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FRANCE. ETAT RELIGIEUX ACTUEL


monographies qui donnent le bilan scientifique des missions françaises fournissent, en elles-mêmes, un argument d’apologétique trop peu familier à l’ensemble du public. Une seconde leçon que comporte cet exposé, c’est que, tandis qu’en France même le pouvoir civil affecta de se séparer de l’Église, cette séparation, si bruyante fût-elle, et les amputations qu’a subies notre protectorat des missions n’ont pu cependant abolir, dans le Levant et ailleurs, une sorte d’union traditionnelle, créée par une longue histoire, entre le nom français et les intérêts catholiques.

I. Collection des Questions actuelles’; collection de la Revue d’organisation et de défense religieuse ; collection des Brochures (faction religieuse publiées par l’Action populaire de Reims ; abbé Crouzil, Le régime légal du culte catholique, Reims, 1910 ; R : ipports préscnlésà l’archevêché de Paris sur l’œuvre des chapelles de secours par François Coppée, le comte de Mun, le comte d’Haussonville, Georges Picot, Etienne Lamy, Paul Bourget, Paul Thureau-Dangin, Georges Goyau ; Goyau, Autour du catholicisme social, 5° et 6 e séries, Paris, 1912 et 1913 ; Fourvières, Les œuvres catholiques au lendemain de la séparation, Paris, 1913 ; Yves de la Briérc, Groupements paroissiaux et unions diocésaines à Paris et en province, dans les Éludes, 5 mars 1913 ; Comptes rendus annuels des congrès diocésains de Paris ; des Cilleuls, Histoire de l’enseignement libre, Paris, 1898 ; Crosnier, A travers nos écoles chrétiennes, Paris, 1912 ; Pouget, Cuide de Vécole libre, Reims, 1910 ; Baudrillart, L’enseignement catholique dans la France contemporaine, Paris, 1910 ; congrès international de l’enseignement ménager, tenu à Fribourg en 1910 ; Manuel des œuvres, édition de 1912 ; Paris charitable, édition de 1912 ; La France charitable et prévoyante (recueil de monographies sur les œuvres charitables de chaque département, publié par t’offic central des Institutions charitables), Paris, 1899 ; abbé Couget, L’immigration provinciale et Vèvangèlisalion, dans le Correspondant, 15 novembre 1912 ; H. P. Plaler, S. J., Rclreats /or the people, a sketch of a greal revival Londres, 1912, p. 48-69 ; abbé Brellaz, Manuel du bulletin paroissial, 1899 ; Goyau, L’Action populaire de Reims, dans le Correspondant du 25 juin 1912 ; Compte rendu de la Journée documentaire, Paris, 1913 ; J. de Xarfon, La séparation des Églises et de i État, Paris, 1912 ; Turmann, -1// sortir de l’école : les patronages, 4° édit., Paris, 1906 ; Turniann, L’élucation populaire, les œuvres complémentaires île l’éiiile. Paris ; ((impies rendus annuels des Semaines sociales, Lyon, 1901-1913.

II. Piolet, Les missions catholiques françaises, vol., Paris. 1900-1903 ; Kanncngieser, Les missions.catholiques : France et Allemagne, Paris, 1900 ; Rouvier, Loin du pays, Paris, 1898 ; Fauvel, les missionnaires, patriotes et savants. Paris. 1900 ; Comptes rendus annuels du séminaire des Mis géres, de la Propagation de la Toi, de la Sainte Enfance ; Statistiques des missions publiées dans le Kirchliches Handbuch du P. Krose, Fribourg, 1911 ; Etienne Lamy, La France du Levant, Paris, 1900 ; Poignant, Le intérêts français en Syrie dans les Questions diplomatiques l 5 mars 191 3

G. Goyau. XVII. I i.stantismi. H906-1913). — Le protestantisme français a accepté assez facilement le régime de paration, tandis que le catholicisme s’est montré etairc. Il n’y a pas lieu de s’en étonner. Il n’était lié par la défense faite aux catholiques par Pic X de constituer des associations cultuelles. D’autre part, depuis ses origines au xvie siècle, il a été indépendant de la monarchie, loni temps mal vu et maltraité pai

danl la durée (le l’édit de Xantes | I

mie de la loi du 18 germinal au X 1805). il lui a fallu entretenir sou culte, ses ml idigents pai ses propres ressources, mais

en revanche il a joui de son autonomie.

ds, de longue date habitués au sclj rnment. oi. s.ms trop d’appréhension, le

lions cultuelles conformément a la loi

, l "’décembn n’esl pas à dire qu’ils aient

tte loi parfaite ; elle étall ii, in. en effet, de

formule de CaVOUr : La Ciliés, , libéra lui StOtO

liber trois points elle entravait la liber !

églises : 1° en interdisant aux associations cultuelles de s’occuper de bienfaisance ; 2° en soumettant la gestion de leurs biens au contrôle des inspecteurs de finance ; 3° en leur interdisant d’accumuler des réserves supérieures à trois fois le chiffre de leurs ressources annuelles, pour les associations dont le budget dépasse 3 000 francs par an.

Églises constituées en associations cultuelles.

-Les

Églises protestantes de France et d’Algérie, qui comptaient environ 650 000 âmes, peuvent se répartir en quatre confessions.

CLASSIFICATION

NOMBRE

des

    1. LEUR ENUMERATION##


LEUR ENUMERATION.

des

    1. ÉOLISBS##


ÉOLISBS.

ASSOCIATIONS 1* Les Églises réformées évangéliques représentant la tendance conservatrice

A44

2 » Ces Églises réformées, à tendance néo-évangéhque, auxquelles, depuis 1912, se sont ralliées les

200

3° Les Eglises évangéliques, dites libres ou Églises

40

Luthériennes…

4° Les Églises évangéli 56

Wesleyennes..

5° Les Églises wesleyennes ou méthodistes dont plusieurs ont adopté le ré 27

6° Les Églises haptistes, ainsi nommées parce qu’elles ne donnent le baptême qu’aux adultes, après profession de foi, et qu’elles l’administrent par immer 28

Total…

795

Plusieurs de ces Églises ont, comme en Amérique, ! le caractère institutionnel, c’est-à-dire qu’au lieu de’culte et à la sacristie sont annexés une salle de catéchisme et de réunion de jeunes gens, un dispensaire, j une bibliothèque, etc., tel est, par exemple, à Paris,

le Foyer de l’âme, fondé par le pasteur Ch. Wagner.

l’Église suédoise, etc. La préparation des candidats

au ministère du saint Évangile se fait dans quatre écoles

ou facultés de théologie : celle de Montauban, 7 chaires ; celle de Paris, ’.) chaires ; l’école méthodiste ii Neuilly, 4 chaires, et l’école baptiste à Paris, 4 chaires, en tout 21 chaires. Les disciplines enseignées sont le dogme réformé, le dogme luthérien (seulement à Paris), l’exégèse sacrée (Ancien et Nouveau Testament), l’histoire ecclésiastique, la patristique, la philosophie et la théologie pratique. La faculté de Montauban est soutenue par l’Union des églises réformées évangéliques, celle de Paris par une association cultuelle.

Fédération.

Malgré cette diversité, le protes

tantisme français a deux Institutions qui servent de lien entn roupes. C’est d’abord la Fédération

protestante, fondée en 1905, dont le comité directeur

est formé par des délégués « le Ions les groupes. Klle se

réunil ton, lis cinq ans en assemblée générale.

En second lieu, Ù y a la Commission d’action protestante évangélique, BUT le terrain moral el rpii a été élue a Ximes (1909), par l’assemblée générale de la Fédération.