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deux livres d’Instructions à son fils Salonius et le Liber formularum spiritualis intelligenliæ de l’Écriture, adressé à son autre fils Veranus. Salonius publia, sous forme de dialogue avec son frère Veranus, une courte explication mystique des Proverbes et de l’Ecclésiaste. Les deux frères avaient été les disciples de saint Honorât d’Arles, dont les ouvrages ont péri. Saint Hilaire d’Arles écrivit la Vie de saint Honorât, son maître, et un sermon sur le miracle de saint Genès, martyr. II alla avec saint Germain d’Auxerre et saint Loup de Troyes combattre le pélagianisme dans la Grande-Bretagne. Gennade de Marseille écrivit contre les hérésies et spécialement contre celles de Nestorius, d’Eutychès, de Pelage et il traduisit en latin plusieurs ouvrages grecs. Il nous reste de lui son De viris illuslribns et son livre De ecclesiasticis dogmatibus. Claudien Mamert composa trois livres De statu animée pour prouver l’incorporéité de l’âme. Sidoine Apollinaire, poète devenu évêque de Clermont, renvoyait le comte Arbogaste de Trêves, pour l’explication des saintes Écritures, à l’archevêque de Trêves, à saint Loup de Troyes et à saint Auspice de Toul. EpisL, xvii, P. L., t. lviii, col. 521. Une lettre versifiée de saint Auspice au comte Arbogaste sur l’aumône nous est parvenue. Nommons encore le poète Cyprien, qui était peut-être gallo-romain.

Au VIe siècle, il suffit de mentionner saint Avit de Vienne et saint Césaire d’Arles. Voir leurs articles. Saint Grégoire de Tours s’illustra par son. Hisloria ecclesiaslica Francorum et par ses ouvrages hagiographiques. Aurélien.-’Arles publia une règle monastique. Saint Germain de Paris a laissé une courte explication de la liturgie gallicane. Vcnance Fortunat, qui a écrit la Vie de saint Germain, est célèbre par ses poésies, ses écrits hagiographiques et son Expositio fideicatholicse.’Voir col. 612 sq. Au viie siècle, nous n’avons à signaler que la Chronique de Frédégaire et quelques ouvrages d’hagiographie. Saint Donat, évêque de Besançon, écrivit pour les vierges consacrées a Dieu une Régula sancte vivendi.

II. Au MOYEN AGE. 1° Dll VIIIe OU XIe Siècle.

Avant le règne de Charlemagne, nous n’avons à citer que la Bigle de saint Chrodegang, évêque de Metz, pour ses chanoines. Autour de Charlemagne se groupent Alcuin, abbé de Saint-Martin de Tours, voir t. i, col. 687-692, Théodulfe, évêque d’Orléans, tous deux adversaires de l’adoptianisme et tous deux célèbres par leurs corrections de la Vulgale. Théodulfe écrivit encore, sans parler de ses poèmes et de ses hymnes, sur les cérémonies du baptême et sur la pro-Ion du Saint-Esprit. 1’.appelons la composition des Liores carolins, sur le culte à rendre aux images. Voir t. h. col. 1792 1799. Leidrade, évêque de Lyon, écrivit aussi, par l’ordre de Charlemagne, sur le sacrement de baptême, ainsi que Jessé, évêque d’Amiens. Smaragde, abbé de Saint-Mihiel, a commenté les évangiles et les épîtres lus au cours de l’année lilurliinie pietatis medulla ; Via regia ; Diadema monachorum, et un commentaire de la règle « le saint Benoit. Sur Amalaire de Metz, voir i. i. col. 933-934. Saint Agobard de Lyon a écrit contre l’adoptianisme de Félix d’Urgel, cinq opuscules contre les Juifs, > ontre le duel ordonne par la loi civile, contre les

i i au et le feu, contre l’opinion du peuple au

le et du tonnerre ; il a répondu aux opi que lui attribuait l’abl I ie et a publié

orc. oir t. i. col. 613 615..louas

d’Orl il contre Claude de Turin son traité

De cultu (maginum et il s’occupa des devoirs des

laïqi dans De inslltullone lait

l>< (ntlltutlone regia. Flora : de Lyon a réfuté Ama de Metz. Voirt. v, col. 1215. Halltgaire, — vl que de

brai, composa un Pénltentiel et quatre Bi n

vita sacerdotum. Énée de Paris écrivit, en 868, son Adversus grsecos.

Au ixe siècle, surgirent les controverses sur la prédestination, soulevées par les écrits du moine Gottescalc et de Jean Ériugène. Sur les autres écrits de ce dernier, voir t. v, col. 404-107. Hincmar de Beims écrivit contre le premier un traité De pnvdestinatione Dei et de libero arbitrio et un autre De prsedestinatione. Amulon de Lyon prit part aussi à cette controverse, voir 1. 1, col. 1 126. ainsi que son successeur, saint Rémi ; Loup de Ferrières composa son livre De tribus qusestionibus sur le libre arbitre. la prédestination et la rédemption universelle par le sang du Christ. Ratramne de Corbie a écrit à la fois De prsedestinatione Dei ; Contra grsecorum opposita ; De nativitate Christi ; De corpore et sanguine Domini. Ce dernier traité avait été provoqué par les discussions soulevées par le livre de son abbé, Paschase Radbert, qui porte le même titre. Voir t. v, col. 1213-1214. Un moine de Fleury, Adrevald, répondit à Ériugène, dans son De corpore et sanguine Christi. Hincmar de Reims partaga le sentiment de Radbert sur l’eucharistie. Ibid., col. 1216.

Au commencement du xe siècle, Remy d’Auxerre s’inspira aussi des mêmes doctrines. Ibid., col. 12161217. Ce moine bénédictin a commenté la Genèse, les Psaumes, le Cantique, les petits prophètes, les Évangiles, les Épitres de saint Paul et l’Apocalypse. Saint Odon, le second abbé de Cluny, a résumé les Moralia de saint Grégoire le Grand, a publié trois livres de Conférences, la Vie de saint Géraud d’Aurillac, celle de saint Grégoire de Tours et un poème intitulé : Occupât io, édité par Swoboda, Leipzig, 1900. Flodoard, évêque de Noyon, cultivait l’histoire, ainsi que le moine Richer, originaire, comme lui, de Reims. Adson, moine de Luxeuil, publia un opuscule De Antichristo et plusieurs Vies de saints.

Au xi c siècle. Fulbert, évêque de Chartres, publia un traite Adversus judœos et laissa des sermons, des lettres, des poèmes et quelques Vies de saints. Les écoles de Chartres brillèrent sous lui d’un vif éclat. Son disciple, Bérenger de Tours, nia la transsubstantiation. Voir t. ii, col. 722-712. Son erreur trouva des contradicteurs. Durand de Troarn publia le premier son traité De corpore et sanguine Domini. Lanfrane donna, quelques années plus tard, un livre sous le même titre. Guitmond d’Aversa écrivit trois livres De corporis et sanguinis Jesu Christi oerilale. Voir t. v, col. 1218-1219. Le cardinal Humbert écrivit contre les grecs et contre les simoniaques. Il ne faut pas omettre les ouvrages que Lanfrane et saint Anselme ont composés, étant abbés du Bec. Pour saint Anselme, abbé, voir t. I, col. 1330-1331.

2° AU Xlle siècle. —C’est l’époque des débuts lie la théologie SCOlastique. Les écoles de Chartres sont dirigées par Yves, célèbre par ses I ravaux canoniques : la Tripartila, la Panormia et le Decretum, et par son traité De convenientia Veteris et Novi Testamenti, et par Gilbert de la l’once, plus tard, évêque de Poitiers, qui a commenté ou glosé les Psaumes, Jérémle,

l’Évangile de saint Jean, les Épitres de saint Paul et l’Apocalypse, qui a laissé des écrits philosophiques et une prose rimée sur la sainte Trinité. Gilbert partageait les idées philosophiques de Bernard de Chartres, de Thierry de Chartres, de Bernard Silvestris, de Guillaume de Couches, qui ont préparé les erreurs d’Amaury de Bénc. Voir A. Clcrval /, « < écoles de Chartres au moyen âge, Paris. 1895, p. 149-151, 163-169, 211-272, 318-320. sur Amaury de Bène,

oir t. i. COl 936 9 10. I lildebcrl < I.ins. qui avait été

l’élève de Bérenger, a publié un bon traité De sacramento allarts. i n des premiers disciples de s ; iint Norbert, i Prémontré, Vivien, écrivit vers 1139, un traité, où il conciliait le libre arbitre et la grâce Roscelin