Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 6.djvu/365

Cette page n’a pas encore été corrigée
711
712
FRANCE — FRANCFORT (CONCILE DE)


Histoire de Photius, Paris, 1841. Darras commença une Histoire de l’Église, qu’il mena jusqu’au xiie siècle et qui fut continuée par Bareille et Fèvre, 44 in-8°, Paris, 1861-1889 ; elle était destinée à remplacer celle de Rohrbacher, mais, si elle est mieux écrite, elle a moins de valeur. Sans parler des ouvrages élémentaires de Chantrel et des abbés Drioux, Postel et Chapiat, voici de nouveaux manuels de séminaires : Rivaux, Cours d’histoire ecclésiastique, 3 in-8°, Lyon, 18511854 ; 11e édit., 1895 ; Richou, Histoire de l’Église, 3 in-8°, Paris, 1877-1878 ; 3<> édit., 1887. E. Castan fit une Histoire de la papauté, 4 in-8°, Paris, 1873-1876, et J. Fèvre une Histoire apologétique de la papauté depuis S. Pierre jusqu’à Pie IX, 7 in-8°, Paris, 18781882 (peu solide). Sur les cahiers de Bru gère, voir t. ir, col. 1144. Mgr Duchesne, qui a étudié dans sa thèse de doctorat, puis édité en 2 in-fol., le Liber pontificalis, a commencé YHistoire ancienne de l’Église, 3 in-8°, Paris, 1906-1911. Les manuels les plus récents sont ceux de Marion, Histoire de l’Eglise, 3 in-8°, Paris, 1905 ; 5e édit., 1913, et de F. Mourret, Histoire générale de l’Église, 7 in-8°, déjà parus, Paris, 1899-1913 (va jusqu’après la Révolution française) ; 2 vol. restent à paraître. On a traduit en français les manuels allemands de Kraus et de Funk. L’abbé H. de Genouillac a présenté comme thèse : Élude d’histoire religieuse sur le cliristianisme en Asie Mineure au commencement du ue siècle. L’Église au regard de saint Ignace d’Antioche, Paris, 1907.

Revues ecclésiastiques.

1. Revues scientifiques

ci littéraires qui s’occupent de théologie. — a) Études, d’abord Éludes religieuses, fondées en 1850 et rédigées par des Pères de la Compagnie de Jésus, viennent de célébrer leur cinquantenaire, voir n. du 5 janvierl913, p. 5-19, paraissent deux fois par mois, Paris, 1862 sq. —

b) L’Université catholique, antérieurement La Controverse et le Contemporain, fondée par J.-B. Jaugey et rédigée par des professeurs des facultés catholiques de Lyon, mensuelle. — c) Revue du clergé français, fondée en 1892, dirigée d’abord par Lacroix, puis par Bricout, paraît deux fois par mois, à Paris. — d) Études franciscaines, fondées en 1897 par le P. Eugène d’Oisy et dont la direction est maintenant à la maison Saint-Roch, Couvin (Belgique).

2. Revues théologiques.

a) Revue thomiste, fondée en 1890 par le P. Coconnier, dominicain, paraît à Toulouse tous les deux mois. — b) Revue des sciences philosophiques et théologiques, fondée en 1907 et rédigée par les dominicains professeurs au scolasticat du Saulchoir, à Kain (Belgique), trimestrielle. —

c) Les questions ecclésiastiques, fondées aussi en 1907, sont publiées par des professeurs des facultés catholiques de Lille, revue mensuelle, qui succède à la Revue des sciences ecclésiastiques et à la Science catholique, disparues.

3. Revue biblique internationale, datant de 1892 et publiée par l’École pratique d’études bibliques établie au couvent dominicain de Saint-Étiennc de Jérusalem ; trimestrielle, éditée à Paris.

4. Revues historiques et patristiques.

a) Bulletin de littérature ecclésiastique, publié par l’Institut catholique de Toulouse, paraît tous les mois, sauf août et septembre, à Toulouse. — b) Recherches de science religieuse, fondées en 1910 par les rédacteurs des Éludes, paraissent tous les deux mois. — c) Bulletin d’ancienne littérature et d’archéologie chrétienne, fondé en 1. Il et dirigé par P. de Labriolle, professeur à l’université de Fribourg (Suisse), paraît à Paris tous les deux mois. — d) Revue d’histoire de l’Église de France, fondée aussi en 1910, est dirigée par V. Carrière et A. Vogt et paraît à Paris, tous les deux mois.

— e) Revue de l’Orient chrétien, dirigée maintenant par R. Graffin et F. Nau, à Paris, trimestrielle.

5. Le canoniste contemporain, ou la discipline actuelle de l’Église. Bulletin mensuel de consultations canoniques et théologiques et de documents émanant du Saint-Siège, fondé en 1877 par Mgr E. Grandclaude et publié scus la direction de Boudinhon, à Paris.

6. Revues de théologie pratique.

a) Ami du clergé, fondé à Langres par Denis et Perriot, dirigé par Rozier, paraît chaque semaine. — b) Revue pratique d’apologétique, fondée en 1904, paraît deux fois par mois sous la direction de M’J 1 Baudrillart et de MM. Guibert et Lesêtre.

7. Revues de philosophie chrétienne.

a) Annales de philosophie chrétienne, fondées en 1829 par Bonnetty et dirigées par Laberthonniére, sont mensuelles et paraissent à Paris. — b) Revue de philosophie, date de 1900 et a pour directeur Peillaube, paraît à Paris tous les deux mois.

H. Hurter, Nomenclator literarius, 3e édit., 5 in-8°, Inspruck, 1903-1913 ; P. Féret, La faculté de théologie de Paiis et ses docteurs les plus célèbres (Moyen âge, Époque moderne), 11 in-8°, Paris, 1894-1910 ; Ph. Torreilles, Le mouvement théologique en France depuis ses origines jusqu’à nos jours (ix° au xxe siècle), Paris, s. d. (1900) ; J. Bellamy, Lu théologie catholique au xixe siècle, Paris, 1904 ; Mgr Baunard, Un siècle de l’Église de France, Paris, 1901 ; A. Baudrillart, Le renouvellement intellectuel du clergé de France au xixe siècle. Les hommes, les institutions, in-12, Paris, 1903.

E. Mangenot.

    1. FRANCFORT (CONCILE DE)##


FRANCFORT (CONCILE DE). Ce concile tenu en 794 par les évêques de Germanie, des Gaules et de l’Aquitane, nous intéresse ici uniquement au sujet de l’adoptianisme. Comme on a exposé déjà l’histoire de cette erreur, voir Adoptianisme au vine siècle, 1. 1, col. 402-403 ; Élipand de Tolède, t. iv, col. 23332340 ; Félix d’Urgel, t. v, col. 2131-2132, il ne reste plus qu’à publier et à commenter le texte de YEpislola synodica aux évêques et aux catholiques d’Espagne.

Rappelons seulement que Charlemagne réunit ce concile au commencement de l’été, probablement au mois de juin ou de juillet. Les chroniqueurs du temps nomment l’assemblée universalis. Elle fut tenue aposlolica auctoritate, dans la grande salle du palais. On ignore le nombre des Pères, que Baronius a évalué au chiffre de 300. On présenta une lettre d’Élipand que le roi fit lire à haute voix. Charles prononça ensuite un long discours. On accorda un délai de deux jours pour que chacun pût exposer son avis et le remettre au roi. Les évêques d’Italie rédigèrent le leur à part et il a pour titre : Libellus sacrosyllabus. Les autres évêques donnèrent leur décision sous forme de lettre aux Espagnols : Epislola synodica ad episcopos Hispaniæ.

Les actes du concile de Francfort contre l’adoptianisme contiennent quatre traités. Le premier renferme la lettre du pape Adrien, répondant à un libelle d’Élipand. Le second est le Libellus sacrosyllabus, réponse des évêques d’Italie qui résume la doctrine catholique sur le sujet de la controverse. Il a été composé par Paulin d’Aquilée, il est publié parmi ses œuvres, P. L., t. xcix, col. 2510 sq. Le troisième est la lettre adressée aux évêques de la péninsule ibérique. Le quatrième donne le texte de la lettre impériale, notifiant à Élipand sa condamnation par le concile. Ils sont publiés dans toutes les collections des conciles. — I. Texte et traduction. II. Commentaire doctrinal.

I. Texte et traduction.

Nous ne donnons ici que les passages les plus caractéristiques de YEpislola synodica ad episcopos Hispaniæ :

Invenimus enim in libelli Nous avons trouvé, en

vestri principio scriptum, effet, inscrit en tête de quod vos posuistis : Confi— votre exposé, ce que vous