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FRANCE. PUBLICATIONS CATHOLIQUES SUR LES SCIENCES SACRÉES

publié les lettres de Loup Servat, Paris, 1588, les Actes de la conférence qui eut lieu à Carthage entre les catholiques et les donatistes, 1589 ; il donna, en 1605, une édition assez mauvaise des œuvres de saint Agobard de Lyon. Jean Savaron fit une bonne édition de Sidoine Apollinaire, Paris, 1599, 1609. Marguerin de la Bigne enfin publia la Bibliotheca veterum Palrum, 8 in-fol., Paris, 1575-1579, contenant les écrits de près de 200 écrivains ecclésiastiques ; un ixe vol. parut en 1579. Cette Bibliothèque fut rééditée plusieurs fois avec des additions, et l’édition de Lyon, de 1677, forme 27 in-fol. Marguerin de la Bigne fut aussi le premier éditeur des œuvres de saint Isidore de Séville, in-fol., Paris, 1580.

IV. Au xviie siècle. — Le xviie siècle qui est, sous bien des rapports, un des premiers siècles de l’histoire de la France, n’est pas inférieur à sa gloire au point de vue théologique. Il est, avec le xiiie, quoique dans un sens différent, le siècle le plus brillant de la théologie française. Il continua et perfectionna les tendances nouvelles qui s’étaient manifestées au siècle précédent.

1o Théologie dogmatique, scolaslique et positive. — La théologie scolastique, qui était cultivée surtout en Espagne, était loin d’être négligée en France. Elle eut même, surtout à la fin du siècle, un regain d’activité. Sur Paul Boudot, voir t. ii, col. 1090. Estius commentait les Sentences à Douai. Voir t. v, col. 875. Eustache de Saint-Paul publiait une Summa theologiae partita, 2 vol., Paris, 1613. On édita après la mort du jésuite Philippe Moncce ses Disputationes théologien in aliquol seleclas divi Thomæ quæsliones, in-4°, Paris, 1622. L’augustin Jean Dupuy commenta à Toulouse toute la Somme théologique de l’ange de l’École, 2 in-fol., Toulouse, 1627. Philippe de Gamaches faisait de même à la Sorbonne : Summa iheologica, 2 in-fol., Paris, 1631, aussi bien qu’André Duval : Convnentarium in Summum S. Thomæ, 2 in-fol., Paris, 1636. Nicolas Ysambert, le premier titulaire de la chaire de controverse fondée en 1616 par Richelieu, prenait la Somme pour thème de ses leçons et publiait son commentaire, 6 in-fol., Paris, 1639. Un jésuite, originaire d’Avignon, se faisait, lui aussi, l’interprète de la Somme dans ses Disputationes théologies isticæ, 2 in-fol., Lyon, 1661, 1676. Un capucin, Bonaventure de Langres, était le disciple de saint Bonaventure : Bonavenlura Bonaveniuræ, 3 in-fol., Lyon. 1635, 1655, et il conciliait son maître préféré ni Thomas. Un minime, .Jean Lallemandet, dans son Cursus théologiens, 2 in-fol., Lyon, 1656, discutait hs points controversés entre thomistes el cotistes. Le jésuite.Lan Martinon, pendant vingl professeur de théologie au collège de Bordeaux, publia une Theologia universa, .’> in-fol., Bordeaux. 1644 1663. Le doctrinaire Barthélémy Cambial In&lilulioncs théologies angelicæ seu in auream Summum s. Thomæ, 2 in-8 » , Paris, 166.’!.

. Un conventuel, Marc de Bérulle, publia un

/ ;.s (heologicus menlem docloris sublilis, distlibué en quatre livres selon l’ordre des Sentence, . n 1^. Grenoble, 1668. Le capucin Marcel de liiez, une Summa scraphica, 2 in-fol., Marseille.’. dan. laquelle il mil en ordre la doctrine de saint commentaires des Sentences.

Marc de Baudun, rédigea un Paradisus in-fol.. Lyon, 1661-1664, d’après les angélique, séraphique et subtil, et il i.i parmi traité uslilinet jure, Lyon, 1670, ublia aussi un Compendium tolius theologia tam <am praclicæ, Lyon, 1673. Le carme

m. dans l< siècle Jean Macé, pu un Sludium sapientiæ muni sali-, , :  ; vol., Lyon, 1657, 1661, dont les deux derniers

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volumes sont consacrés à la théologie dogmatique. L’augustin Fulgenec La Fosse composa une’Theologia secundum genium S. Auguslini, 3 in-12, Toulouse, 1672. Sur la Theologia mentis et cordis de Conlenson, voir t. iii, col. 1632-1633. Un autre dominicain, Philippe Labat, est l’auteur d’une Theologia scholastica secundum illibatam S. Thomæ doctrinam, 8 in-8°, Toulouse, 1658-1661. Le carme Philippe de la Sainte-Trinité publia une Summa theologia’, thomislicæ, 5 infol. , Lyon, 1653, qui est un commentaire de la Somme théologique. Sa Summa Iheologiæ mijslicæ, in-fol., Lyon, 1656, est très estimée. Lin autre carme, Daniel de Saint— Joseph, avait publié des Disputationes sur les cinquante premières questions de la I a de la Somme théologique, in-fol., Cæn, 1619, et le jésuite Louis Mairat les siennes sur toute la Somme, 3 in-fol., Paris, 1633. Le dominicain Jean Nicolai rééditait plusieurs ouvrages de saint Thomas, qu’il enrichissait de notes. Paris, 1659-1663. Un autre frère prêcheur, Jean-Baptiste Gonet, publiait son Clypeus Iheologiæ thomislicæ contra impos cjus impugnalores, 16 in-12, Bordeaux, 1659-1669 ; 9e édit., 6 in-fol., Lyon, 1681 ; puis son Manuale thomistarum à l’usage des étudiants, 6 in-12, Bourges, 1680. Son confrère. Hyacinthe Chalvet, composait un cours de théologie pour les prédicateurs : Theologus ecclesiasles, . Il vol., 1653-1682. Antoine Goudin, du même ordre, outre sa Philosophia, 4 in-12, Lyon, 1671, laissait des Traclalus theologici, qui furent imprimés plus tard, 2 vol., Cologne, 172. !. Jean Boy viii, O. M., composait une Philosophia Senti, 4 in-12, Paris, 1681, et une Theologia Scoli, 4 in-fol., Paris, 1678. Le jésuite Jacques Plalcl, professeur à Douai, donnait une Synopsis cursus theologici, Douai, 1661. Le canne Modeste de Saint-Amable publiait sa Theologia thoma-augusliniana, in-4°, Lyon, 1684 ; cet unique volume est un traité De Deo uno. Son confrère, Augustin de la Vierge Marie, avait mis au jour un Theologiæ thomislicæ cursus, 6 in-12, Paris, 1660. Les Opéra theologica de Martin Grandin (16041601) furent imprimés après sa mort, 3 in-4°, Paris, 1710. Les Theologici traclalus de François Feu avaient paru, 2 in-l", Paris, 1692, 1695. Le dominicain Nicolas Arnu interpréta les dix-neuf premières questions de la I rc’partie de la Somme théologique, 4 in-12, Rome et Lyon. 167’.). 1686 ; 2 in-fol., Padouc, 1691. Le Scotus academicus de Frasscn parut pour la première fois, 4 in-fol., Paris, 1672-1677. Barthélémy Durand, <). M., publie un Clypeus scotistiese Iheologiæ. 5 in12, Marseille. 1685, etc. : Sébastien Dupasquier, une Summa Iheologiæ scotisticæ, in-8 °, Cambrai, 1698. Le dominicain Alexandre Piny faisait Summa angelicæ S. Thomæ Aquinalis compendium resolutorium, 4 in-12. Lyon. 16.SH.

En dehors de ces traités généraux de scolastique, des questions particulières étaient étudiées dans des traités spéciaux. Jean MasquercI avait composé : Brief traicté des indulgences, Rouen, 1606 ; Traite de l’efficacité et nécessité du baptême, 1613, Le carme Philippe Fezay publiait un opuscule De myslerio incarnationis in communi, in-l". Aix. 1611 ; le jésuite Claude Tiphaine, une monographie De hypostasi et persona, in-l". l’ouï à Mousson, 1634 ; Paris, 1881, el un traité De ordine deque priori et posteriori, Reims, 1610, où il essayait d’accorder les thomistes ci les molinistes. Le feuillanl Pierre de Saint-Joseph Conagère tentait

le même effort : Suavts concordia humauæ lilxitulis cum immobili cerllludine prædestlnalionis ri efflcaciæ auxiltorum gratta, Paris. 1639, H défendait saint Thomas contre les dominicains : Defenslo s. Thomæ docloris angelici adversus recentloret quosdam theologos, qui prædcterminationem phystcam ad actus liiih fuis’i afflngunt, Douai, 1633. Le franciscain Claude le PetH Bl un Imité De ipirltlbusjcreatts, Paris,