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095 FRANCE. PUBLICATIONS CATHOLIQUES SUR LES SCIENCES SACRÉES

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lyse de tous ses ouvrages, des notes et dissertations historiques et théologiques, 2 in-12, Paris, 1715. Pierre Joseph de Tricalet publia une Bibliothèque portative des Pères de l’Église, 9 in-8°, Paris, 1758-1762. L’abbé Goujet continua la Bibliothèque des écrivains ecclésiastiques de Dupin, 3 in-8°, Paris, 1736, 1737.

Histoire.

Rappelons seulement aussi les Réflexions

sur les règles et sur l’usage de la critique du carme Honoré de Sainte-Marie, Y Histoire ecclésiastique de Fleury, voir col. 23-24, les travaux de Noël Alexandre, voir t. i, col. 770-771 ; l’Histoire de l’Église de Timoléon de Choisy, . Il in-4°, Paris, 17031721. le Gallia christiana, commencé par Denys de Sainte-Marthe, 13 in-fol., Paris, 1715-1785, l’Histoire de l’Église gallicane du jésuite Longueval, 18 in-4°, Paris, 1730-1749, l’Histoire littéraire de la France, commencée par dom Brial et continuée de nos jours encore, le Recueil des historiens de la Gaule et de la France de dom Bouquet, Y Art de vérifier les dales de dom Clémencet, enfin l’Histoire de l’Église de Bérault-Bercastel. Ces ouvrages de mérite différent honorent le xviiie siècle.

VI. Au xixe et au xx, ? siècle. — Le xixe siècle à ses débuts ne put être en France qu’une restauration de la religion et de l’Église, presque détruites par la Révolution. L’enseignement élémentaire des sciences ecclésiastiques fut repris dans les séminaires qui se rouvrirent, mais il tendait à former des prêtres de paroisse plutôt que des savants de profession. Les ordres religieux ne rentrèrent chez nous que vers la seconde moitié du siècle. L’État finit bien par rétablir des facultés de théologie à Paris, à Aix, à Bordeaux, à Lyon et à Rouen, mais parce qu’elles ne reçurent pas du souverain pontife l’institution canonique, ces facultés ne recrutèrent pas beaucoup d’élèves et n’exercèrent qu’une influence restreinte sur le rehaussement des études. La décadence théologique, constatée au xviiie siècle en France, s’accentua durant la première moitié du xix c. Il y eut bien, sous l’influence de l’école menaisienne d’abord et plus tard encore, quelque réveil d’activité. Il fallut attendre la liberté de l’enseignement supérieur, accordée aux catholiques en 1875, et l’institution des universités ou instituts catholiques à Paris, à Angers, à Lille, à Lj’on, à Toulouse et un instant àPoitiers, pour produire une rénovation réelle et efficace de l’enseignement théologique. Sous l’influence des nouvelles facultés de théologie, toutes les branches de la science ecclésiastique ont été rajeunies, fortifiées et développées et elles ont porté déjà de nombreux fruits, gages de prochaines récoltes plus abondantes encore, une fois qu’auront été vaincues les difficultés créées au recrutement et à la vitalité du clergé par la loi de séparation. Nous allons constater cette heureuse résurrection, succédant à une trop longue décadence.

Dogmatique.

Au sortir de la Révolution française,

le lazariste Brunet produisait des Elemenla theologiæ, 5 in-4°, Rome, 1801-1804. Voir t. ii, col. 1147. Dans la plupart des séminaires reconstitués on enseignait le manuel de Bailly, ibid., col. 37, ou les Institutiones theologicæ de Toulouse, rééditées par Vieusse, 6 in-12, Toulouse, 1826-1827. En 1818, on réimprimait à Rouen les Prælectiones de Baston et de Tuvache. Claude Madeleine de la Myre éditait ses Prælectiones theologiæ, in-12, Le Mans, 1820. J.-B. Bouvier donna des Institutiones theologicæ. 8 in-12, Le Mans, 1834, qui, après la condamnation de Bailly, furent adoptées dans la plupart des séminaires français. Voir t. ii, col. 1117-1119. L’abbé Gousset, qui avait réédité les Conférences d’Angers, 26 vol., Besançon, 1823 ; 16 in-8°, Paris, 1829, et qui avait annoté le Dictionnaire de Bergier, 8 in-8°, Besançon, 1838, publia en français une courte Théologie

dogmatique, 2 in-8°, Paris, 1818. L’abbé Migne avait réédité de nombreux traités anciens dans son Cursus comphlus theologiæ, 28 in-4°, Paris, 1840-1845. L’abbé Martinet publiait ses Institutiones theologicæ, 8 in-8°, 1859. Lequette rééditait la Somme de Billuart, 8 in-4°, Arras, 1865-1872, et un peu plus tard aussi l’abbé Êcalle, 6 in-16, Paris, 1881-1890. F. Lebrethon, qui avait publié une Petite Somme théologique de S. Thomas d’Aquin, 1861-1863, avec des notes, 4 in-8°, 1866-1867, donna une Theologia seminariorum, 5 in-32, 1873. Fraignier édita deux fascicules De locis theologicis, Paris, 1854, 1856 et De expositione theologica, ibid., 1850. Les sulpiciens, qui tenaient beaucoup de séminaires, firent plusieurs manuels. Vincent, qui avait composé un De vera religione, Paris, 1858, et un De vera Ecclesia, Paris, 1862, présenta un Compendium universæ theologiæ, 6 vol., Paris et Lyon, 1867, 1869. Thibaut en donna une 2e édition corrigée en 1875 ; 3e édit., 1882-1883 ; la 4e édition, de 1886, fut connue sous le nom de Théologie de Clermont. Voir t. v, col. 2181-2183. Renaudet édita ses Theologiæ dogmalicæ elemenla, 2 in-12, Paris, 1866. Bonal retoucha et publia sous son nom la Théologie de Toulouse. Tissonnier écrivit un bon Theologiæ dogmedicæ compendium, 4 vol., Nimes, 1873. Mgr Dubillard a publié ses Prælectiones dogmalicæ, 4 in-8°, Paris, 1884. Mgr Nègre a édité un Cursus theologiæ dogmalicæ, 4 in-8°, Mende, 1896. Ces manuels, qui ont été suivis dans les séminaires, sont maintenant remplacés par celui de M. Ad. Tanquerey, Synopsis theologiæ dogmalicæ fundamentalis, 2 vol., specialis, 2 vol., moralis et pasloralis, 3 vol. (13 éditions). Le Dictionnaire deBergier avait été revu successivement par les abbés Doney, Pierrot etLenoir. La Science sacrée de Berseaux, 10 in-12, Nancy, 18641865, est un traité complet de théologie dogmatique. Voir t. ii, col. 793. F. Perriot, de Langres, a publié aussi des Prælectiones theologicæ, 7 in-8°, 1876-1886. Léon Gaillot a résumé la théologie dogmatique et morale : Calechismus ad clericos juniores theologicus, 12 fasc. in-12, Paris, 1906-1908. Le P. Jules Souben a composé une Nouvelle théologie dogmatique, 9 fasc. in-8°, Paris, 1903-1906 ; le P. Pègues, O. P., publie un Commentaire français littéral de la Somme théologique de saint Thomas, 7 in-8°, Toulouse, 1906-1912. On a réédité les Theologiæ dogmalicæ elemenla du P. Prevel (de Picpus), 3e édit., 2 in-8°, Paris, 1912. A côté de ces ouvrages élémentaires, comprenant presque tous la théologie dogmatique et morale, il faut signaler quelques traités particuliers. L’abbé Gridel fit imprimer un 1 er vol. d’Elemenla theologiæ, traitant De divinilale religionis et de vera Clvristi Ecclesia, Paris, 1843, dont il détruisit presque tous les exemplaires. Mgr Ginoulhiac écrivit l’Histoire du dogme catholique pendant les trois premiers sièctes de l’Église, 2 in-8°, Paris, 1852 ; 3 in-8 » , Paris, 1862. Le P. Hilairc de Paris, capucin, avait commencé une Theologia universalis, dont il ne parut que 2 in-8°, Lyon, 1870. Le sulpicien Brugère donna deux traités : De vera religione, Paris, 1873 ; De Ecclesia Clirisli, Paris, 1873. Voir t. ii, col. 1144. Les mêmes traités furent rédigés par A. Leboucher : De Ecclesia Christi, in-12, Paris, 1877 ; De vera religione, 1880. Jules Didiot avait entrepris en français et sur un plan nouveau un Cours de théologie catholique. Dans la partie dogmatique, il n’a paru que la Logique surnaturelle objective, Lille, 1891 ; la Logique surnaturelle subjective, Lille, 1892. Nous pouvons revendiquer pour la France les beaux traités que le P. Billot a professés au Collège romain : De inspiratione sacræ Scripluræ, Rome, 1903 ; De sacra traditione contra novam hæresim evolutionismi, Rome, 1901 ; De Ecclesia Christi, 2e édit., Rome, 1903 ; De Deo uno et trino, Rome, 1902 ; De Verbo incarnato, 3e édit., Rome, 1900 ; De Ecclesiæ sacramentis, 2 vol.,