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075 FRANCE. PUBLICATIONS CATHOLIQUES SUR LES SCIENCES SACRÉES 670 1641. Martin Mcurisse publiait De sacrosancto et admirabili eucharisties sacramento (d’après Duns Scol), iu-8°, Paris, 1625 ; Apologie de l’adoration et élévation de l’hostie, in-8°, Paris, 1620 ; De virtutibus cardinalibus, Paris, 1635 ; De Trinilale, 1631. Le capucin Raphaël de Clayes traitait scolastiquement De au(jiislissimo eucharistise sacramento, 4 in-4°, Rouen, 1649 ; Avranches, 1653. L’oratorien Guillaume Gibieuf composa un traité De llbertate Dei et creaturæ, in-4°, Paris, 1630. Pierre Jammy, O. P., soutenait les opinions thomistes dans Verilales de auxilio gratiee, 2 in12, Grenoble, 1658, 1650. Jean Ferrier publia un traité De Dco uno juxla S. Auguslini et S. Thomæ principia, Toulouse, 1668, et une réponse au P. Vincent Baron sur sa critique de la science moyenne. Jacques Platel s’occupait de la prédétermination physique : Auctorilas contra prædcterminationem phijsicam pro scientia média, in-12, Douai, 1669, 1673, et le dominicain Paul Fasseau, professeur dans la même ville, le réfutait, in-8°, Douai, 1670. Ce sujet avait été traité par le frère prêcheur Jacques de Saint-Dominique, Nova Cassiopeæ Stella, in-fol., Langres, 1667, etc. Son confrère Antoine Massoulié le reprit plus tard : D. Thomas sui interpres de divina molione et libertate creata,

2 in-fol., Rome, 1692. Les minimes Jacques Salier et Jean Saguens expliquaient les espèces eucharistiques d’après les théories de Maignan. Voir t. v, col. 1432, 1433.

A côté de ce renouveau de théologie scolastique, il se produisit à cette époque un courant nouveau d’études théologiques, une série d’ouvrages de théologie positive et historique. Guillaume de l’Aubespine publia l’Ancienne police de l’Église sur l’administration de l’eucharistie et sur les circonstances de la messe, Paris. 1629, 1655, etc. François Hallier a traité De sacris electionibus et ordinalionibus ex anliquo et novo Ecclesise usu, in-fol., Paris, 1636 ; De hierarchia ecclesiastica, in-fol., Paris, 1646. Le jésuite Louis Callot s’est occupé du même sujet : De hierarchia et hierarchis, in-fol., Rouen, 1641. L’oratorien Jean Morin étudia la pénitence et l’ordre : Commentarius historiens de disciplina in administratione sacramenti pœnitentiæ, in-fol., Paris, 1651, etc. ; Commentarius hisloricus et dogmalicus de sacris Ecclesiæ ordinalionibus, in-fol., Paris, 1655 ; Opéra posthuma, in-4°, Paris, 1703 (sur le catéchuménat, la confirmation, la contrition et l’attrition). Le jésuite Petau s’illustra par ses Theologica dogmata, 4 in-fol., Paris, 1644-1650 (de Dieu un et trine, de l’incarnation, des anges, de la création du monde et de la discipline ecclésiastique). L’oratorien Louis Thomassin publia des Disserlationes in concilia generalia et provincialia, in-4°, Paris, 1667 ; Mémoires sur la grâce,

3 in-12, Louvain, 1668 ; 2 in-4°, Paris, 1682 ; Ancienne et nouvelle discipline de l’Église louchant les bénéfices cl les bénéficiers, 3 in-fol., Paris, 1678, 1679, etc. ; Dogmata theologica, 3 in-fol., Paris, 1680-1689 (incarnation du Verbe, Dieu et ses attributs, Trinité) ; Traités historiques et dogmatiques sur divers points de la discipline de l’Église et de la morale chrétienne : des jeûnes de l’Église, in-8°, Paris, 1680 ; des fêtes de l’Église, 1683 ; de l’office divin, 1686 ; de la vérité et du mensonge, des jurements et des parjures, 1691 ; de l’aumône et du bon usage des biens temporels, in-4°, 1695 ; du négoce et de l’usure, 1697 ; Traité de l’unité de l’Église, 2 in-8°, Paris, 1686-1688. Daniel Huct publiait sa Demonslratio evangelica, in-fol., Paris, 1679, et Dominique de la Sainte-Trinité, d’origine française, sa Bibliotheca theologica, 7 in-fol., Rome, 1665-1676. Jean-Baptiste Duhamel joignit la méthode positive à la méthode scolastique dans sa Theologia speculatrix et praclica juxla SS. Patrum dogmata perlractala et ad usum scholæ accommodata, 7 in-8°, Paris, 1690-1691, dont il fit le Summarium, 5 in-12, Paris, 1694. Il fau drait citer aussi les ouvrages lliéologiques de Grancolas. Voir son article. Jean de Sainte-Beuve a composé son Tractants de sacramentis confirmalionis et extremx unctionis, Paris, 1686. Gaspard Juenin publiait ses Institutiones theologica : ad usum seminariorum, 4 in-12, Lyon, 1694, etc., qui furent un des premiers, manuels scolaires. Sur J. Boileau, voir t. ii, col. 941.

Controverse.

La controverse continua contre

le protestantisme, mais s’éleva aussi entre gallicans, rigoureux ou modérés et ultramontains, et commença contre les erreurs jansénistes.

1. Contre le protestantisme.

Le cardinal du Perron poursuivait ses controverses avec du Plessis-Mornay sur le terrain de la tradition. Voir t. iv, col. 19551957. Fronton du Duc réfutait le même ministre sur l’eucharistie aussi bien que Calvin sur la justification, , le libre arbitre et les bonnes œuvres, 2 in-8°, Bordeaux, 1599, 1601. Louis Richeosme bataillait aussicontre du Plessis : La saincte messe déclarée et défendue contre les erreurs sacramentaires de noslre temps, 2 in-8°, Bordeaux, 1600 : Arras, 1601 ; Victoire de la vérité catholique contre la fausse vérification du sieur du Plessis, Bordeaux, 1601 ; il est encore l’auteur de L’idolâtrie huguenote, Lyon, 1608 ; Le panthéon huguenot découvert et ruiné, Lyon, 1610. Sur les ouvrages du P. Coton, jésuite, contre les calvinistes, voir t. iii, col. 1928-1929, et sur ceux du carme Anastase Cochelet, col. 264. Jacques d’Illaire publiait L’heureuse conversion des huguenots, Lyon, 1609. Plusieurs calvinistes convertis, Jacques Guibert, Jacques Vidouze, Jean Duperche, Gabriel Bourguignon, exposaient, , de 1611 à 1617, les motifs de leur conversion. Claude Boucart avait publié la Déclaration de la profession de foi de Pierre Giletle avec les raisons, qui l’ont rappelé à l’Église romaine, 1608. Claude Tiphaine adressait un Advertissement à Messieurs de la religion prétendue de Metz sur le dernier livre de leur ministre Femj r Reims, 1618. Jacques Forgemont indiquait Les découvertes des fausses conséquences des ministres de la religion prétendue réformée, Paris, 1619. Valentin Gérard, jésuite, avait écrit : Le triomphe de la glorieuse Vierge Marie contre les calomnies de M. Siméon Cordarc, Lyon, 1607. Léonard Coqueau défendait lespapes contre du Plessis-Mornay dans son Antimornœus, Paris, 1613. Guillaume Baile, jésuite, avait composé un Catéchisme et abrégé des controverses de noslre temps touchant la religion, Bordeaux, 1608 ; Troyes, 1617 ; Saumur, 1615 (sous un autre titre). D’autres portaient la controverse sur le terrain de l’Écriture. Jean Gunther recommanda ce procédé dans son livre : La vraie procédure pour terminer le différend en religion, 1607. François Véron adopta et propagea ce Bref et facile moyen, Amiens, 1615, , qui, augmenté, devint la Méthode de traiter des controverses de religion par la seule Écriture saincte, 3 in-fol., Paris, 1638, 1639. Il en publia un Petit epitome, in-8°, Paris, 1641. Il en fit l’application à divers sujets particuliers, à la sainte messe, 1623, au purgatoire, à la prière pour les trépassés, 1623, etc., et enfin à tous les sujets de controverse dans sa Règle générale de la fou catholique séparée de toutes autres doctrines, in-fol., Paris, 1646, traduite en latin et très souvent rééditée. Pour en faciliter l’application, il avait écrit : Lumières èvangéliques pour rendre facile à un chacun l’intelligence du Nouveau Testament, Paris, 1616. IL ne négligeait pas cependant la polémique au sujet de la tradition, comme le prouvent ses deux ouvrages : Les justes plaintes de l’Église catholique sur les falsifications de l’Écriture sainte et des saints Pères par les ministres, Paris, 1623 ; Traité des traditions apostoliques pour répondre aux traditions des ministres du Moulin et Bochart, Cæn, 1631. Richelieu prôna la méthode de controverse par l’Écriture : La méthode la plus fa-