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FRANCE. PUBLICATIONS CATHOLIQUES SUR LES SCIENCES SACRÉES 672

Paris, 1879, p. 35-40. La Sorbonnc condamna ce dernier ouvrage, dans lequel elle avait relevé 48 propositions fausses, à être jeté au feu. Lefèvre avait écrit une première dissertation De Maria Magdaîena, 1517, 1518, et une seconde De tribus et unica Magdaîena, Paris, 1519, qui fut censurée par la Sorbonne en 1521. Il faisait de la sœur de Lazare, de Marie Madeleine et de la femme pécheresse trois personnes distinctes. Noël Beda écrivit à rencontre sa dissertation De unica Magdaîena, Paris, 1519. Nicolas Grandis publia aussi une Apologia pro unica Magdaîena, Paris, 1518. Clichtove eut à se défendre à ce sujet. Voir t. iii, col. 242. Le chartreux dom Cousturier attaqua les traductions de Lefèvre. Ibid., col. 1988. Clichtove les défendit dans une Apologia, demeurée manuscrite. Marc de Grandval publia, de son côté, Ecclesiæ calholicee non très Magdalenas, sed unicam coleniis apologia seu defensorium, Paris, 1518 ; Apologiæ seu defensorii… tutamentum et anchora, Paris, 1519. Voir t. v, col. 2557. L’unité de la Madeleine rentrait dans la question biblique du temps, comme le triple mariage de sainte Anne, que soutenaient dom Cousturier et Noël Beda.

Le mouvement, provoqué par Lefèvre en faveur de l’étude de l’Écriture n’eut pas de suites. Les docteurs continuèrent à interpréter, comme par le passé, quelques livres bibliques. Major publia, en 1518, une In Mallhseum ad litteram expositio. Un conventuel, Guillaume le Superbe, avait compilé des Poslillse majores sur les épîtres et les évangiles de l’année liturgique, qui furent imprimées à Venise en 1536. Guillaume Pépin, O. P., fit une Expositio in Genesim, Paris, 1528 ; in Exodum, Paris, 1534. L’augustin Philippe Harescho éditait : Courtes et claires explications de F É pitre de saint Paul aux P>omains, Paris, 1536. Etienne Paris, un dominicain prédicateur, donnait : Claire et facile exposition de la divine Épislre de saint Paul aux Éphésiens, Paris, 1553 ; Simon Fontaine, O. M., In librum Ruth explicatio, Paris, 1560 ; son confrère, Fremin Capitis, Commentaria in Genesim, Paris, 1567 ; Expositio in Exodum, Paris, 1579 ; Noël Taillepied, un autre franciscain, Commentarii in Threnos, Paris, 1582. François Vatable, professeur d’hébreu au Collège royal, fondé par François I er, faisait son cours sur l’Écriture sainte. Robert Ëstienne en tira des Scholia qu’il joignit à la version latine de Léon de Juda, Paris, 1645 ; la faculté de théologie de Paris les proscrivit et Vatable les désavoua. Une édition expurgée en fut donnée à Salamanque en 1584. Jean Gagnée publia, de son côté, de bonnes scolies sur toutes les Épîtres de saint Paul, les sept Épîtres catholiques et l’Apocalypse, Paris, 1543. On fit paraître ; après sa mort, ses scolies sur les Évangiles et les Actes, Paris, 1552. Claude Guillaud, chanoine d’Autun, édita des Conférences sur les Épîtres de saint Paul, Lyon, 1542, et sur les sept Épîtres catholiques, Paris, 1543, 1544 (une troisième édition, corrigée d’après les indications de la faculté de théologie de Paris, parut en 1550), des conférences sur saint Matthieu, Paris, 1556, 1560, et sur saint Jean, Paris, 1550 ; Lyon, 1555. Nicolas Grandis avait commenté l’Épître aux Romains, Paris, 1537, et l’Épître aux Hébreux, Paris, 1546. Jacques d’Espence a expliqué l’Épître de saint Paul à Tite. Jean Benoît édita la Vulgate avec des scolies, Paris, 1541 ; le Nouveau Testament avec des scolies, Paris, 1551 ; une Concordance, Paris, 1543 ; il corrigea les scolies de Jean Gagnée sur les Évangiles et les Actes, Paris, 1552. Simon de Corroy publia une harmonie des Évangiles sous ce titre : Pandcclie novse legis, Lyon, 1547, etc. ; Jean Boulaise, professeur d’hébreu : Ad mgsticos S. Scripturæ sensus varia diclionum signiftealio cum demonstralionc 70 hebdomadarum Danielis, Paris, 1575 ;

Jean de l’Arbre : Thcosophia complectens exposilionem locorum dijjiciliorum Veleris ac Novi Testamenti, 2 in-fol., Paris, 1540, 1553 ; In Proverbia Salomonis, Paris, 1519 ; In Ecclesiasten et Canlicum canticorum, Paris, 1531, etc. ; In quatuor evangelistas, Paris, 1529, 1551 ; In omnes Epistolas Pauli, dans Theusoplùa, Paris, 1553, t. ni. Après la mort de Maldonat, parurent ses Commentarii in quatuor Evangelia, Pont-ù-Mousson, 1596, 1597 ; Commentarii in prophetas quatuor Jeremiam, Ezechielem, Baruch et Dan idem. Lyon, 1609 ; Paris, 1610 ; Commentarii in prsecipuos S. Scripluræ libros Veleris Testamenti (douteux), Paris, 1581 ; Pierre Balliod, Expositions et remarques sur les Évangiles Urées des escrils des saints Pères, Lyon, 1598 ; Pierre Bulenger, Ecphrasis in Apocalijpsim, Paris, 1589 ; et un commentaire plus développé sur ce livre, 2e édit., Paris, 1597 ; Thomas Beaux-Amis, Commentaria in evangelieam historiam, 2 in-fol., Paris, 1570, etc. Sur Génébrard, voir son article. Pierre Morin a travaillé à Rome à l’édition des Septante publiée en 1587 et à la correction de la Vulgate.

Patrologie.

Le recours aux sources de la théologie

tourna les efforts des théologiens français vers les ouvrages des Pères, dont ils firent des éditions ou donnèrent des traductions. Lefèvre d’Étaples, après avoir édité Raymond Lulle et Hermès Trismégiste, en 1515, traduisit en latin la Theologia Damasccni, 1507 ; édita en 1514 les œuvres de Nicolas de Cusa ; en 1515, la Theologia vivi/icans Diongsii Areopagilse, et les œuvres d’autres Pères de l’Église. Sur les éditions et les commentaires des Pères par Clichtove, voir t. iii, col. 240-241. Jean Gagnée fit imprimer les commentaires de Primasius sur les Épîtres de saint Paul aux Romains et aux Hébreux, Lyon, 1537, les poèmes de saint Avit et de Marius Victor, Lyon, 1536. Sur les éditions patristiques de Feuardent. voir t. v, col. 2263. Jean du Tillet a édité les opuscules de saint Pacien de Barcelone, Paris, 1538 ; le premier des Livres carolins, Paris, 1549 ; les œuvres de Lucifer de Cagliari, Paris, 1568. Génébrard traduisit en français une partie des ouvrages de l’historien juif Josèphe ; il édita les œuvres d’Origène, Paris, 1574, etc. ; il traduisit du grec plusieurs écrits des Pères, notamment le dialogue de saint Basile et de saint Grégoire de Nazianze De invisibili Dei essentiel, Paris, 1575. G. Hervet a traduit une partie des œuvres de saint Basile, de saint Chrysostome, de Théodoret, de Palladius, de Clément d’Alexandrie, de Jules l’Africain, les canons des saints apôtres, des conciles généraux et particuliers, des saints docteurs Denys d’Alexandrie, Pierre d’Alexandrie, Taraise, patriarche de Constantinople, Grégoire le Thaumaturge, Athanase, Timothée, Basile, Théophile, Amphiloque, Gcnnade, Nicon, Méthode, Théodore, etc., avec le Xomocanon de Photius et les commentaires de Balsamon, in-fol., Paris, 1561. Daniel d’Auge édita en latin le De immorlalilale animée de saint Grégoire de Nysse, in-8°, Paris, 1557, et traduisit en français l’institution du prince de Synésius, Paris, 1554, et les Homélies de saint Macaire, Lyon, 1689. Jean Champaigne recueillit les Plorcs des œuvres de saint Chrysostome, Reims, 1579. Simon de Maillé de Brézé, évêque de Viviers et archevêque de Tours, traduisit en latin 24 homélies de saint Basile, Paris, 1558. Pierre Comestor (le Mangeard), évêque auxiliaire de Langrcs, édita les Opéra S. Bernardi, in-fol., Paris, 1547. René Laurent de la Barre édita et commenta les œuvres de Tertullien et d’Arnobe, Paris, 1580, celles de Rufm, Paris, 1580. Jean Dadré donna une édition plus correcte des œuvres d’Eusèbe de Césarée, Paris, 1581. Nicolas Le Fèvre édita pour la première fois des fragments d’un écrit historique de saint Hilairc de Poitiers, Paris, 1598. Jean Papire Masson avait