers. 1670 ; Examen theologicum super regulis octo ex inslruclione Pétri Vam-Buscum collectis, in-4°, Bruxelles, 1672 ; Lutin D. Thomse, in-4°, Bruxelles, 1664 ; Molivum juris pro excusatione légitima provincialium ordinum mendicantium a conlribulionibus, imposilionibus, gabcllis, etc., in-4° ; Hislorico-theologicum carmeli Armameniarium proferens omnis generis scula, quibus tela seu argumenta in ordinis carmeli lani anliquitalem, originem, et ab Elia in Monte-Carmelo hereditariam successionem hucusque légitime non interruplam, vibrala, forliler et suaviter enervantur, et ad perpétuant concordiam disponuntur. in-1°. Anvers. 1669 : la IIe partie de ce dernier ouvrage publiée en 1680 ne paraît pas pouvoir être attribuée au P. François de Bonne-Espérance.

Cosme de Villiers, Bibliolheca carmelitarum, in-fol.. Orléans, 1752, t. i, col. 182.

B. Heurtebize.

    1. FRANÇOIS D’ENGHIEN##


7. FRANÇOIS D’ENGHIEN, issu d’une vieille et illustre famille des Pays-Bas, naquit à Bruxelles en 1648. Son père, Guillaume d’Enghien, vicomte de Santa-Cruz, fondait de grandes espérances sur son lils, quand celui-ci embrassa la vie dominicaine au couvent de Gand. Il y prit l’habit le 28 novembre 1668 et un an après, le 29 décembre, il fit profession. Il étudia la philosophie et la théologie au studium générale de Louvain ; il y enseigna ensuite la philosophie. Au chapitre provincial, tenu à Braine-lc-Coinle, le. Il mai 1680, il fut nommé maître des étudiants. La même année, il se présenta à la licence à la faculté de théologie de Couvain ; six ans après, c’est-à-dire sur la fin de 1686, il prit le grade de docteur en théologie. Cannée précédente, il avait été nommé régent des études au studium générale, charge qu’il occupa jusqu’en 1688. Le 16 février 11)97, il fut choisi pour La première chaire de théologie, mais ce n’est que deux ans plus tard qu’il commença son enseignement, qu’il exerça jusqu’en 1703. Dans l’ordre, il obtint successivement tous les grades : bachelier, le 5 septembre 1682 ; le 12 juin 1688, licencié, et enfin le lf) juin 1690, il était créé maître en théologie. En 1706, le siège d’Anvers étant devenu Vacant par la mort de Cools, O. P., il fut offert à Ci an çois d’Enghien, qui refusa, disant que, s’il avait désiré les honneurs, il serait demeuré dans le monde ou ils lui étaient tout prépares. En ITu.’i. il s’était démis de la régence ; il se retira a (iand, son couvent d’origine, OÙ il passa encore de longues années dans l’étude et

tous 1rs exercices de la charité, il mourut le 10 novembre 1722, âgé de soixante-quatorze ans.

Ces disputes théologiques du temps donnèrent sa

direction a l’activité intellectuelle de François d’Enghien, qui soutint OU lit soutenir un certain nombre « le sur des matières eonl roversees. Ses thèses de

licence port aient sur les sujets sui ants : Thèses sacra : ex Jona, Mtchtea et Nahum (24 janvier 1680) ; De bontlale et malitia acluum humanorum (6 février) ; De restitutions In génère ettilulis ad eam obliganltbus (8 août) ; Dt ooluntate Dei et attribulis eam cou nenlibus (18 juillet) ; Thèses sacra, ex prioribus tapi iibus Eplslola ad Hebraot (23 Juillet) ; De iusltftcahonr {2 août). 1 niverslté de Louvain, thèses des reH