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FRANCE. PUBLICATIONS CATHOLIQUES SUR LES SCIENCES SACRÉES 670

Réponse que les ministres calvinistes avaient faite au précédent ouvrage, Paris, 1579. François Richard, évoque d’Arras, donna aux curés de son diocèse une Instruction sur les points de foi controversés, Arras, 1562. Pierre Doré tira des Épîtres de saint Paul cent Paradoxes contre les hérétiques, Paris, 1543. Sur ces ouvrages de controverse au sujet de l’eucharistie, voir t. v, col. 1356, ainsi que sur celui de G. Sacconay. Sur ceux de Claude d’Espence, voir ibid., col. 605. Claude de Sainctes a publié la Confession de la foy catholique, Paris, 1561, qu’il avait présentée au Colloque de Poissy ; Examen doctrinse calvinian.se et bezanæ de ccena Domini, Paris, 1566 ; Responsio à Théodore de Bèze, 1567 ; Déclaration d’aucuns alhéismes de la doctrine de Calvin et de Bèze contre les premiers fondements de la clirélicnlé, Paris, 1568, 1572 ; Les actes de la conférence tenue à Paris, Paris, 1568, 1622 ; De rebus cucharisliæ conlrovcrsis repelitiones seu libri deeem, in-fol., Paris, 1575. Sur les ouvrages de René Benoist, voir t. ii, col. 646, et sur ceux de Palma Cayet, col. 2046-2047. Pierre Emotte donna une Calholicse fidei professio, primum utriusque Testamenti, deinde sanctissimorum Patrum qui primis duobus sœculis floruerunt leslimoniis confirmala et digesta in quatuor libris, in-8°, Paris, 1578. Jean Portez, O. M., expliqua la parole de Xotre-Seigneur : Hoc facile in meam commemoralionem pour réfuter Flacius Illyricus, Anvers, 1567, 1586, et publia : Les catholiques démonstrations sur certains discours de la doctrine ecclésiastique en suivant la divine parole et sainte Écriture avec l’universel consentement de l’Église chrétienne, Paris, 1568. Fremin Capitis, O. M., a fait une Briefve apologie contre Calvin et ses complices touchant l’administration des sacremens et la manière, de faire les prières en l’Église, et que les traductions de Marol et de Bèze ne doivent être appelées Psalmes de David, Reims, 1563 ; De sanctissimo eucharisliæ sacramento, Rome, 1567 ; De immaculala conceplionc virginis Mariæ, Paris, 1579 ; La sauvegarde et protection de la foy catholique contre les principaux hérétiques de noslre temps, Reims, 1579. Nicolas de Taillepicd, franciscain, a composé : Colleclio quatuor doctorum Ambrosii, Hieronymi, Auguslini cl Gregorii super triginla arliculis ab lucrelicis modernis disputata, éditée dans le Compendium rcrum theologicarum de Jean Bundern, Paris, 1571, 1577 ; Brevis resolutio sententiarum S. Scriplurx ab lin rclicis modernis in suarum hæreseon fulcimentum perperam adduclarum, Paris, 1574 ; Thrésor de l’Église catholique et de vérité contenant l’origine, institution, slalutz, ordonnances, cérémonies et estais d’icelle, Paris, 1586. Dominique Sergent, O. P., a édité : Deux livres du baptême des hérétiques monstrans si on le doibt réitérer, pourquoy et comment, Avignon, 1566. Guillaume du Blanc a publié des Discours sur les sacreiii’ns de V Église contre les hérétiques, Paris, 1583. i rit trois livres De sancta Trinitate contre l>— antitrinitaires, Paris, 1569, 1585. Pierre de Bollo, <i. I’., a composé Authenlica probalio sacrosancti missæ sacrifteii ex solius S. Scripluree leslimoniis, ’on, 1588, 1617. Sur les écrits de controverse « lu cordelier Feuardent, voir t. v, col. 2263 el 2264, i’ceux de Cheffontaincs, t. ii, col. 2352-2353. Thomas Beaux-Amis, carme, a écrit des ouvrages polémique ! sur l’eucharistie, voir t. v, col. 1357, m ! >’cultu, veneralione, inlercessione, invocatione, merills, festloitatibus, reliquiis et miraculis sanctorum llo, Paris, 1566 ; Dr fuie, de symbolo lihn IV, Paris, 1573, 1574. Pierre Charron est l’an / 1. (rois vérités contre 1rs m

Idolâln. mahométans, hérétiques et schismaliques’" U m s, Bordeaux, 1594. Le jésuite Jean

Bordes publia, entre autres ouvrage. / vrags

dus obus de lu messe. in-8°, Bordeaux,

1598, contre le ministre calviniste de Loque. H. Burlat faisait : Responsc au livret intitulé : Sommaire des raisons que rendent ceux qui ne veulent pas participer à la messe, Paris, 1596 ; Remarques des blasphèmes, erreurs et impostures contenues dans le livre du ministre Loque, publié sous le litre : Des abbus de la messe, 1598 ; Anatomie ou deschiffrement de la cène des nouveaux èvangélisles et prétendus réformez, 1599 ; La vérité de la sainte messe et de la confession auriculaire, 1602.

Ces ouvrages de controverse répondaient directement aux attaques des protestants, surtout des calvinistes français, contre tous les dogmes de la foi, qui étaient discutés. La polémique portait ainsi à la fois presque sur tous les points contestés. Quelques écrivains seulement défendaient un dogme en particulier, la présence réelle, par exemple, ou le saint sacrifice de la messe. Mais le plus grand nombre entassaient pêle-mêle toutes les erreurs des hérétiques. Ils éparpillaient ainsi leurs forces et s’épuisaient à batailler contre tant de faussetés accumulées. » René Benoît, comprenant les inconvénients de cette méthode lourde et pédante qui permet difficilement de tenir tête à un ennemi insaissable, se transforme en tirailleur, se sert de la brochure comme d’une arme pour faire le coup de feu sur un point donné, à l’abri d’un texte ou d’un fait. De 1558 à 1608, il publie opuscules sur opuscules, jusqu’à dix par an, déblayant le terrain de tous les obstacles dressés par l’ennemi, point par point, thèse par thèse, tandis que ses confrères, Claude d’Espence, Claude de Sainctes et autres continuent à entasser volumes sur volumes. » Ph. Torreilles, Le mouvement théologique en France depuis ses origines jusqu’à nos jours, Paris, s. d., p. 79. La violence et le burlesque se mêlent souvent à cette polémique disparate. Il était nécessaire de ramener la controverse à une méthode plus rationnelle et à un ton plus grave. A la fin du siècle, le futur cardinal du Perron la rattache aux dogmes principaux, l’Église, l’eucharistie, étudiés dans l’Écriture et la tradition. Voir t. iv, col. 1954-1957. C’est sur ce double terrain qu’elle roulera principalement au xvii c siècle.

Écriture sainte.

Sous l’influence de la renaissance

des Ici très, un mouvement de réforme dis études par le recours direct aux sources de la théologie, l’Écriture et les Pères, se manifesta en France au début du xvr siècle, avant l’apparition de la Réforme protestante. C’esl Jacques Lefèvre d’Étaples qui le provoqua. Après avoir étudié Aristote et Denys l’Aréopagite, il s’adonna à l’Écriture sainte, qu’il considérait comme la vraie source de la science sacrée. Son premier travail dans cette voie nouvelle fut son Psallerium quincuplex, Paris. 1509, 1513. 1515, où

il juxtaposait cinq Versions du psautier (les psautiers romain et gallican, revus par saint Jérôme ; le psautier hébraïque du saint docteur ; le vieux psautier antérieur aux révisions de Jérôme et une version latine faite par Lefèvre lui-même). En se livrant à ce travail, il axait trouvé à l’Écriture un sens nouveau, que voient seuls ceux que l’Esprit illumine. C’esl ce sens qu’il chercha dans ses commentaires des quatre Évangiles, in-fol., Meaux, 1522. des Épîtres

de saint Paul, Paris, 1512. 151.".. 15.(1. et des Lpilics Catholique8, Meaux. 1525, etc. Il corrigeai ! assez, souvent la Vulgate d’après le texte grec et il faisait ressortir dans les notes le sens littéral. Cf. A. Ilumlicrt,

Les origines de lu théologie moderne, Paris, 1911, p. 155-165. Lefèvre traduisit du latin en fiançais d’abord le Nouveau Testament, Meaux. 1523, puis Le l’suiiiirr de David. Paris, 152.’), enfin Les Êpistres et Évangiles dis cinquante et deux dimanches de Fan, à r usage du diocèse de Meaux, Meaux. 1525, pour être

lus en Chaire. Cf. S. Berger, Lu Bible au tYV